• Alors que la guerre avait touché à sa fin depuis quelques jours, la calme n’avait pas encore envahi les plaines. Différents groupes de soldats s’agitaient encore dans les environs. Allant et venant dans les villages, les bois, les grottes. Cette région corrompu et sombre avait abritées des souverains assoiffés de pouvoir et de lubies toujours plus sadique et invraisemblable. Une soif de pouvoir qui a conduit un petit groupe, alors sous les ordres de Celeborn, à la mort. Ce groupe, parti en éclaireur des années plus tôt, devait se rendre au sud pour s’installer un temps dans un village et les aider a ne pas tomber a leur tour sous la noirceur des cavaliers noirs.

     

    Leurs missions avaient débuté sous les meilleurs auspices. Les hommes étaient heureux de leur présence qui leur apportait sécurité et connaissance, surtout lors de saisons difficiles et qui menaçaient leurs récoltes.

     

    Dans ce groupe de soldat de haut niveau, se trouvait une elfine, enceinte jusqu’aux ongles et qui n’avait peur des assauts des cavaliers noirs. Ils étaient forts et les battaient à chaque fois. Mais aucun de ces elfes, ou villageois, ne savaient l’ego de ces ombres blessé au point qu’ils passent un marché avec le seigneur voisin.

     

    Les deux royaumes avaient un commerce fructueux, le roi, encore assez raisonnable par rapport à ses autres voisins, finit par être gagné par l’avidité face aux propos des cavaliers. Lorsque ses troupes iront sur ces terres pour leur commerce. Ils devaient y créer assez d’agitation pour que les elfes baissent la gardes vers la frontière du Mordor afin qu’ils puissent les attaquer.

     

    Ils avaient besoin d’un effet de surprise.

     

    Mais la surprise resta amer tant pour le village qui se fit décimer que par les elfes.

     

    Soldat : « Que faisons-nous des survivants ? »

    Cavalier : « Tuez les plus âgée et vous pouvez garder les autres. Je crois que votre roi a quelque chose pour eux »

     

    L’homme avait observé ces silhouettes s’éloigner avant de faire ce qu’il venait de lui être dit. A ce moment, il ne restait plus que six elfes qui furent envoyé au service du roi pour sa garde personnels. Mais ils étaient bien trop raisonné pour s’assujettir a lui. Le roi eu la présence d’esprit de séparer le plus jeune du groupe pour une formation différentes. Espérant que son esprit ne soit pas encore assez fort pour le manipule et qu’en l’éloignant des siens cela aiderait à sa « formation ».

     

    Mais ce jeune elfe, bien que fort et encore jeune, refusa de se plier entièrement a toutes les demandes du roi. Il ne tuerait pour lui. Alors le roi l’invita à tuer ceux qui causé du mal à son peuple. Une cause qui le toucha. Mais, troublé, il ne vit pas de suite le jeu malsain du roi qui envoyait sous sa lame des innocents.

     

    Ce n’est que ce jour ou, quand ce corps bascula, que le casque roula pour laisser percevoir un visage d’un adolescent, que l’elfe comprit que de sa main il n’avait pas seulement tué des mauvaises personnes.

     

    Eresrian : « Ce n’était qu’un enfant ! »

    Capitaine : « Il a vole a plusieurs reprises ! »

    Eresrian : « Il était en âge d’être encore raisonné »

    Capitaine : « non ! »

     

    Mais l’homme, voyant cet elfe se raidir de rage, s’approcha de lui.

     

    Capitaine : « En plus d’être une saloperie d’elfe, tu n’as pas de mémoire ? N’oublis jamais ce que le roi a fait pour toi !! Ce que tu lui dois ! »

     

    Troublé de nouveau, il a tourné les talons et a marché dans le palais à vive allure. Les poings serrés avec rage, les phalanges blanchissant sous la force, il finit par se stopper net.

     

    L’odeur de la mort venait de le saisir.

     

    Le regard inquiet, il comprit qu’il était de nouveau dans cette partie du palais qui lui était interdit. Il se souvenait encore de la punition qu’il avait subit âpres qu’on l’ait surprit ici. Il voulu faire demi-tour mais cette même sensation qui lavait guidé ici la première fois le prit de nouveau. Il observa cette lourde porte et se décida à la passer.

     

    Les escaliers descendaient dans spirale, très peu éclairé, c’est sa vue sensible qui l’aida descendre.

     

    Alors qu’il atteignit les dernières marches, l’odeur de la mort lui donnait la nausée et il peinait à respirer. Voulant pourtant savoir, il continua. Voyant des grilles se suivre dans ce couloir, il comprit qu’il se trouvait dans une autre prison du palais. Des pas et des bruits métalliques le firent sursauter et il se tapis dans l’ombre. Deux hommes passèrent, tenant tout deux un corps. Les flammes des torches faisaient onduler leurs ombres dans une marche funèbre.

     

    Homme1 : « Bon sang, ils se sont donné le mot ou quoi ? »

    Homme2 : « parait qu’ils peuvent crever de peine. A ce rythme a la fin de la semaine ils seront tous morts »

     

    L’elfe essaya de garder contenance et une fois qu’il les entendit assez loin, il parti d’où ils venaient. Son pas ralenti de lui-même en approchant de cette cellule. Il y vit deux silhouettes vêtus de vieux vêtements en lambeaux, des plaies à vifs un peu partout. Son regard remonta le long de leurs corps, son souffle commença à s’accélérer en voyant ces cheveux, assez long, puis le bout de ces oreilles. L’un deux bougea et il croisa ces prunelles.

     

    Il eut l’impression que tout s’écroula.

     

    Son souffle rapide lui donna des vertiges, il entendait  les « tu es seul », « ils t’ont abandonnés », « les elfes sont perfides » et autres souvenirs lui martelaient le crane.

     

    Elfe : « Eresrian ? »

     

    Ce nom, chuchoté, par cette voix familière bien que noué de fatigue et de douleur, le saisit. Sa vue se troubla alors que l’autre elfe sembla revenir a lui.

     

    Il n’était pas seul.

    Il ouvrit la cellule avec fracas et fonça sur eux. Il voulu saisir les chaines pour les libérer mais une vive brulure le prit et il lâcha par reflexe.

     

    Elfe : « Ce sont des chaines d’orques »

     

    Mais au visage presque horrifié que le jeune elfe lui fit, les deux prisonniers comprirent qu’ils avaient essayé de lui retourner l’esprit et qu’il ne comprenait plus le sindarin.

     

    Elfe, en langue commune : « Tu ne peux pas les briser. Eresrian, tu dois partir. »

    Eresrian, en langue commune  : « Non ! »

     

    Il sorti sa lame et après un acharnement et de la force il réussit à briser une des chaine en même temps que son armes. Mais l’elfe était en bien trop piteuse état pour le suivre et le vacarme avait alerté des gardes qui se firent entendre. Les deux prisonniers lui ordonnèrent de fuir tant qu’il était encore le temps. Et c’est le cœur lourd qu’il du s’y résolu.

     

    Il réussit à sortir du royaume, courant sans s’arrêter, vers le nord ouest comme ils lui avaient indiqué. Il courait à en perdre halène, il n’avait pas que la force de son père mais aussi l’endurance de sa mère. Malheureusement, il n’était pas un dieu et son corps arriva a ces limites. Les poumons le brulèrent, il tentait de respirer dans ce désert brulant, jusqu’à ce que ces jambes ne le portent plus et que ces genoux touchent sol.

     

    Il ne souvenait guère bien de ce qui c’est passé a ce moment. Il n’avait pas conscience qu’il eut encore assez de force pour se relever, marché encore plusieurs dizaine de kilomètres. Il se souvenait juste de sentir son corps flotter. D’une odeur acre. De grognements.

     

    Il resta inconscient plusieurs jours, mais à peine eut-il comprit où il se trouvait, les souvenirs de ces premières années au sein du royaume d’homme lui revient comme une gifle.

     

    Le temps passa et les brulures que ces fers provoquaient, commençaient a devenir supportable quand il aperçu les premiers elfes qui venaient de se faire attraper par ces orques qui éprouvaient plus de plaisir à les torturer comme lui plutôt que de les achever. C’est à leur mort qu’il retrouva sa haine vers sa propre espèce que leur avait inculqué les hommes. 

     

    Pourquoi ils mourraient? Pourquoi pas lui? Pourquoi avait-il à subir tout ca? Ils l’abandonnaient de nouveau.

     

    Depuis déjà bien des années il avait perdu la notion de temps. Et cela c’était empiré depuis qu’il avait ouvert les yeux dans cette grotte. Il ne voyait plus le ciel, ne ressentait plus la chaleur du soleil, n’éprouvait plus de nostalgie en observant les étoiles. Il commençait à avoir froid.

     

    Loin de tout, il ignorait tout ce qui se passait en terre du milieu. Comme cette guerre qui avait éclaté non loin. Mais il vit de nouveau des elfes être prisonniers. Ceux la, malgré leurs états qui restait à désirer, semblaient s’accrocher et, quand ils virent avec effroi cet elfe trainé par deux orques dans un état de conscience des plus bas, ils essayèrent de lancer la discussion, de lui dire qu’on viendrait les chercher, qu’il devait tenir bon.

     

    En vain.

     

    Ils n’eurent aucune réponse, aucun signe de sa part.

     

    Enervé, les orques y allèrent plus fortement sur cet elfe qui, gisant dans sa cellule, n’entendit pas l’agitation se créer après qu’on l’est ramené. Il entendit vaguement les bruits de cellules, de fer. 

     

    Elfe: « Il y a quelqu’un d’autre la bas »

     

    Les yeux entrouverts, il vit ces silhouettes s’approcher. Il essaya de se débattre.

     

    En vain.

