• II Chapitre 20

     

    Démarrant sa formation en Aout, devant se rendre chaque jour de la semaine à la capitale, se voyant le soir et le week-end, ça les habituaient au rythme qu’ils devraient prendre pour la rentrée lorsque Severus devra retourner à Poudlard et ne se voir que les week-ends où il pourrait s’absenter.

     

    Mais parfois la réalité venait frapper à sa porte.

     

    Alors qu’ils avaient finis de manger, qu’ils étaient tous deux dans le canapé du salon à lire, elle a moitié allongé sur lui on toqua à la porte. Tandis qu’elle tourna son attention vers Severus pour lui demander s’il attendait quelqu’un, ce dernier se leva d’un bond.

     

    Severus : « Vas à l’étage »

    Emilie : « Pardon ? »

    Severus : « S’il te plait, montes »

     

    Son ton était froid, autoritaire. Elle comprit que quelque chose n’allait pas et monta. Ces semaines passées à ses côtés, elle avait presque oublié cette autre partie de lui. Elle s’adossa sagement contre le mur de leur chambre, attendant.

     

    Comme il le craignait, Lucius était derrière la porte, le sorcier entra dans la maison en saluant son vieil ami.

     

    Lucius : « Tu sembles surpris de me voir »

    Severus : « Je le suis »

    Lucius : « Je te dérange peut-être ? »

    Severus : « Je lisais »

     

    Le blond essaya de ne pas relever que pour la première fois devant lui, la chemise noire du sorcier n’était pas strictement fermé jusqu’en haut et il partit dans le salon. Son regard perçant se posa sur la table basse où reposaient deux tasses. Mais il fit comme s’il n’avait rien vu, se tournant vers le sombre sorcier.

     

    Lucius : « Tu donnes assez peu de nouvelles en ce moment »

    Severus : « Je me suis égaré dans des recherches »

    Lucius : « Je comprends, c’est vite prenant. Je passais aussi t’informer qu’il y a une réunion dans deux jours »

    Severus : « J’y serais »

    Lucius : « Bien, alors je ne te dérange pas plus »

     

    Emilie entendit des pas, puis la porte. Son crâne vient se reposer contre le mur et elle entendit Severus monter et venir dans la chambre. Un bref silence s’installa entre eux deux avant qu’elle ne tourne son attention vers lui.

     

    Emilie : « Lucius ? »

     

    Il lui en avait parlé, lui expliquant qu’il était le parrain de son fils, Drago, et un ami d’enfance. Qu’il était davantage impliqué dans la cause de Voldemort mais espérait qu’il ouvre un jour les yeux car il y avait encore un peu de bon en lui.

     

    Severus : « Hm »

     

    Pour l’instant, même à lui, il ne voulait pas lui parler d’Emilie. Elle était comme un bijou précieux, son trésor et voulait lui éviter tout risque en la cachant. Il s’approcha d’elle et lui vola un doux baiser avant de lui prendre la main pour la ramener dans le salon. Retrouvant leur position d’un peu plus tôt, avant de reprendre sa lecture, il reposa son attention sur elle.

     

    Severus : « Je vais m’absenter après demain soir »

    Emilie : « Tant que tu rentres en un seul morceau »

     

    Elle tourna son attention vers lui, lui montrant son amusement en voulant faire retomber la pression. Il passa une main dans ses cheveux avant de la serrer un peu plus contre lui.

     

    A son retour de son rendez-vous, il partit directement à l’étage. Il avait besoin de la voir. De longues secondes s’écoulèrent alors qu’il restait là, debout dans la chambre, à l’observer dormir au bord du lit, dos vers sa place. Se mettant en sous-vêtement, il vient se glisser dans les draps, délicatement pour ne pas la réveiller, mais à peine repositionna-t-il le tissu sur lui qu’elle pivota et vient se nicher contre son corps.

     

    Un sourire lui échappa et il l’entoura de ses bras, la serrant avec tendresse, se cachant dans son cou.

