Après cet épisode, Severus réussit à convaincre Lucius d’aller au ministère et de demander le divorce. Ils n’avaient assez de preuves pour la faire arrêter. Severus se chargerait de l’exiler. Tout alla vite, Rogue devait agir avant que le côté protocolaire de Lucius ne reprenne le dessus et préfère la tuer. Mais pour lui ce serait directement Azkaban, sans procès. Il fallait éviter ça. Et se ne fut guère facile avec les jérémiades de Narcissa qui cherchait à retourner au près de l’homme qu’elle avait toujours aimé.

 

Rompre un serment inviolable d’un mariage n’est pas sans douleur et forte heureusement pour eux ils ne s’étaient pas égarés dans de longues tirades ou promesses. L’avant bras brulé à vif, Lucius décida d’aller trouver son fils. Pour lui annoncer la nouvelle. Et c’est justement lui qui vient ouvrir, surprit de les trouver derrière sa porte avec ces mines déconfites, il les fit entrer et ils allèrent dans le salon où Sarah se trouvait et les accueillit elle aussi avec surprise.

 

Son regard aperçu le fin train de brulure qui passait autour de la main de son beau père, appuyé par ce « j’ai divorcé avec ta mère » qui assomma Drago, elle comprit d’où venait la brûlure. Sans un mot elle monta à l’étage et farfouilla dans ses affaires pour trouver un soin qu’elle vient confier à Drago.

 

Sarah : « Applique-le »

 

Reprenant contenance, il prit la fiole et elle partit dans la cuisine leur préparer un thé.

 

Lucius : « Ca va »

Drago : « Laisses toi faire, expliques moi plutôt »

 

Il remonta la manche de son père et appliqua, maladroitement, le soin sur la plaie.

 

Lucius : « Elle s’est opposé à ton union »

 

Le jeune homme était touché d’entendre son père le soutenir à ce point. Mais Severus lança un regard très appuyé à son ami et Drago les questionna du sien. Sarah arriva avec le thé et servit tout le monde avant de s’assoir dans un fauteuil.

 

Severus : « Elle a avoué avoir tué quelqu’un »

Lucius : « Severus »

 

Le blond soupira lourdement.

 

Drago : « Qui ? »

Lucius : « Quelqu’un… D’important »

Drago : « Qui ? »

 

Hésitant, il garda le visage baissé sur les mains de son fils qui le soignaient.

 

Lucius : « Nefry Jones »

 

Murmura-t-il. Drago tourna aussitôt son attention vers Sarah qui avait désormais la bouche entrouverte de surprise.

 

Nefry : « Ma tante ? »

 

Le sorcier acquiesça d’un mouvement de tête.

 

Drago : « Alors, maintenant ? »

 

Lucius lui expliqua qu’elle était partie en Europe de l’Est dans de la famille. Mais il leur conseilla de rester méfiants. Après un thé avalé, les deux hommes laissèrent les tourtereaux encaisser la nouvelle.

 

Nouvelle à la suite de quoi, Lucius, quelque peu dérouté au début, se laissa finalement porter par une certaine liberté. Redécouvrant certains plaisirs qu’il avait oubliés durant sa vie conjugale avec cette harpie. Severus avait de son côté reprit son service à Poudlard en tant de directeur adjoint et professeur de défense contre les forces du mal. Les semaines passant, Drago continuait de songer à cette promesse qu’il avait fait à Sarah de l’aider à remettre sa mère et Rogue ensemble.

 

Mais comment il pouvait aider avec une personne dont il ne savait pas grand-chose et une autre qui, certes il connaissait, mais qui était plus froid que le pôle nord et têtue qu’un ogre ?! Se passant encore et encore ce qu’il savait de leur histoire, d’eux, il vit les vacances de noël arriver comme une certaine possibilité.

 

Drago : « Tu as des nouvelles de ta mère ? »

Sarah : « Non, pas avant les vacances »

 

Il est vrai, pas de courrier, sauf urgence. Il s’était assez languit quelques mois plus tôt d’avoir justement des nouvelles de sa douce.

 

Drago : « Tu crois que ça lui ferait plaisir qu’on aille passer quelques jours les vacances avec elle ? »

 

Il vit son visage s’illuminer à cette nouvelle et elle lui sauta au cou.

 

Sarah : « Oui ! Mais… Tu n’as pas peur d’attraper froid ? »

Drago : « J’ai une super cape et puis… quand je t’ai contre moi, je n’ai pas froid »

 

L’idée d’aller y passer quelques jours n’était pas totalement anodin. D’une, il savait que ça faisait plaisir à Sarah et ferait aussi plaisir à sa mère de la voir. De deux, il pourrait apprendre un peu plus à la connaitre et essayer de savoir comment la rapprocher de Rogue.