     

    Il n’avait plus de forces


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  • Trois hauts elfes venaient de quitter cette tente qui leur servait de QG et marchaient en direction de cette autre tente où se reposaient les soldats blessé lors de cette guerre qui venait de se terminer. Ils avaient eu vent de cet elfe retrouvé mais n’avaient eu le temps de s’inquiéter sur son sujet jusqu’à ce moment. 

     

    Approchant de la tente des convalescents, le corps d’un soldat passa l’entrée sans toucher sol. Le trio et leurs capitaines se stoppèrent face à la scène qui les surprit. Olorin fut le plus réactif, venant se placer prêt de sa souveraine. Au même moment se montra cet elfe, vif, qui venait de projeter son camarade. Sur le moment, Thranduil se demandait à qui était cet elfe qui se chamaillait avec un des soldats d’Elrond. Mais rapidement l’idée d’une chamaillerie disparu quand il vit deux de ses propres soldats arriver par derrière cet elfe et l’envoyer au sol sans la moindre délicatesse. Lun deux sorti sa lame et s’apprêta a faire disparaitre cette rage qui se lisait sur son visage et qui le poussait a s’agiter comme un forcené.

     

    Luinil: « Stop! »

     

    Ce soldat qui n’était le sien se figea aussitôt et leva son attention vers les seigneurs. L’autre victime venait de se relever et s’approcha d’eux, il eut alors le droit à des regards interrogatifs de la part de Thranduil et Elrond.

     

    Irion:"il s’agit de l’elfe qui a été retrouvé avec les nôtres"

     

    Ils n’eurent besoins de plus pour se souvenir de ce groupe de soldat kidnappé par des orques au début de la guerre et qu’ils avaient cherché et retrouvé. Il y avait cet elfe inconnu et silencieux.

     

    Anar: « Il est sombre. »

     

    Thranduil inspira profondément. Tous savaient ici ce que cela signifiait. Elrond détourna le visage, blessé à l’idée de ce qui allait se passer. Mais ce n’était à lui de donner le signal. Ni a Thranduil. Ce dernier tourna son attention vers l’elfine bien silencieuse. Elle fixait cet elfe qui semblait baisser les armes et cesser de s’agiter.

     

    Luinil: « Assez de sang a coulé »

     

    Elle tourna son attention vers son capitaine.

     

    Luinil: « Récupères le »

     

    Olorin lâcha le pommeau de sa lame et l’observa se remettre en marche avec ses collègue. Eresrian avait tourné le visage pour observer à qui était cette voix qui lui sembla douce. Il n’eut le temps de croiser son regard, mais les rayons du soleil qui donnaient sur elle lui créent un halo lumineux qui mettait sa beauté en valeur.

     

    Elrond: « Etes vous bien sur de ce que vous faites? »

    Thranduil: « Il va s’en prendre aux vôtres »

    Luinil: « Ils savent se défendre »

    Thranduil: « La bonté d’Elrond le rend déjà pas très sain d’esprits. Je vous prierez de ne pas suivre son chemin »

     

    Le concerne soupira un grognement. Il savait que son ami, plus froid que lui, appréciait le taquiner et ne comprenait pas bien sa bienveillance, alors que lui prônait la méfiance. Mais il se retient de commentaire, lui même était inquiet d’entendre l’elfine se risquer a une telle chose.

     

    Luinil: « Si il n’est définitivement pas réhabilitable, je le soulagerais moi même »

    Thranduil: « Bien. Vous me rassurez.  »

     

    Olorin posa son attention sur cet elfe, se demandant ce que sa majesté avait pu voir en lui pour un tel geste de sa part. Il s’approcha des deux elfes qui le maintenaient et qui le relevèrent. 

     

    Olorin: « J’espère que tu as conscience de ce qu’il vient de se passer »

     

    Mais à par un regard menaçant, il n’eut de réponse. 

     

    Anar: « Je viens de lui nouer les poignets. Bon courage »

     

    Olorin acquiesça d’un mouvement de tête et il saisit l’elfe par le vêtement entre ces omoplates pour le tirer à sa suite. Il l’amena vers les siens qui préparaient les montures et qui l’observèrent en silences. Ohtar tourna son regard vers leur capitaine pour le questionner. Olorin soupira lourdement.

     

    Olorin: « Prépare lui une monture et aide le à monter »

     

    Ohtar se contenta d’un hochement de tête avant de s’exécuter. Le groupe ne tarda pas à voir leur souveraine venir à eux et elle remercia l’elfe qui lui apporta sa monture prête. Elle caressa doucement son chanfrein et grimpa sur son dos avant d’entendre de l’agitation. Tournant son visage, elle vit Olorin essayer de faire monter cet elfe sur le dos de la monture. Mais il se débâtait avec vigueur et son capitaine avait peine a le contenir sans risquer de le blesser. Posant son attention sur l’elfe elle cru voir de la peur dans son regard terne et des questions à son sujet commença à naitre.

     

    Luinil: « Place le dans la charrette »

     

    Olorin le fit volontiers, l’y envoyant d’un geste rapide. Son corps heurtant le bois secoua le véhicule et Luinil grommela le nom de son capitaine pour lui faire comprendre qu’il devait être un peu plus délicat. Olorin s’excusa en penchant la tête avant de monter sur le dos de sa monture. 

     

    Le groupe se mit en route.

     

    Olorin finit par se risquer à se rapprocher de l’elfine.

     

    Olorin: « Malgré son état, il a autant de force que l’un des nôtres »

    Luinil: « C’est ce qu’il m’a semblé voir »

    Olorin: « Si il a franchit le point de non retour... il sera un grand danger »

    Luinil: « Je sais, Olorin, je sais. »

     

    Il détourna le regard vers la charrette et expira lourdement.

     

    Luinil: « Es-tu inquiet a ce point? »

    Olorin: « Je ne peux nier. Mais j’ai confiance en vous »

     

    Elle tourna son attention vers lui qui pu croiser ses prunelles cuivres.

     

    Luinil: « Je ne sais pas encore si il est réhabilitable. Mais il a quelque chose qui me dit de lui laisser une chance »

    Olorin: « Je veillerais sur lui »

     

    Luinil esquissa un sourire attendrit qui mit Olorin mal a alaise. Il avait beaucoup d’expérience et plus de sensibilité qu’il ne le montrait, elle avait comprit qu’il avait de la peine pour lui.

     

    Alors que cela faisait une semaine qu’ils étaient sur la route, la nuit tombant, elle se décida pour une nouvelle pause. Elle savait ces soldats épuise par la guerre et ne voulait pas leur en demander davantage. Ils avaient le temps pour rentrer, rien ne pressait.

     

    Faisant le tour des montures pour s’assurer qu’aucune n’avaient une blessure qui aurait pu échapper à leur cavalier, elle vit Olorin venir vers elle gourde a la main. 

     

    Olorin: « Il refuse toujours de boire ou manger quoi que ce soit »

    Luinil: « Il na toujours pas parlé? »

    Olorin: « Toujours pas. Mais Ohtar la entendu marmonner en langue commune lorsqu’il a perdu connaissance »

     

    Elle lui prit la gourde des mains et parti retrouver l’elfe, toujours assit dans un coin de la charrette. Faisant signe aux gardes, ils s’éloignèrent un peu et elle monta en sortant un petit canif.

     

    L’elfe se raidit et la fixa. Alors quelle s’approcha il se plaqua contre la paroi et elle leva les yeux vers lui. A croiser ses prunelles aussi vif que le cuivre, il senti une drôle de sensation l’envahir.

     

    Luinil, en langue commune: « Je vais juste vous détacher pour que vous puissiez boire »

     

    Elle tenta d’approcher et réussit à lui attraper un bras. Elle fit longer la lame et coupa la corde solidement noué. Mais l’elfe senti son cœur battre si vite qu’à peine ses poignets libérés il alla dans l’autre coin de la charrette, la faisant sursauter. Mais ne le voyant pas fuir plus, elle se calma et attrapa la gourde. Elle l’ouvrit et en but une gorgé avant de la lui tendre.

     

    Luinil: « Nous arriverons dans deux jours, je ne vais pas vous rattacher. Vous devez boire »

     

    Il ne réussissait pas à détacher son regard d’elle qui posa la gourde non loin de lui avant de descendre. Il suivit sa silhouette du regard sans comprendre pourquoi son cœur battait si vite. Son regard se posa sur la gourde et il effleura avant de l’attraper et boire une gorgée. Réalisant seulement à ce moment qu’il était libre de ces mouvements. Il se mit alors à trembler, ne sachant plus quoi faire. Fuir? Pour aller ou? Rester? Pourquoi faire? Il voulu se redresser mais sa tête lui tourna violement et il se rallongea.

     

    Luinil: « Je crois qu’il ne comprends pas le sindarin »

    Olorin: « Comment cela est possible? »

    Luinil: « Si il a été kidnappe jeune... si son esprit a bloqué ses souvenirs... »

    Olorin: « Il doit bien appartenir à un clan »

    Luinil: « Elrond et Thranduil l’aurait reconnu si c’était un des leurs ou même un descendant. Je questionnerais Celeborn et l’autre seigneur a notre arrive »

     

    Eresrian rouvrit les yeux en ne sentant plus son moyen de transport bouger, se redressant, il vit Ohtar le fixer.

     

    Ohtar : « T’as fini de dormir?! Allé descends! »

     

    Le regard de l’elfe se durcit aussitôt. Voila que non seulement il lui parlait en langue commune mais en plus il lui parlait ainsi? 

     

    Ohtar: « Quoi? Déjà que tu ne comprends pas le sindarin, viens pas me dire que tu ne comprends pas la langue commune! Je ne vais pas te parler en orque ou gobelin! Sors avant que je le fasse! »

    Eresrian, grognant: « Viens me chercher connard »

     

    Il n’en fallut pas plus a Ohtar pour bondir dans la charrette et lui saisir le col pour le tirer hors de là. Mais il fallut tout aussi peu de temps à l’elfe pour l’envoyer au sol. Ohtar n’allait pas se laisser avoir aussi facilement et il se remit sur pied en un clin d’œil.