     

    Elle lui faisait oublier ses peurs, elle l’apaisait, sa présence lui susurrait qu’il servait à quelque chose dans ce bas monde, qu’il n’était pas si monstrueux et que la vie lui avait offert le plus beau des cadeaux en lui offrant sa moitié. Il y avait tant de chose qu’il voulait lui dire mais tout restait bloquer dans sa gorge. Alors il se contentait de la serrer et profiter qu’elle veuille bien être encore dans ses bras.

     

    L’année scolaire qui suivit sembla vouloir passer plutôt rapidement. Les premières semaines à devoir la voir moins souvent fut compliqué, mais les retrouvailles étaient si agréables. Il était loin de s’imaginer de ce qui se passait un jour de la semaine parmi d’autre.

     

    Emilie revenait de Londres et se dirigeait vers la maison de Rogue. Montant rapidement les quelques marches, posant sa main sur la poignée de porte, une sensation, une présence derrière elle la crispa. En un clignement d’œil, elle dégaina sa baguette et menaça ce sorcier qui n’avait guère eu le temps de finir se dégainer la sienne. Un sourire amusé traversa son visage et elle serra les dents en comprenant qui il était.

     

    Lucius : « Bonsoir »

     

    Ne la voyant ni bouger ni céder, il détourna le regard vers quelques moldus au loin.

     

    Lucius : « Je crois que nous serions mieux à l’intérieur pour parler »

    Emilie : « Je crois que vous feriez mieux de repasser »

    Lucius : « Non, c’est bien vous que je suis venu trouver »

     

    Elle détourna son attention en apercevant les personnes se diriger vers une maison non loin et elle rangea sa baguette, le laissant entrer. Elle le laissa refermer la porte après avoir ôté son manteau et partie vers le salon où elle pivota pour lui faire face, le regard toujours aussi menaçant.

     

    Emilie : « Que voulez vous ? »

    Lucius : « Faire connaissance avec vous, puisque Severus ne nous a pas encore présenté »

    Emilie : « Et je ne pense pas qu’il souhaite que l’on se rencontre »

    Lucius : « Vraiment ? Je trouve cela dommage, nous sommes tout de même de proche amis et vous… Dois-je comprendre que vous êtes en quelques sortes sa fiancé ? Bien que je ne vois guère de bague à votre doigt. Il est maladroit sur les ce genre de chose, j’espère que vous êtes patiente »

     

    Il se détourna d’elle pour aller vers la cheminée et d’un mouvement de canne il alluma le feu.

     

    Lucius : « Severus est quelqu’un de secret, ça ne me surprend pas qu’il ne m’ait encore rien dit pour vous deux. Et je suis certain qu’il y a encore beaucoup de chose sur lui que vous ignorez… Comme le fait qu’hier était son anniversaire »

     

    Il pivota et posa ses mains l’une sur l’autre sur le haut de sa canne.

     

    Lucius : « Que son père le battait, sa mère ne s’en intéressait pas et que la personne qui lui était le plus cher a été tué »

     

    Emilie travaillait durement avec le ministère pour apprendre à garder une même expression, ne pas montrer qu’on réussissait à la déstabiliser. Mais Severus était le sujet le plus sensible pour elle et ce qu’il listait lui était difficile à entendre, réalisant qu’effectivement elle ignorait tout cela et surtout qu’il osait lui refaire mention de cette Lily Potter.

     

    Lucius lui le sentait frustré de ne pas la voir plus réagir, mais une partie de lui se doutait qu’elle bouillonnait sur place et satisfaisait son égo avec cette image.

     

    Lucius : « Je suppose aussi qu’il y a des choses qu’il ne sait de vous, mais vous devez avoir comprit que ce n’est pas quelqu’un qui fera part de toutes ses questions et doutes. »

     

    Il s’approcha et usa du manche de sa cane qu’il plaça sous son menton pour lui relever le visage. Son regard vif et menaçant lui en rappela un autre qui lui paraissait si lointain.

     

    Lucius : « Je me demandais si un jour une autre femme réussirait à l’intéresser… Il semblerait que oui »

    Emilie : « Otez votre cane où vous la récupèrerait en copeau »

     

    Ses lèvres s’étirèrent en coin et il retira sagement l’objet avant de faire le tour d’elle.

     

    Lucius : « Vous êtes plutôt mignonne, j’ai cru comprendre que vous avez des capacités et je constate que vous avez du caractère… »

     

    Finissant son petit tour, il se remit devant elle.

