• Voilà quelques mois qu’il ne l’avait guère beaucoup vu. Elle avait du se rendre chez Celeborn pour une affaire, ainsi que dans un clan de nain au pays de Dun. Elle lui manquait. Mais c’était retenu de la déranger, sachant qu’il ne pouvait pas être égoïste à lui demander d’être présente pour lui alors qu’elle avait tant à faire et prenait peu de temps pour elle. Parfois, il jalousait Olorin qui pouvait être autant à ces côtés, à la seconder.

     

    Olorin posa sa main lourde sur son épaule et le fixa, le sortant de ses songes.

     

    Olorin : « Ne stresse pas »

    Eresrian : « Je ne le suis pas »

     

    Il était heureux de pouvoir lui montrer les progrès qu’il avait fait. Qu’elle avait eu raison de lui faire confiance.  Olorin frappa à la porte et ils l’entendirent les autoriser à entrer. Ils passèrent la porte et Olorin referma la porte. Ils vinrent se planter prêt du bureau et la saluèrent solennellement alors qu’elle reposait le courrier qu’elle tenait.

     

    Olorin : « Eresrian a finit sa lame »

     

    Elle avait comprit en le voyant tenir cet arme entre ces mains, et en même temps cela lui paru si tôt. Elle n’avait vu le temps passer alors qu’il apprenait si vite. Elle se leva et la prit alors qu’il la lui tendait. Elle la fit tourner puis observa le fils de la lame. Les deux soldats faisaient silence, l’observant faire, attendant son verdict.

     

    Luinil : « Elle me semble réussit »

     

    Eresrian eut un fin sourire de soulagement et la reprit pour la ranger dans le carcan.

     

    Luinil : « As-tu réfléchit au poste que tu voudrais ? »

     

    Eresrian jeta un coup d’œil vers Olorin. Il lui en avait parlé, une fois, il y a bien longtemps, si il pouvait le seconder. L’elfe avait répondu positivement à cette idée. Alors, inspirant profondément, il fixa l’elfine, déterminé.

     

    Eresrian : « Je veux être votre second capitaine. Pouvoir vous seconder vous et Olorin »

     

    Il la vit tourner un regard vers Olorin qui fit un hochement de tête.

     

    Olorin : « Il a encore à apprendre mais il en a les capacités »

    Luinil : « Je vois »

     

    Elle retourna derrière son bureau et se rassit.

     

    Luinil : « C’est d’accord »

     

    L’elfe se senti aussi léger qu’un oiseau, il observa son ami, le regard pétillant avant de se pencher pour la saluer et la remercier.

     

    Eresrian : « Je ne vous décevrais pas »

     

    Olorin la salua plus sagement avant de se diriger vers la porte, Eresrian se résigna à faire de même.

     

    Luinil : « Demain, nous partirons pour Fondcombe, soyez prêt à l’aube »

    Olorin : « Bien »

     

    Une fois sortie, la porte close, Eresrian s’arrêta quelques pas plus loin.

     

    Eresrian : « Je vous remercie pour ce que vous avez dit »

    Olorin : « Je ne l’aurais pas fait si je ne le pensais pas. Jamais je ne lui mentirais. »

     

    Il sourit, touché puis jeta un regard vers la porte avant de le fixer de nouveau.

     

    Eresrian : « Elle m’a paru fatigué »

    Olorin : « Elle l’est »

    Eresrian : « Pourquoi ? »

    Olorin : « Une guerre se prépare »

     

    Olorin lui avait apprit beaucoup de chose, mais lorsqu’Eresrian se risquait à poser des questions sur l’elfine, il voyait le capitaine se faire plus distant, moins précis dans ses réponses.

     

    Le lendemain, ils prirent la route pour la cité au Nord, le chemin se fit sans trop de problème, la visite de gobelin mis à part. Les sabots des montures raisonnèrent sur le marbre blanc de l’entrée et l’elfe découvrit avec curiosité cette cité si belle.

     

    Ils mirent pieds à terres et trois elfes arrivèrent. L’un saluât poliment l’elfine contrairement aux autres. L’elfe aux cheveux ébène et aux yeux de la même couleur vient la prendre brièvement dans ses bras dans une accolade qui fit sursauter Eresrian. Olorin le remarqua et fixa son camarade, sans voir le regard de glace du second elfe qui avait vu cette réaction et se fit alors plaisir, lorsque son tour vient, de la serrer avec plus d’entrain. Le sang d’Eresrian ne fit qu’une tour et Olorin du le saisir par le col pour le retenir avant de lui mettre une claque derrière le crane.