     

    Leur match ne durant guère longtemps. Leur chamaillerie avait alerté Olorin et deux autres soldats qui accoururent. Olorin saisit Eresrian, l’entourant de ses bras pour le bloquer jusqu’à ce qu’il cesse de se débattre alors que les deux autres se mettaient aux côté d’Ohtar pour le retenir si il se lançait sur l’elfe. 

     

    Le sentant moins raide, Olorin desserra son emprise.

     

    Olorin, en langue commune: « Ohtar, ne le provoque pas. Va aider et te reposer avec les autres »

     

    Il se tourna ensuite vers l’elfe lui flanqua une claque à l’arrière du crane. Mais cela eu l’effet de l’électriser et il pivota en se jetant sur lui avec vigueur. Tombant au sol, sentant les mains de ce gamin, car par rapport a lui, il était bien plus jeune, autour de sa gorge, Olorin glissa une jambe entre eux et le fit voler. Il en profita pour se relever et vient lui saisir le col du vêtement pour le relever avant qu’il ne retrouve ces esprits. Il ouvrit la bouche pour lui parler mais une présence et une voix posée attira son attention.

     

    Luinil: « Olorin, allons lui montrer ces appartements »

     

    Il le tira alors à sa suite, la suivant vers le palais. Une elfine ouvrit la porte et il le poussa sèchement dedans.

     

    Luinil: « Laissez nous un instant »

     

    Eresrian senti le regard lourd d’Olorin qui finit par soupirer tout aussi lourdement en sortant  avec l’elfine et tirant la porte pour leur laisser plus de discrétion.

     

    Luinil: « Vous êtes ici chez vous »

     

    Voyant les muscles de sa mâchoire se crisper, elle fit un pas de plus vers lui et il serra les poings avec forces.

     

    Luinil: « Je sais le trouble qui vous habites. Et il ne partira pas facilement. Mais on va vous aider »

    Eresrian: « Je n’ai pas besoin d’aides »

     

    Voila qu’elle entendait enfin sa voix, elle se retient de sourire.

     

    Luinil: « Si c’est ce que vous pensez »

     

    Elle tourna les talons et parti vers la porte. Mais à peine devant, elle tourna son visage vers lui.

     

    Luinil: « La porte ne sera pas verrouiller. Vous pouvez aller et venir comme bon vous semble. Mais je vous demanderez de ne pas attaquer les autres. Si vous n’avez besoin de mon aide, c’est que vous êtes capable de vous contrôler, n’est ce pas? »

     

    Il abaissa le visage, il craignait que non, il ne pouvait pas. Mais il n’allait pas se rabaisser à demander de laide à un elfe! Il ne pouvait leur faire confiance.

     

    Luinil: « Comment vous appelez vous? »

    Eresrian: « En quoi cela vous intéresse? »

    Luinil: « Pour trouver d’où vous venez »

    Eresrian: « De la où vous m’avez trouve »

    Luinil: « Bien que les traces des fers à vos poignets marquent que vous y êtes resté longtemps, ce n’est pas la que vous avez grandit »

     

    Son souffle s’accéléra. Ces mots lui rappelaient quelques souvenirs de cette période dans le royaume d’homme et il la fixa de son regard assassin.

     

    Luinil: « Comment vous appelez vous? »

    Eresrian: « Les elfes sont des êtres perfides et égoïstes »

    Luinil: « Voila ce qu’ils vous ont enseignés? »

     

    Il se jeta sur elle. Mais il n’avait pas sa pleine forme ni son entrainement et elle réussit à l’envoyer contre le mur. Le choc le fit grimacer et il voulu se redresser pour recommencer.

     

    Luinil: « Deux essaies »

     

    Il la fixa, ne comprenant pas ce quelle voulait dire. Ce quelle vit.

     

    Luinil: « Je vous laisses deux autres chances de me battre. Si vous y arrivez, vous pourrez me faire une demande. Si non, vous devrez me donner votre nom. Réfléchissez bien a ce que vous voulez et à comment l'avoir.  Car ce n’est pas dans cet état que vous réussirez a me battre. »

     

    Il la vit sortir et à peine la porte fut-elle ferme que ses jambes tremblèrent et il flancha. Les mains au sol, il respirait bruyamment, ses poumons avaient peine a se remplir. Il ferma les yeux et ses doigts se crispèrent. Se forçant à respirer calmement, il finit par retrouver une respiration calme et à respirer de nouveau normalement. Il tenta de se relever mais son corps vacilla et il se retrouva assit sur le bord du lit. Epuisé, il ne se senti pas s’endormir.


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  • Un sursaut le prit et le réveilla avant l’aube. Les lieux étaient si calmes et sereins. Son regards se posa sur la porte et il resongea aux propos de elfine, la porte n’était pas verrouillé? Il se leva et vint poser sa main sur la poignée. Un frisson le prit en réalisant que ce n’était effectivement pas verrouillé.

     

    Elle avait tenu promesse en ne le rattachant pas. Elle lui avait sauvé la vie en stoppant ce soldat qui était prêt a lui trancher la gorge. Et sa présence le rendait étrange.

     

    Il passa la porte et d’un pas léger et longea les couloirs. Il découvrait ce palais en silence, observant de loin et avec méfiance les elfes qui s’éveillaient et commençaient leurs tâches. Il finit par arriver sur un balcon qui lui donna une vue sur la moitie des lieux. Une brise fraiche lui prit le visage et il abaissa les yeux. Pourquoi se sentait-il bien la?

     

    Des pas se firent entendre et il manqua de sauter sur elfine qui s’approchait, mais la poigne ferme d’Olorin le retient et il lui flanqua une nouvelle tape derrière le crâne. Le regard d’Eresrian ne s’adoucit pas et les deux elfes firent quelques échanges aux quels Olorin prit le dessus. Haletant, écrasé contre le mur par lavant bras de l’elfe contre sa gorge, il comprit qu’il ne le vaincrait pas cette fois.

     

    Olorin: « Si tu a finit ta gymnastique matinale, on va manger »

     

    Il le lâcha et le saisit par l’arrière, comme à chaque fois, et le tira à sa suite. Il l’amena vers cette grande pièce où le groupe se retrouvait pour manger. Il appuya sur ses épaules pour le faire assoir et une elfine apporta des assiettes quelle mit sous le nez de chacun avant de s’assoir devant Eresrian qui fixait le plat sans savoir ce que c’était.

     

    Finra, en sindarin: « C’est toi le nouveau? »

     

    Il releva le nez vers l’elfine.

     

    Olorin, en langue commune: « Il ne parle pas sindarin »

    Finra: « Comment? Mais... »

     

    Elle resta la bouche entrouverte hébété par cette information. Le visage d’Eresrian c’était assombrit.

     

    Finra: « Comment tu t’appels ? »

     

    Le voyant se raidir et prêt à lui bondir dessus, Olorin lui mit une tape derrière le crâne, ce qui le fit changer de cible et en quelques mouvements il le cloua sur sa chaise.

     

    Finra: « Bon, j’ai compris, je dérange! »

     

    Elle se leva et parti. L’elfe voulu en faire de même mais Olorin apposa lourdement sa main sur son épaule. Il se raidit et lutta pour ne pas se jeter de nouveau sur lui.

     

    Olorin: « Manges un morceau »

     

    Il loucha de nouveau sur l’assiette. Observant d’abord les couverts et tourna son attention vers Olorin pour l’observer faire. Il prit alors les couverts et limita. Ces coups brusque firent grincer l’ensemble et lui arracha un frisson d’effroi tout comme a son collègue qui le fusilla du regard. Il réessaya et cette foi c’est un morceau qui quitta l’assiette. Grognant, Olorin l’observait faire du coin de l’œil, amusé et touché de voir qu’il agissait plus comme un enfant que comme une ombre. Il mangea tranquilles jusqu’à ce qu’une silhouette s’approche. Il se leva comme un ressort et tira sur le vêtement d’Eresrian pour qu’il en fasse de même. Olorin se pencha pour la saluer brièvement, n’obligeant pas Eresrian à faire de même pour le moment.

     

    Olorin: « Majesté »

    Luinil: « Quand vous aurez finit, rejoignez moi a la bibliothèque »

    Olorin: « Bien madame »

     

    Eresrian se crispa en croisant son regard et ne réussit à détacher le sien que quand Olorin saisit leurs pats vides. Ce dernier n’eut besoin de le saisir par le vêtement, Eresrian le suivit sagement. Quand ils arrivèrent dans la pièce, Luinil était là, prés de l’ouverture, le regard rivé dans un livre. Un regard cuivré et vif qu’elle leva vers lui, lui arrachant un frisson dans la nuque.

     

    Refermant le livre, elle s’approcha deux et tendit l’ouvrage à Eresrian qui le prit timidement.

     

    Luinil: « Il vous faut réapprendre le sindarin. Et si vous ne savez lire, Olorin vous y aidera »

     

    Elle passa à cote d’eux pour quitter la pièce. Mais Olorin la suivit.

     

    Olorin: « Madame? »

    Luini: « Oui? »

    Olorin: « N’avez-vous besoin de moi? »

    Luinil: « Je vais être occupé quelques jours dans les missives. Si tu as besoin, je serais à mon bureau »

    Olorin: « Et pour lui? Jai réalisé qu’il avait encore de la conscience, mais ces réactions sont encore violentes. Je ne peux le laisser seul. »

    Luinil: « il ne guérira pas en quelques semaines. Et si tu as besoin, demande à Ohtar d’être a ces cotes »

    Olorin: « Ohtar? Il va le provoquer »

    Luinil: « Ca lui apprendra la patience qui lui manque »

    Olorin: « Bien »

     

    Il la salua brièvement et elle parti à son bureau alors qu’il retourna dans la bibliothèque. Il vit l’elfe qui n’avait pas bougé, il ignorait qu’il commençait a comprendre le sindarin. Olorin soupira et lui montra le livre qu’il tenait.