 

Et ces quelques jours arrivèrent. Sarah avait fait parvenir un courrier à sa mère le jour de son retour en Island pour leur annoncer qu’ils viendraient juste après noël, passant le réveillon avec Lucius et Rogue. Mais ça, elle ne lui avait pas précisé.

 

Vêtus de leurs plus chauds vêtements, ils arrivèrent dans la ville en transplanage dans le quartier sorcier et se dirigèrent vers la maison d’Emilie que Drago reconnu. Ca lui fit drôle de revenir ici et de réaliser que voilà une année qu’il avait rencontré Sarah. Cette dernière sautilla sur les quelques marches et poussa la porte ainsi qu’un joyeux « c’est nous »

 

Il entra à sa suite, refermant la porte avant de poser cette valise qu’ils avaient prit. Une valise, pour deux, pour trois jours c’étaient suffisant. Emilie sortie de la cuisine qui était en face et leur adressa un sourire accueillant.

 

Emilie : « Sarah »

 

A peine ses vêtements chauds accrochés à la va vite qu’elle plongea dans les bras de sa mère. Drago se fit plus tempéré. Il ôta à son tour ses affaires chaudes, s’approchant en lui tendant la main en ne sachant pas tellement comment la saluer. Elle s’approcha alors et ne vient pas prendre sa main, elle vient plutôt poser la sienne sur son épaule.

 

Emilie : « Tu n’as plus besoin d’être aussi formel. Sarah est ici chez elle alors, toi aussi »

 

Il ne pouvait nier que ça le touchait qu’elle l’accepte ainsi.

 

Drago : « Merci »

Emilie : « Ca va être prêt »

Sarah : « D’accord »

 

Elle fit signe à Drago qui reprit la valise et ils montèrent à l’étage pour qu’elle lui montre sa chambre et lui indiqua la salle de bain avant de redescendre avec lui et aller dans la cuisine. Ils se mirent autour de la table qu’elle avait préparée. Elle avait préparé le risotto que Sarah aimait tant et Drago devait lutter pour ne pas vider son assiette en moins de temps qu’il en faut pour boire un verre d’eau.

 

Mais c’était plutôt silencieux, elle n’était pas très bavard.

 

Le lendemain matin, il profita de se lever et se préparer avant Sarah pour descendre. Il voulait faire connaissance avec sa future belle mère. Songeant à se perdre dans cette cuisine qu’il ne connaissait pas pour préparer le petit déjeuner et faires la surprise aux deux femmes. Mais elle était matinale et déjà là.

 

Emilie : « Tu es matinale »

Drago : « J’ai bien dormi. Sarah a eu un peu plus de mal à se lever, elle se prépare »

Emilie : « Elle dort toujours beaucoup quand elle revient »

Drago : « Je peux aider ? »

Emilie : « C’est prêt, assis-toi »

Drago : « Merci »

 

Il s’installa sagement et elle se mit en face de lui après lui avoir dressé un déjeuné plutôt copieux.

 

Emilie : « Le froid ouvre l’appétit »

Drago : « Merci. Vous ne mangez pas ? »

Emilie : « Je n’ai pas faim »

 

Il l’observa se servir un café avant qu’il ne commence à manger doucement et la complimenta. Mais sur le côté de son assiette entra dans son champ de vision la main de sa vis-à-vis qui venait de faire glisser une petite boite. Alors qu’elle recula la main, il se redressa, fixant cette boite en se doutant de ce qu’il y avait dedans. Il lâcha la fourchette et vient la prendre pour l’ouvrir et y découvrir une bague en or blanc où reposait un saphir. Une bague, discrète, mais élégante.

 

Emilie : « Elle appartenait à ma mère »

Drago : « Je… »

 

Il ne savait pas quoi dire, touché, troublé, il leva son regard vers elle.

 

Emilie : « Quand tu te sentiras prêt »

Drago : « Hm »

 

Il referma la boite et la plongea dans sa poche. Il imaginait rêveusement comment il allait lui demander, comment elle allait réagir avant de se remettre à manger en se rappelant que Severus ne lui avait même pas fait sa demande. Et puis il resongea un peu à son père.

 

Emilie : « Cesse de ressasser le passé. Des sentiments, ça se commandent pas »

 

Sursautant à cette remarque, il releva son attention sur elle.

 

Drago : « C’est vrai mais… »

 

Mais à quoi faisait-elle illusion ? Ca pouvait tant être pour Rogue comme pour son père.

 

Drago : « Puis-je vous poser une question ? »

Sarah : « Hm »

 

Nerveusement, réfléchissant à bien choisir ses mots.

