• III Chapitre 5

     

    Se disant qu’il devait déjà attendre de savoir si elle venait, il laissa passer le temps. Le temps lui paru particulièrement long et pour une fois ce n’est pas son anniversaire qui le remplit d’impatience en ce début Juin.

     

    Il se rendit d’ailleurs chez ses parents dès la sortie de son travail pour son anniversaire afin de passer un peu de temps avec eux. Severus n’avait pu venir puisqu’il était bloqué à l’école pour quelques jours afin de boucler les dossiers. En tant que directeur adjoint il avait plus de paperasse à régler. Mais il ne manqua de faire parvenir un petit colis. Le repas de familiale fait, les quelques cadeaux déballés, il embrassa ses parents et rentra.

     

    On était le 5 Juin, il aurait du avoir des nouvelles au plus tard la veille, elle avait déjà du avoir ses résultats des ASPICS. Assit sur son canapé, le crane appuyé en arrière sur le dossier, il soupira lourdement quand un battement d’aile et un cri familier attira son attention. Il tourna aussitôt son attention et vit son grand duc passer par cette entrée qui lui était réservé.

     

    Un courrier si tard ?

     

    Il vient lui prendre l’enveloppe du bec et lui donna une de ces friandises qu’il adorait avant qu’il ne reparte. Son nom était bien écrit sur l’enveloppe et il l’ouvrit. Rapidement, il comprit qui c’était et un sourire vient faire plisser son regard pétillant en découvrant qu’elle venait à Londres il grommela en lisant qu’elle comptait passer quelques jours à un certain hôtel avant de trouver un logement.

     

    Sans plus attendre, il monta dans son bureau et attrapa une feuille pour lui répondre. Elle devait arriver dans deux jours et lui il avait une seconde chambre inoccupée, autant qu’elle vienne chez lui. Surtout qu’il était bien situé pour se rendre à Ste Mangouste et le ministère de la magie. Sa réponse faite, il se relut rapidement avant d’appeler son hibou et lui confier l’enveloppe qu’il avait machinalement scellée à la cire et avec la marque de sa chevalière.

     

    En attendant, il alla se coucher et le lendemain, n’ayant pas à se rendre au ministère, il en profita pour préparer la seconde chambre. C’était techniquement son bureau mais elle servait aussi de chambre d’ami et il revit l’aménagement pour qu’elle se sente à l’aise. Le temps semblait passer encore plus lentement et il tournait sans cesse en rond en regardant toujours son horloge.

     

    Et puis on finit par toquer contre sa porte.

     

    Le cœur battant, il a dévalé les escaliers et à pilé devant la porte. Un coup d’œil à son miroir, il rajusta ses cheveux, le col de sa chemise, inspira profondément puis ouvrit la porte. Celle qu’il attendait était là, souriante, une valise à la main une seconde à ses pieds, elle était un peu tendue, elle aussi le cœur battant à la fois de joie de le revoir et d’inquiétude quant à la suite.

     

    Drago : « Entre donc »

    Sarah : « Merci »

     

    Il se pencha pour attraper les deux valises et referma la porte derrière elle. Alors qu’elle ôtait sa veste, il lâcha les valises et vient passer ses mains sur ses épaules pour lui prendre le vêtement. Elle n’était pas habituée à avoir un gentleman à ses côtés et se sentit quelque peu gênée par ses gestes mais le laissa faire. Il a accroché sa veste puis à reprit les valises en main.

     

    Drago : « Viens, je vais te montrer ta chambre »

    Sarah : « Je te suis »

     

    Il monta à l’étage et lui montra sa chambre en posant ses affaires au pied du lit avant de se tourner vers elle et voir sa réaction. Elle était toujours aussi tendue mais elle lui adressa un sourire.

     

    Sarah : « C’est mignon »

     

    Plutôt satisfait de sa réponse, il esquissa un rictus et sortit de la pièce pour lui montrer sa chambre, la salle de bain et il redescendit en lui proposant un thé qu’elle accepta. Se retrouvant en cuisine un silence de timide se mit en place, mais Drago le brisa assez rapidement.