     

    Olorin: « Tu sais lire? »

     

    Il acquiesça d’un mouvement de tête et l’observa aller vers une étagère.

     

    Olorin: « Bien alors lis-le. Quand tu l’auras finit, je te ferais visiter »

     

    Olorin entendit un bruit d'objet qui tombe et il fixa cet elfe qui avait lâché sans délicatesse le livre sur la table. Il fronça les sourcils et vient vers lui.

     

    Olorin: « Quoi? »

    Eresrian: « Pourquoi ferais-je ce que tu demande? »

    Olorin: « Déjà, tu dois me vouvoyez. Et c’est pour toi »

    Eresrian: « Je n’ai rien demandé »

    Olorin: « Peut-être, et? Que comptes-tu faire? Partir? Pour aller ou? Faire quoi?"

    Eresrian:"Vous parlez comme eux... »

     

    Le voyant s’énerver de nouveau, Olorin en profita. Il s’approcha encore d’un pas sans le lâcher des yeux.

     

    Olorin:"Comme qui?"

     

    Mais voyant qu’il détournait le visage pour ne pas lui répondre, il lui mit une claque derrière le crane. Sa réaction ne se fit pas attendre et Olorin répéta sa question, égaré dans la colère, le jeune elfe se mit à pester après ce roi.

     

    Eresrian: « Je sortirais plus ma lame pour vous!! »

     

    Olorin se figea, craignant de comprendre. 

     

    Olorin: « T’as servi de tueur »

     

    Face a ces mots son interlocuteur se figea a son tour, il revit la première personne que sa lame avait tué au nom de ce roi qui l’avait torturé pour le soumettre. Eresrian détourna le visage et le capitaine s’approcha de lui.

     

    Olorin: « Alors c’est cela »

     

    Expirant lourdement, il se tourna vers la table, prit le livre et vient le lui redonner.

     

    Olorin: « C’est le passé. Quand tu voudras t’en débarrasser, on sera la. En attendant, quoi que tu décides, écoute juste ton instinct »

     

    Eresrian abaissa le regard sur le livre et le prit.

     

    Eresrian: « Cela fait longtemps... »

    Olorin: « Prends le temps que tu as besoin et n’hésite pas a poser des questions »

     

    Suite à ces mots il alla sagement s’assoir dans le canapé et Olorin alla attraper un autre ouvrage. C’est ainsi qu’ils passèrent la journée. Eresrian redécouvrant le sindarin, Olorin lisant et répondant a ces interrogations. Le lendemain, comme promit, il lui fit le tour du palais, lui présentant chacun des elfes qui y vivent, sa place, son rôle. Puis il le ramena à la bibliothèque pour qui en apprennent plus sur son espèce.

     

    Cela faisait plusieurs jours maintenant, il n’était toujours pas serein, sursautant au moindre bruit sec, mais il n’attaquait plus à chaque geste brusque ou provocation. 

     

    Olorin interpela Ohtar pour qu’il l’amène a l’écurie et lui donne un coup de main. Il parti lui vers leur souveraine avec qui il voulait échanger, notamment sur l’avancé que faisait l’elfe. La croisant alors quelle sortait de son bureau, il se senti soulage à l’idée de ne pas la déranger mais aussi de la revoir.

     

    De son côté, Ohtar n’avait pas mit longtemps à provoquer l’elfe. Mais ce dernier n’y voyait pas encore le jeu de sa part. Déjà mal a l’aise par la présence des chevaux, il se jeta sur lui à la seconde remarque. 

     

    Alors en route pour venir les voir dans l’écurie, Olorin et Luinil les virent tout deux roulé dans le foin. Les deux soldats ressentirent tout deux leur présences mais c’est Ohtar qui se stoppa en premier. Rejetant Eresrian qui se stoppa net lors qu’il croisa le regard de l’elfine. Son cœur se mit à battre à toute rompe. Voila au moins une semaine qu’il ne lavait pas vu. Il réalisa soudainement qu’elle ne souriait pas. Était-elle déçu de son comportement? Il abaissa le visage a cette idée et serra les poings

     

    Olorin: « Ohtar, ne peux-tu donc pas cesser de l’embêter? Vous allez finir par vous blesser"

    Ohtar: « Je suis désolé »

    Luinil: « Retournez au palais »

     

    Eresrian s’apprêta à se mettre en route mais elle lui précisa que ça ne le concernait pas. Il se stoppa, n’osant toujours pas la regarder. Une fois les deux autres elfes éloignés, elle s’approcha de lui.

     

    Luinil: « Ohtar a une manière bien à lui de montrer son attachement à une personne. Il passe par la provocation. Tu mettras un peu de temps à t’y habituer. »

     

    Choqué de ne pas être réprimandé, il releva son attention vers elle. Son fin et doux sourire eu le don de l’apaiser aussitôt.

     

    Luinil: « Olorin est très impressionné par ta progression. Pour quelqu’un qui est resté aussi longtemps loin des siens et qui a subit cela. Tu te reprends très vite. »

    Eresrian: « Je ne sais pas ce que vous attendez de moi, mais je suis pas celui que vous croyez »

    Luinil: « Je crois que tu es une belle personne, et cela, malgré ce que tu as pu faire »

     

    Il détourna le regard, honteux faces à ces propos qui s’affrontaient aux souvenirs de ce qu’il avait fait. 

     

    Luinil: « Ce que j’attends de toi c’est que la peur te quitte et que tu trouve ta place. Ou quelle soit »

     

    Ses mots lui parurent aussi doux qu’une caresse et la douceur de sa voix à une promesse.

     

    Luinil: « Viens voir un instant »

     

    Elle quitta le stock de foin et parti vers un box. Il la suivit sagement mais ne s’approcha pas autant quelle de la porte en bois

     

    Luinil: « Voici Alka. Il s’agit de ma jument. Elle est forte et endurante. Mais surtout très douce. J’aimerais que cette semaine, chaque jours, tu viennes la penser, nettoyer son boxe et l’amener au pré »

     

    Elle voyait encore ce regard, rive sur l’animal qui sentait son stresse. Mais la présence de l’elfine l’empêcha de s’inquiéter

     

    Luinil: « Es-tu d’accord ? »

     

    Les mots d’Ohtar lui revinrent en tête. Il devait faire sa part de tâche pour mériter un toit et ses repas. Et l’elfine, là, à côté de lui l’accueillait. Il n’avait pas à refuser. Il n’avait pas envie de refuser. Mais il suffit que l’animal s’ébroue pour qu’il fasse un bond en arrière. Luinil l’observait silencieusement et s’inquiéta de savoir si il n’était pas trop tôt. Toutefois, plus vite il évacuerait son passé, plus vite il pourrait l’aider a e reconstruire.

     

    Luinil: « Pour démarrer sur des bases saines, tu dois réussir à surmonter ce que tu as connu »

    Eresrian: « Je... »

    Luinil: « les animaux sont des êtres sensibles et fragiles. Beaucoup sont facilement manipulable »

     

    Un silence prit place. Fixant cette animal, il ne pouvait que se souvenir, des bruits des sabots, de leur poids, du bruit des articulations.

     

    Eresrian: « Ils... ils les utilisaient pour nous piétiner... pour écarteler... »

     

    Ses lèvres se mirent à trembler. Elle tiqua sur le "nous" et comprit qu’il n’a pas été seul

     

    Luinil: « En te les présentant comme tel, tu n’aurais pas fuis avec un cheval »

     

    Il tenta de reprendre contenance et pour cela son regard chercha machinalement le siens. Il se senti mieux malgré qu’elle ouvrit la porte du box. La jument sortie un peu pour venir donner un coup de museau a sa propriétaire qui lui caressa le chanfrein. Il se senti presque jaloux de cette relation évidant. Un sentiment qui disparu à l’ instant qu’elle lui prit la main. Elle lui paru si douce et délicate qu’il ne réalisa pas de suite ce quelle faisait. Ce n’est qu’au contacte doux du pelage de l’animal qu’il réalisait qu’il avait sa main sur contre la peau de la jument. Mais jamais il ne pourrait oublier cette main sur la sienne.

     

    A cet instant il su, il voulait la protéger. 

     

    Il sort de ses songes lorsque l’animal lui donna un léger coup de tête.

     

    Luinil: « Elle t’aimes bien »

     

    Un sourire voulu s’étendre sur son visage, mais il avorta au moment où l’elfine lâcha sa main. Elle fit retourner dans le box l’animal et referma la porte.

     

    Luinil: « Alors? »

    Eresrian: « C’est d’accord »

    Luinil: « Les animaux sont comme les personnes. Chacun est différents. Quand tu te sentiras à l’aise, je t’apprendrai à monter »

     

    Il hocha de la tête pour montrer qu’il avait comprit et que cela lui convenait.

     

    Luinil : « Les marques comment à disparaitre, tu appliques les soins ? »

    Eresrian : « Oui, Finra me les prépares et je place des bandes chaque soir »

     

    Prononçant ces mots, l’elfine le vit abaisser son attention sur sa main, presque rêveusement.

     

    Luinil : « Je ne peux rester plus. Mais si tu as besoin, n’hésite pas. Tu sais où se trouve mon bureau »

    Eresrian : « Oui »

     

    Elle lui adressa alors un bref sourire avant de partir vers le palais et retrouva le calme de son bureau. Soupirant doucement une fois assise, elle observa sa main. Cette main qui avait prit la sienne pour l’amener à créer un contacte avec la jument. Elle resongeait à ce regard vert impérial qui c’était éclairé lorsqu’il avait pu toucher l’animal. Mais aussitôt, elle revit ce même regard, cette même brillance lorsqu’il mentionna les soins que lui confié Finra… Finra… C’était une elfine plutôt douce et surtout attentionné. Elle lui correspondait bien.

