•  

    Il on continuait d’échanger un moment avant que l’arrivée sur l’île ne se fasse entendre. Ils ont récupéré leurs affaires et sont allés sur le pont pour voir le quai approcher. A peine descendus, Sarah parla de cette auberge qu’elle avait mentionnée au sorcier pour qu’il loge en toute tranquillité. Ses deux amies semblèrent sur la même longueur d’onde et elles amenèrent le sorcier vers ce bâtiment. Un sorcier qui n’avait pas chaud et rajustait sans cesse son col et son écharpe pour mieux se protéger de l’air froid.

     

    Sarah : « Si tu n’as rien de plus chaud, il faudra faire quelques achats »

    Lise : « C’est sûr ! Les températures vont baisser cette nuit »

    Drago : « Quel pays… »

     

    Grommela-t-il, ce qui au moins les amusa. Rachelle entra en première dans l’établissement et salua le patron.

     

    Franck : « Bonjour les filles »

    Lise & Sarah : « Bonjour Franck»

     

    La petite troupe s’approcha du comptoir où Lise demanda une chambre pour « le touriste » qui n’était autre que Drago. Il n’allait pas s’en offusquer, il avait l’impression d’être un touriste perdu ici. Après avoir payé, il récupéra la clé de sa chambre et monta rapidement pour poser son sac et les rejoindre sans les faires attendre.

     

    Rachelle : « Par contre, je ne peux pas rester »

    Sarah : « Rentres bien »

    Lise : « Et donne le bonjour à tes parents »

    Rachelle : « J’y manquerais pas. J’espère qu’on se reverra »

    Drago : « Certainement »

     

    Elle enlaça brièvement ses amies avant de partir.

     

    Lise : « Elle habite à l’Ouest de l’île »

     

    Expliqua-t-elle brièvement pour justifier son départ.

     

    Drago : « Je comprends »

     

    Quittant l’établissement, ils marchèrent dans le cœur de ville, lui présentant les rues, les boutiques avant justement qu’ils n’entrent dans l’une d’elle, saluant le vendeur qui semblait les connaitre.

     

    Drago : « Vous venez souvent ici ? »

    Lise : « Tout le monde se connait ici, ou presque »

     

    Ce qui était une bonne chose pour trouver cette personne. La jeune femme était partie directement vers un rayon et saisit une épaisse cape qu’elle lui tendit.

     

    Sarah : « Essaye ça »

     

    Il a prit le tissus, l’a examiné brièvement puis l’a essayé. C’était un peu lourd mais il sentit qu’il n’aurait pas froid avec.

     

    Drago : « C’est bien chaud »

    Sarah : « Tu n’auras pas froid avec ça »

    Drago : « Merci »

    Lise : « Tiens, prend ça aussi »

     

    Lise avait attrapé un autre objet qu’elle lui tendit, l’air amusé lui fit douter sur la réelle utilité de l’objet. Une chapka toute en fourrure. A y resonger, il en avait une que sa mère lui avait offerte et l’avait contraint à porter en hiver pour être sûre qu’il n’attrape pas froid.

     

    Lise : « Ce n’est pas très classe, mais sa protège bien »

     

    Il n’hésita que peu en se rappelant le froid qui l’attendait dehors et qu’elles ont prévenus que les températures baisseraient. Il acheta les deux et les enfila en sortant. Définitivement, c’était mieux.

     

    Lise : « Et si on lui faisait découvrir le QG ? »

    Sarah : « Oui, pourquoi pas »

    Drago : « Le QG ? »

    Lise : « C’est notre petit endroit, tu verras, c’est super cool »

     

    D’un pas sûr, elles l’emmenèrent dans une sorte de pub et après avoir brièvement salué la patronne, ils prirent l’escalier pour descendre à ce que Drago pensa être la cave au premier abord. Mais il pu découvrir une immense salle, éclairée par des lumières jaunes qui donnaient un effet tamisé et chaleureux. Des banquettes, des tables en bois massif. D’un côté un comptoir et de l’autre des tables à billard, tableau pour des jeux de fléchettes et autres.

     

    Le trio alla s’installa à une table où Lise ne demanda son reste pour s’assoir sur la banquette à côté du sorcier après qu’ils aient ôtés leurs chauds vêtements. D’abord surprit et un peu gêné, le blond réalisa qu’en ayant Sarah en face de lui, il pourrait mieux l’observer et surtout plus discrètement. Un serveur se montra.

     

    Lise : « Comme d’hab »

    Serveur : « Pour vous trois ? »

    Lise : « Oui ! »

     

    Sarah s’amusa à voir le regard clair du jeune homme s’agiter dans tout les sens, signe qu’il était décontenancé et ne comprenait pas grand-chose. Une fois le serveur éloigné, il les observa à tour de rôle et finit par demander. 

     

    Drago : « Qu’est ce que c’est ? »

    Lise : « Alors c’est »

    Sarah, la coupant : « Tu verras, tu vas aimer »

     

    Mieux valait garder la surprise et puis, c’était amusant de le voir méfiant et tout examiner.

     

    Drago : « Tu sembles bien sûr de toi »

    Sarah : « Je ne connais personne qui n’aime pas »

    Lise : « C’est vrai ça ! »

     

    Le serveur revient et posa devant chacun une grosse tasse avec tout ce qui pouvait réchauffer un corps et un cœur : du chocolat, recouvert de chantilly, du caramel en décoration et deux biscuits plantés dans la crème. Sarah remercia le serveur et le paya pour eux trois avant de prendre plaisir à voir Drago détailler ce qu’il avait sous le nez. Il prit la cuillère qui accompagnait pour prendre un peu de chantilly, puis il y replongea pour gouter à la boisson. Mais elle s’impatienta de savoir si elle avait eut raison.

     

    Sarah : « Alors ? »

     

    Il releva son attention vers elle dont les yeux brillaient presque de défit et qui attendait son verdict. Il devait avouer qu’il avait à cet instant très envie de lui dire que ce n’était pas particulièrement bon, juste pour lui donner tord, juste pour la provoquer.

     

    Drago : « Pas mal »

    Sarah : « Pas mal ?! »

    Drago : « Hm. Pas mal »

    Lise : « Je suis sûr que t’es juste mauvais perdant »

     

    Il se pinça les lèvres pour se retenir de répondre. Elle avait raison, il était mauvais perdant, mais là, pouvoir les voir le fixer à savoir s’il disait vrai ou non l’amusait trop.

     

    Lise : « Une partie ? »

    Sarah : « Allé »

     

    Puisque la boisson était très chaude, ils avaient largement le temps. Ils se levèrent pour aller vers le mur et faire une partie de fléchette avant de regagner leur table. Lise en profita pour s’éclipser aux toilettes et Drago balaya la salle des yeux pour éviter que son regard se fasse trop insistant sur l’autre sorcière.

     

    Drago : « Il n’y a pas grand monde ici »

     

    Juste un petit groupe de quatre de l’autre côté qui était arrivé pendant qu’ils jouaient.

     

    Sarah : « Ah oui, la plus part des jeunes vont revenir demain »

     

    Souffla-t-elle en reposant sa tasse de chocolat et passant le bout de sa langue sur ses lèvres pour récupérer une goute de chocolat. Geste qui ne loupa pas à Drago qui se crispa aussitôt.

     

    Drago : « Surtout entouré de Moldus, ce ne doit pas être toujours amusant »

     

    Être venimeux était pour lui une sortie de secoure tellement évidente qu’il ne se rendait pas compte quand il la prenait aussi vite.

     

    Sarah : « On le vit très bien »

     

    Son ton était redevenu aussi glacial que le vent extérieur. Elle lui lança un regard sombre qui le raidit.

     

    Drago : « Qu’ais-je dis ? »

    Sarah : « Tu parles des Moldu comme si c’était une tare »

    Drago : « Et bien… »

    Sarah : « Tu le penses vraiment ? »

     

    Il ne pouvait nier qu’il trouvait les « non sorcier » fragile. Et même incomplet, stupide, naïf, ignorant. Cependant, c’est vrai qu’une « tare » était peut-être un peu violent. Son silence sembla l’énerver et elle se leva en attrapant son écharpe.

     

    Drago : « Attends, ce n’est pas ce que je voulais dire »

     

    Se précipita-t-il de dire, comme s’il se refusait qu’elle parte, surtout pour un mal entendu si bête. Elle s’arrêta un instant, le fixant avec méfiance.

     

    Drago : « Je n’ai pas grandit entouré de Mol… De non-sorcier »

    Sarah : « Je n’ai pas de problème avec le mot Moldu »

    Drago : « Je ne sais pas comment on peut s’amuser avec eux »

    Sarah : « Une personne c’est une personne. On s’intéresse à elle pour ce qu’elle est, ce qu’on échange avec, pour… Ce qu’elle nous fait ressentir. »

     

    Elle sembla dire ces derniers mots avec plus de timidité et il sentit son cœur palpiter alors qu’il ne pouvait détacher son regard du sien qu’elle abaissa, gênée.

     

    Sarah : « Pas parce qu’elle est puissante ou non »

    Drago : « Hm. Je suis d’accord »

    Lise : « Vous semblez si sérieux »

     

    Marmonna Lise en revenant, les détaillant à tour de rôle.

     

    Drago : « C’est rien »

     

    Sarah se rassit doucement, reposant son écharpe et Drago sentait son cœur battre aussi vite qu’un démineur qui avait réussit sa mission. Ils se mirent à finir leurs boissons et Sarah souligna l’heure qu’il était et il comprit qu’elle allait devoir y aller.

     

    Sarah : « Je vais rentrer, ma mère va s’inquiéter »

    Lise : « Pareil »

     

    Rhabillés chaudement, ils quittèrent l’auberge et la luminosité extérieur avait déjà bien faiblit. Très bientôt la nuit tombera lourdement sur la ville.

     

    Drago : « On se revoit demain ? »

     

    Dans le on, bien qu’il incluait poliment Lise, c’est surtout à Sarah à qui il adressait cette question.

     

    Lise : Bien sûr ! On a quoi dire 10h ? On passe te prendre à l’auberge, c’est bon pour toi Sarah ?»

    Sarah : « Oui c’est bon »

    Drago : « Super »

     

    De peur qu’il se perde, elles le raccompagnèrent jusqu’à l’auberge et ils se saluèrent avant qu’il ne les observe s’éloigner. Lise lui jeta un dernier regard et un sourire gêné avant qu’il ne rentre dans le bâtiment. Rejoignant sa chambre, posant sa nouvelle cape, il l’observa et se sentit étonnement léger. Il avait désormais hâte d’être au lendemain et il ne réalisait même pas qu’il ne songeait plus à retrouver Emilie.

     

    Heureusement, le jour suivant ne mit pas trop de temps à se montrer. Il retrouva comme prévue les deux jeunes femmes à l’entrée de l’auberge et ils partirent marcher ensemble dans un autre quartier de la ville. Elles lui firent découvrir des spécialités lors du repas du midi, rythmé aux récits de Lise qui parlait facilement d’elle, le frustrant de ne pas en savoir plus sur son amie. D’autant plus qu’il ne savait comment assouvir sa curiosité lui qui s’intéressait pour la première fois à quelqu’un. Depuis quand un Malfoy s’inquiétait de connaitre quelqu’un ? Il devait la jouer stratégique.