     

    Drago : « Je t’avoue que je suis soulagé de savoir que ta mère t’as laissé partir »

    Sarah : « Ca n’a pas été facile »

     

    Sa franchise le toucha et il tourna son attention vers elle qui vient s’adosser au plan de travail, visiblement songeuse.

     

    Drago : « Elle a essayé de te faire changer d’avis ? »

    Sarah : « Non, elle m’a juste demandé de faire attention »

    Drago : « Quel est le soucis ? »

    Sarah : « J’ai vu que ça lui faisait de la peine. Je crois que… Que c’est en Angleterre qu’elle a rencontré mon père »

    Drago : « Ton père… »

    Sarah : « Pardon, je veux pas t’embêter avec ça »

    Drago : « Non, non, ça ne m’embête pas »

    Sarah : « J’en parle jamais normalement, je suis désolé »

     

    Elle-même était troublé de parler aussi facilement d’elle et de se sentir à se point à l’aise avec lui. Elle abaissa le visage, embrassée et il s’approcha pour lui prendre le menton.

     

    Drago : « Ca me touche, que tu me fasses confiance »

     

    Il la sentit se détendre et il lui caressa la joue, troublé par cette sensation de manque qui lui était inhabituel. Se laissant faire, il s’approcha un peu plus, la bloquant de son corps contre ce plan de travail en lui volant un baiser, léger, qui lui fit sentir son ventre se crisper sous le papillonnage, accentué par ses lèvres qui lui répondaient. Egaré, il s’appuya un peu plus contre elle, avant qu’elle ne glisse ses mains entre eux et qu’elle le repousse doucement.

     

    Sarah : « Drago j’ai jamais… J’ai jamais eu de petit copain »

     

    Avoua-t-elle timidement. Jamais aucun homme n’avait sut la rendre ainsi et elle avait voulu aussi se concentrer sur ses études. Drago se retient de sourire, la trouvant loin l’élève de Durmstrang si sérieuse.

     

    Drago : « Je prendrais mon temps »

     

    Lui, Drago Malfoy, allait être délicat ? Et bien oui. Pour la première fois de sa vie, il ne se sentait pas impatient, ni frustré qu’elle lui demande d’attendre. Lui, Malfoy, était prêt à lui laisser du temps. Un peu de temps. Sa patience finirait par avoir une limite tout de même. Surtout si elle l’embrassait de la sorte. Voulant le remercier de façon bien personnel après ce qu’il venait de dire, elle l’embrassa avec une sensualité qui lui arracha un soupire de plaisir. Il dut venir lui saisir les cheveux et tirer sa tête en arrière pour cesser se baiser, n’ayant pas lui-même le courage de reculer.

     

    Drago : « Par contre, ne m’embrasse pas comme ça. Si non, je te laisserais aucune chance »

     

    Voyant les pupilles de son futur aman dilatées, elle comprit et lui adressa un simple sourire avant qu’il n’expire lourdement pour se reprendre et repose son attention sur le thé. Après une fin de journée plutôt calme, c’est une fois seul dans son lit, le regard rivé sur son plafond qu’il réalisait.

     

    Elle était là.

     

    Il se sentait tant étrange, comme si ce n’était pas totalement lui. Si niai, si… Amoureux ? Lui, Drago Malfoy, était amoureux ? Il bondit, s’asseyant le cœur battant. Ce n’était pas possible. C’était ça d’être amoureux ? Être aussi idiot ? Il se passa les mains sur le visage. Severus le lui avait déjà dit, mais… Il se laissa retomber dans son lit, soupirant lourdement.

     

    Drago : « Fais chier »

     

    Grommela-t-il.

     

    Le lendemain, il avait déjà oublié son état d’âme de mauvais garçon et durant les quelques jours de vacances qu’elle avait avant d’attaquer sa formation à Ste Mangouste, il lui fit visiter Londres.