     

    Se redressant dans son fauteuil, elle se remit à son travail, remplissant missive après missives, lisant les réponses, les demandes et autres qu’elle avait reçu. Les jours passèrent alors qu’elle songeait à Sauron qui faisait parlé de lui à l’Est. Une nouvelle guerre était pour bientôt.

     

    Longeant les couloirs, elle perçu de la lumière venir de la bibliothèque et s’y rendit pour voir qui veillait si tard. Elle fut quelque peu surprise et attendrit de voir là Eresrian, concentré. Mais à peine posa-t-elle la main sur la porte qu’il se leva d’un coup et la fixa.

     

    Luinil : « Je ne voulais pas te faire peur »

    Eresrian : « Je ne vous ai pas entendu »

     

    Elle sourit et s’approcha, mais elle senti son regard se faire tant appuyé qu’elle s’inquiéta qu’il y ait un problème.

     

    Luinil : « Quelque chose ne va pas ? »

    Eresrian : « Cela fait plusieurs jours que je ne vous ai vu »

    Luinil : « Je suis désolé. Mais tu as besoin, tu ne dois pas hésiter à venir me trouver »

     

    Il se raidit et réalisa qu’il n’avait pas dit cela pour lui demander quelque chose. Ne pas la voir, seulement, lui avait crée comme… Un manque ? N’osant avouer cela, il hocha de la tête.

     

    Eresrian : « Je viendrais au besoin »

     

    Rassuré qu’il accepte de venir la trouver, elle reposa son attention sur le livre.

     

    Luinil : « Que lis-tu ? »

    Eresrian : « Je ne suis pas bien sûr, je crois que c’est sur une histoire entre deux dirigeants »

     

    Elle prit l’ouvrage pour lire la première de couverture et acquiesça d’un mouvement de tête.

     

    Luinil : « C’est exacte. Leur passé te plait ? »

    Eresrian : « Je le trouve intéressant, mais difficile à lire »

    Luinil : « Tu as pourtant fait de grand progrès. Voilà que nous échangeons qu’en sindarin désormais »

     

    Il baissa son attention vers le livre, un peu gêné par le compliment.

     

    Luinil : « Continu de t’entrainer, cela viendra »

     

    Il hocha activement de la tête mais ne résolu pas à partir. Elle sentait que quelque chose n’allait pas. Il faisait d’énorme progrès, bien plus rapide et visible qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Il commençait à se faire une place parmi les siens. Mais un problème demeuré : il n’avait pas tourné la page. Son passé continuait de le rongé, il ne l’avait pas exulté et elle craignait qu’un jour, il prenne le dessus et ne le fasse exploser. Qu’un jour, il soit entièrement brisé.

     

    Sentant son regard cuivré sur lui, l’elfe releva son attention et la fixa à son tour. Sa présence lui était si réconfortante. Mais le ton qu’elle prit désormais, presque sombre, son regard, presque sévère le raidit.

     

    Luinil : « Pourquoi ne dors-tu pas à cette heure-ci ? »

     

    Elle le sentait, que ça le rongeait, que c’était juste là, qu’il suffisait de trouver le bon déclencheur pour qu’il puisse affronter tout ces souvenirs. Cette question sembla une bonne amorce, elle le fit se raidir et ces poings se fermer. Puis il l’évita du regard et s’éloigna de quelques pas.

     

    Il était mal à l’aise. Ces images, ces bruits, le hantaient chaque nuits, le troublé, le faisait sursauter. Il avait des sueurs froides à l’idée de fermer les yeux. Ils les revoyaient. Il réentendait leurs cris.

     

    Eresrian : « Je n’ai pas sommeil »

    Luinil : « Ne me ment pas »

     

    Il sursauta et se tourna vers elle, mais n’osa pas l’affronter et il abaissa le regard. Elle vient alors vers lui, doucement et fit attention à prendre une voix plus douce.

     

    Luinil : « Dis moi ce qui te ronge »

    Eresrian : « Non »

     

    Il se refusait à ce qu’elle ait une image sombre de lui. Il ne voulait pas qu’elle se détourne de lui et que son regard ne change.

     

    Luinil : « Il te faudra le faire Eresrian, si ce n’est avec moi, avec quelqu’un en qui tu as confiance pour cela. C’est important »

     

    Un nouveau sursaut le prit et il la fixa avec stupeur. Elle s’amusa de voir tant d’expression sur son visage, il devait ne pas être beaucoup plus jeune qu’elle, mais semblait parfois à un enfant. Si vif et réactif.

     

    Eresrian : « J’ai confiance en vous »

    Luinil : « Alors pourquoi ne pas m’en parler ? »

    Eresrian : « J’ai… Ce que j’ai fait est mal »

    Luinil : « Ne te l’ais-je pas dis ? Le passé est le passé. Ce que tu as fais sous leurs ordres n’étaient pas de ton propre chef. Tu ne dois pas avoir des remords pour un crime n’est pas le tient »

     

    Détournant le regard quelques secondes en se repassant ses mots, il finit par déglutir et se mit sur le côté.

     

    Eresrian : « Le roi m’envoyait pour tuer des malfrats qui mettaient le chaos dans son royaume. Du moins, c’est ce qu’il me faisait croire. Un jour, j’étais face à un Homme, il avait une armure pourtant il était bien agile. Le capitaine m’a dit qu’il s’agissait d’un violeur… »

     

    Elle comprit que ce ne l’était pas. Mais le laissa faire silence pour trouver ses mots, son souffle.

     

    Eresrian : « C’était qu’un gosse… Un gosse qui avait volé des fruits sur le marché »

     

    Il serrait si forts ses poings que ses bras tremblèrent. Elle s’approcha alors et posa une main sur son épaule pour le faire pivoter puis posa l’autre sur sa joue pour lui faire relever le visage. Le regard humide, il la fixa.

     

    Eresrian : « C’était qu’un gosse… »

    Luinil : « Tu as été manipulé. Si ce n’est pas toi qui l’avais fait, alors il aurait envoyé un de ses soldats le faire. Et peut-être aurait-il été moins francs »

     

    L’elfe détourna les yeux et elle tourna son attention vers le livre pour le prendre et le lui tendre. Il le reprit et l’observa s’assoir dans le canapé. Elle tapota la place à côté d’elle et il vient s’assoir, tendu et raide, il fixa le livre.

     

    Luinil : « Lire à voix haute t’aidera à progresser plus vite. »

     

    Il hocha de la tête et il reprit là où il en était. Bégayant, il s’arrêta.

     

    Luinil : « Continu »

    Eresrian : « Je me sens idiot… »

     

    Et troublé, l’image de ce gosse ne le lâchait pas, il avait l’impression de le voir là, en filagramme, sur ses lignes. Rendant sa lecture encore plus difficile que d’habitude.

     

    Luinil : « Continu »

     

    Il inspira profondément et se concentra. Progressivement, les lignes lui parurent plus nettes et sa lecture commença à se faire plus fluide. Mais, alors qu’il approchait de la fin, sa voix commença à se faire moins forte. Il c’était lentement détendu et son dos touchait maintenant le dossier du canapé. Ses paupières étaient moins ouverte et s’en qu’il ne s’en rende compte, sa nuque bascula et son crâne rencontra le meuble.

     

    L’elfine l’observa en silence pendant de longue seconde. Il semblait si paisible.

     

    Luinil : « Voilà combien de temps que tu n’as pas dormit correctement ? »

     

    Soupirant, elle se leva en prenant le livre et le reposa sur la table avant de revenir vers lui. Elle lui chuchota de s’allonger et son corps s’exécuta sans qu’il ne s’en rendre compte. Troublé, elle s’accroupit et vient lui effleurer la joue. Beaucoup d’entre eux serait déjà envahi entièrement par l’ombre avec ce qu’il avait du connaitre et pourtant, son âme continuait de se battre pour vivre. Prête à retirer sa main, celle de l’elfe vient la saisir. Pourtant il n’était pas éveillé. Attendrit à l’idée qu’il ne voulait se sentir seul, elle resta un peu ainsi jusqu’à ce qu’elle puisse récupérer sa main sans se risquer à le réveiller. Elle quitta la pièce en refermant la porte pour pas qu’il soit dérangé.


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  • Elle parti en fin de matinée à l’écurie, sachant qu’elle le trouverait là bas. Elle croisa en court de route Olorin qui voulu l’accompagner après les salutations d’usage, il lui parla de l’elfe qu’il avait trouvé assoupit dans la bibliothèque quelques jours plus tôt.

     

    Olorin : « Quand je repense à la première fois que je l’ai vu, je ne m’attendais pas à ce qu’il soit aussi conscient. Il est encore tendu mais ce n’est pas comparable aux autres elfes assombris que l’on a put rencontrer et que nous avons du…  »

    Luinil : « Hm »

    Olorin : « Vous le saviez ? A ce moment, vous avez vu qu’il n’était pas atteint »

    Luinil : « Son regard n’était pas terne »

    Olorin : « Croyez-vous qu’il finira par se souvenir de quel clan il vient ? »

     

    Comprenant où il venait en venir, elle se stoppa et le fixa.

     

    Luinil : « Tu aimerais qu’il reste avec nous »

     

    Un peu mal à l’aise, Olorin détourna le visage.

     

    Olorin : « Il a le niveau des nôtres. Et ils ont commencé à s’attacher à lui »

     

    Détournant le regard vers l’écurie où ils se dirigeaient, Olorin la vit si sérieuse qu’il comprit que ce n’était pas une bonne chose de songer à cela.

     

    Luinil : « Je ne sais pas quel chemin il choisira Olorin. Mais il est important qu’il affronte son passé et pour cela, il doit retrouver d’où il vient »

     

    Son capitaine détacha son regard d’elle pour le bâtiment en face d’eux. Il comprenait qu’en retrouvant les siens, il choisirait certainement de rester avec eux. Luinil l’observa du coin de l’œil avant qu’ils ne repartent vers l’écurie et le retrouve à nettoyer les box avec deux autres elfes. Tous se stoppèrent en les voyant et Eresrian les observa les saluer. Il pencha à son tour la tête pour faire de même ce qui surprit les deux arrivants. C’était la première fois qu’il s’assujettissait.