     

    Lucius : « Je préfère vous mettre en garde. Je ne dirais rien de vous deux, mais je vous garde à l’œil et ne songez pas à vous immiscer dans certaines de ses affaires ou je l’allègerais moi-même du poids que vous êtes pour lui »

    Emilie : « Du poids ? »

    Lucius : « C’est un puissant sorcier, intelligent et agile. Il a besoin de quelqu’un à sa hauteur à ses côtés et qui partage ses mêmes idéaux… Pas d’une idiote écervelée qui se contente de quelques tours de passe-passe juste bon pour épater les plus nuls »

     

    Elle plissa les yeux et rapprocha son visage de lui.

     

    Emilie : « Que vois-je ? Monsieur Malfoy se serait-il sincèrement attaché à quelqu’un ? Alors vous êtes capable d’éprouver un semblant de sentiment en dehors de votre égo ? J’espère qu’au moins vous montrez un peu de cette facette à votre fils. Quelqu’un comme vous doit voir sa progéniture comme sa propre continuité plutôt qu’un avenir à protéger… Au lieu d’être ici à me donner des conseils, occupez-vous plutôt de votre propre famille »

     

    Son interlocuteur avait serré les dents pour ne pas la blesser. Severus lui en aurait certainement voulu.

     

    Lucius : « Ne parlez pas de ce que vous ignorez… »

     

    Sur ces mots il la contourna et se dirigea vers la sortie, mais avant de partir, il s’arrêta et se tourna vers elle qui ne le quittait pas des yeux.

     

    Lucius : « Je n’ai jamais demandé à Severus mais… Je trouve cela étonnant que cet Harry Potter semble être un puissant sorcier alors que ses parents n’étaient que moyen »

     

    La laissant sur cette réflexion, il quitta cette maison en claquant la porte. Emilie se dirigea vers le canapé et s’y assit lentement, soupirant lourdement. La blesser ? Oui il avait réussit bien qu’il commençait à en douter.

     

    Lucius avait rejoint sa voiture et son chauffeur énervé. Les mots de la sorcière ne semblèrent pas vouloir le quitter. De quel droit se mêlait-elle se l’éducation qu’il portait à son fils ?! Et puis, il entendit la fin de sa remarque, le fait qu’elle parle de famille. Severus n’avait pas connu une vraie famille et cette jeune femme semblait être déjà fortement liée à lui. Jamais elle n’avait sourcillé, montré de doute. Et si son ami avait trouvé la bonne personne ? Pourquoi la cacher ? Pourquoi ne rien lui dire ? Il pouvait comprendre qu’il ne parle jamais de sentiment, qu’il ne soit à l’aise. Et puis il resongea à Evans et comprit que certainement il voulait la protéger du seigneur des ténèbres ? La lui cacher aussi ? Se risquait à lui mentir pour elle ? Lucius était en train de réaliser à quel point Rogue devait être attaché à cette jeune femme. Jamais personne n’avait réussit à le troubler, le dérouter, il continuait comme convenu. Et puis, ils ne s’étaient jamais croisés et pourtant semblait bien le connaitre. Ce jour où il était venu quelques mois plus tôt pour lui parler du rendez-vous, elle était là et avait entendu. Certainement était-elle au courant de qui il était proche. Mais elle restait à ses côtés.

     

    Lucius : « On dirait qu’il a trouvé sa moitié… »

    Chauffeur : « Monsieur ? »

    Lucius : « Non rien »

     

    Il semblait avoir réussit à garder près de lui la personne qui savait le toucher, contrairement à lui. Mais si Lucius connaissait maintenant sa présence, combien de temps pourrait-il la garder caché ?

     

    Les semaines passèrent et la fin du trimestre approcha avec lui l’anniversaire de Drago. Il fêtait ses 3 ans. Ni Lucius, ni Emilie ne lui avait fait mention de leur rencontre. Severus était déjà venu pour fêter l’anniversaire de son filleul et ne sachant quoi lui offrir il demandait toujours à Lucius de choisir pour lui. Mal à l’aise avec tout cela. Pourtant cette fois-ci il ne lui avait pas demandé conseil et avait tout de même un cadeau en main.