     

    A leur retour, il sentit la jeune femme se faire nerveuse, se mordant régulièrement la lèvre inférieure pendant qu’il préparait le thé. S’apprêtant à lui demander ce qu’elle avait, il la vit s’approcher de lui, faire marcher ses doigts le long de son buste avant d’oser lever son regard sombre, brillant vers lui. Le sorcier vit le rose lui gagner les pommettes et il lui vola un baiser, simple, avant de lui prendre la main et la monter dans sa chambre.

     

    Pour la première fois, ce n’est pas le sadisme de Drago qui lui fit durer les préliminaires. La voir se tortiller, s’agiter, soupirer, se soumettre à lui, lui était un spectacle des plus plaisants mais il voulait surtout qu’elle prenne plaisir et lui fasse entièrement confiance. Lui habitué à se montrer brusque, avide, là, il trouvait plaisant de faire perdre la réalité à sa partenaire et voulut cette fois la garder avec lui du début à la fin. Il se montrait encore plus attentif, tentant de garder le contrôle de ses propres envies qui seraient de trop pour une première fois.

     

    Malgré cela, ça lui paru l’étreinte la plus plaisante qu’il ait connu. Sans encore imaginer à ce moment que les suivantes qui suivraient avec elle seraient les seuls capables de le faire planer. Elle allait rapidement apprendre ce qu’il aimait, et se comblerait mutuellement pour ne faire qu’un, se rendant accros l’un à l’autre. Scellant leur passion et faisant admettre qu’il n’y avait que cette personne pour qui ils se sentent entier.

     

    Drago ne pouvait s’empêcher de se demander comment son parrain à pu vivre toutes ses années éloigné de la femme qu’il aimait. Juste tenir Sarah dans ses bras le comblait.

     

    Voulant aussi montrer qu’il n’était pas qu’un aman exemplaire, il profita qu’elle eut de repos dimanche qui précédait sa reprise de service à l’hôpital, pour s’afférer en cuisine. Sarah était au même moment dans le salon à lire un livre complexe sur les réactions que pouvaient avoir certain soins mélangés. La douce odeur de la cuisine vient lui titillait les narines et elle finit par délaisser l’ouvrage pour venir en cuisine.

     

    Ce glissant dans le dos de son aman, l’enlaçant, elle posa son menton sur son épaule.

     

    Sarah : « Ca sent bon »

    Drago : « Qu’est ce que tu crois ? »

     

    Dit-il avec satisfaction et arrogance. Amusée, elle tenta de le déconcentrer, embrassant son cou, partant vers sa nuque qu’elle mordilla. Un frisson lui longea le dos et il se mit à grommeler, la faisant sourire. Alors elle fit glisser ses mains tout en ramenant ses lèvres sur le côté de son cou et il pivota.

     

    Drago : « Ca va bruler »

     

    Mais elle n’avait pas décidé de le laisser tranquille, tendant la main, elle coupa le feu sous la poêle et lui lança un regard pétillant.

     

    Sarah : « J’ai envie de toi »

     

    Sa voix suave fut de trop. Il captura ses lèvres et la fit reculer pour la bloquer contre le réfrigérateur. Tirant légèrement sur ses cheveux pour lui faire pencher la tête, il partit dans son cou quand on toqua contre sa prote d’entrée. Il pesta, furieux. A cet instant il aurait pu tuer. Il a inspiré profondément et est allé voir. C’était son parrain et le voir calma aussitôt ses ardeurs qu’un saut de glace.

     

    Severus : « Tu m’avais demandé de passer le premier week-end de juillet, tu as oublié ? »

    Drago : « Entre »

     

    Sa voix avait aussi fit comprendre à Sarah que de la famille à Drago était là, une certaine nervosité venait de l’envahir. Elle se mit dans un coin de la cuisine où il ne pourrait pas la voir en partant vers le salon, essayant de se rajuster les cheveux, les habits. Drago referma la porte derrière lui et l’invita à aller dans le salon avant de partir vers la cuisine, pour chuchoter.  

     

    Drago : « Mon parrain est là »

    Sarah : « Il reste pour manger ? »

    Drago : « Je ne sais pas. Tu viens ? »

     

    Elle acquiesça d’un mouvement de tête et le laissa partir en premier. Severus observa la pièce et posa son attention sur le livre posé sur la table basse. Entendant son filleul revenir vers lui, il se tourna vers lui.