     

    Luinil : « Viens avec moi »

     

    Eresrian remit la fourche à l’elfe à côté de lui et la suivit un peu plus loin. Elle observa sa jument qui vient passer la tête par-dessus la porte pour quémander de l’attention.

     

    Luinil : « Tu te sens à l’aise maintenant ? »

    Eresrian : « Oui »

    Luinil : « Bien, alors prépare là. Tu as vu les autres faires. Et rejoins-moi à la plaine derrière.  »

     

    Il hocha de la tête et fila à la sellerie récupérer le nécessaire. Il fit comme il avait vu, il apprenait vite. Une fois la jument prête, il prit les rênes et sorti. Elle fit le tour pour vérifier que tout soit bien mit puis caressa le chanfrein de sa monture.

     

    Luinil : « Vas-y, monte »

     

    Il resongea à comment il avait vu les autres faires pour les imiter. Il mit un pied dans l’étrier et son regard se tourna vers la jument. Elle ne bougeait pas d’un pouce. Il se hissa sur son dos et s’assit avec délicatesse. Glissant son autre pied dans la pièce métallique. Il se raidit en sentant la main de l’elfine venir effleurer sa jambe. Une réaction qui fit sursauter la jument.

     

    Luinil : « Elle sent chacun de tes gestes, tu dois te détendre, si non tu vas la stresser »

     

    Il hocha de la tête, n’osant rien dire, l’observant rajuster les étrivières pour qu’elle soit à la bonne taille. Il dégluti et fixa droit devant lui, essayant d’ignorer ses effleurements inévitable pour cela.

     

    Luinil : « Descends bien tes talons et soit délicat avec tes mains.

     

    Elle lui donna les conseils qu’elle pouvait, le bassin souple, ses aplombs, comment fait avancer, stopper, diriger. Puis elle recula et lui demanda de faire un cercle autour d’elle. Il mit en place tout ce qu’elle venait de lui dire et, la jument très docile, s’exécuta sans peine. Un frisson le prit en sentant l’animal bouger sous lui, le temps passant, les exercices s’enchainant, il prit de l’assurance et du plaisir.

     

    L’elfine, sans prévenir, fit un sifflement et la jument se mit à galoper. L’elfe sursauta, mais la sensation de la vitesse, du vent sur son visage, du balancier du cheval le berça et il prit ses aides. Son corps s’adaptant, se plaçant. Il finit par faire ralentir de lui-même l’animal et revient vers l’elfine. La jument s’ébroua et vient donner un coup de museau à sa propriétaire qui lui caressa le chanfrein.

     

    Luinil : « Tu apprends vite »

     

    Il descendit de la monture, touché de son compliment.

     

    Luinil : « Tu pourras continuer à aider Orea et Tylan qui s’ont en charge de l’écurie. Nous avons encore quelques montures qui ne sont pas attitré. Si l’une d’elle te convient, signale leur et entraine toi avec. »

    Eresrian : « D’accord »

     

    Elle voyait son regard briller et se senti rassuré. Elle lui demanda de ramener la jument et s’en occuper. Alors qu’elle allait s’en allait, il fit un pas vers elle.

     

    Eresrian : « L'autre soir… Je tenais à m’excuser »

    Luinil : « Pour quoi ? »

    Eresrian : « Je me suis endormit… »

     

    Dit-il, gêné, en détournant le regard.

     

    Luinil : « Tu étais fatigué »

     

    Et il avait si bien dormit qu’il n’en revenait pas encore. Plusieurs fois il se demanda si c’était du à sa présence. Et il s’accrocha à cela, mal à l’aise.

     

    Eresrian : « Je… »

     

    Il voulait lui demander de lui apprendre, plus. Sur eux, sur ce qui les entouraient. Mais il se rappela de ces propos, qu’il devait la battre pour lui faire une demande. Et il ne voulait pas. Il ne voulait pas se battre contre elle. Ce n’était pas l’idée de possiblement perdre, il se sentait en pleine forme. Non. C’était l’idée de la blesser. Et puis elle lui avait demandé son nom. Il ne l’avait pas encore fait. Le silence qu’il avait lui-même provoqué en se taisant au milieu de sa phrase le crispa.

     

    Eresrian : « Je vous remercie »

    Luinil : « Pour ? »

    Eresrian : « Tout ce que vous faites pour moi »

    Luinil : « Il n’y a pas de raison que je ne lasse pas. Tu le mérites »

     

    Il releva les yeux en l’entendant bouger, sa silhouette s’éloignait de lui et il ne revient à lui que grâce à la jument qui vient se frotter la tête contre son épaule. Après s’être occupé de la jument, il vient vers Ohtar. Rien que de le voir, il se sentait tendu. Il savait qu’il allait le provoquer. Mais après réflexion, il ne pouvait demander ni à Olorin, ni à Luinil.

     

    Eresrian : « Apprends-moi »

    Ohtar : « Quoi ? »

    Eresrian : « Tout ce que tu sais »

     

    L’elfe ne lui rit pas au visage comme il s’y attendait. Au contraire, il était plutôt surprit.

     

    Ohtar : « Je peux t’apprendre que certaines choses »

    Eresrian : «  Je prends »

     

    C’est ainsi qu’il passa les semaines qui suivirent à coller Ohtar, luttant à ne pas se jeter sur lui quand il se moquait ou le provoquait. Il l’entrainait à tirer à l’arc, à cuisiner, quand il n’était pas fourré dans l’écurie à aider Orea et Tylan. Se retranchant le soir dans la bibliothèque à lire.

     

    Un matin, alors qu’ils amenaient quelques chevaux au pré pour qu’ils se dégourdissent, son attention se posa sur ce cheval, baie foncé. Il l’avait déjà remarqué, au fond du pré. L’animal les observait de loin. Mais cette fois, il questionna l’elfine

     

    Eresrian : « A qui est-il ? »

    Orea : « Thae. Officiellement à personne. Il ne se laisse approcher que par Dame Luinil et quand il veut bien, par Olorin. Il est très capricieux »

     

    Mais elle le vit le fixer avec tant d’intérêt qu’elle comprit.

     

    Orea : « Tu veux essayer »

    Eresrian : « Je peux ? »

    Orea : « Oui, va s’y »

     

    Il posa alors là le seau après y avoir plongé sa main pour saisir une poignée de céréale. L’étalon l’observa s’approcher, son souffle se fit plus fort et il gratta le sol de son sabot. L’elfe finit alors par s’arrêter et il tendit le bras. Il ouvrit sa main pour lui présenter la nourriture. Mais à part plaquer ses oreilles en arrière, l’animal ne bougea pas.

     

    Ils restèrent ainsi tout deux à se fixer de la sorte.

     

    Tylan arriva près de l’elfine et croisa les bras.

     

    Tylan : « Que fait-il ? »

    Orea : « Il veut essayer Thae. Ca fait déjà une heure qu’ils sont comme ça »

    Tylan : « Il va avoir besoin de beaucoup de patience »

     

    Les deux elfes retournèrent à leurs occupations, les laissant tout deux ainsi. Eresrian resta ainsi encore de longues heures, jusqu’à ce que l’animal se décide à brouter l’herbe et ne s’éloigne un peu. Mais il n’avait pas dit son dernier mot. Il laissa là les céréales et revient chaque jour, resta immobile, le bras tendu et la main ouverte devant lui jusqu’à ce qu’il l’ignore.

     

    Un matin, il s’approcha de nouveau de lui, qui n’était cette fois pas au fond du pré. Alors qu’il attendait encore et toujours, il ressenti une présence et se tourna rapidement. Il n’avait pas entendu ses pas et fut surprit de voir Luinil, là. Sans s’en rendre compte, sa main avait lâché les céréales lorsque son bras étaient retombé le long de son corps. C’est les dents de l’équidé sur sa fesse droite qui le ramena à lui. Il fit un bond, se massant l’endroit alors que l’animal passa à côté de lui, comme si il le narguait et parti vers l’elfine. Eresrian grommela et sorti du pré, venant vers l’elfine, il la saluât.

     

    Luinil : « Connais-tu la signification de ce geste ? »

     

    Il se redressa rapidement, craignant avoir fait une bêtise.

     

    Luinil : « Ne salut que ceux que tu respects vraiment »

     

    Alors qu’elle caressait doucement ce cheval capricieux, elle finit par tourner son attention vers lui, continuant sans lui laisser le temps de répondre.

     

    Luinil : « Prépares le, nous devons prendre la route. Si tu ne te sens pas prêt, tu peux prendre une autre monture, plus calme »

     

    Comprenant qu’il faisait parti du cortège et qu’elle le laissait prendre Thae, il mima un non de la tête.

     

    Eresrian : « Non, non. Je veux essayer avec lui »

    Luinil : « Alors dépêches toi »

     

    Il hocha de la tête et attrapa un licol qui attendait à l’entré du pré et le passa autour de la tête de l’animal qu’il amena à l’écurie. Il y trouva un groupe d’elfe en train de se préparer. Il se dépêcha à faire de même, quelque peu surprit de voir Thae se laisser faire sans trop s’agiter. Bien qu’il manqua de tomber en lui grimpant sur le dos puisque l’équidé avait décidé de faire un écart pour l’embêter. Faisant rire Ohtar qui observait la scène.

     

    Eresrian, grognant : « Te moques pas »

    Ohtar : « Mais je n’ai rien dis~ »

     

    Le petit groupe se mit en route. Eresrian observait les paysages changer. Il n’était pas habitué à chevaucher aussi longtemps, ses jambes le tiraient un peu et il voulu se les détendre et déchaussa les étriers pour les tendre. Mais Thae y vit là l’occasion de lui mordre le bout de botte. Le faisant sursauter. Un écart vif et le cavalier finit au sol. Le bruit fit stopper les autres qui tournèrent leur attention vers lui. Se redressant Eresrian se raidit en voyant les membres de ces chevaux autour de lui. Des images lui revinrent et son souffle s’accéléra. Il n’entendit pas Luinil leur demander de reculer.

