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    Une fin d’année qui arriva rapidement. Les deux seules fois où ils purent se voir, Severus était appelé par le seigneur des ténèbres puis par Lucius. Travers avait gardé ses distances. Les examens étaient passés et les résultats impatiemment attendus.

     

    Le petit groupe de Serdaigle profitait de cette belle journée ensoleiller pour stationner dans l’herbe du terrain de vol, échangeant longuement sur ce qu’ils allaient faire désormais, entre envie et ce qui pouvait être envisagé.

     

    Conni et Leric songeaient tous deux à poursuivre dans les soins, la médecine. Attendant les résultats des ASPICS pour rejoindre Ste mangouste pour leur formation. Imar songeait à rejoindre le ministère et sa branche sur les Moldus pour travailler plus tard dans la commission de l’enregistrement des nés-moldus. David songeait au département de la justice si ses notes le lui permettent ou continuer dans le Quidditch puisqu’il était un excellent élément. Naska elle souhaitait voir du pays et songeait à un stage dans la coopération international.

     

    Imar : « Et toi Emilie ? »

    Emilie : « Hm ? »

    Naska : « Qu’est ce que tu penses faire après les résultats ? Du devrais avoir des notes qui te laissent beaucoup de portes ouvertes »

    Emilie : « Je… Je ne sais pas encore »

    David : « Sérieux ? Y a rien qui te fait envie ? »

     

    Ce jour là précisément, strictement rien. Elle aurait du retourner au canada, rejoindre sa famille se prendre la tête avec sa mère sur son avenir, le choix de son métier. Elle avait longtemps songée à faire Auror comme son père, mais désormais elle ne savait pas. Elle n’arrivait plus à voir ce qu’elle voulait.

     

    Leric : « Emilie ? »

    Emilie : « Pardon »

    Naska : « T’es sûr que ça va ? Ca fait des jours que t’es absente »

    Emilie : « Ca doit être le fait de me dire c’est terminé »

    Conni : « C’est vrai. On se verra plus aussi souvent »

    David : « C’est sûr »

     

    Elle les écouta à réfléchir quand se revoir, comment rester en contact. Quand elle aperçu au loin Severus marcher et échanger avec McGonagall. Elle resongeait à l’absence de discussion entre eux. L’absence d’attention. Elle l’aimait. Elle n’en doutait pas, elle l’aimait.

     

    Quand il était froid, mais que son regard était intense. Qu’il soit franc, cassant, et distant avec les autres, mais l’enroule elle dans sa cape, dans ses bras. Elle aimait l’entendre grogner, frissonnait lorsqu’il se faisait menaçant. Quand il détournait discrètement son attention vers elle.

     

    Elle pensait qu’il finirait par s’ouvrir davantage à elle. A lui demander de rester en Angleterre, au moins la questionner sur ce qu’elle ferait, où elle irait. Lui demander quand ils se verraient, qu’ils s’écriraient souvent ? Elle voulait lui demander de venir au moins une fois au Canada avec elle pour rencontrer sa mère et son grand père. Lui montrer sa ville d’enfance.

     

    Ces mois passés à le voir sans pouvoir l’approcher l’avaient fait douter et questionner. L’aimait-il vraiment ? L’aimait-il comme elle, elle l’aimait ?

     

    Elle était convaincu qu’il n’y avait que lui pour elle, que c’était lui et personne d’autre. Mais était-ce partagé ? Peut-être se trompait-elle ? Elle n’avait jamais oublié cette histoire de Lily Potter. Jamais elle ne lui en avait voulu de ne pas lui avoir dit à son tour qu’il l’aimait. Elle savait qu’il n’était pas quelqu’un qui exprimait ainsi ses sentiments. Que ce n’était pas facile pour lui. Mais une fois, elle aurait aimé l’entendre. Une fois, comme pour rassurer son cœur.

     

    Filius est apparu pour les appeler et leurs demander de rejoindre sa salle de classe. Longeant les couloirs, ils croisèrent Travers qui lui rappela par sa présence que Severus avait aussi du garder ses distances à cause de lui. Elle n’avait oublié que le maitre des potions lui avait dit qu’il n’était pas une bonne personne, qu’il la blesserait. Elle avait fait le lien avec ce qui c’était passé avec Lily bien que Rogue ne lui ait aussi jamais dit qu’il avait peur qu’il lui arrive la même chose et elle se demandait si tout simplement il songeait vraiment à une suite entre eux deux, à cause de « lui ».

     

    Une fois assis à leurs places, les élèves purent prendre les lettres qui leur étaient adressées et les attendaient devant eux.

     

    Une ambiance entre impatience et stresse venait d’envahir la salle. Emilie avait prit la sienne et l’effleura, hésitante. Et puis elle entendit les premières réactions, la satisfaction, la retombée de l’inquiétude. Elle ouvrit son courrier et observa ses résultats composés de O et d’un E en histoire. Imar, satisfait de ses notes mais inquiet de ne voir de réaction sur le visage de sa camarade, se pencha sur sa feuille.

     

    Imar : « T’as gérée ! »

    Emilie : « Hm, je ne m’attendais pas à autant de O »

     

    Mais elle avait du mal à être satisfaite. L’idée que l’année soit désormais finit, que le lendemain était plus incertain que ce qu’elle avait pu imaginer… Elle était terrifiée.

     

    Ils avaient rejoint leur dortoir pour se préparer à la soirée de fin d’année, mais Emilie resta assise sur son lit et se fit encadré par ses amies.

     

    Naska : « T’es pas heureuse d’avoir réussit ? »

    Emilie : « Si, je suppose »

    Conni : « Qu’est ce qu’il se passe ? »

     

    Soupirant lourdement, elle ne quittait pas le sol des yeux.

     

    Emilie : « J’ai peur »

    Naska : « Toi ? Mais de quoi ? »

    Emilie : « Qu’il ne me retienne pas »

     

    Un silence prit place et ses amies posèrent leurs mains sur leurs épaules.

     

    Conni : « Je connais ça… Je me suis fais jeter comme une merde en 4ème année. Et puis, ça été dur mais je me suis dis que ce ne devait pas être le bon. Ou pas le bon moment. »

    Naska : « Mais c’est important que tu saches ce que tu veux, que tu ne restes pas à moisir dans un coin en espérant qu’il se bouge. Vous avez parlé de l’an prochain ? »

    Emilie : « Il ne m’a pas demandé ce que je comptais faire »

    Conni : « Il n’a pas l’aire très impliqué »

    Naska : « T’as l’air vraiment attaché, mais lui ? »

    Emilie : « Je pense qu’il l’est »

     

    Si non il ne lui aurait pas avoué sa proximité avec Voldemort, il ne lui aurait pas avoué la mort de sa meilleure amie par sa faute.

     

    Emilie : « Il est maladroit »

    Naska : « Ouai mais là, s’il ne bouge pas, tu ne vas quand même pas attendre »

    Conni : « Tu vas devoir le mettre au pied du mur »

    Emilie : « Hm »

     

    Naska se leva en lui tirant le bras pour qu’elle fasse de même.

     

    Naska : « En attendant, c’est notre dernier soir ensemble, alors on va faire la fête »

    Conni : « Yeah ! »

     

    Changées, les trois filles rejoignirent leurs amis afin de regagner ensemble la Grande Salle. Dumbledore fit un discourt pour féliciter les élèves, parler de ses années avec ceux qui allaient partirent, puis il déclara les Serpentard gagnant, encore, de la coupe des maisons. Bien que Serdaigle les suivaient de peu, ils n’avaient put les battre.

     

    La soirée pu ensuite commencer. Le grand buffet servit, une ambiance chaleureuse embaumait le château. C’est au milieu de celle-ci qu’Emilie s’éclipsa un instant pour aller aux toilettes. Se lavant les mains, elle entendit des pas et ressentit une présence familière. Songeant se tromper, elle tourna son attention et la surprise de voir le professeur de potion, là, à l’entrée de la pièce s’afficha sur son visage.

     

    Severus : « Félicitation pour tes résultats »

    Emilie : « Merci »

     

    Se sentant frustrée, elle coupa l’eau et s’essuya les mains, n’engageant pas la conversation, estimant que c’était à lui désormais de venir vers elle.

     

    Severus : « Que penses-tu faire maintenant ? »

     

    Son cœur s’emballa en ayant l’impression qu’il s’intéressait enfin.

     

    Emilie : « Je ne sais pas encore. Je vais aller sur Londres pour quelques jours et réfléchir »

    Severus : « Tu sais où ? »

    Emilie : « Je trouverais sûrement un hôtel »

     

    Elle se tourna enfin vers lui qui avait le regard fuyant. Il était effectivement mal à l’aise. Il avait tant envie de lui demander de venir chez lui, au moins ces quelques jours et ainsi savoir ce qu’elle voulait et trouver le moyen de la garder pour lui, au moins les week-ends. Mais lorsqu’il songeait à sa maison, petite, sombre, dans un quartier de moldus plutôt pauvre, il se sentait mal de lui demander de venir chez lui.

     

    Severus : « Si tu le veux, tu peux venir chez moi »

    Emilie : « Tu veux ? »

    Severus : « Ce n’est pas très grand, ni très accueillant »

     

    Elle s’approcha et vient effleurer sa main, le faisant taire.

     

    Emilie : « Tu veux ? »

    Severus : « Oui »

     

    Souffla-t-il. Le sourire de la jeune femme l’attendrit.

     

    Emilie : « Alors je viens »

     

    Soulagé de sa réponse, il sortit un papier de la poche de sa veste contenant son adresse et le lui tendit avant de quitter les toilettes. Se sentant un peu plus sereine, elle jeta un coup d’œil à l’adresse avant de rejoindre ses camarades.

     

    Tout le monde quitta Poudlard le lendemain. Les élèves en premiers, les professeurs suivirent de peu. Emilie suivit ses camarades jusqu’à Londres où ils se séparèrent. Visitant un peu la capitale, en milieu d’après-midi elle transplana jusqu’à cette petite ville au centre de l’Angleterre. Cherchant l’impasse, elle finit par trouver la maison de son professeur au fond de celle-ci. La rue était assez étroite, le soleil avait du mal à s’y montrer, mais elle n’était guère effrayée. Juste stressée.

     

    Montant les quelques marches, elle se planta devant la porte et expira profondément pour se calmer avant d’approcher son poing du bois et signaler son arrivée. Le temps de se mordre la lèvre, se rajuster les cheveux et la porte s’ouvrit.

     

    Rogue était partit dans les derniers puisque Dumbledore voulait échanger avec lui. A peine arriva-t-il que les affaires de la jeune femme venaient de prendre place dans son entrée. Il les avait fixé, longuement, ces deux valises et cette cage avec sa chouette. Il a prit conscience qu’elle arrivait, qu’elle venait, chez lui, essayant de ne pas songer au fait que ce n’était que peut-être pour quelques jours.

     

    Il a fait par la suite tout le tour de sa maison, envoyant un coup de baguette dès qu’il avait l’impression de voir de la poussière, quelque chose de mal rangé. Il observait, tournait en rond, se demandant si elle aimerait assez l’endroit. Trouvant le temps long, s’impatientant, il partit faire du thé. C’est quand il reposa la bouillard après avoir rempli la théière qu’il entendit toquer.

     

    Son cœur s’était emballé comme celui d’un gamin à son réveil du 25 Décembre et qui croit encore au père noël. Sauf que lui, son cadeau, il était bien réel et il l’avait attendu de pied ferme. Il a presque accouru pour aller ouvrir et a profondément inspirer pour laisser son air neutre réapparaitre. Cependant quand le visage de la jeune femme apparu derrière la porte, un sourire lui échappa.

     

    Il se décala pour la laisser entrer et referma sagement la porte. La jeune femme posa un regard sur ses affaires et posa son sac à dos à côté avant de s’accroupir pour gratouiller sa chouette.