     

    Severus : « C’est un très bon livre, tu lis ça ? »

    Drago : « A dire vrai, ce n’est pas le mien. Severus… J’aimerais te présenter quelqu’un »

     

    Quelqu’un ? A le voir aussi guilleret et nerveux, il ne put que resonger à cette fois où il lui avait parlé d’une rencontre. D’une personne qu’il voulait lui présenter.

     

    Severus : « Elle est là ? »

     

    Le blond hocha de la tête et tourna son attention vers Sarah qui approchait timidement. Severus posa aussitôt son attention sur elle. Le jeune homme se raidit en se souvenant qu’elle ressemblait beaucoup à sa mère et à le voir si absent, il n’osa pas imaginer ce qui lui passait à l’esprit à ce moment. Sarah s’approcha de lui, pour lui tendre la main et il se reprit, la lui serrant, lui qui habituellement s’y refusait.

     

    Sarah : « Sarah, je suis enchanté, Drago m’a beaucoup parlé de vous »

    Severus : « De même »

    Sarah : « Vous aimez aussi ce livre ? »

    Severus : « Vous aimez les potions ? »

    Sarah : « Beaucoup. C’est la matière où j’ai eu la meilleure note »

    Drago : « Elle a eut des O partout »

     

    Dit-il pour à la fois chercher à détendre l’atmosphère et rendre Severus fier d’elle. Même si à ce moment il ignorait qui elle était pour lui. Sarah, elle, était gênée et lui donna un petit coup de coude avant de lui demander s’il voulait rester à manger.

     

    Severus : « Non, j’étais juste passé saluer. Je vous laisse »

     

    Il partit si précipitamment que Drago du se retenir de lui courir après pour s’assurer qu’il aille bien. Mais il le savait, qu’il n’allait pas bien et qu’il le lui cacherait. Inquiet que sa froideur est pue déconcerter Sarah, il reposa son attention sur elle.

     

    Drago : « Pardon, il n’est pas très sociale »

     

    Bien que pour le coup, il n’était pas partit à cause de son manque d’envie de voir du monde.

     

    Sarah : « Il a l’air gentil »

     

    Drago resta coi face à sa remarque. Personne n’avait jamais trouvé Severus « gentil ». A par Drago ou son père.

     

    Drago : « Gentil ? »

    Sarah : « Oui, pourquoi ? Il ne l’est pas ? »

    Drago : « Si, si, à sa manière »

     

    Il vient lui caresser la joue mais la vit détourner le regard vers la porte, songeuse. Devait-il lui dire ? Sarah se sentait étrange de cette rencontre, elle ne l’avait jamais vu et pourtant, elle se posait désormais tant de question sur lui.

     

    Drago : « Dis moi, ton nom de famille c’est bien Jones ? »

    Sarah : « Hm ? Oui »

    Drago : « Et ta mère ? »

    Sarah : « Emilie Jones, j’ai pris son nom, pourquoi ? »

    Drago : « Comme ça »

     

    Il n’y avait plus de doute possible.

     

    Elle lui adressa un fin sourire et ils allèrent manger calmement ensemble.

     

    De son côté, Severus était retourné chez lui. Il s’était assit sur le bord de son fauteuil, le regard exorbité et les lèvres tremblantes. Elle lui ressemblait. Elle lui ressemblait tant. Les cheveux et les yeux à peine plus sombre et les lèvres à peine plus fine. Mais si non c’était elle. C’était son portrait. Depuis la fin de la guerre il se terrait déjà le plus souvent possible chez lui pour cesser d’avoir l’impression de la voir partout dehors. Il n’allait pas maintenant en plus devoir fuir son filleul ?

     

    Tentant d’inspirer profondément, pour se reprendre, il resongea à ce qu’il savait d’elle et d’un point en particulier : elle venait de Durmstrang et vivait en Island. Elle n’avait donc aucun lien avec elle. 

     

     

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