     

    Son souffle se calma en voyant les sabots s’éloigner. Sauf ceux-là, qui vinrent vers lui. Il vit sa botte tomber à côté de lui et il releva le visage pour voir l’étalon là, venir lui souffler fort dans le cou. Il leva la main et la posa doucement sur son chanfrein. Un apaisement le prit et il reprit son vêtement, le remit et remonta en silence.

     

    La marche reprit, Ohtar observa son camarade raide comme un morceau de bois et il s’approcha.

     

    Ohtar : « Bah alors ? On ne tient pas en selle ? »

     

    Pouffa-t-il en lui donnant un petit coup amical contre le bras. Mais le poing retour d’Eresrian fut bien moins délicat. Ohtar toussa et Thae vient lui mordre le tibia. Eresrian eut cette même sensation que lorsqu’Olorin lui mettait une claque derrière le crâne. Il comprenait qu’il faisait ça pour le ramener à lui en lui signifiant qu’il agissait mal.

     

    Se reprenant alors, il vient effleurer l’encolure de sa monture qui s’apaisa.

     

    Ohtar : « Va falloir que t’apprenne à contrôler ta force »

     

    L’elfe acquiesça d’un hochement de tête avant de voir la fin de ce bois qui débouchait sur une plaine. Au loin, un autre bois se dessinait.

     

    Eresrian : « Où allons-nous ? »

    Olorin : « Dans ce royaume, Lorien »

     

    Il tourna son attention vers Luinil qui était bien silencieuse et qui le resta jusqu’à ce qu’ils arrivent là bas. Une fois descendu des montures. Eresrian observa ses collègues partirent avec des gardes d’ici et les montures. Il songea à les suivre, mais Olorin le choppa par le vêtement et le tira vers eux.

     

    Le trio s’engagea dans le palais et se stoppèrent lorsque deux elfes se plantèrent sur leur chemin. Olorin pencha brièvement la tête pour les saluer tout comme Luinil. L’elfe voulu faire de même mais les mots de l’elfine lui revinrent. Il ne les connaissait pas, alors comment les respecter ? Il n’avait pas à s’abaisser devant eux. Il pouvait ressentir leur présence et prestance, ce n’était pas de simples elfes, ils avaient une aura presque aussi forte que Luinil. Mais même cette elfine, blonde comme les blés, restait fade face à elle. Ils échangèrent quelques mots avec Luinil qu’il n’était pas sûr de comprendre puis tous partirent vers un salon où les trois se dirigèrent vers la table.

     

    Voyant Olorin rester en retrait et debout, Eresrian resta à ces côtés, mais le capitaine lui fit un mouvement de tête. L’elfe le fixa sans comprendre.

     

    Olorin, grognant : « Va t’assoir à côté de Dame Luinil »

     

    Il sursauta à cette idée mais s’y dirigea. Luinil s’assit et observa l’elfe faire de même. Il posa ses fesses sur le bout de la chaise et restait droit, près à bondir. Leurs hôtes le remarquèrent aussi et s’en amusèrent discrètement.

     

    Celeborn : « Vous ressemblez tant à votre père… Eresrian »

     

    L’elfe le fixa, les yeux ronds et une expression de surprise placardé sur son visage.

     

    Son père ? Il ressemblait à son père ? Ils le connaissaient ? Tant de questions le saisirent, mais une prit le dessus et il tourna son attention vers l’elfine à côté de lui. Lui en voulait-elle de ne lui avoir dit ? Plusieurs fois il avait voulu lui donner son nom, plusieurs fois, il avait essayé de lui parler. Mais rien n’avait voulu sortir. Serrant les poings, il fixa ces seigneurs devant lui.

     

    Ils se mirent tout deux à parler de ses parents, de ce groupe de soldat envoyé dans le sud. Ils finirent par se lever et il fit de même, machinalement. Alors debout, il avait la sensation que ces jambes allaient le lâcher. Galadriel vient faire le tour de la table et lui tendit des lettres.

     

    Galadriel : « Voici les courriers que nous avons reçu de vos parents. Ils vous reviennent »

     

    Eresrian récupéra les courriers et les observa silencieusement.

     

    Luinil : « Nous avons à parlez, rejoignez les autres »

     

    Olorin hocha d’un mouvement de tête et vient vers Eresrian pour le sortir de ses songes. Les trois hauts elfes les observèrent partir et les deux autres gardes fermèrent les portes.

     

    Galadriel : « Il semble bien calme. Nous avons vu Elrond lors de son retour vers Fondcombe, il nous à fait par de son inquiétude d’un elfe instable à vos côtés. Mais visiblement, vous avez su raviver sa lumière »

    Luinil : « Il ne l’avait pas perdu »

     

    Elle quitta la porte des yeux et les observa.

     

    Celeborn : « Vous êtes inquiètes »

    Luinil : « Il n’a pas tout évacué. Quelques choses, un souvenir, continu de le ronger. Plus les jours passent et plus il donne l’impression de revenir à lui. Mais cette ombre plane toujours »

    Galadriel : « Plus tard cela arrive, plus cela sera dangereux »

    Luinil : « J’ai essayé plusieurs fois, mais je n’ai trouvé ce qui pourrait déclencher le passé. Peut-être serez vous trouver »

    Celeborn : « Peut-être. Mais le faire venir ici maintenant, je ne crains que ce soit prématuré. Ils semblent à l’aise à vos côtés »

    Luinil : « Il fait parti des vôtres »

    Galadriel : « Et il a les capacités d’un grand capitaine. Mais nous devons songer à sa réhabilitation. Acceptez de la finir »

    Celeborn : « Réfléchissons-y avant votre départ demain »

    Luinil : « D’accord »

     

    Ils sortirent de la pièce, Galadriel ayant à faire les laissa tout deux marcher dans le palais. Olorin avait laissé Eresrian regagner les écuries et les suivaient en silence avec le garde de Celeborn. Mais rapidement de l’agitation se fit sentir et un garde arriva en courant en leur disant qu’il y avait un problème à l’écurie. Ils se mirent à courir à leur tour.

     

    Eresrian avait retrouvé les autres gardes, s’appuyant contre la porte du box où sa monture avait été mise et il fixa ces courriers. Le cœur lourd, Ohtar le remarqua et le laissa tranquille. Il savait qu’ils étaient ici pour lui, pour son passé et se doutait que ces courriers lui étaient important. Il l’observait du coin de l’œil se décider à en ouvrir un et le parcourir. Voulant le laisser seul, il voulu s’éloigner et ne vit pas cet elfe, de ce royaume et ils se heurtèrent.

     

    Rapidement la tension monta entre ces deux là qui c’étaient déjà croisés et avaient un compte à régler. L’elfe vient à rejeter Ohtar et ce geste sorti Eresrian de ses songes. Ses courriers lui glissèrent des mains.

     

    Il ne voyait plus que cet elfe, son sang bouillait, les sons lui étaient troubles. Il fonça vers lui et le combat commença, mais ne dura pas. Eresrian avait bien plus de force, de rage et son adversaire fut rapidement cloué au sol, sonné. Ohtar et ses collègues se jetèrent sur lui pour qu’il se calme, mais rien n’y fait. Eresrian ne les reconnaissait pas. Il saisit la lame d’un d’eux et les échanges ne furent plus les mêmes.

     

    Ohtar sorti la sienne pour essayer de lui faire face, de le contenir. Il réussit à le tenir un moment, mais Eresrian finit par le blesser, lui entaillant bras et jambes qui le firent tomber au sol. S’apprêtant à planter sa lame en lui, une lame vient heurter la sienne.

     

    Ils avaient débarqué et c’étaient figé sous la scène. Mais Luinil se reprit dès plus rapidement et dégaina pour s’interposer de justesse. Olorin en profita pour aider son ami à se relever et s’éloigner, ils les observèrent faire. Mais les échanges ne durèrent pas. Croisant les prunelles de l’elfine Eresrian revient rapidement à lui. Un sursaut et il se figea. Un froid prit place dans les lieux. Sa main tenant sa lame se mit à trembler.

     

    Eresrian : « Qu’ais-je fais ? »

     

    Il aperçu Ohtar un peu plus loin, debout, aux côtés d’Olorin… En sang. Son souffle s’accéléra et il lança plus loin cette lame qui tenait.

     

    Celeborn, chuchotant : « Nous y sommes… »

     

    Olorin observa le seigneur puis les deux elfes qui se faisaient face.

     

    Luinil : « Laissez nous »


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  • Eresrian se mit à trembler en les voyant partir. Il avait peur de rester seul avec elle. Peur de la blesser. Peur que cette folie le reprenne. Elle fit un pas vers lui et il recula autant. Il n’osait pas la regarder. Il avait honte. Il entendit sa lame retourner dans son carcan.

     

    Luinil : « Eresrian… »

    Eresrian : « Je suis dangereux… ne vous approchez pas »

     

    Il abaissa le visage et continua de reculer à mesure qu’elle approchait. Son dos effleura le mur et il sursauta. Elle se stoppa et il baissa le visage.

     

    Luinil : « Regardes moi »

     

    Il mima un non de sa tête, gardant le visage rivé vers le sol. Elle s’approcha un peu plus et tendit le bras. Il ferma les yeux, croyant se prendre une raclé qu’il aurait mérité, mais une caresse, douce, lui effleura la joue qui lui arracha un nouveau tremblement. Il la fixa avec stupeur alors qu’elle retira lentement sa main de sa joue.

     

    Ses jambes flanchèrent et ses genoux heurtèrent le sol. Des larmes noyèrent ses yeux et longèrent ses joues alors qu’il fixait de nouveau ce sol contre le quel se crispaient ses doigts.