     

    Emilie : « Ils sont bien arrivés »

    Severus : « Oui, en fin de mâtiné »

     

    Elle se leva en se mettant face à lui qui avait encore un peu de mal à réaliser. Se perdant un instant dans son regard, il se reprit en se raclant la gorge et détourna le visage avant de marcher vers le salon. Elle le suivit sagement, observant les lieux.

     

    Severus : « C’est le salon »

     

    Il se sentait tant idiot de dire cela. Bien sûr que c’était le salon ! Elle le voyait bien quand même ! Il voulut s’insulter mais avant, il se faisait noyer par tant de question. Devait-il lui faire visiter ? Lui proposer un thé ? A boire ? A manger ? Voulait-elle rester toute sa vie ? Avait-elle fait bonne route ? Pouvait-il l’embrasser ?

     

    Severus : « Je vais te faire visiter ? »

    Emilie : « Hm »

     

    Intérieurement, Emilie s’amusait à le voir aussi tendu et maladroit. Elle le suivit lui montrer la cuisine, puis partir vers l’escalier, lui indiquant juste qu’en bas était la cave avant de monter pour lui montrer la petite chambre qui servait de bureau, la salle de bain, puis sa chambre désormais.

     

    Son regard noir posa son attention sur son visage pour observer sa réaction, au moins, elle ne semblait pas être rebutée.

     

    Elle ne fit que balayer du regard la chambre avant de poser son attention sur lui.

     

    Severus : « J’ai préparé du thé si tu en veux »

    Emilie : « Volontiers »

     

    Il tourna alors les talons pour s’apprêter à rejoindre les escaliers mais elle l’interpela et il s’arrêta aussitôt pour l’observer.

     

    Emilie : « Il y a autre chose qui me ferait plaisir »

     

    Elle tenta de ne pas rire en le voyant réfléchir à toute vitesse, se listant certainement tout ce qui était buvable sur terre.

     

    Severus : « Tu préfèrerais un café ? »

     

    Bingo. Elle se pinça les lèvres pour ravaler son amusement à cet homme qui lui donnait l’impression d’avoir en face d’elle un jeune garçon qui amenait pour la première fois une fille chez lui. Elle s’approcha.

     

    Emilie : « Non, autre chose »

     

    Dit-elle doucement en lui effleurant la main. Il sembla finalement réaliser, comme si elle venait d’enfin l’autoriser. Il vient faire glisser son autre main sur sa joue et ses doigts partirent dans sa nuque tout en approchant son visage pour l’embrasser, timidement. Voilà des mois qu’ils ne s’étaient pas embrassés. Des mois qu’il n’avait pas pu la tenir dans ses bras. Son autre main alla faire le tour de sa taille pour se poser dans son dos et il la serra contre lui à mesure qu’elle passait ses bras autour de lui.

     

    Ses doigts se resserrèrent dans ses cheveux et il tira avec délicatesse pour lui faire pencher la tête et aller dévorer son cou. Il s’enflammait de ce manque de l’avoir ressenti contre lui, d’avoir pu effleurer et gouter sa peau, d’avoir pu l’entendre gémir son nom. Ses lèvres contre sa gorge lui arrachèrent un soupire qui le rendit nerveux d’impatience. Il la fit reculer pour la plaquer contre le mur, se faisant plus appuyé.

     

    Mais elle glissa une main entre eux deux pour l’appuyer contre son torse et le faire reculer tout en l’interpelant.

     

    Craignant avoir fait une bêtise, une maladresse, peut-être de lui avoir fait mal en la plaquant contre le mur, il se redressa, reculant légèrement.

     

    Severus : « Excuses moi… »

    Emilie : « De quoi ? »

     

    Réalisant qu’il ne savait pas bien de quoi, il détourna le regard et elle s’approcha pour poser sa main sur sa joue et lui faire reposer son attention sur elle.

     

    Emilie : « Tu m’as manqué »

    Severus : « Toi aussi »

     

    Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle l’embrassa de plus belle, sans timidité. Il la souleva et profita qu’elle croise ses jambes autour de lui pour la guider vers la chambre.

     

    Quelques jours, elle n’avait parlé que de quelques jours. Voyant la fin de la semaine approcher, une de ses valises qui n’avait pas bougée de l’entrée, Severus se décida enfin à se risquer à cette conversation qu’il craignait.

     

    Tous deux dans le salon, tandis qu’elle avait prit l’habitude de venir s’assoir à moitié sur lui dans le fauteuil pour lire la gazette du sorcier avec lui, nichée dans ses bras, elle le voyait soucieux. Il se décida à refermer le journal et tourna son regard vers elle qui le questionnait du sien.

     

    Severus : « Tu m’as dit avoir besoin de quelques jours pour réfléchir à ce que tu vas faire. As-tu décidé ? »

    Emilie : « Tu ne supporte déjà la plus la cohabitation ? »

     

    Alors qu’elle lui souriait amusée, il ne cacha pas sa surprise.

     

    Severus : « Non, voyons. »

     

    Elle appuya son crâne contre son épaule soupirant doucement.

     

    Emilie : « Je pensais accepter un stage dans le ministère des enquêtes. Ils me proposent de me montrer le travail d’un Auror et me faire passer quelques testes pour voir ce qui me correspondrait le plus »

    Severus : « C’est une proposition intéressant »

    Emilie : « Assez oui. Et puis, ça se passerait en Angleterre »

     

    Elle releva innocemment ses yeux vers lui.

     

    Severus : « D’ici, le train met à peine 1h pour rejoindre la capitale »

    Emilie : « Me proposerais-tu de rester ? »

    Severus : « Accepterais-tu ? »

    Emilie : « Devines »

     

    Souriant, elle vient lui voler un doux baiser et le sentit sourire contre ses lèvres.

     

    Severus : « Je pourrais revenir une bonne partie des week-end »

    Emilie : « Hm, si tu ne donnes pas trop de retenues »

    Severus : « Je les donnerais en semaine au besoin »

     

    Il l’embrassa plusieurs fois avant qu’elle ne recule le visage.

     

    Emilie : « Je dois retourner quelques jours au Canada pour voir ma famille. Accompagnes moi »

     

    Elle vit son teint déjà blanc pâlir davantage et son corps de crisper.

     

    Severus : « Je… Je ne préfère pas. Si ça se sait que j’ai quitté le pays, ça lui paraitra louche. »

     

    Ce qui était louche pour elle c’était surtout cette excuse.

     

    Emilie : « N’aurais-tu pas plus peur de rencontrer ma famille ? »

     

    Touché. Il serra les dents et la repoussa gentiment en parlant du thé avant de partir vers la cuisine. La jeune femme le détailla, l’observant prendre appuis contre le plan de travail et abaisser le visage. S’en voulant de l’avoir mit dans cet état, elle vient l’enlacer par derrière.

     

    Emilie : « Je vais y aller seule et tu m’accompagneras quand tu te sentiras prêt »

     

    Elle le sentit se détendre entre ses bras et resserra un peu plus son étreinte, s’appuyant contre son épaule.

     

    Emilie : « T’es quelqu’un de bien, Severus. Je suis sûr que tu leurs plairas aussi »

     

    Il pivota et vient lui repousser quelques mèches de cheveux avant de lui voler un baiser.

     

    C’est ainsi qu’elle élue domicile chez Rogue. C’est ainsi qu’à son retour du canada ils ne se lâchaient plus. Qu’il prenait plaisir à venir se glisser dans la douche avec elle, qu’il écartait naturellement le bras pour qu’elle puisse venir contre lui et lire la gazette avec lui. Qu’il osait même se montrer à ses côtés pour faire quelques courses pour remplir les placards.

     

    Un rythme qui l’enveloppait dans une quiétude qu’il avait abandonné pouvoir imager un jour pour lui. Elle lui faisait découvrir une tendresse, des sentiments, un monde qui lui plaisait, dans ses bras. Elle le faisait sentir entier, vivant et à sa place dans ce monde.

     


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    Démarrant sa formation en Aout, devant se rendre chaque jour de la semaine à la capitale, se voyant le soir et le week-end, ça les habituaient au rythme qu’ils devraient prendre pour la rentrée lorsque Severus devra retourner à Poudlard et ne se voir que les week-ends où il pourrait s’absenter.

     

    Mais parfois la réalité venait frapper à sa porte.

     

    Alors qu’ils avaient finis de manger, qu’ils étaient tous deux dans le canapé du salon à lire, elle a moitié allongé sur lui on toqua à la porte. Tandis qu’elle tourna son attention vers Severus pour lui demander s’il attendait quelqu’un, ce dernier se leva d’un bond.

     

    Severus : « Vas à l’étage »

    Emilie : « Pardon ? »

    Severus : « S’il te plait, montes »

     

    Son ton était froid, autoritaire. Elle comprit que quelque chose n’allait pas et monta. Ces semaines passées à ses côtés, elle avait presque oublié cette autre partie de lui. Elle s’adossa sagement contre le mur de leur chambre, attendant.

     

    Comme il le craignait, Lucius était derrière la porte, le sorcier entra dans la maison en saluant son vieil ami.

     

    Lucius : « Tu sembles surpris de me voir »

    Severus : « Je le suis »

    Lucius : « Je te dérange peut-être ? »

    Severus : « Je lisais »

     

    Le blond essaya de ne pas relever que pour la première fois devant lui, la chemise noire du sorcier n’était pas strictement fermé jusqu’en haut et il partit dans le salon. Son regard perçant se posa sur la table basse où reposaient deux tasses. Mais il fit comme s’il n’avait rien vu, se tournant vers le sombre sorcier.

     

    Lucius : « Tu donnes assez peu de nouvelles en ce moment »

    Severus : « Je me suis égaré dans des recherches »

    Lucius : « Je comprends, c’est vite prenant. Je passais aussi t’informer qu’il y a une réunion dans deux jours »

    Severus : « J’y serais »

    Lucius : « Bien, alors je ne te dérange pas plus »

     

    Emilie entendit des pas, puis la porte. Son crâne vient se reposer contre le mur et elle entendit Severus monter et venir dans la chambre. Un bref silence s’installa entre eux deux avant qu’elle ne tourne son attention vers lui.

     

    Emilie : « Lucius ? »

     

    Il lui en avait parlé, lui expliquant qu’il était le parrain de son fils, Drago, et un ami d’enfance. Qu’il était davantage impliqué dans la cause de Voldemort mais espérait qu’il ouvre un jour les yeux car il y avait encore un peu de bon en lui.

     

    Severus : « Hm »

     

    Pour l’instant, même à lui, il ne voulait pas lui parler d’Emilie. Elle était comme un bijou précieux, son trésor et voulait lui éviter tout risque en la cachant. Il s’approcha d’elle et lui vola un doux baiser avant de lui prendre la main pour la ramener dans le salon. Retrouvant leur position d’un peu plus tôt, avant de reprendre sa lecture, il reposa son attention sur elle.

     

    Severus : « Je vais m’absenter après demain soir »

    Emilie : « Tant que tu rentres en un seul morceau »

     

    Elle tourna son attention vers lui, lui montrant son amusement en voulant faire retomber la pression. Il passa une main dans ses cheveux avant de la serrer un peu plus contre lui.

     

    A son retour de son rendez-vous, il partit directement à l’étage. Il avait besoin de la voir. De longues secondes s’écoulèrent alors qu’il restait là, debout dans la chambre, à l’observer dormir au bord du lit, dos vers sa place. Se mettant en sous-vêtement, il vient se glisser dans les draps, délicatement pour ne pas la réveiller, mais à peine repositionna-t-il le tissu sur lui qu’elle pivota et vient se nicher contre son corps.

     

    Un sourire lui échappa et il l’entoura de ses bras, la serrant avec tendresse, se cachant dans son cou.

     

    Elle lui faisait oublier ses peurs, elle l’apaisait, sa présence lui susurrait qu’il servait à quelque chose dans ce bas monde, qu’il n’était pas si monstrueux et que la vie lui avait offert le plus beau des cadeaux en lui offrant sa moitié. Il y avait tant de chose qu’il voulait lui dire mais tout restait bloquer dans sa gorge. Alors il se contentait de la serrer et profiter qu’elle veuille bien être encore dans ses bras.