     

    Drago était trop petit pour profiter d’un anniversaire entouré alors pour le moment les soirées se faisaient en petit comité. Narcissa invitait sa famille que Rogue tentait d’éviter, ne supportant pas Bellatrixe, tout comme Lucius. Le repas finit, ils observèrent un peu distraitement les cadeaux qui étaient déballés par la mère.

     

    Vêtements, accessoires, jouets en tous genres, elle finit par ouvrir le cadeau de Severus, une petite boite à musique, finement sculpté. Lucius sembla lui-même étonné tandis que son fils qui ne s’était pas beaucoup agité, tendit les bras vers cet objet.

     

    Narcissa : « C’est beau, n’est-ce pas Drago ? »

     

    Elle ouvrit la boite et une douce mélodie s’en échappa. Le jeune enfant afficha un large sourire béat et son regard s’était arrondit d’émerveillement, il chercha à tenir l’objet dans ses mains, l’observant.

     

    Lucius : « Le travail fait dessus est délicat, chez qui l’as-tu acheté ? »

    Severus : « Quelqu’un l’a fait pour l’occasion »

     

    Quelqu’un. Son ami se retient de justesse de le provoquer sur ce sujet et reposa juste son attention sur ses autres invités et son fils.

     

    Lucius : « C’est l’anniversaire de Drago mais sa mère est tout aussi heureuse »

    Severus : « Comme à chaque fois »

    Lucius : « Un enfant est le plus beau des cadeaux, mais cela ne m’empêche pas de lui offrir de temps à autre un cadeau. Le mois dernier je lui ai offerts le pendentif qu’elle porte. Il est beau n’est-ce pas ? »

    Severus : « Clinquant »

    Lucius : « Elle les préfères comme ça »

     

    Lucius n’avait pas parlé innocemment de cadeau et l’idée venait de germer dans l’esprit du professeur. Voilà bientôt deux années qu’ils étaient ensemble et jamais il ne lui avait offert quelque chose. Il se souvenait pourtant parfaitement de ce livre qu’elle avait dégoté pour lui sans raison particulière et qu’il avait dévoré. De cette nuit des plus intenses pour fêter l’anniversaire du maitre des potions. Il n’a su comment elle avait apprit sa date d’anniversaire et lui-même ignorait la sienne.

     

    Alors il songea à se rendre dans le bureau de Dumbledore pour y trouver sa fiche et connaitre cette date. Malheureusement, le directeur n’était jamais bien loin et il ne se voyait pas lui demander directement. Bien qu’il le lui aurait confié sans problème, mais il n’aurait pas échappé aux questions ou aux sous-entendus puisqu’il lui avait déjà fait la remarque qu’il le trouvait plus serein et l’avait taquiné sur ses absences répéter les week-ends. Il avait du comprendre qu’il avait quelqu’un. Qu’importe, il trouverait un autre moyen de la connaitre, en lui demandant directement ou en jetant un coup d’œil dans son portefeuille pour regarder ses papiers d’identités.

     

    La fin d’année scolaire sonnant bientôt et ayant beaucoup d’activité durant les week-ends, il ne put la retrouver qu’à partir de ses congés.

     

    Soupirant en entrant et posant sa cape, il vit une tête dépasser d’un mur. Il pouvait l’imaginer allongé dans le canapé et s’étendre pour le voir. Elle ne mit pas longtemps à quitter son livre pour venir vers lui. Elle lui sauta au cou et il l’entoura de ses bras pour la garder contre lui, répondant à ses baisers.

     

    Emilie : « La fin d’année c’est bien passé ? »

    Severus : « Hm, je suis ravis qu’elle soit finit »

     

    Il la relâcha et la laissa lui prendre la main pour aller vers la salle à manger et découvrir la table dressée et un repas chaud qui l’attendait. Il se souvenait quand elle l’avait fait pour son arrivée lors des vacances de noël. La scène, étrange pour lui, l’avait inquiété et lui avait échappé une question sur la crainte qu’elle ait quelque chose à lui annoncer. Mais il comprit que non, qu’elle avait eu envie de lui faire plaisir, ce qui avait fonctionné.