     

    Drago : « Du coup, vous vous êtes connu ici ? »

    Lise : « Non à l’école, c’est quand j’ai su qu’on vivait dans la même ville qu’on s’est rapproché »

     

    Sarah resongea brièvement à son arrivée avec sa mère dans cette ville, puis quand elle lui a parlé de l’école, de comment se tenir, de comment supporter. Et puis de ces deux filles qui avaient un peu de mal avec la rigueur demandée, souriante, joyeuse, elle s’était rapidement attachée à Lise et Rachelle.

     

    Lise : « Mais dis moi, tu nous a parlé de trouver quelqu’un… Ca ne serait pas une ex ? »

     

    Les lèvres entrouvertes, il réalisa à cet instant qu’il avait oublié la raison principale de sa venue ici.

     

    Drago : « Non c’est… C’est une vieille ami à la famille »

    Lise : « Pourquoi la chercher ? »

    Drago : « Une histoire compliquée »

     

    Il se souvenait encore de la dernière fois qu’il avait vu son parrain, si terne, si sombre. Il s’inquiétait pour lui. Sarah remarqua qu’il semblait touché par cette affaire et d’un discret signe de la main, elle demanda à Lise de ravaler les questions qu’elle s’apprêtait à lui poser. Lui laissant quelques secondes dans ses songes, Sarah observa sa montre.

     

    Sarah : « Déjà 15h ? »

    Lise : « Quoi déjà ? Je devais aider ma mère pour ce soir ! Je dois filer »

     

    Dit-elle précipitamment en se levant. Elle remit son manteau et afficha un immense sourire.

     

    Lise : « On se revoit avant que tu rentres ? »

    Drago : « Si j’ai le temps »

    Lise : « Cool »

     

    Elle posa sa main sur l’épaule d’Sarah avant qu’elle ne parte.

     

    Drago : « Elle est toujours aussi vive ? »

    Sarah : « Là encore, c’est rien »

     

    Soupira-t-elle amusé.

     

    Drago : « Vous avez parlé du quai toute à l’heure ? »

    Sarah : « Hm, c’est un endroit sympa, tu veux voir ? »

    Drago : « Avec plaisir »

     

    Ils quittèrent le restaurant après que Malfoy est payé pour elles, voulant faire son galant, et ils marchèrent calmement vers les quais de la ville. Longeant l’océan dont les embruns venaient leur fouetter le visage. Sarah finit par descendre quelques marches en pierre et pousser la neige, Drago la suivit et l’aida à leur faire une petite place dans cette couche de froid pour s’y assoir. L’air était vif et elle tira sur sa cape épaisse pour s’enrouler complètement avant d’afficher un fin sourire, attendrissant Drago qui finit par reposer son attention sur l’horizon.

     

    Drago : « Qu’est ce que tu penses faire une fois l’école finit ? »

    Sarah : « Je ne sais pas trop encore. J’ai eut une proposition de Ste mangouste en Angleterre  pour un stage»

    Drago : « Vraiment ? Ca serait bien »

    Sarah : « Hm. Faudrait que j’en parle à ma mère »

    Drago : « Tu as peur qu’elle ne te laisses pas y aller ? »

    Sarah : « Elle m’a toujours tenu à l’écart de ce pays »

     

    Intrigué par ce qu’il venait d’entendre et son ton, il reposa aussitôt son attention vers elle qui semblait un peu plus songeuse. Elle resongeait en effet à ces quelques discussions où ce pays était mentionné, à cette tension qu’elle avait sentit à son refus qu’elle y aille, du moins tant qu’elle n’avait pas finit ses études. Mais finalement, ce qui effrayait sa mère là bas, inquiéta Sarah à son tour, avait-elle réellement besoin d’y aller ?

     

    Drago : « Pourquoi ? »

    Sarah : « S’il fait trop froid, on peut aller dans un café, il y en a un qui est sympa »

     

    Peu habituée à devoir parler si ouvertement, surtout à un inconnu, elle se sentit troublée de se sentir en confiance et tenta vainement de changer de conversation, alors elle tenta autre chose.

     

    Drago : « J’aimerais en savoir plus sur toi »

    Sarah : « D’accord… Si tu me parles de toi en premier »

     

    Elle réafficha son regard brillant de malice qui lui arracha un fin sourire. Reposant son attention sur le paysage, il lui parlait, de son parcourt, les soirées, les rencontres, Poudlard. Il se sentait si bien, si léger, il avait l’impression qu’elle l’écoutait sans le juger. Il se sentait en confiance, effleurant son propre avant bras en avouant qu’il avait faillit mal tourner, mais que son parrain l’avait aidé. Il lui en parla brièvement mais avec éloge.

     

    Drago : « Voilà »

    Sarah : « Et avec tes parents ? »

    Drago : « Ca va mieux. Mon père fait des efforts, parfois, il me donne l’impression d’avoir juste toujours cacher sa tendresse »

     

    Il avait su que ses grands-parents n’étaient pas spécialement tendre, en particulier son grand-père, peut-être que Lucius était juste aussi maladroit que Severus et avait refait le seul schéma parental qu’il connaissait ?

     

    Sarah : « Il a pas toujours été adroit, mais il semble sincèrement tenir à toi »

    Drago : « Je penses aussi. Mais je lui en veux un peu d’avoir du être mit au pied du mur pour réaliser »

    Sarah : « Il y a des gens qui ont besoin de ça. Mais le principale c’est qu’il soit là pour toi maintenant »

    Drago : « Hm. Et toi, tes parents ? »

    Sarah : « J’ai la chance d’avoir une mère géniale »

    Drago : « Et ton père ? »

    Sarah : « Je ne l’ai pas connu »

     

    Soupira-t-elle en remmenant ses jambes contre elle.

     

    Sarah : « D’après ma mère c’est quelqu’un de formidable. »

     

    Souffla-t-elle rêveusement, un léger sourire sur les lèvres

     

    Drago : « Qu’est ce qu’il s’est passé ? »

     

    Demanda-t-il timidement, se demandant finalement s’il avait bien fait lorsqu’il vit son sourire se dissiper.

     

    Sarah : « Je ne sais pas. C’est quelqu’un de fort, mais quand je la questionne sur lui… »

     

    Il vit son regard briller avant qu’elle n’inspire profondément.

     

    Sarah : « Elle n’arrive pas à m’en parler. Mais je sais qu’elle l’a aimé comme personne et qu’elle l’aime toujours »

     

    Elle expira longuement et tourna son regard vers lui.

     

     

    Sarah : « J’ai arrêté de vouloir le retrouver »

    Drago : « Tu veux dire qu’il est encore en vie ? »

    Sarah : « Je pense oui »

    Drago : « Mais ils ne se sont pas marié ? »

    Sarah : « Quand ils se sont séparés, elle ne savait pas qu’elle était enceinte de moi. Et puis elle a décidé de me garder »

     

    Dit-elle en retrouvant son fin sourire. Sans comprendre pourquoi, Drago vient apporter sa main vers son visage et effleura sa joue en soufflant qu’elle avait bien fait. Et intérieurement il se mit se maudire de porter un gan. Puis il vient à se demander d’où lui sortait ce geste tendre ?

     

    Elle tourna son regard vers lui et cette question s’envola, il se sentait s’absenter, attiré. Son buste se pencha vers elle, inévitablement, invité par ses lèvres tentantes. Il sentit son cœur frapper fort sa poitrine en sentant ses lèvres contre les siennes. Fermant les yeux, il l’embrassait avec une délicatesse qu’il s’ignorait capable d’avoir. Se sentant fébrile, lorsqu’elle répondit à son baiser, c’est comme si plus rien n’avait d’importance, il se sentait léger, entier, vivant. Un sourire lui échappa et il se sentit se faire un plus appuyer.

     

    Possiblement trop, elle posa sa main contre lui qui se reprit et s’excusa. Sarah lui adressa un fin sourire souligné par ses pommettes rosies qui l’adoucit et ils se tournèrent de nouveau vers l’horizon.

     

    Drago : « Quand tu viendras en Angleterre, préviens-moi. Je te ferais visiter Londres, je connais toutes les bonnes adresses »

    Sarah : « Avec plaisir »

    Drago : « Je penses rentrer demain »

    Sarah : « Et la personne que tu étais venu chercher ? »

    Drago : « Je crois que ça vaut mieux que j’évites de la trouver »

    Sarah : « Pourquoi ? »

    Drago : « Parce que je réalise que je ne sais pas ce que j’espérais réellement. Je vais juste rappeler un passé douloureux »

    Sarah : « Tu voulais faire plaisir à quelqu’un en la retrouvant ? »

    Drago : « Hm »

    Sarah : « Soit aux côtés de cette personne. Elle sera sûrement plus touché de partagé de bons moments maintenant que de devoir se rappeler un passé.  »

    Drago : « Tu as raisons »

    Sarah : « Je vais rentrer, la nuit va tomber »

    Drago : « Je peux te raccompagner ? »

    Sarah : « D’accord »

     

    Ils se relevèrent et marchèrent doucement, comme pour éloigner au possible le moment de la séparation. Mais la porte de chez elle finit par se montrer et il redevient nerveux et lui donna son adresse à Londres.

     

    Drago : « Si tu veux m’écrire en attendant de me prévenir de ton arrivé »

     

    Glissa-t-il timidement l’air de rien.

     

    Sarah : « A part en cas d’urgence, on n’a pas le droit aux courriers à l’école »

    Drago : « Alors j’attendrais ton message d’arrivé ? »

     

    Il la vit légèrement rougir.

     

    Sarah : « Je pense que pour début Juin, je pourrais venir »

    Drago : « Super »

    Emilie : « Sarah ? »

     

    Il se pétrifia instantanément en comprenant qui venait d’approcher.

     

    Sarah : « Maman »

     

    Tandis que la jeune femme affichait un grand sourire, il du prendre sur lui pour pivoter et faire face à sa mère. Il posa son attention sur cette sorcière, élégante, intimidante et d’où Sarah tirait son charme. Elle s’arrêta aux côtés de sa fille et se tourna pour observer le jeune homme. Son regard châtaigne sembla vouloir le transpercer, elle l’examina et il daigna se reprendre et tendre la main.

     

    Drago : « Enchanté, madame »

    Emilie : « De même »

     

    Elle lui serra délicatement la main son regard était insistant, lui faisant détourner l’attention vers Sarah qui lui sourit doucement.

     

    Drago : « Je vais y aller. A une prochaine Sarah »

    Sarah : « Rentres bien »

     

    Tandis que Sarah observa le jeune homme partir, sa mère monta les quatre marches jusqu’à la porte de leur maison et la déverrouilla avant d’entrer. Sarah arriva rapidement et referma la porte avant d’accrocher ses vêtements chauds avec ceux de sa mère et la rejoindre dans la cuisine qui préparait un thé chaud.

     

    Emilie : « Qui était-ce ? »

    Sarah : « Un sorcier que j’ai rencontré à Durmstrang… Tu avais l’air de le connaitre »

    Emilie : « Il me rappel une vieille connaissance. Comment s’appelle-t-il ? »

    Sarah : « Drago… Malfoy ? »

     

    Elle vit sa mère se figer une seconde et comprit qu’elle connaissait donc ce nom. Mais depuis le temps, elle avait apprit à ravaler ses questions, elle savait que ça la blessait beaucoup. Et puis, il y a autre chose qu’elle voulait parler avec elle. Alors, doucement, elle s’approcha, glissant contre le plan de travail.