     

    L’année scolaire qui suivit sembla vouloir passer plutôt rapidement. Les premières semaines à devoir la voir moins souvent fut compliqué, mais les retrouvailles étaient si agréables. Il était loin de s’imaginer de ce qui se passait un jour de la semaine parmi d’autre.

     

    Emilie revenait de Londres et se dirigeait vers la maison de Rogue. Montant rapidement les quelques marches, posant sa main sur la poignée de porte, une sensation, une présence derrière elle la crispa. En un clignement d’œil, elle dégaina sa baguette et menaça ce sorcier qui n’avait guère eu le temps de finir se dégainer la sienne. Un sourire amusé traversa son visage et elle serra les dents en comprenant qui il était.

     

    Lucius : « Bonsoir »

     

    Ne la voyant ni bouger ni céder, il détourna le regard vers quelques moldus au loin.

     

    Lucius : « Je crois que nous serions mieux à l’intérieur pour parler »

    Emilie : « Je crois que vous feriez mieux de repasser »

    Lucius : « Non, c’est bien vous que je suis venu trouver »

     

    Elle détourna son attention en apercevant les personnes se diriger vers une maison non loin et elle rangea sa baguette, le laissant entrer. Elle le laissa refermer la porte après avoir ôté son manteau et partie vers le salon où elle pivota pour lui faire face, le regard toujours aussi menaçant.

     

    Emilie : « Que voulez vous ? »

    Lucius : « Faire connaissance avec vous, puisque Severus ne nous a pas encore présenté »

    Emilie : « Et je ne pense pas qu’il souhaite que l’on se rencontre »

    Lucius : « Vraiment ? Je trouve cela dommage, nous sommes tout de même de proche amis et vous… Dois-je comprendre que vous êtes en quelques sortes sa fiancé ? Bien que je ne vois guère de bague à votre doigt. Il est maladroit sur les ce genre de chose, j’espère que vous êtes patiente »

     

    Il se détourna d’elle pour aller vers la cheminée et d’un mouvement de canne il alluma le feu.

     

    Lucius : « Severus est quelqu’un de secret, ça ne me surprend pas qu’il ne m’ait encore rien dit pour vous deux. Et je suis certain qu’il y a encore beaucoup de chose sur lui que vous ignorez… Comme le fait qu’hier était son anniversaire »

     

    Il pivota et posa ses mains l’une sur l’autre sur le haut de sa canne.

     

    Lucius : « Que son père le battait, sa mère ne s’en intéressait pas et que la personne qui lui était le plus cher a été tué »

     

    Emilie travaillait durement avec le ministère pour apprendre à garder une même expression, ne pas montrer qu’on réussissait à la déstabiliser. Mais Severus était le sujet le plus sensible pour elle et ce qu’il listait lui était difficile à entendre, réalisant qu’effectivement elle ignorait tout cela et surtout qu’il osait lui refaire mention de cette Lily Potter.

     

    Lucius lui le sentait frustré de ne pas la voir plus réagir, mais une partie de lui se doutait qu’elle bouillonnait sur place et satisfaisait son égo avec cette image.

     

    Lucius : « Je suppose aussi qu’il y a des choses qu’il ne sait de vous, mais vous devez avoir comprit que ce n’est pas quelqu’un qui fera part de toutes ses questions et doutes. »

     

    Il s’approcha et usa du manche de sa cane qu’il plaça sous son menton pour lui relever le visage. Son regard vif et menaçant lui en rappela un autre qui lui paraissait si lointain.

     

    Lucius : « Je me demandais si un jour une autre femme réussirait à l’intéresser… Il semblerait que oui »

    Emilie : « Otez votre cane où vous la récupèrerait en copeau »

     

    Ses lèvres s’étirèrent en coin et il retira sagement l’objet avant de faire le tour d’elle.

     

    Lucius : « Vous êtes plutôt mignonne, j’ai cru comprendre que vous avez des capacités et je constate que vous avez du caractère… »

     

    Finissant son petit tour, il se remit devant elle.

     

    Lucius : « Je préfère vous mettre en garde. Je ne dirais rien de vous deux, mais je vous garde à l’œil et ne songez pas à vous immiscer dans certaines de ses affaires ou je l’allègerais moi-même du poids que vous êtes pour lui »

    Emilie : « Du poids ? »

    Lucius : « C’est un puissant sorcier, intelligent et agile. Il a besoin de quelqu’un à sa hauteur à ses côtés et qui partage ses mêmes idéaux… Pas d’une idiote écervelée qui se contente de quelques tours de passe-passe juste bon pour épater les plus nuls »

     

    Elle plissa les yeux et rapprocha son visage de lui.

     

    Emilie : « Que vois-je ? Monsieur Malfoy se serait-il sincèrement attaché à quelqu’un ? Alors vous êtes capable d’éprouver un semblant de sentiment en dehors de votre égo ? J’espère qu’au moins vous montrez un peu de cette facette à votre fils. Quelqu’un comme vous doit voir sa progéniture comme sa propre continuité plutôt qu’un avenir à protéger… Au lieu d’être ici à me donner des conseils, occupez-vous plutôt de votre propre famille »

     

    Son interlocuteur avait serré les dents pour ne pas la blesser. Severus lui en aurait certainement voulu.

     

    Lucius : « Ne parlez pas de ce que vous ignorez… »

     

    Sur ces mots il la contourna et se dirigea vers la sortie, mais avant de partir, il s’arrêta et se tourna vers elle qui ne le quittait pas des yeux.

     

    Lucius : « Je n’ai jamais demandé à Severus mais… Je trouve cela étonnant que cet Harry Potter semble être un puissant sorcier alors que ses parents n’étaient que moyen »

     

    La laissant sur cette réflexion, il quitta cette maison en claquant la porte. Emilie se dirigea vers le canapé et s’y assit lentement, soupirant lourdement. La blesser ? Oui il avait réussit bien qu’il commençait à en douter.

     

    Lucius avait rejoint sa voiture et son chauffeur énervé. Les mots de la sorcière ne semblèrent pas vouloir le quitter. De quel droit se mêlait-elle se l’éducation qu’il portait à son fils ?! Et puis, il entendit la fin de sa remarque, le fait qu’elle parle de famille. Severus n’avait pas connu une vraie famille et cette jeune femme semblait être déjà fortement liée à lui. Jamais elle n’avait sourcillé, montré de doute. Et si son ami avait trouvé la bonne personne ? Pourquoi la cacher ? Pourquoi ne rien lui dire ? Il pouvait comprendre qu’il ne parle jamais de sentiment, qu’il ne soit à l’aise. Et puis il resongea à Evans et comprit que certainement il voulait la protéger du seigneur des ténèbres ? La lui cacher aussi ? Se risquait à lui mentir pour elle ? Lucius était en train de réaliser à quel point Rogue devait être attaché à cette jeune femme. Jamais personne n’avait réussit à le troubler, le dérouter, il continuait comme convenu. Et puis, ils ne s’étaient jamais croisés et pourtant semblait bien le connaitre. Ce jour où il était venu quelques mois plus tôt pour lui parler du rendez-vous, elle était là et avait entendu. Certainement était-elle au courant de qui il était proche. Mais elle restait à ses côtés.

     

    Lucius : « On dirait qu’il a trouvé sa moitié… »

    Chauffeur : « Monsieur ? »

    Lucius : « Non rien »

     

    Il semblait avoir réussit à garder près de lui la personne qui savait le toucher, contrairement à lui. Mais si Lucius connaissait maintenant sa présence, combien de temps pourrait-il la garder caché ?

     

    Les semaines passèrent et la fin du trimestre approcha avec lui l’anniversaire de Drago. Il fêtait ses 3 ans. Ni Lucius, ni Emilie ne lui avait fait mention de leur rencontre. Severus était déjà venu pour fêter l’anniversaire de son filleul et ne sachant quoi lui offrir il demandait toujours à Lucius de choisir pour lui. Mal à l’aise avec tout cela. Pourtant cette fois-ci il ne lui avait pas demandé conseil et avait tout de même un cadeau en main.

     

    Drago était trop petit pour profiter d’un anniversaire entouré alors pour le moment les soirées se faisaient en petit comité. Narcissa invitait sa famille que Rogue tentait d’éviter, ne supportant pas Bellatrixe, tout comme Lucius. Le repas finit, ils observèrent un peu distraitement les cadeaux qui étaient déballés par la mère.

     

    Vêtements, accessoires, jouets en tous genres, elle finit par ouvrir le cadeau de Severus, une petite boite à musique, finement sculpté. Lucius sembla lui-même étonné tandis que son fils qui ne s’était pas beaucoup agité, tendit les bras vers cet objet.

     

    Narcissa : « C’est beau, n’est-ce pas Drago ? »

     

    Elle ouvrit la boite et une douce mélodie s’en échappa. Le jeune enfant afficha un large sourire béat et son regard s’était arrondit d’émerveillement, il chercha à tenir l’objet dans ses mains, l’observant.

     

    Lucius : « Le travail fait dessus est délicat, chez qui l’as-tu acheté ? »

    Severus : « Quelqu’un l’a fait pour l’occasion »

     

    Quelqu’un. Son ami se retient de justesse de le provoquer sur ce sujet et reposa juste son attention sur ses autres invités et son fils.

     

    Lucius : « C’est l’anniversaire de Drago mais sa mère est tout aussi heureuse »

    Severus : « Comme à chaque fois »

    Lucius : « Un enfant est le plus beau des cadeaux, mais cela ne m’empêche pas de lui offrir de temps à autre un cadeau. Le mois dernier je lui ai offerts le pendentif qu’elle porte. Il est beau n’est-ce pas ? »

    Severus : « Clinquant »

    Lucius : « Elle les préfères comme ça »

     

    Lucius n’avait pas parlé innocemment de cadeau et l’idée venait de germer dans l’esprit du professeur. Voilà bientôt deux années qu’ils étaient ensemble et jamais il ne lui avait offert quelque chose. Il se souvenait pourtant parfaitement de ce livre qu’elle avait dégoté pour lui sans raison particulière et qu’il avait dévoré. De cette nuit des plus intenses pour fêter l’anniversaire du maitre des potions. Il n’a su comment elle avait apprit sa date d’anniversaire et lui-même ignorait la sienne.

     

    Alors il songea à se rendre dans le bureau de Dumbledore pour y trouver sa fiche et connaitre cette date. Malheureusement, le directeur n’était jamais bien loin et il ne se voyait pas lui demander directement. Bien qu’il le lui aurait confié sans problème, mais il n’aurait pas échappé aux questions ou aux sous-entendus puisqu’il lui avait déjà fait la remarque qu’il le trouvait plus serein et l’avait taquiné sur ses absences répéter les week-ends. Il avait du comprendre qu’il avait quelqu’un. Qu’importe, il trouverait un autre moyen de la connaitre, en lui demandant directement ou en jetant un coup d’œil dans son portefeuille pour regarder ses papiers d’identités.

     

    La fin d’année scolaire sonnant bientôt et ayant beaucoup d’activité durant les week-ends, il ne put la retrouver qu’à partir de ses congés.

     

    Soupirant en entrant et posant sa cape, il vit une tête dépasser d’un mur. Il pouvait l’imaginer allongé dans le canapé et s’étendre pour le voir. Elle ne mit pas longtemps à quitter son livre pour venir vers lui. Elle lui sauta au cou et il l’entoura de ses bras pour la garder contre lui, répondant à ses baisers.

     

    Emilie : « La fin d’année c’est bien passé ? »

    Severus : « Hm, je suis ravis qu’elle soit finit »

     

    Il la relâcha et la laissa lui prendre la main pour aller vers la salle à manger et découvrir la table dressée et un repas chaud qui l’attendait. Il se souvenait quand elle l’avait fait pour son arrivée lors des vacances de noël. La scène, étrange pour lui, l’avait inquiété et lui avait échappé une question sur la crainte qu’elle ait quelque chose à lui annoncer. Mais il comprit que non, qu’elle avait eu envie de lui faire plaisir, ce qui avait fonctionné.