 

Drago : « Vous l’aimez encore ? »

 

Il réalisa, en la voyant s’arrêter dans son mouvement, qu’il a été peut-être trop direct. Mais tourner autour du pot, ce n’était pas tellement son genre.

 

Emilie : « Ca ne te regarde pas »

Drago : « Pardon »

 

Elle soupira lourdement avant de reboire une gorgée de sa boisson pour reprendre contenance.

 

Emilie : « Sarah a toujours voulu apprendre à le connaitre, c’est une bonne chose qu’elle l’ai et qu’elle t’ai rencontrer »

 

Il n’aimait pas sa façon de parler. Elle lui rappelait celle de Severus la veille de la guerre, comme s’il avait sentit la fin. Une fin qui avait bien faillit être là. Des pas se firent entendre, Sarah avait enfin réussit à les rejoindre. Elle fit le tour de la table pour étreindre brièvement sa mère et voler un baiser à Drago qui était quelque peu gêné de s’afficher ainsi devant elle. La jeune femme vient s’assoir à côté de lui et sa mère lui tendit une assiette prête.

 

Sarah : « Tu as déjeuné ? »

Drago : « Je suis désolé, j’ai commencé, ça sentait si bon. Ta mère est excellente cuisinière »

Sarah : « Oui~ »

Emilie : « Pourquoi n’irais-tu pas lui faire visiter la halle ? »

Sarah : « Oh oui ! »

Emilie : « Rachelle y aide son père en ce moment »

Drago : « Rachelle, je me souviens, comment va-t-elle ? »

 

Ils échangèrent ainsi un petit moment avant qu’elle ne l’emmène visiter cette halle qui était comme un marché pour les sorcier. Ils y retrouvèrent Rachelle avec qui ils passèrent une bonne partie de la journée.

 

Le lendemain, elle lui fit visiter une autre partie de l’île, absolument magnifique, comme un désert blanc où seul le vent donnait signe de vie. Ils y restèrent jusqu’au couché de soleil. Les couleurs chaudes brillaient sur l’eau, effleurant la neige, la glace. Il détourna son attention de l’horizon poétique pour observer cette jeune femme à côté de lui. Sa main glissa dans sa poche et sentant la boite, son cœur se mit à lui chantonner que c’était le bon moment.

 

Alors il se tortilla, attirant son attention et sortie la boite sans la quitter des yeux.

 

Drago : « Sarah, ça fait un an maintenant que l’on se connait et chaque jour à tes côtés est un bonheur. Je veux passer le reste de ma vie avec toi »

 

Il tendit les bras vers elle et ouvrit la boite pour la laisser découvrir la bague.

 

Drago : « Veux-tu m’épouser ? »

 

Le regard de la jeune femme c’était mit à briller et elle hocha activement de la tête en signe d’approbation.

 

Sarah : « Oui »

 

Finit-elle par couiner. Alors comme s’il avait peur qu’elle change d’avis, il se précipita pour lui prendre la main et passa autour de son annulaire la bague. Elle lui alla parfaitement mais n’eut cependant pas le plus le temps que cela de la voir à son doigt qu’elle lui bondit dessus pour capturer ses lèvres. S’enfonçant dans la neige, il la serra contre lui, répondant à ses baisers avec émoi.

 

Ayant promit d’aider Emilie ce soir là et ne voulant pas passer la nuit dans ce congélateur à taille humaine, ils se décidèrent à rentrer chez Emilie. Sarah, nichée contre son aimé observa la bague qu’elle avait reconnue. A peine rentrée, une douce odeur avait prit place dans la maison, Sarah s’empressa d’ôter ses vêtements et filer en cuisine où la table était déjà dressé avec des plats généreux pour fêter cette nouvelle année.

 

Sarah : « Maman, on devait t’aider »

Emilie : « Alors allumes les bougies »

 

Drago s’attendrit en la voyant faire la moue avant de bien vouloir sortir sa baguette et allumer les bougies. Emilie avait bien sûr vue la bague qui avait prit place autour du doigt de sa fille et avait lancé un regard vers Drago qui avait quelque peu rougie, mal à l’aise à ce qu’on l’imagine sentimental.

 

Une soirée douce, calme, qui manqua de donner envie à Drago de renoncer à les forcer à se revoir, se disant que ça viendrait avec le temps si le destin le voulait ainsi. Pourtant, au moment d’aller se coucher, il vis Sarah prêt de la fenêtre de leurs chambre, les bras croisés.

 

Sarah : « Elle continue de les voir »

 

Il c’est alors approché et a vu par-dessus son épaule une silhouette s’éloigner dans la rue.

 

Drago : « Allons-y »

Sarah : « Mais »

Drago : « C’est le moment de les aider.  Tu connais l’endroit où elle va ? »

Sarah : « Oui »