     

    Sarah : « Il est gentil »

    Emilie : « Il te plait »

     

    Sa fille rougit aussitôt et chercha à nier en bégayant, attirant le regard surprit de sa mère.

     

    Emilie : « A ce point Sarah ? »

     

    Elle abaissa aussitôt le visage, honteuse.

     

    Sarah : « Je me sens étonnement bien avec lui »

     

    Craignant qu’elle l’engueule, elle l’entendit juste soupirer avant de sentir sa main contre sa joue.

     

    Emilie : « Comptes-tu le revoir ? »

    Sarah : « Je ne sais pas encore »

    Emilie : « Saches que les Malfoy sont très, trop, traditionnel. Ils ne veulent que du sang pure et l’ont déjà sûrement déjà promis à quelqu’un »

    Sarah : « Je comprends… Je serais prudente »


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    Voilà plus de trois mois qu’il était rentré et trois mois qu’il n’arrivait pas à penser à autre chose qu’à elle. Quand il recevait du courrier, il ne pouvait s’empêcher d’espérer y trouver une lettre d’elle et puis il se rappelait qu’elle ne pouvait lui écrire. Le temps passant, il se demanda si elle allait finir par lui écrire. Lui annoncer son arrivée. Est-ce qu’elle allait venir ?

     

    Entendant toquer, il alla ouvrir. Il fut heureux de voir son parrain. Ils avaient convenu à ce qu’il passe le voir. Drago aimait passer du temps avec lui.

     

    Drago : « Ravis de te voir, entre »

     

    Il se poussa et l’observa poser sa cape à l’entrée le temps qu’il referme la porte. Puis il fila dans la cuisine pour finir de préparer. Entendant ses pas signalant qu’il s’approchait, Drago l’observa du coin détailler la pièce et surtout ce qu’il était en train de faire. Il savait qu’il voyait la cuisine comme une forme dérivé de la fabrication des potions et le jeune sorcier voulait lui montrer qu’il ne perdait pas la main. Il était excellent dans ses cours, il voulait le rendre fier.

     

    Drago : « Installes toi, c’est presque prêt »

     

    Sans un mot, le sombre sorcier se mit autour de la table à manger ce que son filleul avait dressé et ce denier vient s’assoir à côté de lui avec le plat.

     

    Drago : « Voilà »

    Severus : « Ca sent bon »

     

    Satisfait de ce premier compliment, il échappa un sourire et fit le service, servant Rogue en premier. Puis il attendit qu’il goute en premier pour avoir sa réaction.

     

    Severus : « C’est bon, tu t’es appliqué »

     

    Il se tortilla sur sa chaise, heureux et se mit à gouter à son tour. Un silence lourd venait de prendre place et Drago sentit le regard pénétrant de son parrain sur lui. D’abord gêné, puis inquiet, il a finit par lever son regard vers lui.

     

    Drago : « Un soucis ? »

    Severus : « C’est à moi de te poser cette question »

    Drago : « Comment ça ? »

    Severus : « Je te trouves… Différents depuis ta petite escapade dans le Nord. Et je ne suis le seul à l’avoir remarquer. Tes parents sont inquiets »

    Drago : « Oh ? Pourtant je vais bien, vraiment »

     

    Il reposa rapidement son regard sur son assiette, jouant nerveusement du bout de sa fourchette avec la nourriture. Le regard de son aîné se faisait tant appuyé.

     

    Drago : « J’ai rencontré quelqu’un »

     

    Marmonna-t-il.

     

    Severus : « Tu »

     

    Il se risqua à l’observer du coin de l’œil et la surprise de lisait sur son visage.

     

    Severus : « Juste… Rencontré ? »

    Drago : « Il ne c’est rien passé si c’est la ta question »

    Severus : « Hm »

     

    Rogue savait combien il pouvait ne pas être sérieux sur ce sujet. Pourtant c’était bien là la première fois qu’il semblait aussi nerveux et prenait des pincettes pour parler de cela. Sérieux, Drago avait tant envie de l’être. Pour la première fois de sa vie. Il n’avait pas fait mention de cette « rencontre » à ses parents, mal à l’aise de parler de sentiment et se doutant déjà de leurs réactions.

     

    Drago : « Severus je… »

     

    Mais ces sensations nouvelles, qui le rongeaient lui pesaient et il avait besoin d’en parler à quelqu’un de ce qu’il ressentait. Quelqu’un de confiance. Lâchant sa fourchette en soupirant, il se décida, le fixant.

     

    Drago : « J’ai jamais ressenti ça. J’ai carrément parfois l’impression de la voir dans la rue. Y a des nuits où je dors pas »

    Severus : « Quand tu étais à côté d’elle, tu te sentais fébrile ? »

     

    Il regretta aussitôt en entendant la voix du professeur se faire légère comme si un souvenir venait de planer au dessus de sa tête.

     

    Drago : « Hm »

     

    Son regard noir, terne se mit à luire d’une certaine nostalgie qui noua l’estomac de son interlocuteur qui désormais s’en voulait.

     

    Severus : « Pourquoi ne pas en avoir parlé à tes parents ? »

     

    Mais il semblait enclin à parler et les mots de la jeune femme où elle lui conseillait de passer du temps avec lui, lui revinrent. A lui parler ainsi, il devait sentir la confiance qu’il lui accordait.

     

    Drago : « Je n’ai pas encore de nouvelle d’elle. J’espère qu’elle passera en Juin »

    Severus : « Et ? »

    Drago : « Tu sais comment père est exigeant, il a déjà presque tout programmé avec Astoria »

     

    Severus serra brièvement les mâchoires. Oui, Lucius était et à été particulièrement exigeant avec lui. Mais étrangement, sur le plant sentimental, même s’il disait vouloir son fils uni avec une sang-pure, c’était Narcissa, qui avait déjà programmé la vie de son fils.

     

    Severus : « De quoi as-tu vraiment peur ? »

    Drago : « Qu’il la blesse. Je ne veux pas qu’il s’en prenne à elle »

     

    Souffla-t-il en abaissant le regard.

     

    Severus : « Tu l’aimes »

     

    Drago se crispa. Il dit cela comme si c’était une telle évidence qu’il se demandait s’il ne se revoyait pas au passé. A cette époque où Voldemort était menaçant et qu’il avait du avoir peur pour elle.

     

    Drago : « Je… Voyons, je ne l’ai vu que quelques jours et on a à peine échangé »

    Severus : « Parfois, un regard suffit »

     

    Sa voix était tremblante et il le vit abaisser le regard. Drago se sentit si mal. C’était la première fois qu’il le sentait ainsi, blessé. Il voulait lui demander s’il voulait lui parler. Mais il savait qu’il se refermerait aussitôt. Il soupira lourdement pour se reprendre et Severus le fixa de nouveau.

     

    Severus : « Si tu l’aimes sincèrement, alors fais tout pour la protéger. Tout. »

    Drago : « Je le ferais »

     

    Il se remit à manger et son interlocuteur tenta de faire de même.

     

    Severus : « Comment est-elle ? »

    Drago : « Magnifique. Elle est intelligente, sensible. Mais aussi forte et elle se laisse pas marcher dessus. Elle a du répondant. C’est d’ailleurs amusant, parce qu’elle m’a fait penser à toi »

    Severus : « Vraiment ? »

    Drago : « Oui, on se trouvait dans le bateau pour aller en Island et elle a remit en place deux élèves. Sa façon de parler, c’était typiquement le genre de chose que t’aurais pu… dire… »

     

    Le sourire qui lui échappait en se rappelant de ce souvenir se dissipa à mesure qu’il revoyait la scène, sa fermeté, son regard plutôt sombre, intense, son sourire, c’était si familier.

     

    Severus : « Drago ? »

    Drago : « Ah, euh, pardon, je me suis égaré »

    Severus : « Comment l’as-tu rencontré ? »

    Drago : « Je me suis rendu à Durmstrang »

    Severus : « C’est donc une sang-pure… Il n’y a pas de raison qu’elle déplaise à ton père »

     

    C’est vrai, cet institut n’acceptait pas les sang-mêlé et Severus n’en était pas un. Il devait être fatigué.

     

    Drago : « Hm. J’aimerais te la présenter, quand elle viendra en Londres »

    Severus : « Pourquoi ? »

    Drago : « Parce qu’elle est important pour moi et toi aussi »

     

    Le voyant se figer un moment sous cet aveu affectueux qui n’était pas commun, Drago rabaissa rapidement son visage pour manger.

     

    Severus : « Bien, si tu y tiens »

     

    Soulagé, finissant de manger, ils échangèrent un moment sur son travail au ministère, sur l’école puis Severus le laissa et Drago n’avait plus qu’à se remettre à compter encore et encore les jours jusqu’en juin.

     

    Entre deux comptages, le doute qui l’avait saisit le reprenait parfois.

     

    Un week-end, lorsqu’il retourna chez ses parents, il profita d’un tête à tête dans le salon pour tenter de se persuader que cette idée qui l’avait traversée n’était pas possible.

     

    Drago : « Dis moi, à Durmstrang, il n’accepte vraiment que les sang-pur, n’est-ce pas ? »

    Lucius : « Bien sûr. Tu ne m’as d’ailleurs pas tellement raconté. Tu n’as fais que dire que tu avais préféré laisser tomber »

    Drago : « Hm. Mais je n’arrive pas à oublier cette histoire et je t’avoue qu’il y a un détail qui me trotte en tête »

    Lucius : « Quoi donc ? »

    Drago : « Quand, se sont-ils séparé ? »

    Lucius : « Et bien… Les Potters ont été tué en 80… Je dirais fin d’été 83 »

     

    Eté 83 ?

     

    Drago : « Bien sûr. Vous êtes en dernière année ? »

    Sarah : « Plus que quelques mois avant la libération »

     

    Elle avait donc au moins 17 ans ?

     

    Drago : « Et ton père ? »

    Sarah : « Je ne l’ai pas connu »

    Drago : « C’était typiquement le genre de chose que t’aurais pu dire »

    Sarah : « Elle ne savait pas qu’elle était enceinte de moi »

     

    Il se leva soudainement et partit vers la fenêtre. Il se sentait étouffer. Pourquoi sa correspondait ? Tout correspondait sauf cette histoire de ligné. Rogue venait d’une famille importante, noble, il est vrai, mais son père était un moldu. Sa mère la tenait éloigné de l’Angleterre. Merde ! Pourquoi il n’avait pas comprit plus tôt ?!

     

    Lucius : « Drago ? Que sa passe-t-il ? »

     

    Inquiet, son père s’était rapproché de lui qui pivota pour s’adosser au mur. Ses pensées voulaient se mélanger à lui en donner des vertiges. Il se passa une main sur le visage pour tenter de se reprendre et leva son regard vers son père.

     

    Drago : « Tu… Tu m’as dis qu’elle était comment ? »

    Lucius : « Qui ? Emilie ? »

     

    Il soupira lourdement mais lui redonna sa description. A chaque information, chaque détail, il la revoyait, la mère à Sarah.

     

    Lucius : « Drago, dis moi ce qu’il se passe ? »

    Drago : « Je… Je viens juste de réaliser que je l’ai croisée »

    Lucius : « Vraiment ? Comment allait-elle ? »

     

    Il se souvenait qu’il la connaissait aussi, mais que brièvement ? Alors pourquoi cette inquiétude soudaine ? Il se pinça les lèvres en la revoyant le fixer, comme s’il lui avait rappelé quelqu’un… Son père de toutes évidences.