     

    Il n’était pas habitué à tant d’attention mais cette fois-ci il n’était pas mal à l’aise, bien au contraire. Ils échangèrent longuement, où elle lui parla aussi de ses quelques congés et des jours qu’elle allait voir sa famille. Des congés durant les quels il profita pour faire un saut à la première grande ville. Lui qui détestait le shooping, voilà qu’il arpentait des boutiques.

     

    L’agacement avait très rapidement fait son arrivée et il se retrouvait à fuir les boutiques presque aussitôt qu’il était entrée dans l’une d’elle. Et puis il avait finit par se dire qu’il pouvait bien faire l’effort et en avait tenté une dernière. La vendeuse était rapidement venue le trouver, l’irritant par sa voix stridente.

     

    Vendeuse : « Bonjour monsieur, vous cherchez quelque chose en particulier ? »

    Severus : « Un cadeau »

    Vendeuse : « D’accord, pour votre petite amie ? »

     

    Gardant son air neutre, intérieurement cette question le troubla. Petite amie ? Non, ce n’était plus un ado et ce n’était pas qu’une petite histoire. Elle était son histoire. Mais aux yeux de la société, qui était-elle pour lui ? Ni sa femme, ni sa fiancée, il n’avait fait aucune demande.

     

    Severus : « Hm »

     

    Machinalement il tourna son regard vers les bagues, se demandant si l’une d’elle serait adéquate pour une demande.

     

    Vendeuse : « Est-ce pour une occasion particulière ? »

    Severus : « Non »

    Vendeuse : « Dans ce cas, je vous conseillerais plutôt un collier ou un bracelet »

     

    Il la suivit vers les étales mais là encore il hésitait.

     

    Vendeuse : « Que porte-t-elle le plus souvent ? »

    Severus : « Elle porte un bracelet »

     

    Il ne put s’empêcher de songer à ce bracelet qu’elle portait toujours et qui lui avait permit de la reconnaitre dans la foule d’élève ce soir d’halloween.

     

    Vendeuse : « Je vois, elle n’est pas très bijoux ? »

    Severus : « Non »

    Vendeuse : « Alors que pensez-vous de celui-ci ? »

     

    Elle lui montra un collier, une chaine en argent plutôt fine avec comme pendentif un croissant de lune et une Améthyste.

     

    Severus : « C’est très bien »

     

    Il prit ce collier et rentra rapidement chez lui. Il déposa le sachet sur sa table de chevet et l’observa avant de s’endormir. Impatient qu’elle revienne.

     

    Ne pouvant attendre bien longtemps, le jour de son retour, il alla dans la cuisine pour se mettre au fourneau et se complaisait à la sentir venir l’enlacer par derrière, venir mettre son menton sur son épaule et lui chuchoter que ça sentait bon. Il en profita pour la faire passer devant lui, la laisser gouter à ce qu’il avait préparé pour sortir le collier de sa poche. Le cœur battant à toute rompe, il passa ses mains autour de son cou dégagé par son chignon et y attacha le bijou. Un silence avait prit place. Il la détailla venir effleurer le pendentif, le prendre délicatement et l’observer avant de se tourner vers lui.

     

    Severus : « Ca te plait ? »

    Emilie : « Beaucoup, merci »

     

    Elle a alors passé ses bras autour de lui pour l’embrasser. L’été se passa pour eux deux en douceur, ne se retrouvant que perturbé par l’arriver de Lucius début Juilliet. Le sorcier avait précisément choisit sa journée. La jeune femme avait reprit son travail en début de semaine et il avait débarqué une journée de la semaine, en fin de journée, en sachant pertinemment que Severus aurait du mal à le faire sortir alors que la sorcière allait rentrer.

     

    Toquant, Severus arriva pour ouvrir, méfiant. Il était encore tôt pour que ce soit Emilie et puis elle ne toquait plus depuis bien longtemps. Voyant Lucius, il ne fut pas tant surprit que ce soit lui et espéra que ce qu’il avait à lui dire serait bref. Malheureusement pour lui, le blond l’installa dans le canapé après l’avoir saluer.

     

    Il lui parla longuement des dernières missions, de son fils, de son inquiétude à ce qu’il soit excellent, du fait que Narcissa le couvait trop. Severus piétinait sur place en voyant le temps passer.

     

    Severus : « Nous en reparlerons un autre jour »

    Lucius : « Pourquoi ? Tu as quelques choses de prévu ? Peut-être que tu attends quelqu’un ? »

     

    Il serra les dents en le voyant tourner son attention vers la cuisine. Severus appréciait cuisiner, y retrouvant la même minutie que la préparation des potions et il cuisinait pour lui et Emilie surtout en semaine lorsqu’elle travaillait.

     

    Lucius : « Ca sent bon. Serait-ce un rendez-vous galant ? »

     

    Severus comprit à son sourire sadique qu’il savait quelque chose. Alors qu’il se crispa et s’apprêta à lui demander de sortir quand la porte se fit entendre avec l’habituel « c’est moi » de la jeune femme. Les deux sorciers se fixèrent tandis qu’elle s’approchait.

     

    Emilie : « Ca sent bon di… »

     

    Arrivant dans le salon, elle se figea en voyant cette tête blonde dépasser du dossier du canapé et Severus qui était bien sombre dans le fauteuil d’en face. Lucius se leva du canapé et s’approcha de la nouvelle arrivée. Rogue ne se fit pas prier pour réagir et il se mit entre eux deux.

     

    Severus : « Je pense que tu devrais y aller »

    Lucius : « Voyons Severus, ne fais pas ton timide, présente donc moi cette charmante jeune femme »

     

    Il détacha son regard du maitre de potion, qui se faisait menaçant, pour observer Emilie.

     

    Lucius : « Quelque chose me dit que je dois vous remercier pour la boite à musique.  Le travail fait dessus est celui d’un orfèvre. »

     

    Discrètement Emilie posa sa main dans le dos de son amant pour lui signifier qu’elle allait bien pendant que Lucius se risqua à tendre le bras. Elle lui serra donc la main.

     

    Lucius : « Lucius Malfoy, vieil ami de Severus. »

    Emilie : « Emilie Jones »

     

    Lucius sembla se figer un instant à l’entente de ce nom. Mais ce disant que ce n’était surement qu’un nom commun, il se reprit. N’en tenant plus de provoquer son cher ami, il rajouta en tournant son regard vers lui.

     

    Lucius : « Je me demande depuis combien de temps ce cher Severus vous cache de ses connaissances »

     

    Ca devenait difficilement supportable, il se rapprocha de lui.

     

    Severus : « Je refuses qu’elle soit mêlé à cela »

     

    Son ami laissa volontairement un blanc passer alors qu’il avait déjà promis à Emilie de ne pas parler d’elle.

     

    Lucius : « Je comprends, cela peut être dangereux »

    Severus : « Je te raccompagne »

     

     

    Il le poussa vers la porte, la passant avec lui et le blond se tourna une dernière fois vers lui, chuchotant.

     

    Lucius : « Très jolie collier »

     

    Comprenant qu’à ce moment là déjà il doutait, le maitre des potions se raidit.

     

    Severus : « Depuis quand ? »

    Lucius : « J’ai commencé à avoir des doutes l’an dernier quand je suis venu. Il y avait deux tasses dans le salon et tu avais le regard bien plus brillant qu’à une époque. Et j’ai eu la confirmation quand je suis repassé, par hasard, par ici, et que je l’ai vu rentrer chez toi »

     

    Severus détourna alors le visage avant de sentir sa main se poser sur son épaule.

     

    Lucius : « Je crois que c’est une bonne chose. Elle semble te correspondre. Prends en soin, car ce qui va arriver ne sera pas facile »

     

    Sur ses paroles qui rappelèrent à Rogue qu’il restait encore un peu de tendresse chez Malfoy, ce dernier s’en alla pour les laisser discuter.

     

    De retour dans la maison, Emilie n’avait guère bougé, l’attendant. Il s’approcha, encore tendu de cette rencontre. Alors pour l’aider à se détendre, elle vient lui caresser la joue et lui voler un tendre baiser.

     

    Emilie : « Ca sent bon, qu’est ce que tu as préparé cette fois ? »

     

    Ce qui fonctionna, il la remerciait intérieurement d’agir normalement et ils allèrent manger ensemble.

     


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    Bien que les vacances d’été semblaient apaiser le maitre de potion, il se retrouvait à devoir faire un peu plus de réunion et de présence au près du seigneur des ténèbres, un double jeu qui lui fit reprendre des distances avec Emilie. Il ne le réalisait pas, mais la peur que Voldemort finisse par sentir sa présence à ses côtés, comme lui avait sous-entendu Lucius qui lui avait confié que le seigneur des ténèbres se posait des questions. La peur qu’il veuille l’utiliser, avait progressivement rendu Severus plus froid. Bien que parfois ses sentiments reprenaient le dessus et il venait l’enlacer avec tendresse, elle ne pouvait plus ôter ses doutes de son esprit que non seulement il n’effaçait jamais mais qu’il accentuait.

     

    Severus avait le sommeil agité, il faisait un cauchemar, encore. Et encore, elle s’éveilla pour venir le prendre dans ses bras, le serrer contre sa poitrine. Il la serrait avec force et s’apaisait. Mais cette nuit là, elle l’entendit soupirer un « li », une fin de prénom pour elle sans doute possible. Il rêvait de Lily, de ce jour où il l’avait retrouvé morte.

     

    Et c’était le cas. Ignorant juste qu’il voyait Emilie à sa place.

     

    Au matin, Rogue, s’éveillant, fit glisser sa main pour sentir la jeune femme contre lui. Mais il réalisa qu’elle n’était pas là, pas à côté de lui. Il a soudainement ouvert les yeux au contact des draps vides et s’est apaisé en la voyant là, assise sur le bord du lit. Elle semblait songeuse et il glissa vers elle pour venir effleurer son bras du bout des doigts. Elle vient poser sa main contre la sienne et soupira doucement.

     

    Emilie : « Tu as encore fait un cauchemar »

    Severus : « Je suis désolé, je t’ai réveillé ? »

     

    Elle a pivoté pour venir lui caresser la joue.

     

    Emilie : « C’est rien, mais tu vas bien ? »

    Severus : « Hm, ne t’inquiète pas, ça passera »

     

    Elle l’a embrassé tendrement avant de partir à la douche, espérant qu’il la rejoigne, mais pas ce matin. Elle pouvait l’imaginer assit dans le lit, songeur, repensant sûrement à cette femme.

     

    Essayant de se détendre sous l’eau elle songeait pouvoir continuer. Elle l’aimait tant. Elle croyait pouvoir lui laisser le temps de l’aimer à son tour, même si ce ne serait jamais aussi fort. Elle pensait pouvoir le faire.

     

    Elle pouvait comprendre qu’il se sente coupable. Mais la froideur dont il faisait désormais preuve avec elle était de trop. Il ne lui ouvrait plus son bras pour qu’elle vienne contre lui afin de lire la gazette. Voilà désormais trois semaines qu’il ne lui avait pas adressé un seul geste tendre et il venait même à rejeter son affection.

     

    Une après-midi, pendant qu’il lisait, elle vient s’approcher de lui et posa sa main contre la sienne en lui proposant un thé. Il avait juste répondu un « hm », et avait éloigné sa main de la sienne en tournant une page. Le cœur lourd, elle était partie dans la cuisine pour mettre l’eau à chauffer et préparer le thé.

     

    Emilie : « Juste une journée, tu pourrais l’oublier ? »

     

    Un silence avait prit place, et elle est revenue dans le salon en posant le plateau sur la table. Il avait levé son regard du livre pour la fixer.

     

    Emilie : « Une journée, pourrais-tu cesser de penser à Lily Potter et à cette fausse culpabilité ? »

    Severus : « Fausse ? »

     

    Son ton, son grognement, n’était pas signe d’une réponse à une provocation, il était énervé. Il a refermé son livre pour le poser à côté de lui en la fixant.