     

    Il n’était pas habitué à tant d’attention mais cette fois-ci il n’était pas mal à l’aise, bien au contraire. Ils échangèrent longuement, où elle lui parla aussi de ses quelques congés et des jours qu’elle allait voir sa famille. Des congés durant les quels il profita pour faire un saut à la première grande ville. Lui qui détestait le shooping, voilà qu’il arpentait des boutiques.

     

    L’agacement avait très rapidement fait son arrivée et il se retrouvait à fuir les boutiques presque aussitôt qu’il était entrée dans l’une d’elle. Et puis il avait finit par se dire qu’il pouvait bien faire l’effort et en avait tenté une dernière. La vendeuse était rapidement venue le trouver, l’irritant par sa voix stridente.

     

    Vendeuse : « Bonjour monsieur, vous cherchez quelque chose en particulier ? »

    Severus : « Un cadeau »

    Vendeuse : « D’accord, pour votre petite amie ? »

     

    Gardant son air neutre, intérieurement cette question le troubla. Petite amie ? Non, ce n’était plus un ado et ce n’était pas qu’une petite histoire. Elle était son histoire. Mais aux yeux de la société, qui était-elle pour lui ? Ni sa femme, ni sa fiancée, il n’avait fait aucune demande.

     

    Severus : « Hm »

     

    Machinalement il tourna son regard vers les bagues, se demandant si l’une d’elle serait adéquate pour une demande.

     

    Vendeuse : « Est-ce pour une occasion particulière ? »

    Severus : « Non »

    Vendeuse : « Dans ce cas, je vous conseillerais plutôt un collier ou un bracelet »

     

    Il la suivit vers les étales mais là encore il hésitait.

     

    Vendeuse : « Que porte-t-elle le plus souvent ? »

    Severus : « Elle porte un bracelet »

     

    Il ne put s’empêcher de songer à ce bracelet qu’elle portait toujours et qui lui avait permit de la reconnaitre dans la foule d’élève ce soir d’halloween.

     

    Vendeuse : « Je vois, elle n’est pas très bijoux ? »

    Severus : « Non »

    Vendeuse : « Alors que pensez-vous de celui-ci ? »

     

    Elle lui montra un collier, une chaine en argent plutôt fine avec comme pendentif un croissant de lune et une Améthyste.

     

    Severus : « C’est très bien »

     

    Il prit ce collier et rentra rapidement chez lui. Il déposa le sachet sur sa table de chevet et l’observa avant de s’endormir. Impatient qu’elle revienne.

     

    Ne pouvant attendre bien longtemps, le jour de son retour, il alla dans la cuisine pour se mettre au fourneau et se complaisait à la sentir venir l’enlacer par derrière, venir mettre son menton sur son épaule et lui chuchoter que ça sentait bon. Il en profita pour la faire passer devant lui, la laisser gouter à ce qu’il avait préparé pour sortir le collier de sa poche. Le cœur battant à toute rompe, il passa ses mains autour de son cou dégagé par son chignon et y attacha le bijou. Un silence avait prit place. Il la détailla venir effleurer le pendentif, le prendre délicatement et l’observer avant de se tourner vers lui.

     

    Severus : « Ca te plait ? »

    Emilie : « Beaucoup, merci »

     

    Elle a alors passé ses bras autour de lui pour l’embrasser. L’été se passa pour eux deux en douceur, ne se retrouvant que perturbé par l’arriver de Lucius début Juilliet. Le sorcier avait précisément choisit sa journée. La jeune femme avait reprit son travail en début de semaine et il avait débarqué une journée de la semaine, en fin de journée, en sachant pertinemment que Severus aurait du mal à le faire sortir alors que la sorcière allait rentrer.

     

    Toquant, Severus arriva pour ouvrir, méfiant. Il était encore tôt pour que ce soit Emilie et puis elle ne toquait plus depuis bien longtemps. Voyant Lucius, il ne fut pas tant surprit que ce soit lui et espéra que ce qu’il avait à lui dire serait bref. Malheureusement pour lui, le blond l’installa dans le canapé après l’avoir saluer.

     

    Il lui parla longuement des dernières missions, de son fils, de son inquiétude à ce qu’il soit excellent, du fait que Narcissa le couvait trop. Severus piétinait sur place en voyant le temps passer.