     

    Drago : « De ce que j’ai aperçu, bien »

    Lucius : « Aperçu ? Tu ne lui as pas parlé ? »

    Drago : « J’ignorais qui elle était »

    Lucius : « Je comprends, c’est mieux ainsi »

    Drago : « Je vais rentrer »

     

    Encore troublé, il le saluât, alla embrasser rapidement sa mère puis il regagna sa maison à Londres. Il lâcha sa veste à l’entrée puis monta dans sa chambre où il s’assit lourdement sur le bord du lit. L’inquiétude le prit.

     

    Il lui avait rappelé son père et il suffisait à Sarah de lui donner son nom pour enlever tout doute. Et si elle l’empêchait de venir ici ? Mais il l’entendait faire l’éloge de sa mère, elles tenaient beaucoup l’une à l’autre, ce qui n’était pas étonnant au vu de ce qui s’était passé.

     

    Nerveusement, il resongea au faite que sa mère lui avait dit que du bien de son père, qu’elle l’aimait encore malgré tout ce temps.

     

    Ils s’aimaient encore tant et aucun n’avaient refais sa vie.

     

    Il finit par sentir sa vue se troubler, n’osant pas imaginer ce qui a du se passer pour qu’ils en viennent à se séparer. Et merde. Severus avait une fille ?! Sarah était sa fille ?! Quand il se rappelait à comment il se comportait avec lui, plus jeune il était certain qu’il aurait pu faire un père formidable. Maladroit surement, mais un bon père.

     

    Son visage se tourna et il attrapa cette boite en bois en s’installant sur son lit. Ouvrant la boite qui laissa échapper la douce mélodie, il s’appaisa.

     

    Allait-elle venir ?

    S’il n’avait de nouvelle mi-juin, il irait lui-même.

    Devait-il leurs dires ?

    Il ne savait pas.

     

     

     


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  •  

    Se disant qu’il devait déjà attendre de savoir si elle venait, il laissa passer le temps. Le temps lui paru particulièrement long et pour une fois ce n’est pas son anniversaire qui le remplit d’impatience en ce début Juin.

     

    Il se rendit d’ailleurs chez ses parents dès la sortie de son travail pour son anniversaire afin de passer un peu de temps avec eux. Severus n’avait pu venir puisqu’il était bloqué à l’école pour quelques jours afin de boucler les dossiers. En tant que directeur adjoint il avait plus de paperasse à régler. Mais il ne manqua de faire parvenir un petit colis. Le repas de familiale fait, les quelques cadeaux déballés, il embrassa ses parents et rentra.

     

    On était le 5 Juin, il aurait du avoir des nouvelles au plus tard la veille, elle avait déjà du avoir ses résultats des ASPICS. Assit sur son canapé, le crane appuyé en arrière sur le dossier, il soupira lourdement quand un battement d’aile et un cri familier attira son attention. Il tourna aussitôt son attention et vit son grand duc passer par cette entrée qui lui était réservé.

     

    Un courrier si tard ?

     

    Il vient lui prendre l’enveloppe du bec et lui donna une de ces friandises qu’il adorait avant qu’il ne reparte. Son nom était bien écrit sur l’enveloppe et il l’ouvrit. Rapidement, il comprit qui c’était et un sourire vient faire plisser son regard pétillant en découvrant qu’elle venait à Londres il grommela en lisant qu’elle comptait passer quelques jours à un certain hôtel avant de trouver un logement.

     

    Sans plus attendre, il monta dans son bureau et attrapa une feuille pour lui répondre. Elle devait arriver dans deux jours et lui il avait une seconde chambre inoccupée, autant qu’elle vienne chez lui. Surtout qu’il était bien situé pour se rendre à Ste Mangouste et le ministère de la magie. Sa réponse faite, il se relut rapidement avant d’appeler son hibou et lui confier l’enveloppe qu’il avait machinalement scellée à la cire et avec la marque de sa chevalière.

     

    En attendant, il alla se coucher et le lendemain, n’ayant pas à se rendre au ministère, il en profita pour préparer la seconde chambre. C’était techniquement son bureau mais elle servait aussi de chambre d’ami et il revit l’aménagement pour qu’elle se sente à l’aise. Le temps semblait passer encore plus lentement et il tournait sans cesse en rond en regardant toujours son horloge.

     

    Et puis on finit par toquer contre sa porte.

     

    Le cœur battant, il a dévalé les escaliers et à pilé devant la porte. Un coup d’œil à son miroir, il rajusta ses cheveux, le col de sa chemise, inspira profondément puis ouvrit la porte. Celle qu’il attendait était là, souriante, une valise à la main une seconde à ses pieds, elle était un peu tendue, elle aussi le cœur battant à la fois de joie de le revoir et d’inquiétude quant à la suite.

     

    Drago : « Entre donc »

    Sarah : « Merci »

     

    Il se pencha pour attraper les deux valises et referma la porte derrière elle. Alors qu’elle ôtait sa veste, il lâcha les valises et vient passer ses mains sur ses épaules pour lui prendre le vêtement. Elle n’était pas habituée à avoir un gentleman à ses côtés et se sentit quelque peu gênée par ses gestes mais le laissa faire. Il a accroché sa veste puis à reprit les valises en main.

     

    Drago : « Viens, je vais te montrer ta chambre »

    Sarah : « Je te suis »

     

    Il monta à l’étage et lui montra sa chambre en posant ses affaires au pied du lit avant de se tourner vers elle et voir sa réaction. Elle était toujours aussi tendue mais elle lui adressa un sourire.

     

    Sarah : « C’est mignon »

     

    Plutôt satisfait de sa réponse, il esquissa un rictus et sortit de la pièce pour lui montrer sa chambre, la salle de bain et il redescendit en lui proposant un thé qu’elle accepta. Se retrouvant en cuisine un silence de timide se mit en place, mais Drago le brisa assez rapidement.

     

    Drago : « Je t’avoue que je suis soulagé de savoir que ta mère t’as laissé partir »

    Sarah : « Ca n’a pas été facile »

     

    Sa franchise le toucha et il tourna son attention vers elle qui vient s’adosser au plan de travail, visiblement songeuse.

     

    Drago : « Elle a essayé de te faire changer d’avis ? »

    Sarah : « Non, elle m’a juste demandé de faire attention »

    Drago : « Quel est le soucis ? »

    Sarah : « J’ai vu que ça lui faisait de la peine. Je crois que… Que c’est en Angleterre qu’elle a rencontré mon père »

    Drago : « Ton père… »

    Sarah : « Pardon, je veux pas t’embêter avec ça »

    Drago : « Non, non, ça ne m’embête pas »

    Sarah : « J’en parle jamais normalement, je suis désolé »

     

    Elle-même était troublé de parler aussi facilement d’elle et de se sentir à se point à l’aise avec lui. Elle abaissa le visage, embrassée et il s’approcha pour lui prendre le menton.

     

    Drago : « Ca me touche, que tu me fasses confiance »

     

    Il la sentit se détendre et il lui caressa la joue, troublé par cette sensation de manque qui lui était inhabituel. Se laissant faire, il s’approcha un peu plus, la bloquant de son corps contre ce plan de travail en lui volant un baiser, léger, qui lui fit sentir son ventre se crisper sous le papillonnage, accentué par ses lèvres qui lui répondaient. Egaré, il s’appuya un peu plus contre elle, avant qu’elle ne glisse ses mains entre eux et qu’elle le repousse doucement.

     

    Sarah : « Drago j’ai jamais… J’ai jamais eu de petit copain »

     

    Avoua-t-elle timidement. Jamais aucun homme n’avait sut la rendre ainsi et elle avait voulu aussi se concentrer sur ses études. Drago se retient de sourire, la trouvant loin l’élève de Durmstrang si sérieuse.

     

    Drago : « Je prendrais mon temps »

     

    Lui, Drago Malfoy, allait être délicat ? Et bien oui. Pour la première fois de sa vie, il ne se sentait pas impatient, ni frustré qu’elle lui demande d’attendre. Lui, Malfoy, était prêt à lui laisser du temps. Un peu de temps. Sa patience finirait par avoir une limite tout de même. Surtout si elle l’embrassait de la sorte. Voulant le remercier de façon bien personnel après ce qu’il venait de dire, elle l’embrassa avec une sensualité qui lui arracha un soupire de plaisir. Il dut venir lui saisir les cheveux et tirer sa tête en arrière pour cesser se baiser, n’ayant pas lui-même le courage de reculer.

     

    Drago : « Par contre, ne m’embrasse pas comme ça. Si non, je te laisserais aucune chance »

     

    Voyant les pupilles de son futur aman dilatées, elle comprit et lui adressa un simple sourire avant qu’il n’expire lourdement pour se reprendre et repose son attention sur le thé. Après une fin de journée plutôt calme, c’est une fois seul dans son lit, le regard rivé sur son plafond qu’il réalisait.

     

    Elle était là.

     

    Il se sentait tant étrange, comme si ce n’était pas totalement lui. Si niai, si… Amoureux ? Lui, Drago Malfoy, était amoureux ? Il bondit, s’asseyant le cœur battant. Ce n’était pas possible. C’était ça d’être amoureux ? Être aussi idiot ? Il se passa les mains sur le visage. Severus le lui avait déjà dit, mais… Il se laissa retomber dans son lit, soupirant lourdement.

     

    Drago : « Fais chier »

     

    Grommela-t-il.

     

    Le lendemain, il avait déjà oublié son état d’âme de mauvais garçon et durant les quelques jours de vacances qu’elle avait avant d’attaquer sa formation à Ste Mangouste, il lui fit visiter Londres.

     

    A leur retour, il sentit la jeune femme se faire nerveuse, se mordant régulièrement la lèvre inférieure pendant qu’il préparait le thé. S’apprêtant à lui demander ce qu’elle avait, il la vit s’approcher de lui, faire marcher ses doigts le long de son buste avant d’oser lever son regard sombre, brillant vers lui. Le sorcier vit le rose lui gagner les pommettes et il lui vola un baiser, simple, avant de lui prendre la main et la monter dans sa chambre.

     

    Pour la première fois, ce n’est pas le sadisme de Drago qui lui fit durer les préliminaires. La voir se tortiller, s’agiter, soupirer, se soumettre à lui, lui était un spectacle des plus plaisants mais il voulait surtout qu’elle prenne plaisir et lui fasse entièrement confiance. Lui habitué à se montrer brusque, avide, là, il trouvait plaisant de faire perdre la réalité à sa partenaire et voulut cette fois la garder avec lui du début à la fin. Il se montrait encore plus attentif, tentant de garder le contrôle de ses propres envies qui seraient de trop pour une première fois.

     

    Malgré cela, ça lui paru l’étreinte la plus plaisante qu’il ait connu. Sans encore imaginer à ce moment que les suivantes qui suivraient avec elle seraient les seuls capables de le faire planer. Elle allait rapidement apprendre ce qu’il aimait, et se comblerait mutuellement pour ne faire qu’un, se rendant accros l’un à l’autre. Scellant leur passion et faisant admettre qu’il n’y avait que cette personne pour qui ils se sentent entier.

     

    Drago ne pouvait s’empêcher de se demander comment son parrain à pu vivre toutes ses années éloigné de la femme qu’il aimait. Juste tenir Sarah dans ses bras le comblait.