     

    Emilie : « Ce n’est pas toi qui l’a tué »

    Severus : « Si. Si c’est moi qui l’ait tué ! C’est à cause de moi ! »

    Emilie : « Non ! C’est lui et lui seul ! »

    Severus : « En lui parlant de ce que j’ai entendu, c’était la condamner et je le savais ! Ce soir là c’est moi qui aurait du mourir, pas elle ! »

     

    Emilie serra les poings à cette dernière remarque et son regard si vif.

     

    Emilie : « Tu le penses vraiment ? »

    Severus : « Elle était une belle personne, jamais elle n’aurait du mourir ! Moi oui ! »

     

    Elle abaissa le visage et il soupira en reprenant son livre. Ravalant sa peine, elle est montée dans la chambre. Essayant de lire de nouveau, il n’arrivait pas à se concentrer, il sentait que quelque chose n’allait pas. L’entendant redescendre, il referma l’objet et se leva pour venir vers le couloir. Elle passa à côté de lui avec une valise qu’elle posa par terre pour attraper son manteau.

     

    Severus : « Que fais-tu ? »

    Emile : « Je m’en vais Severus »

    Severus : « Comment ça ? »

     

    Elle ne partait pas en mission, il le savait. Il fit un pas de plus vers elle qui après un bref soupire tourna son attention vers lui.

     

    Emilie : « J’ai vraiment cru pouvoir continuer, pouvoir endurer. Mais je ne peux plus »

    Severus : « Emilie »

    Emilie : « Alors tu t’en souviens finalement de mon prénom ? »

     

    Ironisa-t-elle avant de le voir légèrement pencher la tête. Voilà longtemps qu’elle ne l’avait pas entendu prononcer son prénom.

     

    Emilie : « Il y a une semaine j’ai renvoyé mes affaires dans ma famille, tu n’as même pas remarqué que ma chouette n’était plus ici »

     

    Le réalisant, il détourna le visage brièvement, comme pour réfléchir et oui, il n’avait pas vu son animal depuis un moment.

     

    Emilie : « J’ai cru que tu m’aimais, puis j’ai cru que tu pourrais m’aimer. Je t’aime, sincèrement Severus, mais je dois m’avouer vaincu. Je me retire »

     

    Elle attrapa sa valise et l’observa une dernière fois.

     

    Emilie : « Je ne t’en veux pas. Je m’en veux à moi, j’aurais du le réaliser plus tôt même si j’étais déjà trop attachée à toi. Tu es l’homme d’une seule femme et ce n’est pas moi. Je n’aurais jamais ma place dans ton cœur. J’espère sincèrement que tu arriveras un jour à surmonter cette histoire et réussir à trouver un peu de gout dans cette vie même sans elle. Tu le mérites »

     

    Sur ses mots, elle lui tourna le dos et passa la porte.

     

    Severus sentit son cœur s’alourdir soudainement, lui qui était pétrifié sur place sursauta et accouru pour rouvrir la porte mais elle avait déjà disparu. Il vacilla jusqu’à son salon, la porte claquant derrière lui.

     

    Les jambes tremblantes, il s’assit dans le canapé.

     

    Il leva les yeux vers le fauteuil et se revoyait avec elle, elle contre lui. Puis il la voyait s’approcher et lui ne plus ouvrir son bras pour l’accueillir. Il s’entendait parler de Potter. Il se revoyait rejeter sa tendresse. Il se souvenait de s’être entendu prononcer un « lie » avant de sentir des bras l’entourer avec tendresse et se rendormir sereinement. Il se revoyait rejeter sa main. Il ne s’entendait plus l’appeler par son prénom.

     

    Ses larmes longeaient ses joues alors qu’il s’entendit lui dire à l’instant qu’il aurait du mourir. Que Lily était une belle personne.

     

    Severus : « Qu’est-ce que j’ai fais ? »

     

    Il plaqua ses mains contre son crâne, le serrant en se balançant légèrement d’avant en arrière, entendant son aimée lui dire qu’elle n’aurait jamais de place dans son cœur. Son cœur qui lui faisait désormais mal. Il avait dû mal à respirer, suffoquant.

     

    Il l’aimait tant.

     

    Deux jours durant, il ne quitta pas son canapé, resongeant à tous ces moments qu’il avait partagé avec elle. Toutes ses émotions, ses sensations, ses sentiments. Et puis le silence lourd de la maison a finit par l’assommer, il en avait fait le tour, laissant d’énièmes souvenirs l’envahir lorsqu’il se couchait, lorsqu’il était dans la cuisine, qu’il se douchait, qu’il s’asseyait dans le fauteuil.

     

    Il avait l’impression qu’elle était encore un peu là, avec lui.

     

    Il se répétait des centaines de fois par jours que c’était mieux pour elle. Elle était loin de tout danger désormais. Loin du mal. Loin de lui. Certainement était-elle plus heureuse maintenant.

     

    Lorsque la douleur de son absence était trop difficile, il ouvrait sa montre à gousset et observait cette photo d’eux deux qu’il avait inséré dans le couvercle. La seule photo qu’il avait d’elle. Il s’en souvenait de ce jour où elle était dans ses bras et lui avait fait abaisser le journal. Il avait vu l’appareil photo en lévitation et les viser pour les prendre en photo. Pour capturer ce moment.

     

    Lucius avait aussi remarqué sa froideur, l’absence de lumière dans son regard si sombre, si menaçant. Il avait comprit en repassant chez lui qu’il n’y avait plus la jeune femme. Alors il n’en avait plus fait allusion pour ne pas le blesser davantage.

     

    Son absence l’avait assombrit, il se montrait encore plus venimeux et protecteur envers Potter. Il n’était plus juste le symbole de son erreur et de la mort de Lily. Non, désormais il était aussi la cause de la perte de sa moitié. La cause de cette sensation de vide. Et il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter, le protéger. Parce qu’il devait vaincre Voldemort, parce qu’il ne devait pas avoir perdu Emilie pour rien.

     

    Dumbledore : « Serait-ce des remords Severus ? »

    Severus : « Vous l’avez maintenu en vie pour qu’il puisse mourir au bon moment ? »

    Dumbledore : « Ne soyez pas choqué, Severus. Combien d’hommes et de femmes avez-vous vus mourir ? »

    Severus : «Vous vous êtes servi de moi. »

    Dumbledore : «Que voulez-vous dire ? »

    Severus : « Que j’ai espionné pour vous, menti pour vous, que j’ai couru des dangers mortels pour vous. Tout cela devait assurer la sécurité du fils de Lily Potter. Et maintenant, vous m’annoncez que vous l’avez élevé comme un porc destiné à l’abattoir… »

    Dumbledore : « Voilà qui est très émouvant, Severus. En êtes-vous venu à éprouver de l’affection pour ce garçon ?»

    D’un mouvement de baguette et d’un « Spero Patronum » une biche se forma et sautilla dans la pièce avec grâce avant de disparaitre en passant la fenêtre. La biche, symbole d’amour. Un amour.

    Dumbledore : « Après tout ce temps ?»

    Severus : « Toujours »

     

    Le directeur se souvenu alors. Peut après qu’Emilie l’ai quitté, le directeur, ayant perçu le désarroi chez Rogue, il l’avait convoqué. Il avait engagé la conversation sur ce sujet qu’il savait délicat. Il ne pu que constater les forts sentiments du maitre de potion, de sa blessure. Il lui avait fait jurer de ne rien dire, à personne, encore moins à Potter, qu’il protègerait non plus pour ce qui était arrivé à Lily, mais aussi parce qu’Emilie lui avait demandé de tourner la page de ce passé. Dumbledore avait accepté de taire ce que ce sombre sorcier avait de bon en lui.

    Et puis la guerre approchait. Elle allait sonner.

    Il avait comprit en se retrouvant dans cet endroit, seul avec le seigneur des ténèbres qu’il ne pourrait désormais plus se battre. Que ça s’arrêtait là pour lui.

     


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  •  2000

     

     

    Lucius : « Et les nouveaux élèves ? »

    Severus : « Navrants »

     

    Soupira-t-il avant de poser sa tasse sur la table basse devant lui. Voilà presque deux années qui se sont maintenant écoulé depuis la fin de la guerre.

     

    Avoir vu Potter débarquer lui a rappelé amèrement Lily. L’importance qu’elle avait eut pour lui qui avait aussi brisé ce qu’il eut de plus précieux. Et puis il a resongé à tout ce qu’il avait fait pour lui, pour ce gamin incompétent mais finalement attachant qui fut devant lui et il a espéré que quelque part, Emilie l’apprenne. Qu’elle sache qu’il était, comme elle le songeait, quelqu’un de bien. Qu’elle sache, qu’il avait surmonté son passé. Et qu’il ne l’aurait sûrement pas réussit sans elle.

     

    Il a souffert plus du fait de n’avoir su l’aimer, de ne pas la voir une dernière fois, que du venin lui-même. Il a soupiré en détournant le visage.

     

    Il voulait prendre sa montre, l’ouvrir, voir une dernière fois cette photo, ce souvenir. Son sourire. Mais son corps se paralysait, il ne pouvait bouger, juste se rappeler avant que le néant le prenne.

     

    C’est deux jours plus tard qu’il a reprit conscience dans une pièce blanche, assez lumineuse. Il a vu trois silhouettes au bout de la pièce qui étaient en train d’échanger quand l’une d’elle a tourné son attention.

     

    Harry : « Professeur »

     

    Pendant que la silhouette habillée de blanc était sortie, les deux autres se sont approchées. Sa vue s’est améliorer rapidement et il a tenté de se redresser.

     

    Minerva : « Ne forcez pas, reposez vous »

    Severus : « Que c’est-il passé ? »

    Harry : « Voldemort a été vaincu. Sans vous je n’aurai réussit »

     

    Potter et McGonnagal lui expliquèrent ce qui c’était passé pendant ses deux jours et il s’est souvenu de ce patronus en forme de chouette qui lui a apporté ce flacon. Dans son bureau peu avant que le seigneur des ténèbres le convoque. Il s’est souvenu de l’avoir bu, d’avoir senti son sang bouillir puis se geler avant que son souffle ne le regagne. Maintenant il comprenait qu’on lui avait fait parvenir l’anti-venin. Seul l’ordre du phoenix utilisait les patronus pour faire parvenir des messages. Il avait bien entendu songé à demander à McGonagall qui l’avait fait, non seulement pour le remercier mais aussi le féliciter. Pouvoir préparer un tel anti-venin demandait beaucoup de maitrise.

     

    Severus : « Comment ça se passe au ministère ? »

    Drago : « Ca va, je gère que les dossiers qui m’intéresse »

     

    Il se souvenait de leur voix, de leurs silhouettes, à lui et son père. Ils l’avaient retrouvé dans la cabane hurlante et d’un « Vulnera Sanentur », ses plaies s’étaient refermées. Signe que le soin avait efficacement fonctionné, mais affaiblit, il avait tout de même sombré dans l’inconscience.

     

    Severus : « Je vais y aller »

     

    Il s’est levé et les deux Malfoy présent l’ont raccompagné jusqu’à la porte.

     

    Les mains plongées dans les poches, Drago soupira lourdement observant l’allée du manoir familial que venait de prendre Severus pour quelques pas avant de disparaitre d’un clignement d’œil.

     

    Ces deux années s’étaient écoulées si rapidement pour le jeune homme. Et le calme s’était écroulé comme on ferme sèchement un livre dont l’histoire ne nous a pas convaincu. Il fallait cacher les plaies, faire disparaitre le passé, oublier ce qui c’était passé. Drago devait lui aussi songer ainsi. Se dire que c’était un nouveau départ, en particulier avec son père qui avait remit les pieds sur terre.

     

    Mais c’était comme si ce changement était trop brutal, il y avait des choses passés qu’il ne pouvait encore oublier, accepter.

     

    Notamment à propos de mon parrain.