     

    Eresrian : « Je suis dangereux… Je les ai abandonnés… Ils m’ont cris de partir. De partir sans eux. J’ai honte. J’aurais du rester. J’aurais du mourir avec eux. »

     

    Sa voix se nouait de la peine qu’il évacuait enfin. Luinil l’observa continuer à déverser ses remords et finit par s’agenouiller devant lui. Il tressaillit de nouveau en sentant sa main sur sa joue. Mais se refusant à relever le visage, il du s’y résoudre lorsqu’elle l’y contraint en glissant ses doigts sous son menton et tira doucement.

     

    Luinil : « Ils ont agis pour te protéger. Ils savaient que c’était la seul solution, ils étaient déjà condamnés. Pas toi. Tu avais encore une chance de t’en sortir. Ils ont fait ce que la majorité d’entre nous demanderaient à une personne à qui ils tiennent. Et tu as agit comme il fallait. Si tu étais mort là bas, tu ne serais pas aujourd’hui, ici, avec nous. Et tu n’aurais pas une chance de te mettre aux services de tes convictions »

     

    Elle posa ses mains sur ses joues et passa ses pouces pour essayer les traces que les dernières larmes avaient laissées.

     

    Luinil : « Tu dois maintenant te relever et avancer. Ils t’ont demandé de continuer. Fais-le. Pour eux »

     

    Alors qu’il rabaissa le visage, elle s’approcha un peu plus, passant ses bras autour de lui. Un frisson le longea mais ce fut comme si un poids sur son cœur venait de s’ôter. Timidement, il passa ses mains tremblantes autour d’elle et la serra contre lui. L’elfine resserra son étreinte, le laissant se cacher dans son cou. Il resserra son emprise, serrant cette chaleur qui lui apportait tant de réconfort un peu plus fort. Il ne sait combien de temps ils restèrent ainsi, cela lui paru long et en même temps pas assez.

     

    Luinil : « Eresrian… »

     

    L’entendre chuchoter son nom le ramena à lui et il la lâcha, mal à l’aise de ce geste. Elle se leva.

     

    Luinil : « Relèves-toi. Ohtar et Olorin doivent être inquiet, va les voir »

    Eresrian : « Comment pourrais-je ? »

    Luinil : « Ils savent que ce n’était pas toi »

     

    L’elfe se leva et la suivit, restant caché derrière elle, ils les retrouvèrent un peu plus loin. Eresrian se senti d’autant plus coupable lorsqu’il vit les plaies qu’il avait causé à son ami. Olorin s’approcha le premier alors que l’elfine se mit sur le côté. Eresrian se raidit mais pour la première fois, cette claque derrière la tête lui paru bien amicale. Il fixa le capitaine puis Ohtar.

     

    Ohtar : « Rappels-moi de pas te laisser une lame »

    Eresrian : « Je suis désolé »

     

    Ohtar, joueur et rassuré de revoir son ami, se mit à se tortiller et couiner. Eresrian s’approcha rapidement, le regard inquiet. Olorin s’approcha à son tour et lui claqua l’arrière du crâne.

     

    Olorin : « Cesses ta comédie, il va y croire »

     

    Ohtar grogna et se massa le crâne.

     

    Ohtar : « On ne frappe pas un blessé ! »

     

    Les deux hauts elfes se pincèrent les lèvres pour ne pas rire et Celeborn leur souffla d’aller le soigner avant de demander à Eresrian de s’approcher. Olorin amena Ohtar vers le palais alors que l’elfe aux cheveux ébène vient vers les deux dirigeants.

     

    Eresrian : « Ne m’en voulez vous pas ? »

    Celeborn : « Pourquoi ? Nous savons que cet écart n’était qu’une folie qui n’est la vôtre. Et Ohtar se porte plutôt bien »

    Eresrian : « Je l’ai blessé »

    Celeborn : « Il est vrai et vous avez assommé un des miens avec agilité. Par chance, Ohtar est un soldat de Luinil. »

     

    Ne comprenant pas, il les observa à tour de rôle.  Les blessures qu’il infligeait à Ohtar n’était pour lui que des entailles, elles auraient pu être bien plus grave si un autre elfe les avait reçu.

     

    Celeborn : « Ses soldats sont les plus forts et vaillant que nous connaissons. »

     

    Mais il remarqua l’elfine détourner du regard, prête à s’éloigner.

     

    Celeborn : «  Je vais allé voir si le repas est prêt »

     

    Luinil hocha d’un mouvement de tête et une fois le seigneur éloigné, elle demanda à l’elfe de le suivre. Partant dans le jardin, arpentant les allées fleuris, elle finit par s’assoir sur un banc et lui fit signe de venir à côté d’elle. Ce qu’il fit sagement. Le silence qui s’installa lui fit froid dans le dos, il le sentait, elle avait à lui parler et ça ne lui plairait pas.

     

    Luinil : « Tu as déjà fait d’énorme progrès, tu as encore beaucoup à apprendre, mais je sais qu’il n’y aura pas de soucis. Celeborn et Galadriel sont patient et sages, ils seront te guider »

    Eresrian : « Dame Luinil. J’ai peur de comprendre »

    Luinil : « Demain nous reprendrons route s’en toi »

    Eresrian : « Alors vous m’en voulez ? »

     

    Elle le fixa, quelque peu surprit.

     

    Luinil : « Non, je te l’ai dis »

    Eresrian : « Alors pourquoi ne puis-je pas rentrer avec vous ? »

    Luinil : « Ton clan est celui-ci »

     

    Il baissa le visage et elle posa sa main sur son avant bras.

     

    Luinil : « Le jour où je t’ai vu, je savais que tu n’étais pas envahi par la noirceur. Aujourd’hui, tu as enfin réussit à affronter ton passé. Tu vas pouvoir avancer comme il faut. Il te faut trouver ce que tu souhaites, où tu veux être. Tu dois trouver ta place »

    Eresrian : « J’ai le choix ? »

    Luinil : « Oui »

    Eresrian : « Alors je veux rester avec vous. Si ce n’est pas vous, je ne servirais personne »

     

    Surprise par ses mots, elle le fixa les yeux ronds et il reposa son attention sur elle, inquiet de son silence.

     

    Eresrian : « N’est-ce vraiment pas possible ? »

    Luinil : « Je... »

     

    Elle se reprit, observant les fleurs devant elle.

     

    Luinil : « Je dois demander au seigneur Celeborn si il accepte »

     

    Il se senti plus léger à sa réponse. Alors qu’elle se leva, il fit de même.

     

    Luinil : « Va retrouver Olorin »

     

    Il hocha de la tête et fila. Luinil l’observa partir, soupirant doucement, croisant les mains dans son dos.

     

    Luinil : « Qu’en pensez-vous ? »

    Galadriel : « Que nous perdons un grand capitaine »

     

    L’elfine se tourna et observa Galadriel qui apparu de derrière ce mur de lierre et vient se placer à côté d’elle.

     

    Galadriel : « Votre position ne vous oblige pas à nous demander cela »

    Luinil : « Il est de votre clan »

    Galadriel : « Il a fait un choix qui ne me surprend pas tant. Je le suis d’autant plus de votre réaction distante. Je ne peux lire ou voir à votre sujet. Mais je constate que quelque chose vous inquiètes. Il a pourtant tout ce qu’il faut pour être avec les vôtres »

    Luinil : « C’est ce qui m’inquiète »

    Galadriel : « Peut-être que Tulkas souhaite le voir s’épanouir. Il ne le pourra qu’en compagnie des vôtres. Si son père avait eu cet entrainement, il aurait été bien plus fort »

    Luinil : « Il avait aussi tant de capacité ? »

    Galadriel : « Oui »

    Luinil : « Bien, alors il rentrera avec nous »

    Galadriel : « Je vais prévenir mon tendre »

     

    C’est ainsi que le lendemain, le groupe revient en son entier dans le royaume de Luinil. Eresrian se sentait bien plus léger en revoyant les visages familiers de ses amis. Il réalisa aussi que le royaume de Luinil était bien plus petit que celui de Celeborn, elle avait bien moins d’elfe sous ses ordres, mais il eut aussi loisir d’apprendre que chacun d’entre eux étaient plus fort et agile que de simple elfe ce qui faisait de son clan un des plus crain.

     

    A peine étaient-ils revenus et avaient-ils posés pieds à terre, que Luinil lui dit qu’il était désormais un des leurs et qu’Olorin lui enseignerait ce qu’il avait à apprendre. C’est ainsi qu’il passa le reste de son temps, fourré aux côtés d’Olorin qui lui fit passer l’entrainement. L’elfe passa par tous les travaux. Il apprit à travailler le métal, à coudre, à tirer à l’arc, à cuisiner. Il apprit la médecine, l’histoire, une partie du protocole.

     

    Chacun de son clan devait apprendre et maitriser un minimum chaque métier possible. Chacun devait aussi forger sa propre lame. Et c’est la sienne, finit, qu’il tenait dans la main en marchant avec Olorin vers le bureau de Luinil. Il se raidit devant la porte.

     

    Voilà près de 10 ans qu’il était là. Il avait beaucoup apprit mais avait encore tant à apprendre. Il réalisait les progrès qu’il avait fait. Ne sursautant plus quand Olorin le frappait derrière le crâne. Désormais, il n’avait plus besoin de le faire aussi souvent aussi. Ohtar le provoquait sans cesse mais il s’y habituait et y répondait avec tact. Ces trois années étaient passé si rapidement qu’il avait l’impression que c’était le mois dernier qu’ils revenaient de chez Celeborn. Apprenant sur lui, pour lui, il en apprit tout autant sur ce qui l’entourait. La nature, les animaux. La terre du milieu, l’histoire, le passé. Il avait aussi réalisé combien derrière la douceur de l’elfine se cachait des difficultés qu’elle gardait pour elle. Ce qu’elle faisait pour les siens.


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