     

    Voulant aussi montrer qu’il n’était pas qu’un aman exemplaire, il profita qu’elle eut de repos dimanche qui précédait sa reprise de service à l’hôpital, pour s’afférer en cuisine. Sarah était au même moment dans le salon à lire un livre complexe sur les réactions que pouvaient avoir certain soins mélangés. La douce odeur de la cuisine vient lui titillait les narines et elle finit par délaisser l’ouvrage pour venir en cuisine.

     

    Ce glissant dans le dos de son aman, l’enlaçant, elle posa son menton sur son épaule.

     

    Sarah : « Ca sent bon »

    Drago : « Qu’est ce que tu crois ? »

     

    Dit-il avec satisfaction et arrogance. Amusée, elle tenta de le déconcentrer, embrassant son cou, partant vers sa nuque qu’elle mordilla. Un frisson lui longea le dos et il se mit à grommeler, la faisant sourire. Alors elle fit glisser ses mains tout en ramenant ses lèvres sur le côté de son cou et il pivota.

     

    Drago : « Ca va bruler »

     

    Mais elle n’avait pas décidé de le laisser tranquille, tendant la main, elle coupa le feu sous la poêle et lui lança un regard pétillant.

     

    Sarah : « J’ai envie de toi »

     

    Sa voix suave fut de trop. Il captura ses lèvres et la fit reculer pour la bloquer contre le réfrigérateur. Tirant légèrement sur ses cheveux pour lui faire pencher la tête, il partit dans son cou quand on toqua contre sa prote d’entrée. Il pesta, furieux. A cet instant il aurait pu tuer. Il a inspiré profondément et est allé voir. C’était son parrain et le voir calma aussitôt ses ardeurs qu’un saut de glace.

     

    Severus : « Tu m’avais demandé de passer le premier week-end de juillet, tu as oublié ? »

    Drago : « Entre »

     

    Sa voix avait aussi fit comprendre à Sarah que de la famille à Drago était là, une certaine nervosité venait de l’envahir. Elle se mit dans un coin de la cuisine où il ne pourrait pas la voir en partant vers le salon, essayant de se rajuster les cheveux, les habits. Drago referma la porte derrière lui et l’invita à aller dans le salon avant de partir vers la cuisine, pour chuchoter.  

     

    Drago : « Mon parrain est là »

    Sarah : « Il reste pour manger ? »

    Drago : « Je ne sais pas. Tu viens ? »

     

    Elle acquiesça d’un mouvement de tête et le laissa partir en premier. Severus observa la pièce et posa son attention sur le livre posé sur la table basse. Entendant son filleul revenir vers lui, il se tourna vers lui.

     

    Severus : « C’est un très bon livre, tu lis ça ? »

    Drago : « A dire vrai, ce n’est pas le mien. Severus… J’aimerais te présenter quelqu’un »

     

    Quelqu’un ? A le voir aussi guilleret et nerveux, il ne put que resonger à cette fois où il lui avait parlé d’une rencontre. D’une personne qu’il voulait lui présenter.

     

    Severus : « Elle est là ? »

     

    Le blond hocha de la tête et tourna son attention vers Sarah qui approchait timidement. Severus posa aussitôt son attention sur elle. Le jeune homme se raidit en se souvenant qu’elle ressemblait beaucoup à sa mère et à le voir si absent, il n’osa pas imaginer ce qui lui passait à l’esprit à ce moment. Sarah s’approcha de lui, pour lui tendre la main et il se reprit, la lui serrant, lui qui habituellement s’y refusait.

     

    Sarah : « Sarah, je suis enchanté, Drago m’a beaucoup parlé de vous »

    Severus : « De même »

    Sarah : « Vous aimez aussi ce livre ? »

    Severus : « Vous aimez les potions ? »

    Sarah : « Beaucoup. C’est la matière où j’ai eu la meilleure note »

    Drago : « Elle a eut des O partout »

     

    Dit-il pour à la fois chercher à détendre l’atmosphère et rendre Severus fier d’elle. Même si à ce moment il ignorait qui elle était pour lui. Sarah, elle, était gênée et lui donna un petit coup de coude avant de lui demander s’il voulait rester à manger.

     

    Severus : « Non, j’étais juste passé saluer. Je vous laisse »

     

    Il partit si précipitamment que Drago du se retenir de lui courir après pour s’assurer qu’il aille bien. Mais il le savait, qu’il n’allait pas bien et qu’il le lui cacherait. Inquiet que sa froideur est pue déconcerter Sarah, il reposa son attention sur elle.

     

    Drago : « Pardon, il n’est pas très sociale »

     

    Bien que pour le coup, il n’était pas partit à cause de son manque d’envie de voir du monde.

     

    Sarah : « Il a l’air gentil »

     

    Drago resta coi face à sa remarque. Personne n’avait jamais trouvé Severus « gentil ». A par Drago ou son père.

     

    Drago : « Gentil ? »

    Sarah : « Oui, pourquoi ? Il ne l’est pas ? »

    Drago : « Si, si, à sa manière »

     

    Il vient lui caresser la joue mais la vit détourner le regard vers la porte, songeuse. Devait-il lui dire ? Sarah se sentait étrange de cette rencontre, elle ne l’avait jamais vu et pourtant, elle se posait désormais tant de question sur lui.

     

    Drago : « Dis moi, ton nom de famille c’est bien Jones ? »

    Sarah : « Hm ? Oui »

    Drago : « Et ta mère ? »

    Sarah : « Emilie Jones, j’ai pris son nom, pourquoi ? »

    Drago : « Comme ça »

     

    Il n’y avait plus de doute possible.

     

    Elle lui adressa un fin sourire et ils allèrent manger calmement ensemble.

     

    De son côté, Severus était retourné chez lui. Il s’était assit sur le bord de son fauteuil, le regard exorbité et les lèvres tremblantes. Elle lui ressemblait. Elle lui ressemblait tant. Les cheveux et les yeux à peine plus sombre et les lèvres à peine plus fine. Mais si non c’était elle. C’était son portrait. Depuis la fin de la guerre il se terrait déjà le plus souvent possible chez lui pour cesser d’avoir l’impression de la voir partout dehors. Il n’allait pas maintenant en plus devoir fuir son filleul ?

     

    Tentant d’inspirer profondément, pour se reprendre, il resongea à ce qu’il savait d’elle et d’un point en particulier : elle venait de Durmstrang et vivait en Island. Elle n’avait donc aucun lien avec elle. 

     

     


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    Voilà des semaines que Drago n’avait pas revu ses parents, il devait bien admettre qu’il les évitait royalement. Et pour le moment ce n’était pas plus mal. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de vouloir revoir Severus et Sarah dans la même pièce. Alors, il finit par lui demander de repasser. Il a du insister, mais Severus à bien voulut finir par accepter. La question maintenant était de savoir s’il devait prévenir Sarah. Quelque part, il n’en avait pas envie, il songeait juste à vouloir les rapprocher à ce qu’ils fassent connaissance.

     

    Mais si elle faisait mention de sa mère, ou juste de son nom, Rogue ferait le lien avec Emilie et refusera de la revoir. En même temps, s’il demandait à la jeune femme de ne faire mention ni de l’un, ni de l’autre, c’est elle qui comprendrait ce qu’il en était. Alors autant laisser le destin faire les choses.

     

    Loin d’imaginer qu’il allait les bousculer par tant d’autre détail que Drago ignorait encore.

     

    Ayant quand même prévenu la jeune femme qu’il viendrait, elle avait insisté pour cuisiner. Elle voulait jouer la bru modèle, bien que ce ne soit que son parrain, il comptait beaucoup pour Drago et ça lui était suffisant pour vouloir lui plaire. Surtout après sa réaction la dernière fois.

     

    Tandis que Drago finissait de se préparer à l’étage on toqua enfin contre la porte. Coupant le feu sous ses préparations, elle fila ouvrir. Severus était devant la porte plus sombre que la dernière fois, le regard fuyant et le ton glacial.

     

    Severus : « Bonjour »

     

    Elle lui adressa un sourire et répondit à sa salutation tout en se décalant pour le laisser entrer et refermer la porte derrière lui.

     

    Sarah : « Drago arrive »

     

    Elle se sentait nerveuse et retourna en cuisine. Severus n’osait pas tellement s’avancer, elle lui ressemblait tant. Mais il voulut faire l’effort et se dire que, peut-être, il pouvait, juste un instant, se dire que c’était elle, tentait de voir sa ressemblance comme un baume ? Alors il s’approcha pour être dans la même pièce qu’elle, ne prêtant d’abord pas d’intérêt à ce qu’elle faisait.

     

    Sarah : « Je suis désolé, j’ai l’impression de vous mettre mal à l’aise »

     

    Il essayait pourtant de paraitre neutre. N’y arrivait-il donc plus ? Serrant les dents en détournant le visage, il finit par s’approcher un peu plus, se sentant comme attirer, il voulait la détailler, encore. Elle avait quelque chose qui le rendait curieux. Trop curieux. Peste soit sa ressemblance.

     

    Severus : « Ce n’est votre faute »

     

    Drago était discrètement descendu et il se tenait contre le mur, passant juste la tête dans l’encadré de la pièce pour les observer. Sarah se tourna pour faire face à Rogue qui sursauta légèrement, comme un gamin qui venait de se faire réprimander sans comprendre pourquoi.

     

    Sarah : « Je vous rappelle quelqu’un ? »

    Severus : « C’est cela »

    Sarah : « Qui ? »

     

    L’ambiance devenait étrange, Drago vit son parrain serrer les poings et décida d’entrer avant qu’il ne prenne la poudre d’escampette.

     

    Drago : « Ca sent rudement bon ! »

     

    Il s’approcha, se glissant dans le dos de Sarah pour poser son attention sur ce qu’elle avait fait mais en constatant qu’il s’agissait de risotto, il se raidit

     

    Drago : « Je suis désolé Sarah, j’aurais du te prévenir, il n’aime pas ce plat »

     

    Souffla-t-il doucement pour ne pas la blesser. Il se souvenait de la fois où il avait proposé à son parrain de lui préparer ce plat et qu’il avait sèchement refusé, avec un regard des plus sombres.

     

    Sarah : « Non… Il aime ça »

     

    Surprit de sa voix nouée d’émotion, Drago vient se mettre sur le côté et les observa se faire face.

     

    Sarah : « C’est la spécialité à ma mère »

    Severus : « Votre… mère ? »

    Sarah : « Hm. Les jours où je n’avais pas le moral, elle me le préparait, c’est devenu mon plat préféré »

     

    Le blond se figea, comprenant qu’elle se doutait que Rogue avait un lien avec la vie passé de sa mère. Que savait-elle exactement ? Et le maitre de potion qui laissa échapper un air effrayé.

     

    Severus : « Comment s’appelle-t-elle ? »

    Sarah : « Emilie Jones »

     

    Un silence glacial prit place et il tourna aussitôt les talons. D’un pas rapide, il ne fit attention et heurta l’épaule de son filleul, quittant rapidement sa maison. Le jeune homme avait sursauté s’était précipité à sa suite mais n’avait pas été assez rapide et s’est confronté sa à propre porte lui claquant au nez.

     

    Sarah, balança sa tête en arrière, tentant de prendre une grande inspiration après ce qui venait de se passer. Entendant Drago revenir, elle tourna son visage vers lui.

     

    Sarah : « Tu me dois une explication »

    Drago : « Sarah… »

    Sarah : « Tu penses que j’allais mettre combien de temps pour comprendre ? »

     

    Le sorcier se stoppa net, l’observant s’approcher de lui avec ce même regard sombre et intense que pouvait avoir Rogue lorsqu’il était furieux.