     

    Toutes ses années, il n’était jamais loin. Il l’a soutenu, engueulé, protégé. Il était la personne la plus forte et courageuse que Drago connaissait. Derrière son air distancié, froid, il était quelqu’un de sensible, meurtrit par la vie qui ne lui avait jamais fait de cadeau. Il était son icône, son ange gardien. Jamais il ne pourrait oublier ce qu’il a fait pour lui, ou même pour les autres à ses propres dépends. A sa propre vie.

     

    S’il n’avait pas eu l’anti-venin de Nagini, en amont, si son père et lui ne l’avaient pas trouvé avant qu’il ne se vide de son sang. Aujourd’hui, il ne serait plus qu’un souvenir. Un souvenir de plus qui aurait laissé tant de regret et de remord. Tant de personne s’en voulaient de ne pas avoir vu qui il était réellement, tout ce qu’il accomplissait. En premier ce Potter, si arrogant. Il a fallut attendre la fin de cette histoire pour qu’il ouvre les yeux sur ce qu’il a fait pour lui et sa clique d’idiot.

     

    En le voyant ainsi, si terne alors qu’il avait survécu, Drago avait envie de l’aider, de faire quelque chose pour lui, pour le remercier de tout ce qu’il a fait.

     

    Lucius : « Drago ? »

     

    Sa voix sèche le tira de mes songes et il me tourna vers lui.

     

    Lucius : « Tu es bien songeur »

    Drago : « Je pensais à Rogue »

    Lucius : « Qu’il y a-t-il ? »

    Drago : « Je… »

     

    Il avait beau avoir été touché par le revirement de son père, de son changement et son intérêt plus paternel à son égard qu’il avait commencé à ne plus espérer. Il y a bien des choses qu’il avait peur de lui mentionner. Et tout ce qui approchait de près ou de loin les sentiments et l’attachement à quelqu’un en faisait partit.

     

    Drago : « Je m’inquiète pour lui »

    Lucius : « Comment ça ? »

    Drago : « C’est quelqu’un de bien, qui a tant fait. Mais c’est comme s’il était condamné à rester dans l’ombre »

     

    Lucius ne semblait pas tiquer, grimacer ou se raidit alors qu’il savait où voulait en venir son fils. Mais c’était une discussion qu’il craignait devoir affronter un jour et l’absence de sa femme dans le manoir à ce moment indiquait sûrement que c’était bon moment. Il observa le jeune homme détourner brièvement le regard avant de le fixer.

     

     

    Drago : « N’y a-t-il jamais eu personne d’autre qui comptait dans sa vie à part nous et cette Lily ? »

     

    A l’annonce de ce prénom, Lucius comprit que c’était effectivement le moment. Drago vit les muscles de sa mâchoire se crisper. Il abordait un sujet délicat et le savait. Lucius fit quelque pas et s’assit dans le canapé où il lui fit signe de le rejoindre. Son fils s’approcha pour s’assoir à côté de lui tout en sortant ses mains de ses poches.

     

    Lucius : « Que cherches-tu vraiment à savoir ? »

    Drago : « Lui et la mère a Potter… Qu’est ce qu’ils étaient vraiment ? »

    Lucius : « Ils avaient une relation particulière tous deux »

    Drago : « C'est-à-dire ? »

     

    Il s’adossa au canapé en expirant longuement. Est-ce que pour une fois il ne fuirait pas la conversation ? Il était prêt à lui répondre ?

     

    Lucius : « J’ai cru, un temps, que Severus était amoureux d’elle. Je pense que je n’étais pas le seul à croire cela et qu’elle était elle-même partagé »

    Drago : « Ce n’était pas le cas ? »

    Lucius : « Non. Ils étaient amis. Evans et lui se sont connus jeunes, elle était la seule personne avec qui il pouvait parler, échanger. Il n’a pas connu d’amour maternel. C’était une jeune fille plutôt charmante, gentille et attentionné. Il s’est attaché à elle parce qu’elle le laissait être lui-même »

    Drago : « Mais ça ne l’a pas fait ? »

    Lucius : « Elle avait beau être de Gryffondor, elle n’avait pas de courage et a eut peur de l’intérêt de Rogue pour la magie noire. Elle était stupide et naïve »

     

    La suite, Drago la connaissait, mais depuis tout ce temps, n’y avait-il eut personne ?

     

    Drago : « Et à part elle, il n’a connu de femme ? »

     

    Il se raidit, se redressant dans a position en détournant le visage comme pour s’assurer qu’ils n’étaient qu’eux deux.

     

    Lucius : « Il n’est pas bon d’en reparler »

     

    Il y avait donc bien quelqu’un !

     

    Drago : « Je ne lui en parlerais pas. Mais je veux savoir »

     

    Il hésita et finit par se lever en partant vers la fenêtre, là où son fils était juste avant.

     

    Lucius : « Il y a bien eu cette personne »

     

    Ainsi il lui raconta.

     

    L’année qui suivit la mort de Lily, alors professeur à Poudlard, il a fait connaissance de cette élève.

     

    Lucius : « Emilie Jones »

     

    Prononcer ce nom lui était pour lui-même difficile et Drago sembla noter effectivement une certaine lueur dans le regard de son père qui était venu se poser sur le sol du salon. Il lui conta qu’ils s’étaient connu et rapproché à l’école. Lui-même n’était au courant des détails. Mais un jour qu’il allait lui rendre visite, il a remarqué une seconde tasse de thé dans le salon et surtout Severus n’avait pas fermé sa tenue jusqu’en haut, comme si pour la première fois il se sentait détendu et n’éprouvait pas le besoin d’être tirer strictement à quatre épingles.

     

    Lucius : « A ce moment, j’ignorais encore qu’il voyait quelqu’un mais c’était là trop d’indice en plus d’avoir remarqué que son regard ne semblait plus aussi terne »

     

    Il lui raconta être repassé chez lui plus tard en sachant qu’il était à Poudlard pour tenter de croiser cette personne. Et il l’avait vu. Drago trouva cela étonnant de savoir qu’ils avaient vécus ensemble, Rogue n’avait aucune alliance, ils ne se sont donc pas mariés.

     

    Lucius : « Une sorcière, châtain, les yeux de la même couleur, élégante. Je l’ai abordé pour en savoir plus sur elle. Elle avait du caractère »

     

    A cette époque, le seigneur des ténèbres était affaiblit, particulièrement méfiant.

     

    Lucius : « Je voulais m’assurer qu’elle soit fiable, je l’ai un peu provoqué »

     

    Mais elle avait tenu bon.

     

    Lucius : « Elle l’aimait sincèrement »

     

    Souffla-t-il avec émotion. Drago se sentit troublé de voir son père ainsi ému. Comme s’il lui racontait quelque chose de sa propre histoire.

     

    Drago : « Que c’est-il passé ? »

     

    Il croisa le regard vif et inquiet de son géniteur qui soupira en venant se rassoir à côté de lui. Lucius lui expliqua que Bellatrixe, jalouse de Rogue, jalouse de sa proximité avec le seigneur des ténèbres, commençait à lui tourner autour.

     

    Lucius : « Parce que je savais ce qui se passerait si Voldemort découvrait qu’il avait quelqu’un. J’ai averti Severus qu’il avait des soupçons »

     

    Son fils tiqua à sa première phrase. Il savait ? Comment pouvait-il sembler si sûr de ses intentions ?

     

    Lucius : « Quelques semaines plus tard j’ai compris qu’elle était partit »

    Drago : « Que c’est-il passé ? »

    Lucius : « Je l’ignore, je ne lui ai pas demandé »

    Drago : « Elle a peut-être découvert qu’il était un mangemort ? »

    Lucius : « Cela, elle le savait déjà »

     

    Ne comprenant pas alors pourquoi ils s’étaient séparés, il fronça les sourcils.

     

    Drago : « Alors ils ne s’aimaient pas vraiment ? »

    Lucius : « Oh que si »

     

    Il resta stupéfait à cette réponse sans hésitation, à ce regard dans le vide qui lui faisait comprendre qu’un souvenir en particulier lui était revenu. Un souvenir qui le touchait.

     

    Drago : « Comment peux-tu en être si sûr ? »

    Lucius : « Je le suis, c’est tout »

     

    Répondit-il sèchement en se reprenant.

     

    Drago : « Tu parles d’elle au passé, est-elle… »

    Lucius : « Après qu’elle ait quitté Severus, personne n’a eu de nouvelle d’elle »

    Drago : « Pourquoi est-elle partie ainsi si elle l’aimait vraiment ?! »

    Lucius : « Drago, ne soit pas trop curieux »

    Drago : « Père, tu ne peux pas me demander de ne pas être curieux alors que je découvre qu’il y a une personne qui savait le rendre heureux. Je dois comprendre. Je veux l’aider »

    Lucius : « Tu ne peux pas Drago. Tout n’est pas toujours réparable et en particulier dans les sentiments »

     

    Sans comprendre pourquoi, lorsqu’il parla de réparation, de sentiment avec presque colère, Drago en vient à avoir une supposition déroutante. Est-ce que son père aurait eut lui aussi des sentiments pour quelqu’un d’autre que sa mère ? Non… Non cela n’était pas possible c’était stupide. Il devait juste être touché par ce qui est arrivé à son ami.

     

    Drago : « D’où venait-elle ? »

    Lucius : « Drago, ne songes pas à ça »

    Drago : « Si. Si j’y pense père. Mère m’a dit qu’un cœur ne s’offre qu’une fois et que lorsqu’il a battu pour la bonne personne, plus jamais il ne bâtera différemment. »

     

    Il eut un rire nerveux intérieurement. Lorsqu’elle lui parlait de chose aussi niaise et juste bonne pour quelques gamines, il se moquait, il n’y croyait pas. Et pourtant, il en avait eu des exemples sa vie durant qui l’avaient fait voir des gens unis à leur moitié et d’autre à des personnes pour qui ils avaient pesés le pour et le contre. Il était désormais de ces gens qui croyaient que certains avaient la chance de croiser leur âme-sœur et que pour d’autre, ça ne serait jamais le cas ou n’étaient assez sensible pour le réaliser. Surtout avec sa mère qui lui parlait sans cesse de cette Astoria. Ses discours semblaient tant contradictoires. Il ne voulait pas paraitre sentimental et il n’était pas un tendre, alors il songeait l’épouser cette sorcière qui n’était pas trop chiante, qui papillonnait des cils devant lui et avait au moins des centres d’intérêt commun avec lui.

     

    Son parrain lui était de ces personnes qui ont croisés leur âme-sœur. Il était quelqu’un de meurtri, déchiré. Et si une personne pouvait lui apporter un peu de quiétude, c’était elle. Elle seule.

     

    Lucius de son côté prit cette phrase comme une gifle. Cette phrase lui semblait tant juste. Jamais plus après la mort de Nefry il ne s’était sentit entier, vivant. Sauf à la naissance de son fils. Son cher et tendre enfant qui avait pansé bien des plaies sans le vouloir. Mais jamais, il n’avait eut de profond sentiment pour Narcissa. C’était son épouse, pas sa moitié.

     

    Drago : « Je dois la trouver. Je dois voir ce qu’elle est devenu et lui faire reprendre contacte avec lui »

    Lucius : « Ne fais pas ça »

    Drago : « Je ne laisserais pas mon parrain se laisser mourir ! »

    Lucius : « Elle a refait sa vie »

     

    Stupéfait par cette phrase où la possibilité n’avait pas juste était oublié mais sciemment omit.

     

    Drago : « Tu sais où elle est »

     

    Agacé, nerveux, Lucius se leva et lui demanda d’arrêter en prenant la direction de son bureau. Son fils n’allait pas abandonné si facilement, il se précipita pour se mettre entre lui et les escaliers.

     

    Drago : « Tu l’as retrouvé ? Que sais-tu ? »

    Lucius : « Drago »

    Drago : « Non père, pas cette fois. Tu peux me donner les coups de canne que tu veux, j’abandonnerais pas »

     

    Jamais il n’avait prit plaisir à lui donner un coup pour le corriger, jamais il ne l’avait frappé de pleine force contrairement à son propre père.