     

    Severus : « Nous en reparlerons un autre jour »

    Lucius : « Pourquoi ? Tu as quelques choses de prévu ? Peut-être que tu attends quelqu’un ? »

     

    Il serra les dents en le voyant tourner son attention vers la cuisine. Severus appréciait cuisiner, y retrouvant la même minutie que la préparation des potions et il cuisinait pour lui et Emilie surtout en semaine lorsqu’elle travaillait.

     

    Lucius : « Ca sent bon. Serait-ce un rendez-vous galant ? »

     

    Severus comprit à son sourire sadique qu’il savait quelque chose. Alors qu’il se crispa et s’apprêta à lui demander de sortir quand la porte se fit entendre avec l’habituel « c’est moi » de la jeune femme. Les deux sorciers se fixèrent tandis qu’elle s’approchait.

     

    Emilie : « Ca sent bon di… »

     

    Arrivant dans le salon, elle se figea en voyant cette tête blonde dépasser du dossier du canapé et Severus qui était bien sombre dans le fauteuil d’en face. Lucius se leva du canapé et s’approcha de la nouvelle arrivée. Rogue ne se fit pas prier pour réagir et il se mit entre eux deux.

     

    Severus : « Je pense que tu devrais y aller »

    Lucius : « Voyons Severus, ne fais pas ton timide, présente donc moi cette charmante jeune femme »

     

    Il détacha son regard du maitre de potion, qui se faisait menaçant, pour observer Emilie.

     

    Lucius : « Quelque chose me dit que je dois vous remercier pour la boite à musique.  Le travail fait dessus est celui d’un orfèvre. »

     

    Discrètement Emilie posa sa main dans le dos de son amant pour lui signifier qu’elle allait bien pendant que Lucius se risqua à tendre le bras. Elle lui serra donc la main.

     

    Lucius : « Lucius Malfoy, vieil ami de Severus. »

    Emilie : « Emilie Jones »

     

    Lucius sembla se figer un instant à l’entente de ce nom. Mais ce disant que ce n’était surement qu’un nom commun, il se reprit. N’en tenant plus de provoquer son cher ami, il rajouta en tournant son regard vers lui.

     

    Lucius : « Je me demande depuis combien de temps ce cher Severus vous cache de ses connaissances »

     

    Ca devenait difficilement supportable, il se rapprocha de lui.

     

    Severus : « Je refuses qu’elle soit mêlé à cela »

     

    Son ami laissa volontairement un blanc passer alors qu’il avait déjà promis à Emilie de ne pas parler d’elle.

     

    Lucius : « Je comprends, cela peut être dangereux »

    Severus : « Je te raccompagne »

     

     

    Il le poussa vers la porte, la passant avec lui et le blond se tourna une dernière fois vers lui, chuchotant.

     

    Lucius : « Très jolie collier »

     

    Comprenant qu’à ce moment là déjà il doutait, le maitre des potions se raidit.

     

    Severus : « Depuis quand ? »

    Lucius : « J’ai commencé à avoir des doutes l’an dernier quand je suis venu. Il y avait deux tasses dans le salon et tu avais le regard bien plus brillant qu’à une époque. Et j’ai eu la confirmation quand je suis repassé, par hasard, par ici, et que je l’ai vu rentrer chez toi »

     

    Severus détourna alors le visage avant de sentir sa main se poser sur son épaule.

     

    Lucius : « Je crois que c’est une bonne chose. Elle semble te correspondre. Prends en soin, car ce qui va arriver ne sera pas facile »

     

    Sur ses paroles qui rappelèrent à Rogue qu’il restait encore un peu de tendresse chez Malfoy, ce dernier s’en alla pour les laisser discuter.

     

    De retour dans la maison, Emilie n’avait guère bougé, l’attendant. Il s’approcha, encore tendu de cette rencontre. Alors pour l’aider à se détendre, elle vient lui caresser la joue et lui voler un tendre baiser.

     

    Emilie : « Ca sent bon, qu’est ce que tu as préparé cette fois ? »

     

    Ce qui fonctionna, il la remerciait intérieurement d’agir normalement et ils allèrent manger ensemble.

     

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