     

    Drago : « Je ne l’ai compris il n’y a pas longtemps »

    Sarah : « Compris quoi, Drago ? Qui… Qui est-il ? »

     

    Entendant sa voix tremblante d’émotion, il sortit de sa torpeur et tenta de réfléchir à comment il pouvait calmer la situation, effrayé qu’elle puisse lui en vouloir.

     

    Drago : « Je pense qu’il est ton père »

     

    Voilà que ses doutes étaient confirmés. Sentant l’émotion la saisir, elle marcha rapidement vers le salon et s’arrêta prêt de la fenêtre, des larmes lui échappèrent qu’elle essuya rageusement avant de croiser les bras.

     

    Sarah : « Quand comptais-tu me le dire ? »

     

    Inquiet, il l’avait rapidement suivit et s’était arrêté à quelques pas d’elle, hésitant à savoir s’il avait le droit à ce moment de la prendre dans ses bras. Il en mourait d’envie, il voulait la consoler.

     

    Drago : « Je ne sais pas… Je n’étais pas sûr que tu voulais le savoir, tu m’avais dis ne plus le chercher »

     

    Elle abaissa le visage, soupirant lourdement.

     

    Drago : « Comment tu as sus ? »

    Sarah : « Je n’avais que des doutes… Ca a commencé avec ta boite à musique »

     

    Il se souvenu quand elle avait vu l’objet posé sur la table de chevet et qu’il avait cru qu’elle se moquerait, mais non. Elle avait trouvé ça adorable et l’avait effleuré du bout des doigts avant de lui demander qui lui avait offert.

     

    Sarah : « Ma mère en fabrique parfois… Et il y avait ses initiales dessus »

     

    Il l’avait reçu à l’époque où Rogue et sa mère était ensemble. Ce cadeau venait donc d’elle ?

     

    Sarah : « Sa réaction la première fois qu’il m’a vu. Ma mère qui me tient à l’écart de l’Angleterre, de Poudlard. Toi, qui viens chercher une personne comme par hasard en Island et dont le parrain est professeur à Poudlard. »

     

    Elle prit une grande inspiration pour se calmer et tourna son attention vers lui.

     

    Sarah : « Tu lui as semblé familier et effectivement elle connait les Malfoy »

     

    Il s’approcha et vient lui caresser la joue.

     

    Drago : « Pardon… Tu aurais aimé que je t’en parle plus tôt ? »

    Sarah : « Je sais pas »

     

    Avoua-t-elle avant de tomber dans ses bras et le serrer avec force. Elle avait besoin de le sentir contre lui. Elle avait cessé de le chercher en se disant que si le destin les avait séparé et que si sa mère était toujours autant blessée, alors peut-être qu’elle n’avait pas à s’en mêler ? Elle avait apprit à grandir sans. A combler le manque et les questions autrement. Sa mère l’avait beaucoup aidé. Elle avait tant fais pour elle qu’aujourd’hui, plus que de retrouver un père, elle voulait retrouver celui que sa mère avait aimé et aimait toujours. Et pour cela, elle devait lui parler. Savoir ce que lui ressentait vraiment.

     

    Sarah : « Amènes moi le voir »

    Drago : « Pardon ? »

    Sarah : « Je veux le voir »

     

    Protesta-t-elle en se détacha assez de lui pour pouvoir porter son regard vers le sien.

     

    Drago : « Tu es sûr ? »

    Sarah : « Hm »

    Drago : « Tu sais, je ne suis pas sûr qu’il sache qui tu es par rapport à lui »

     

    Elle eut un soupire tremblant et partit s’assoir dans le canapé.

     

    Sarah : « Tu sais, ma mère m’a toujours aimé et protégé. Ca n’a pas été facile pour elle »

     

    Il vient s’assoir à côté d’elle, venant faire glisser une main sur ses cheveux.

     

    Sarah : « Elle n’a jamais cherché à me mentir. Quand je posais trop de question, que ça devenait trop difficile, elle disait juste rien et supportait. »

     

    Abaissant les épaules, le regard brillant elle soupira

     

    Sarah : « Elle n’a jamais cessé de l’aimait. Jamais. »

     

    Cherchant à se reprendre, elle inspira profondément en reposant son attention sur son aimé.

     

    Sarah : « Je veux lui parler »

    Drago : « D’accord, je t’amène chez lui »

     

    Elle reprit sur elle et tous deux quittèrent la maison pour tranplaner vers celle de Rogue, une fois devant, Drago se sentait quelque peu nerveux, inquiet de venir le troubler alors qu’il devait avoir besoin de calme. Et puis il se dit que finalement, mieux valait qu’il sache maintenant avant de s’imaginer qu’Emilie ait refait sa vie.

     

    Drago : « Je vais lui parler en premier »

     

    Sarah acquiesça d’un mouvement de tête et l’observa monter les quelques marches avant de toquer. Il n’attendit pas qu’il vienne lui ouvrir, se doutant qu’il ne viendrait pas, il poussa la porte et s’engagea dans la maison. Longeant le petit couloir, il l’interpella doucement avant de le voir là, assit dans le canapé.

     

    Il se sentait mal, aussi blessé que le jour où elle avait quitté cette maison. Il entendait encore ses propos, il s’entendait encore ne rien répondre, être juste pétrifié. Et puis se dire, qu’elle devait plus heureuse sans lui. Elle l’a du l’être, elle avait eu une fille… Le regard humide, rivé sur le sol, il reconnu Drago et ne leva pas son attention sur lui. Lui soufflant juste de le laisser.

     

    Drago : « Non, pas cette fois »

     

    Le jeune sorcier s’avança un peu plus, prenant son courage pour lui avouer.

     

    Drago : « Oui, j’ai forcé père à me parler toi. Je voulais comprendre, j’avais envie de faire quelque chose pour toi »

     

    Sa réaction ne se fit pas prier, sa peine se changea en colère et il se leva.

     

    Severus : « Pourquoi ?! »

    Drago : « T’as fais beaucoup pour moi, je… Je voulais aller la trouver et voir qui elle était »

    Severus : « A quoi tu pensais ?! Hein ? A quoi ?! La faire venir ici ? Pour qu’elle voit combien de suis pathétique et qu’elle me parle de sa nouvelle vie ?! »

    Sarah : « Quelle nouvelle vie ?»

     

    Cette voix instaura aussitôt un silence. Rogue se figea, ne voulant pas tourner son attention vers elle. Il ne voulait pas se montrer pathétique devant cette personne, même si ce n’était qu’un vague portrait. Drago lui posa son attention vers elle qui s’approchait craintivement.

     

    Sarah : « Elle n’a jamais vécu pour elle. Jamais. »

     

    Il la laissa venir près de lui et reposa son attention sur son parrain pour mieux voir sa réaction en questionnant la jeune femme.

     

    Drago : « Quand es-tu né, Sarah ? »

    Sarah : « Le 30 décembre »

    Drago : « Quelle année ? »

    Sarah : « 1983 »

     

    Severus cru s’écrouler. Il se sentait comme assommé. Elle était née quelque mois après qu’ils se soient séparés ? Ce ne pouvait… Timidement, il tourna son attention vers elle.

     

    Severus « C’est pas possible »

    Drago : « Elle te ressemble sur beaucoup de point »

     

    Trainant les pieds, il s’approcha légèrement. Gardant une distance raisonnable, sa main se leva vers son visage si doux, tremblant, il effleura sa joue, sa mâchoire, répétant que ce n’était pas possible. Mais Sarah, frissonnant sous se contacte ému, vient tout aussi timidement poser sa main sur la sienne.

     

    Sarah : « Il parait que mon aisance en potion vienne de mon père »

     

    Père. Ce mot l’électrisa et il recula vivement, récupérant sa main. Ce n’était pas possible. Elle était grande. Il est vrai que toutes ses années loin d’elle lui avaient paru une éternité. Mais… Une fille ? Il avait une fille ? Ils ont eut un enfant ? Drago vit Sarah sursauter, sûrement de peine, à ce recul brutal. Son parrain était atteint et totalement dérouté par la nouvelle. Il se détourna d’eux un instant pour rejoindre le canapé avant que ses jambes ne daignent plus le portait d’émotion.

     

    Severus : « J’aimerais être seul… »

     

    Mais il était hors de question qu’elle parte, maintenant, surtout en le laissant comme ça. Alors elle demanda gentiment à Drago s’il pouvait leur préparer un thé. Le faisant hésiter.

     

    Sarah : « S’il te plait »

    Severus : « Rentrez »

     

    Gémit-il entre les dents comme s’il se retenait d’hurler. Avec de son sang dans ses veines, Sarah avait aussi de son caractère et elle se tourna vers lui, pestant.

     

    Sarah : « Ma mère a du supporter mes questions et ma présence pendant 18 ans, alors vous allez apprendre à serrer les dents et me supporter quelques heures »

     

    Elle disait cela comme si elle le forçait à supporter sa présence, mais quelque part, elle espérait surtout lui faire réaliser qui elle était et pouvoir lui apporter un peu de douceur. Toutes ces années elle a finit par croire que, peut-être, sa mère avait offert son cœur à la mauvaise personne ? Ou ce n’était le moment ? Désormais, face à ce grand sorcier engourdit de tourment, elle comprenait que la peine de sa mère avait été partagé.

     

    Drago lui avait haussé un sourcil et a pivoté pour filer en cuisine, prenant son temps pour préparer et leur laisser un peu plus d’intimité.

     

    Tentant de se contenir, elle s’approcha et s’assit à côté de lui. Elle voulait confirmer ses doutes, ses craintes et apprendre à le connaitre un peu.

     

    Sarah : « Alors vous… Vous ne vous êtes pas remarié ? »

    Severus : « Non »

    Sarah : « Elle m’a dit que vous êtes bon danseur »

     

    Stupide. Elle se traita de stupide. N’avait-elle pas mieux à dire que cela ? Certes, sa mère lui avait une fois soufflé ça, mais ce n’était guère le moment pour ce genre de compliment. Ignorant que ça avait ranimé quelques souvenirs en lui. Il se revoyait la tenir contre lui, la sentir troublée, touchée. Et puis il se souvenu un peu durement que Drago avait rencontré cette Sarah à Durmstrang.

     

    Severus : « Durmstrang ? »

    Sarah : « Elle était professeur là bas, elle a du négocier son entrer »

     

    Comment avait-elle fait pour la faire rentrer ? Ils n’acceptaient que les sang-pure, aucune autre personne ne pouvait ne serait-ce que prétendre approcher l’école pour visiter. L’inquiétude qu’elle se soit mise en danger commença à le gagner mais Drago la mit en suspend un instant en posant le plateau avec théière et tasses sur la table basse.

     

    Severus : « Professeur ? »

    Sarah : « Duel au début et puis Botanique »

    Severus : « Elle aimait bien les plantes »

     

    Rogue les poings serrés sur les genoux avait peine à se détendre et n’osait toujours pas regarder son interlocutrice. Sarah vient poser délicatement une main sur la sienne. Elle le sentit tressaillir mais cette fois, il ne s’est enfuit. Osant même tourner un regard craintif vers elle.

     

    Sarah : « Elle m’a dit que t’étais un puissant sorcier, un excellent cuisinier, mais que t’étais très maladroit »

    Drago : « Ca n’a pas changé »

     

    Souffla Drago pour tenter de détendre l’atmosphère ce qui eut au moins le mérite de faire sourire la jeune femme.