     

    Lucius : « Je sais juste qu’elle est enseignante à Durmstrang »

    Drago : « Pourquoi dis-tu qu’elle a refais sa vie ? »

    Lucius : « Ce n’est pas une sang pure, cet établissement n’accepte pas les Sang-mêlée, même pour les enseignant. Si elle peut y être c’est qu’elle doit être particulièrement proche de quelqu’un d’influent dans l’école »

    Drago : « Tu penses qu’elle s’est mariée ? »

    Lucius : « Hm »

    Drago : « Mais tu n’en es pas sûr »

    Lucius : « Drago »

    Drago : « Je vais la voir. Je dois au moins la voir. Si… Si jamais elle a réellement refait sa vie je laisserais tomber »

     

    Peut-être aurait-il dû chercher à le convaincre, pourtant son fils semblait tant déterminé et surtout, peut-être qu’au fond, lui-même espérait qu’elle et Rogue puissent se retrouver ?

     

    Lucius : « Ca va être les congés d’hivers, passe à Londres prendre quelque chose de chaud »

     

    Son paternel lui confia l’adresse secrète de l’établissement avant qu’il ne le remercie et file. Il repassa dans la maison de Londres qu’il avait récupéré pour lui et pour pouvoir se rendre plus facilement au ministère. Il se précipita jusqu’à sa chambre où il prépara un sac avec quelques affaires, puis il attrapa gans, bonnets, écharpe et sa cape de sorcier épaisse. Avant de passer la porte il s’approcha de sa table de nuit, s’assit sur le bord de son lit et effleura une petite boite en bois. L’ouvrant avec délicatesse, il écouta la musique dont la fin lui donna le signal pour partir.


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    C’était la première fois qu’il partait seul à l’inconnu. Quelques années plus tôt cela aurait totalement inconcevable pour lui. Une fois dans cette petite ville la plus proche de l’école, il comprit que son père aurait du préciser que ses affaires d’hivers anglais auraient du mal à luter contre ce froid là. Il réussit à trouver une auberge où il réserva une chambre pour deux nuits. Il ne savait pas exactement combien de temps il allait rester ici mais quelque part, il espérait que ce soit rapide.

     

    Il passa la soirée la soirée dans sa chambre, observant par la fenêtre l’absence d’agitation à l’extérieur. C’était encore plus triste et vide que près-au-lard. Il ne comptait pas faire de tourisme de toute manière et profita du calme de l’établissement pour se reposer et se présenter au plus tôt à l’école le lendemain.

     

    Approchant de l’école, le stresse le gagna. Non seulement il ne connaissait les lieux, mais en plus il ne connaissait personne. Comment allait-il pouvoir aborder cette affaire ? Ce ne devait certainement pas être commun qu’une personne débarque pour demander des informations sur une professeure des lieux. Peut-être même allait-il la croiser ?

     

    Arrivé à l’entrée, il se sentait nerveux, il avait tant entendu parler de cette école et avait même manqué d’y faire ses classes si sa mère ne s’y était pas opposé. A une époque, il lui en a voulu, parce qu’il était ainsi obligé de supporter ce Potter et tout le bazar qu’il mettait. Et puis finalement, il a réalisé qu’il y a passé de si riches moments et possiblement cette école l’avait aidé à  ne pas trop mal tourner.

     

    Il aperçu des élèves et se faufila dans les bâtiments pour se couper de cet air glacial. Longeant les couloirs à la recherche d’un adulte, son attention se posa sur ce trio de jeune femme, en particulier celle du milieu dont le regard café le saisit. Il se stoppa alors qu’elle passait à côté de lui. Il se sentait étrange, son cœur semblait vouloir battre différemment et s’étonna de les voir s’arrêter. Celle qui avait su le troubler revient sur ses pas pour se diriger vers lui qui se redressa.

     

    Sarah : « Je ne vous ai jamais vu dans l’école »

    Drago : « Non, je suis de Poudlard »

    Sarah : « Oh, que faites vous ici ? »

    Drago : « Je cherche l’accueil ou quelqu’un de l’administration »

    Sarah : « Il n’y a pas d’accueil à Durmstrang. A dire vrai, vous êtes le premier étranger à y mettre les pieds »

    Drago : « Oh »

    Lise : « Sarah, dépêches, on va être en retard »

     

    Lorsqu’une de ses amis l’a interpellé, elle a tourné son attention et il a vu ses cheveux châtaigne soyeux glisser le long de son épaule.

     

    Sarah : « Allez-y,»

    Rachelle : « Tu vas avoir des problèmes »

    Sarah : « Je vous rejoins »

     

    Les deux jeunes filles s’en allèrent alors, d’un pas assez rapide et il observa la dénommée Sarah amener sa main à son visage pour mettre ses cheveux derrière son oreille en retournant son visage vers lui. Pourquoi mon cœur semblait battre différemment ? Ce devait être le froid de ce pays.

     

    A ce moment là elle ne songea pas aux possibles remontrances. Elle était curieuse de la présence de cet inconnu dans l’établissement. Comment avait-il eut l’adresse ? Pourquoi venait-il ? Il semblait à peine plus âgé que lui et un regard gris acier des plus intrigants. Elle le vit détourner son visage en replongeant ses mains dans les poches de son pantalon et se reprit.

     

    Sarah : « Je vous emmène voir Petrov »

     

    Elle se mit à marcher, assez rapidement, Il dû faire de grande enjambé pour la rattraper puis il se mit à son rythme sans problème. Les propos de sa camarade lui revinrent dans le silence de leur marche et il se souvenait aussi qu’ici, ce n’était pas une école de tendre.

     

    Drago : « Vous n’allez pas avoir de problème ? »

    Abby : « Si on fait vite ça ira »

     

    Il la suivit sagement, cet établissement n’était pas aussi grand que Poudlard. Pourtant il avait la sensation qu’absolument tout était identique, si sombre, il pouvait se perdre en un rien de temps ici. Ils arrivèrent à la hauteur de deux sorciers qui ne furent pas des plus accueillants en posant leurs attentions sur eux.

     

    Sarah : « Directeur »

     

    Elle salua les deux hommes assez solennellement tandis que Drago se crispait à l’idée de voir directement le directeur.

     

    Sarah : « Une personne souhaitez  vous voir »

    Petrov : « Ne devriez vous pas être en cours ? »

    Sarah : « Si, j’y retourne à l’instant »

     

    Elle les salua de nouveau et lui adressa un discret sourire avant de partir rapidement. C’est la sensation de ce regard assassin sur lui qui le raidit de plus belle et ramena les pieds sur terre.

     

    Petrov : « Comment connaissez-vous l’adresse de l’école ? »

    Drago : « Je me nomme Drago Malfoy »

    Petrov : « Malfoy… Bien, allons dans mon bureau »

     

    Le professeur à ses côtés les saluât brièvement et le jeune homme le suivit en silence jusqu’à ce bureau. Il jeta un bref coup d’œil à cette pièce avant de s’assoir dans le fauteuil qu’il lui indiquait.

     

    Petrov : « Puis-je savoir la raison de votre visite ? »

     

    Soupira-t-il moins froidement en s’asseyant en face de lui.

     

    Drago : « Pour des raisons personnelles, j’aurais besoin de rencontrer une certaine Emilie Jones »

    Petrov : « Jones… Bien sûr, elle a été aussi professeur ici »

    Drago : « Etait ? »

    Petrov : « Elle a malheureusement quitté l’école il y a quelques années pour des projets personnels. J’espère qu’elle reviendra l’année prochaine »

    Drago : « Je vois… Et savez vous où je pourrais la rencontrer ? »

    Petrov : « Je suppose à Reykjavik »

    Drago : « En Island ? »

    Petrov : « C’est exacte »

    Drago : « Je vois »

    Petrov : « Certains de nos élèves sont de là bas et puisque ça va être les vacances demain, un bateau les-y emmènera. Vous pourrez vous joindre à eux »

    Drago : « Je vous remercie »

    Petrov : « Puisque je vous ai en face de moi, sachez que je songeais vous contacter. J’ai beaucoup entendu de vos qualités et l’une d’elle m’intéresse »

    Drago : « Vraiment ? »

    Petrov : « Avez-vous songé au métier de professeur ? »

    Drago : « Pas vraiment non »

    Petrov : « Alors songez-y, je vous libère le poste de professeur de duel quand vous souhaitez »

    Drago : « J’y songerais »

     

    Ils se serrèrent la main et le directeur le ramena vers la sortie de l’école en lui expliquant où trouver le quai pour le bateau et l’heure à laquelle il devait être.

     

    Regagnant l’auberge avant de geler sur place, Drago resongeait brièvement à cette discussion avant de repenser à cette fille. Il la revoyait marcher entre ses deux amis, son fin sourire, et son regard qui l’a saisit. Il revoyait ses doigts glisser dans ses cheveux pour les mettre derrière son oreille, ils avaient l’air doux, d’un marron un peu plus claire que ses yeux qui étaient comme deux châtaignes d’automne. Un frisson lui longea le dos et il se redressait pour s’assoir dans le lit.

     

    Qu’est ce qui lui prenait ? Aucune fille ne lui avait fait autant d’effet, était-il en manque ? Il fallait qu’il se reprenne.

     

    Il s’est rallongé en resongeant au pourquoi de sa venue. Island ? Qu’est ce qu’elle est allé faire dans un pays aussi pommé et froid ? Il n’allait pas dire qu’il aimait particulièrement le soleil et les grandes chaleurs, mais pas ces températures glaciales ! Et puis il resongea au fait que son père lui ait dit qu’elle avait du refaire sa vie, si non elle n’aurait pu rentrer dans cette école, même pour enseigner. Le directeur n’avait pas l’air fermer à parler, peut-être aurait-il du lui demander ce qu’il en était. Lucius lui avait dit ne la connaitre que brièvement et pourtant il savait que s’était une sang-mêlée. Ce n’est pourtant pas la première chose que l’on demande en rencontrant quelqu’un. Mais d’un autre côté, il connaissait tant de monde et certainement tous les sang-purs.

     

    Le lendemain, il partit visiter un peu ce village et à par une sorte de pub, il trouva une librairie dans laquelle il entra et s’égara un instant. Il y trouva deux livres dont un qui plairait à son parrain. Après un petit restaurant pour gouter à des spécialités régionales, il est allé récupérer ses affaires pour rejoindre le quai et le bateau qui le mènerait en Island.

     

    Son sac sur l’épaule, il descendait dans les calles à la recherche de la chambre qu’il lui était destiné. Une fois trouvé, il posa son sac sur le lit de la cabine et décida d’aller voir un peu ce qu’il y avait. Ayant entendu parler d’un salon, il s’y dirigea. La pièce était grande, finement décoré, plutôt cosy. Il est allé s’assoir dans une banquette après avoir commandé un thé qu’on lui apporta.

     

    Balayant la salle des yeux, il resongea au fait d’avoir accepté ce bateau plutôt que le transplanage pour essayer de faire plus ample connaissance avec un élève ou deux qui pourraient peut-être l’aiguiller dans la ville. Il observa quelques étudiants jusqu’à ce que son attention se pose sur ce trio qui lui paru familier. La blonde aux cheveux courts et aux yeux bleus attira l’attention de ses deux amies qui se tournèrent vers le blondinet. Il croisa ce regard intense qui le fit de nouveau sentir étrange, comme si elle pouvait lire en lui. La troisième fille leur donna un léger mouvement de tête et le sorcier les vis approcher.

     

    Lise : « On peut ? »

    Drago : « Bien sûr »

     

    Mais Sarah partit pour aller vers le comptoir et certainement passer commande.

     

    Lise : « Lise Hammel »

    Rachelle : « Rachelle Baueur »

     

    Il attrapa sa tasse en essayant de ne pas trop fixer Sarah qui venait se joindre à eux.