     

    Severus : « Si j’avais su »

     

    Avoua-t-il les lèvres tremblantes. Examinant son parrain, il vit ses épaules s’abaisser légèrement et son regard luire de peine. Il réalisait doucement qu’il avait un enfant, une fille, avec la femme qu’il aimait.

     

    Sarah : « Elle ne m’a jamais dis que tu l’avais abandonné. Elle ne m’a pas empêché de te cherché. Elle m’a juste demandé d’attendre d’avoir fini mes études et que si je le voulais toujours, elle me donnerait ton nom. Je ne lui ai pas demandé. En grandissant, j’ai réalisé que si elle arrivait à être si forte et à continuer, c’était juste pour moi. Parce que tant que j’étais là, elle avait un peu de toi avec elle. J’avais envie de te connaitre mais je me suis dis que si je devais te retrouver, le destin te mettrait sur mon chemin. »

    Severus : « Qu’est-ce… Qu’est ce qu’elle t’a raconté ? »

    Sarah : « Quand elle est partie, elle ne savait pas qu’elle était enceinte. Elle l’a réalisé plusieurs jours plus tard et a décidé de me garder »

    Severus : « Et… sur nous ? »

     

    En spectateur, Drago ne bougeait pas, écoutant juste, n’osant même pas toucher au thé qu’il avait fait. Son souffle se fit plus discret à cette question. Lui-même ne savait pas ce qui s’était passé pour qu’ils se séparent et curieux, il voulait savoir. Cependant Sarah fronça les sourcils.

     

    Sarah : « Avant, je veux connaitre ta version »

    Severus : « Je n’ai pas de version »

     

    Répliqua-t-il rapidement.

     

    Sarah : « Alors tu comptes me mentir ? »

     

    Il se crispa et son regard se durcit. Il se renfermait de nouveau, reformait sa carapace de glace. Quand Drago songeait que pour moins que ça il aurait déjà perdu son sang froid, il ne savait pas comment ce sorcier faisait. Blessé par ce silence en signe d’aveu, elle se leva soudainement.

     

    Sarah : « Je comprends que ça fait beaucoup d’un coup. Pour moi aussi. Mais je n’ai pas le courage de ma mère, je ne supporterais pas que tu me mentes. Si tu veux me voir, tu sais où je suis maintenant. J’aimerais, vraiment, que tu viennes. Même pour parler d’autre chose. Seulement je ne te forcerais pas »

     

    Son ton froid s’était doucement fragilisé et avait finit par presque murmurait ses derniers mots. Avec la timidité d’une enfant qui n’ose pas quémander quelque chose. Elle jeta un bref coup d’œil à Drago avant de se diriger vers la porte. Le sorcier se leva et vient poser sa main sur l’épaule de son parrain.

     

    Drago : « Passes quand tu veux »

     

    Lui souffla-t-il pour l’encourager. Quittant la maison, il vit Sarah qui l’attendait et vient glisser sa main dans la sienne avant de regagner sa maison. Une fois la porte refermée, la trouvant silencieuse, il voulu lui demander si elle allait bien mais avant qu’il ne pose la question, elle alla se nicher contre lui, soupirant lourdement. Il l’entoura de ses bras avec une forme d’égoïsme, aimant la sentir ainsi, elle appuyée sur lui qui jouait les protecteurs, celui contre qui elle pouvait se reposer.

     

    Drago : « Tu vas bien ? »

    Sarah : « Hm. Merci »

    Drago : « De quoi ? »

     

    Elle recula légèrement et lui adressa un sourire malgré son regard brillant.

     

    Sarah : « De me l’avoir fait rencontrer »

     

    Il en profita de l’avoir ainsi pour lui voler un baiser avant qu’ils n’aillent dans le salon. Installé dans le canapé, il la tira contre lui.

     

    Drago : « Toute à l’heure, tu avais peur qu’il adapte sa version en fonction de ce que tu lui dirais ? »

    Sarah : « Hm »

    Drago : « Qu’est ce qu’elle t’a raconté ? »

    Sarah : « Je me suis toujours demandé ce qu’il a bien pu se passer. Je l’ai souvent questionné. Et une fois, une seule, elle a accepté de me répondre. »

     

    Elle soupira lourdement, reprenant.

     

    Sarah : « Pour me dire que c’était de sa faute à elle. »

    Drago : « Sa faute ? »

    Sarah : « Qu’elle n’avait su voir que sa présence le blessait plus qu’elle ne lui apportait. Elle est partie parce qu’elle n’était pas celle qu’il attendait. »

     

    Prenant une des mains du sorcier, elle joua avec ses doigts.

     

    Sarah : « Mais je refuse d’y croire. Elle l’a aimé comme personne. Ce n’est pas quelqu’un que l’on manipule, ni qui s’attache facilement. Si elle est persuadée qu’il était l’homme de sa vie, alors c’est que c’est réciproque. On le ressent ce genre de chose, non ? »

     

    Il comprit que si sa petite question de fin était dite avec innocence c’était parce qu’elle la lui posait aussi, se questionnant certainement à leur sujet. Attendrit, sa main libre alla lui saisir le menton pour lui faire tourner la tête et venir souffler un « oui » contre ses lèvres avant de l’embrasser. Rassurée, elle se détendit et répondit avec plaisir à son baiser avant de se tortiller pour se renicher contre lui.

     

    Sarah : « Et il me l’a confirmé. Il a prit sur lui, ma mère faisait pareil, mais j’ai bien vu qu’il était bouleversé. Et puis, il a mentionné un « nous ». Pour lui aussi il n’y a eut et il n’y a qu’elle »

    Drago : « Jamais, il n’a mentionné une femme. Jamais, je ne l’ai vu en regardé une »

    Sarah : « Ton père sait quelque chose ? »

    Drago : « Sur ce qui a causé la rupture pas exactement. Il m’a juste dit que Voldemort avait des doutes  »

     

    Et à resonger à cela, il se rappela qu’il y avait quelque chose que son père lui cachait.

     

    Sarah : « Elle… Elle m’a dit que si elle ne lui avait pas annoncé ma naissance c’était pour ne pas l’obliger à la voir. Que c’était quelqu’un de responsable, qu’il m’aurait accepté, mais… Mais que c’est avec quelqu’un d’autre qu’il aurait du avoir une famille. »

    Drago : « Quelqu’un d’autre ? »

     

    Il se rappela alors ce que son paternelle lui avait conté sur sa relation avec Lily, qu’une amitié, mais une des rares qu’il avait eut et qu’il avait perdu violement.

     

    Drago : « Elle est partit parce qu’elle a cru qu’il ne l’aimait pas »

    Sarah : « Il a réussit à le lui faire croire »

     

    Il se souvenait que Lucius lui avait dit que le seul sujet qui semblait réussir à effriter sa neutralité c’était elle, Emilie. Il n’aurait pas cru qu’il puisse mentir à la personne capable de le dérouter et pourtant, il avait du le faire.

     

    Severus : « Si tu l’aimes sincèrement, alors fais tout pour la protéger. Tout. »

     

    Drago abaissa son regard vers Sarah, elle aussi songeuse.

     

    Et si à cette époque, la seule solution qu’il avait pour la protéger c’était de l’éloigner ? S’il avait fait en sorte qu’elle croit qu’il ne l’aime pas pour qu’elle parte ? Il avait sacrifié son amour pour elle pour la protéger ? Il s’était privé d’aimer pour la sauver de l’emprise de Voldemort ?

     

    Pour la protéger ?

     

     


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  •  

    Plusieurs jours s’étaient passés, les deux amants avaient tenté de ne pas reparler de ce qui s’était passé de suite, voulant reprendre un petit rythme entre la formation à Ste Mangouste et le travail au ministère. Lorsqu’elle était rentrée en lui annonçant que non seulement ça lui plaisait mais qu’en plus ça se passait très bien au point de vouloir rester, Drago ne prit pas pleinement conscience du plaisir qui l’enveloppa à cette nouvelle. Elle restait. Elle restait avec lui. Le vendredi, alors allongé dans son canapé à lire la gazette, on toqua à sa porte.

     

    Sarah ne toquait plus depuis le jour de son arrivée.

     

    Etonné, il se crispa à l’idée que ça puisse être ses parents. Cela faisait un moment qu’il ne les avait pas vu. Et puis il réalisa que Sarah n’allait pas tarder à renter alors si c’était eux, autant les faires partir rapidement. Il se leva donc et fila vers la porte pour découvrir que finalement, il ne s’agissait que de son parrain. Ce qui le rassura dans un premier temps avant de le rendre curieux.

     

    Drago : « C’est toi ! Entres »

    Severus : « Je ne te déranges pas ? »

    Drago : « Non, je t’avoue que j’avais peur que ce soit les parents »

     

    Grommela-t-il en fermant les portes. Il sentit son regard noir le fixer du coin de l’œil, accusateur.

     

    Severus : « Tu ne leurs a pas encore dis ? »

    Drago : « Pas encore, j’y ai songé mais tu sais, après qu’elle t’ait retrouvé, je me suis dis que je devais attendre un peu… »

     

    Il détourna le visage, se rappelant peut-être un peu durement ce qu’il s’était passé. Il lui en avait fallut des heures de réflexions, des heures à passer par tout les états, des larmes, à un sourire niait en imaginant Emilie avec le ventre arrondit, puis la panique, les remords, les questions, les regrets. Le temps était passé, il n’espérait pas la revoir et encore moins qu’elle lui pardonne et revienne vers lui. Mais s’il pouvait, juste un peu, poser une main protectrice sur l’épaule de cette personne qui était la concrétisation de leur amour. Alors il prendrait cette chance.

     

    Drago : « Elle ne va pas tarder, tu veux boire un thé ? »

    Severus : « Hm »

     

    Drago fila en cuisine et Rogue le suivit un peu plus penaud. Il devenait nerveux à l’idée de la voir, comment elle allait prendre sa visite ? Si elle lui en voulait ? Le blond lui se demanda combien de temps il allait tenir avant de le questionner et, heureusement pour lui, pas trop longtemps, si non, il aurait parlé en premier.

     

    Severus : « Comment va-t-elle ? »

    Drago : « Bien, elle est heureuse de te connaitre. Tu sais, le première jours qu’elle t’a vu, elle t’a trouvé gentil »

    Severus : « Gentil ? »

     

    Ca avait déjà beaucoup surprit Drago à ce moment, mais ça étonna tout autant Severus maintenant. Le sorcier attrapa un plateau et y posa le nécessaire pour le thé, sans oublier une tasse pour celle qui allait venir, avant de partir dans le salon où ils s’assirent tous deux.

     

    Severus : « Tu… Tu es amoureux ? »

     

    Un Severus furieux, mieux valait ne pas être sur son chemin, mais alors un Severus protecteur, autant signer son testament. Drago décida de faire très attention au ton qu’il employait.

     

    Drago : « Hm. Sincèrement »

     

    Severus le fixa de longues secondes et Drago se doutait qu’il plongeait dans son esprit pour le jauger et il priait qu’il n’y trouve pas quelques images gênantes qui le condamneraient sur place. Mais visiblement non, puisqu’il finit par abaisser son regard vers la table et se remplit une tasse de thé. Se détendant, Drago fit de même.

     

    Drago : « Tu sais, elle est vraiment prête à te laisser une place. Crois moi, tu ferais un père formidable, même si tard »

    Severus : « Drago… J’ai jamais été là, pour elle. Elles deux »

    Drago : « Ce n’est pas trop tard, prends cette chance »

     

    Il le fixa de son regard insondable quelques lourdes secondes avant qu’il ne soupire de nouveau.

     

    Drago : « D’ailleurs, tu accepterais de me dire ce qui c’est passé ? »

    Severus : « Je suis venu pour cela »

    Drago : « Elle est forte, quoi qu’il ce soit passé, tu vas continuer de compter pour elle »

    Severus : « Elle a hérité de la tendresse de sa mère… C’est une bonne chose »

     

    Drago comprit qu’elle était sans cesse dans son esprit. Buvant doucement, la porte se fit entendre.

     

    Sarah : « Drago ? »

    Drago : « Je suis là »

     

    Elle arriva dans le salon, et ne put cacher sa surprise en voyant là, Rogue, qui se leva et se raidit comme de la pierre.

     

    Sarah : « Severus »

    Severus : « Sarah »

     

    Elle lui adressa un sourire assez franc avant de venir s’assoir dans le canapé à côté de Drago. Elle s’attrapa une tasse en leur demandant comment ils allaient, essayant de montrer qu’elle était prête à accepter sa présence de façon classique, sans le provoquer dans le passé.

     

    Severus : « Tu as dis vouloir savoir ce qu’il s’était passé »

     

    Mais elle espérait quand même qu’il dise cela. Alors, sagement, elle reposa sa tasse en soufflant que oui, elle voulait savoir.

     

    Severus : « Emilie est quelqu’un de rare. A cette époque, je n’étais pas bien entouré, j’ai fais des mauvais choix. J’étais inquiet, je cherchais à l’éloigner de moi, je lui ai dis des horreurs »

    Sarah : « Pourquoi ? »

     

    Bien qu’elle se doutait de la réponse, elle ne pouvait s’empêcher de poser cette question ci.

     

    Severus : « Je voulais la protéger »

    Sarah : « La protéger ? Ce n’était pas égoïste ? »

     

    Bien qu’elle sentait une certaine forme d’agacement monter, elle gardait encore une voix assez calme.

     

    Drago : « Egoïste ? Sarah »

     

    Mais la prise de position de Drago qui essayait de lui dire qu’elle allait loin, lui fit lui lancer un regard noir et grogner.

     

    Sarah : « Parce que ce n’est pas égoïste de blesser quelqu’un pour se satisfaire de l’avoir peut-être sauvé ? »

     

    Lancée, elle reposa son attention sur Severus qui n’avait pas encore détourné le regard.

     

    Sarah : « Tu crois vraiment qu’elle était plus heureuse ? Elle aurait mille fois préféré être en danger à tes côtés, ça aurait toujours été plus supportable que devoir être loin de toi à croire que tu ne l’as jamais aimé. »

     

    Blessé et sentant qu’il ne pourrait garder son calme. Il se leva et se dirigea vers la sortie. Mais il eut juste le temps de contourner la table basse, que Sarah s’était elle aussi levée.

     

    Sarah : « Tu crois vraiment qu’elle était hors de danger ?!»

     

    Pétrifié par l’idée, ses jambes cessèrent d’avancer. Avait-il bien entendu ? Elle a été en danger ?

     

    Sarah : « T’imagines même pas ce qu’elle a fais et fait encore pour moi. Pour pouvoir protéger la seule chose que tu lui as laissée »

     

    Il se sentait étrange, partagé entre une profonde peine, un peu de douceur à l’idée qu’elle puisse encore songer à lui et de la rage en l’imaginant en danger. Les poings serrés, il pivota rapidement pour aller vers elle, mais Drago avait bondi, de doute qu’il oublie un instant qui elle était.

     

    Severus : « Qu’est ce qu’il lui est arrivé ?! »

    Drago : « Severus, s’il te plait »

     

    Son souffle était brusque, tremblant.

     

    Sarah : « Tu l’aimes encore, n’est-ce pas ? »

     

    Sa question posée avec délicatesse lui fit l’effet d’une claque. Avait-elle parlé de danger juste pour le sortir de ses gongs ? Il n’eut le temps de songer aux réponses possibles qu’elle vient poser sa main contre son avant bras. Geste qui réussit étonnement à le détendre, peut-être parce que c’était elle ? Leur fille ?

     

    Sarah : « Réponds-moi, franchement. Tu l’aimes encore ? »

    Severus : « Je n’ai jamais cessé de l’aimer »

     

    Souffla-t-il timidement. Alors qu’il détourna le visage, honteux d’avouer cette plaie ouverte, Sarah abaissa le regard et vient soudainement contre lui, le faisant sursauter. Ses yeux, ronds comme des billes se posèrent sur elle qui devait entendre comment son cœur battait vite de peur. Drago vit bien que son regard n’affichait pas de tendresse, surement encore sur le coup de l’émotion que les propos de Sarah, laissant sous-entendre sa mère en danger, lui avaient causé. Mais ses épaules s’abaissèrent et il vient poser une main timide sur l’épaule de la jeune femme.

     

    Sarah se détacha légèrement, levant son regard vers lui.

     

    Sarah : « Tu veux rester dîner ? »

    Severus : « Je vais vous laissez plutôt »

    Sarah : « Tu veux bien revenir samedi ? »

    Severus : « Je ne peux pas »

     

    Il se tourna alors qu’elle abaissait le regard.

     

    Severus : « Mais dans deux semaines, si tu veux »

    Sarah : « Avec plaisir »

     

    Il partit et elle se tourna vers son amant avec son fin sourire. Il l’a tira dans ses bras, effleurant ses hanches.

     

    Drago : « J’irais voir mes parents, ça vous laissera un peu plus d’intimité »

     

    Elle lui vola un baiser avant de partir en cuisine pour leur mijoter un petit repas, avoir vu son paternelle, réaliser combien il aimait encore sa mère, même si elle était blessé qu’ils aient été séparé, elle était heureuse. Comme un espoir de rassembler des morceaux brisés. Drago resongea aussi à cette histoire, à mentionner ses parents, il réalisa qu’il était temps pour lui de leur parler de Sarah. Mais maintenant qu’il savait que son père était Rogue, il savait aussi qu’elle était une sang mêlée et que ses parents ne l’accepteraient pas. Mieux valait qu’il ne mentionne que le fait qu’elle vienne de Durmstrang et demander à Rogue de ne pas lui mentionner que c’était sa fille pour le leur avouer une fois qu’ils ne pourront plus les séparer.

     

    Plus les séparer…

     

    Voilà que lui, Malfoy, songeait au mariage sans se sentir prise au piège.

     

    Venant dans la cuisine, il s’appuya contre le plan de travail.

     

    Drago : « Tu avais l’air de sous entendre que ta mère s’était mise en danger ? »

    Sarah : « Ma mère est une sang pure de bonne famille… Mais crois-tu vraiment que ça suffit au directeur pour m’accepter comme élève sans qu’il sache qui est mon père ? »

    Drago : « Tu crois qu’elle a négocié ? »

    Sarah : « De sa famille, elle n’a pas eut qu’un grand héritage, elle a aussi hérité de quelques connaissances peu fréquentables. Une fois on a toqué et c’est moi qui suis allée ouvrir. Y avait un couple de sorcier, ils m’ont tellement pas inspiré confiance que j’ai voulu leur claquer la porte au nez. Mais l’homme l’a bloqué avec son pied et m’a demandé qui j’étais. Ma mère a débarqué et m’a demandé de monter dans ma chambre. J’ai attendu. C’était certainement moins de deux minutes, mais ça m’a paru long. Elle est montée dans ma chambre, je lui ai demandé qui c’était, elle m’a répondu que c’était des cousins éloignés. Je voyais que ça la touchait. »

     

    Elle la revoyait s’assoir à côté d’elle et lui caresser les cheveux. Elle soupira doucement et continua.

     

    Sarah : « Les professeurs de Durmstrang ne rentrent chez eux que pour les vacances, mais elle faisait en sorte de revenir tous les week-ends. Quand je suis entrée à l’école, elle en est partit, pour pas que l’on pense que j’ai un traitement de faveur.

     

    Amusée par un souvenir, elle a tourné son attention vers Drago en lui souriant.

     

    Sarah : « Je sais qu’elle a menacé ses collègues pour pas qu’ils soient trop leste avec moi. »

     

    Le bruit du crépitement de la nourriture attira son attention.

     

    Sarah : « En seconde année, quelque jours après que je sois rentrée pour les vacances de noël, elle a du aller « travailler », je l’ai suivi. Je savais qu’elle travaillait pour l’hôpital de temps à autres, mais pas ce soir là. Il faisait si froid, elle est sortie de la ville pour une ferme lugubre à l’Est. Je me suis approchée, c’était une sorte de réunion. »

     

    Elle se souvenait de cette étrange pièce poussiéreuse vaguement éclairé par une vieille lumière jaunie. Il y avait plusieurs sorciers, dont un qui se tenait à droite de sa mère. Il parlait d’un autre sorcier que les détraqueurs avaient attrapé. Un sorcier, en face de sa mère lui fit reproche qu’elle devait mieux les former. Elle se souvenu de sa réponse tranchante d’un ton calme qu’il n’y avait rien à améliorer chez les nuls.

     

    Sarah : « J’étais tellement concentrée que je n’ai même pas ressentit ce sorcier derrière moi »

     

    Drago se crispa en comprenant qu’elle s’était mise en danger en l’ayant suivit.

     

    Sarah : « Il m’a saisi par la cape et m’a fait entrer dans cette cabane. »

     

    Elle ne se souvenait pas avoir eu aussi peur.

     

    Sarah : « Tout est allé si vite. Ma mère s’est interposé, elle m’a mis dans son dos, y a eut des échanges et deux sorciers blessés. Elle a dit que si l’un d’eux osait m’approcher elle allait leur rappeler qui elle était »

    Drago : « Elle t’a protégé »

     

    Elle coupa le feu, en soupirant. Protégée oui, elle l’avait toujours protégé.

     

    Sarah : « Ils se sont calmés et elle a dis à celui qui semblait diriger le groupe qu’ils se verraient plus tard, m’a prise par le bras et on est rapidement rentrée. J’avais peur qu’elle me cri dessus, qu’elle m’en veuille »

     

    Elle se souvenait de s’être arrêtée, figée à l’entrée de la maison, le regard rivé vers le bras, balbutiant qu’elle était désolé.

     

    Sarah : « Elle m’a dit que c’était elle qui était désolé et elle m’a pris dans ses bras »

     

    Elle se souvenait encore de la quiétude qui l’avait prise à ce moment, ce sentiment de sécurité. Elle avait déjà presque oublié le danger qui s’était passé, avait proposé à sa mère une tisane, Emilie avait accepté et le temps qu’elle prépare, elle est monté à l’étage. Voulant allait la prévenir que c’était prêt, elle avait poussé la porte de sa chambre et l’avait vu, de dos, son t-shirt relevé au niveau de ses flanc en train d’y poser un soin. Alors elle a reculé, discrètement et à rejoint la cuisine, essayant de ravaler son inquiétude quand sa mère et redescendu l’air de rien.

     

    Drago vient passer sa main dans son dos et saisit sa hanche avant de venir vers elle et l’embrasser dans le cou comme pour lui dire que c’était passé.

     

     


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