     

    Drago : « Drago Malfoy »

    Lise : « Qu’est ce qui vous a amené à Durmstrang ? »

    Drago : « Je cherche quelqu’un »

    Rachelle : « On peut peut-être vous aider ? »

    Drago : « C’est une ancienne professeure, je ne suis pas sûr que vous l’ayez connu »

    Sarah : « Et pourquoi ce bateau ? »

    Drago : « Elle serait à Reykjavik »

     

    Le serveur arriva pour placer les commandes des élèves.

     

    Lise : « Vous connaissez bien la ville ? »

    Drago : « Absolument pas et si c’est comme le patelin à côté de votre école, je sens que je ne vais pas rester bien longtemps »

    Rachelle : « C’est dommage, c’est une ville sympa »

    Lise : « On peut te faire visiter si tu veux »

     

    Il était tellement évident qu’elles étaient toutes deux en train de lui faire du charme que ça l’amusa intérieurement.

     

    Drago : « Pourquoi pas ? »

     

    Il but doucement de son thé en détournant son attention mais au moment de la reposer, son regard fut attraper par une marque légère de brûlure sur une main venait elle aussi de reposer une tasse. Remontant le bras et voyant qu’il appartenait à Sarah, il ne put s’empêcher de resongeait à mise en garde de son amie.

     

    Drago : « Vous n’avez pas eu de soucis avec votre professeur ? »

    Lisa : « Bressler est exigeant mais c’est pas le pire »

    Rachelle : « Mais on a certainement le même âge ou presque, peut-être que l’on peut se tutoyer ? »

    Drago : « Bien sûr. Vous êtes en dernière année ? »

    Sarah : « Plus que quelques mois avant la libération »

    Drago : « J’ai terminé Poudlard il y a presque deux ans maintenant »

    Lise : « Vraiment ? »

    Sarah : « Poudlard ? Comment est-ce ? »

     

    Sa curiosité soudaine l’amusa.

     

    Lise : « Ca a du être mouvementé »

    Drago : « Ca l’était. Mais c’est une bonne école »

    Lise : « C’est là bas que t’as faillit aller Sarah, non ? »

    Sarah : « Hm »

    Drago : « Qu’est ce qui t’as fait choisir ? »

    Sarah : « Ma mère »

     

    Il trouva cela amusant en sachant que c’est sa mère à lui qui avait fait qu’il avait atterrit à Poudlard plutôt que Durmstrang. Un hasard plutôt étrange qui lui arracha un sourire.

     

    Sarah : « Est-ce drôle ? »

    Drago : « C’est ma mère qui a fait que je ne suis pas venu à Durmstrang »

    Rachelle : « C’est vrai, la famille Malfoy est la plus importante d’Angleterre »

     

    Remarque qui le mit légèrement mal à l’aise. Il était bien sûr fier d’être un Malfoy et un héritier convoité, mais le fait d’imaginer qu’on ne sache pas qui il était, qu’on ne le voit pas comme juste « l’héritier Malfoy » ne lui aurait pas déplu.

     

    Drago : « Quand arriverons-nous ? »

    Lise : « Oh, demain dans la mâtiné »

    Sarah : « Je vais rejoindre ma cabine, bonne soirée »

    Rachelle & Lise : « A demain »

    Drago : « Je vais faire de même, je ne suis guère habitué au bateau »

    Rachelle : « D’accord, reposes toi bien »

    Lise : « A demain »

     

    Il leur a adressé un bref sourire avant de se lever et les laisser. La navigation lui avait coupé l’appétit et il avait rejoint sagement sa cabine pour se reposer.

     

    Sarah aussi, allongée sur son lit, à observer le plafond, elle resongeait à cet élève. Il avait quelque chose qui la rendait curieuse, trop curieuse. C’était la première fois qu’un garçon ne la rendait pas à ce point indifférente.

     

    C’est étonnamment reposé que Drago s’est réveillé et qu’il a quitté ses quartier rafraichit. Bien qu’il face bon à l’abri de l’air extérieur, cette calle avait un côté étouffant et il se dirigea sur le pont du navire pour respirer un peu d’air frai. Une fois dehors, comme pour  lui rappeler où il était, l’air glacial lui fouetta le visage et glissa dans son cou à en lui en faire trembler les épaules. Cependant son regard s’était posé sur le ciel garni de nuances orangées et rose pour le levé de soleil qui était des plus doux. Il a marché gentiment jusqu’à apercevoir cette silhouette dont les cheveux glissés dans une chaude écharpe laissaient quelques mèches voler au vent.

     

    Il s’est approché et a posé ses avant bras contre la rambarde.

     

    Appréciant ce tableau de couleur, la jeune femme venait à chaque trajet sur le pont pour profiter du paysage. Et puis il n’y avait personne, c’était calme. Elle a entendu les pas et s’étonna de sentir une présence venir à ses côtés. Tournant son attention, elle croisa le regard clair du sorcier qui manqua de lui arracher un frisson.

     

    Elle lui adressa un fin sourire qui rendit le palpitant du blondinet nerveux. A cet instant il ne réalisait même pas qu’il n’avait plut froid et répondit poliment à son sourire.

     

    Sarah : « Matinal »

    Drago : « Toi aussi »

     

    Elle reposa son attention sur l’horizon et il fit de même, du moins, il essayait. Mais voir les premiers rayons venir lui caresser le visage… Il ne pouvait nier qu’elle était belle. Si belle.

     

    Sarah : « Combien de temps comptes-tu rester ? »

     

    Se reprenant, il s’est un peu plus appuyé contre la rambarde en reposant plus sérieusement son attention sur l’horizon.

     

    Drago : « Quelques jours. Je ne penses pas que la ville soit très grande et je dois rentrer pour les fêtes »

    Sarah : « C’est un moment important en famille »

    Drago : « Hm, ca l’est »

     

    En famille ? Il aurait tout au plus le soir du réveillon avec ses parents et Severus. Le reste du temps ils allaient les passer à gauche à droite pour différentes soirées mondaines qui seront d’un ennui… Sauf s’il pouvait espérait qu’il se passe quelque chose d’un peu plus trépidant durant l’une d’elle ?

     

    Sarah : « Tu sais déjà où tu vas loger ? »

    Drago : « Non, pas encore »

    Sarah : « Lise ou Rachelle seraient certainement très heureuse de t’accueillir »

     

    Se moqua-t-elle et il ne pouvait nier que ça l’amusa. Du moins qu’en partit. Elle, elle ne papillonnait pas des cils devant lui. Avait-elle déjà quelqu’un ?

     

    Drago : « J’ai cru comprendre, mais je vais plutôt chercher une auberge »

    Sarah : « Celle de Franck est bien, elle est en centre ville et il connait beaucoup de monde. On t’y amènera »

    Drago : « Merci »

     

    Il laissa un bref silence s’installer, cherchant ses mots sans s’avouer qu’il avait envie de la revoir.

     

    Drago : « Et… T’es aussi en centre ville ? »

    Sarah : « Oui, on a une petite maison »

    Drago : « Y a moyen que tu me serves de guide pendant ces quelques jours ? »

    Sarah : « Pourquoi pas. Ma mère va être occupée cette semaine, j’aurais du temps libre »

    Drago : « Cool »

     

    C’était la première fois que Drago voyait cet océan, si calme, blanchi par la glace et la neige, c’était si reposant et calme. Mais la jeune femme à côté de lui sursauta à cause d’un frisson.

     

    Sarah : « Je vais rentrer »

    Drago : « Pareil, il ne fait pas chaud ici »

    Sarah : « Ca doit te changer de l’Angleterre »

     

    Ils partirent tous deux vers le salon et s’installèrent dans la banquette où ils s’étaient retrouvés la veille.

     

    Sarah : « Comment est-ce ? »

    Drago : « Tu n’y es jamais allé ? »

    Sarah : « Non. J’ai vu un peu l’Europe, mais pas l’Angleterre »

     

    Réfléchissant à comment il pourrait lui décrire son pays, il songea à ce qui l’avait le plus marqué en arrivant pour qu’elle imagine. Il avait été saisi par la quantité de neige, la blancheur des lieux et le ciel gris. Alors quand il pensait à l’Angleterre, il revoyait les quartiers avec des maisons en briquettes rouges et surtout les plaines verdoyantes.

     

    Drago : « C’est… C’est vert »

    Sarah : « Vert ? »

     

    Cette comparait eu le mériter d’amuser Sarah qui ria doucement et détendit le jeune homme. Jeune homme qui se sentait étrange à ses côtés, elle le rendait étrange. Curieux, comme envouté, engourdi. Ca lui rappelait vaguement ce qu’il avait ressentit pour Granger au début, mais en bien plus fort. Et surtout il n’avait la sensation de ne pas pouvoir lutter. De ne pas pouvoir peut-être ? Pourtant, alors qu’il lui parlait de l’Angleterre, ses amies les rejoignirent et c’était comme si leur présence lui rappelait que ce qu’il ressentait n’était pas normal et qu’il devait se reprendre. Leurs présences eurent le mérite de le ramener sur terre.

     

    Echangeant tous quatre, du chahut se fit entendre plus loin et leurs attentions se tournèrent. Sarah se leva pour y aller et d’un mouvement de baguette qu’elle avait dégainé en moins de temps qu’un clignement d’oeil, elle plaqua les deux garçons qui étaient prêts à se battre contre la paroi.

     

    Sarah : « Si vous voulez vous battre, faites ça dehors. Ca vous permettra peut-être de constater votre nullité à défaut de vous laissez pathétiquement guider par vos hormones »

     

    Elle paru soudainement si froide, sûr d’elle. Et ses propos firent penser à Rogue. Drago songea que c’était typiquement le genre de phrase et de sort qu’il aurait faire dans cette situation. Les deux élèves savaient à qui ils avaient à faire et hochèrent de la tête avant qu’elle ne lève le sort, les laissant retomber lourdement sur la banquette en cuire rouge.

     

    Sarah : « Et vous Dimitri, la prochaine fois, retenez les où je vais finir par croire que vous ne valez pas mieux »

    Dimitri : « Désolé »

     

    Cette affaire réglée, elle rangea sa baguette et revient vers la tablé, son air sérieux s’effaçant aussitôt.

     

    Lise : « Je crois que tu les as calmé pour un moment »

    Sarah : « Tant mieux, leurs gamineries commencent à m’énerver »

    Drago : « Vous les connaissez bien ? »

     

    Voyant certainement que le sorcier se posait des questions, Rachelle accepta de l’éclaircir la situation.

     

    Lise : « Oh, ce sont des troisièmes années, ils se chamaillent souvent »

    Rachelle : « Et Dimitri est de 6ème années, mais Sarah est notre Orel »

    Drago : « Orel ? »

    Lise : « Notre représentante »

    Sarah : « C’est bon »

     

    Elle était gênée de se mettre en avant, cependant la scène avait piqué la curiosité de leur nouveau camarade.

     

    Drago : « Vous élisez un représentant ? »

    Lise : « On l’élit pas vraiment, les meilleures élèves sont placés en duel et celui qui s’en sort vainqueur est notre représentant. Le poste est remit en jeu tous les ans »

    Drago : « Alors vous avez été la meilleure cette année ? »

    Rachelle : « Cette année ? C’est sa troisième année comme représentante ! »

     

    Elle leur grogna de se taire, ne voulant pas qu’il se fasse des idées sur elle qui se cachait désormais derrière sa tasse, observant la table.

     

    Lise : « Vous n’avez pas ça à Poudlard ? »

    Drago : « Oh, si, chaque maison à son préfet et son préfet en chef. On peut l’être à partir de la 6eme année »

    Rachelle : « Et tu l’étais ? »

    Drago : « Oui »

    Sarah : « C’est quoi cette histoire de maison ? »

     

    Elle y vit la le moyen d’éloigner suffisamment la conversation tout en en apprenant plus sur cette école qui la rendait curieuse. Il leur expliqua la répartition dans les quatre maisons en fonction des capacités et du caractère de chacun. Déclarant fièrement qu’il était chez les Serpentard.

     

     


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