     

    Eresrian se mit à grommeler et voulu répliquer, mais la voix de cet elfe froid se fit entendre.

     

    Thranduil : « Est-ce celui à qui je pense ? »

     

    Eresrian reposa leur attention sur eux. Il avait bien voulu la lâcher et les trois hauts elfes le fixaient. Olorin les saluât brièvement et donna une tape contre le bras d’Eresrian pour qu’il fasse de même. Mais il le fusilla du regard comme réponse. Il n’allait pas s’abaisser devant ces deux abrutis qui avaient osé poser leurs mains sur elle !

     

    Luinil : « Je vous présente Eresrian »

    Elrond : « Je crois que vous avez beaucoup à nous conter »

     

    Elle esquissa un sourire et des gardes arrivèrent pour récupérer les montures et s’éloignèrent avec ceux de l’elfine. Cette dernière partie avec ces deux amis, les deux capitaines les suivant pour aller se poster à l’entrée du salon. Eresrian, fixa cet elfe qui c’était tenu à l’écart et Olorin lui chuchota qu’il s’agissait de Lindir, le bras droit d’Elrond.

     

    Lorsque les trois elfes se retirèrent dans le bureau d’Elrond pour échanger tranquillement, Olorin amena Eresrian lui faire la visite de la cité et lui parla des deux seigneurs elfes.

     

    Elrond : « Je ne m’attendais pas à le revoir et aussi vivant »

    Thranduil : « Si ça n’avait été vous, je ne pense pas que nous l’aurions revu vivant »

    Luinil : « Je ne suis pas aussi sûr que vous. Le mal ne l’avait pas tant atteint. Il était plus perdu que sombre »

    Thranduil : « Peut-être. Mais je reste étonné que Galadriel est accepté que vous repartiez avec »

    Luinil : « C’est lui qui en a fait la demande »

    Thranduil : « Lui… »

     

    Un sourire amusé traversa le visage de l’elfe et les deux autres échangèrent un regard. Elrond douta de comprendre et Luinil ne savait fichtre pas ce qui lui passait en tête à ce moment.

     

    Elrond : « A quoi songes-tu Thranduil ? »

     

    Le trio d’ami n’hésitez plus à se tutoyer lorsqu’ils étaient seuls.

     

    Thranduil : « A rien. Je le trouve juste… Intéressant. »

    Elrond : « C’est vrai qu’il a l’air vif et franc »

    Luinil : « Oui, très. Trop parfois. Olorin travail avec lui là-dessus pour qu’il apprenne à se contrôler »

     

    Thranduil revit la réaction de l’elfe et comment Olorin l’avait retenu, il se pinça les lèvres pour ne pas rire et s’assit dans le canapé avec la coupe qu’il tenait. Ils ne tardèrent pas à changer de conversation, parlant de cette grande réunion qui devait avoir lieux trois années plus tard.

     

    Eresrian piétina et Olorin haussa un sourcil.

     

    Olorin : « Tu sais où se trouve les toilettes »

    Eresrian : « Ce n’est pas cela… Pourquoi reste-t-elle avec eux ? »

    Olorin : « Ils ont à parler »

    Eresrian : « Toute une nuit ? »

    Olorin : « Parfois plus. Et je te l’ai dit, ce sont des amis, il n’y a d’inquiétude à avoir, elle n’est pas en danger »

     

    Eresrian hocha de la tête, mais Olorin commença à se poser des questions. Des questions qu’il balaya rapidement en se disant qu’il devait se tromper. Les deux jours en ces lieux passèrent rapidement et ils se retrouvèrent de nouveau à l’entrée du palais pour se saluer.

     

    Légèrement à l’écart, Thranduil observa discrètement la réaction d’Eresrian lorsque Luinil offrit une accolade à Elrond. L’elfe se mit sur le côté, comme pour se détourner mais Thranduil le voyait observer du coin de l’œil. Prenant l’elfine contre lui, il vient lui chuchoter qu’il avait à lui parler seul à seul la prochaine fois qu’ils se verraient. Relevant les yeux, il vit Eresrian s’agiter et Olorin le retenir.

     

    Luinil fila les retrouver et monta sur sa monture avant qu’ils ne repartent. Alors en chemin, voyant Eresrian en retrait, l’air sombre, Luinil se tourna vers Olorin.

     

    Luinil : « Il y a-t-il eut un souci ? »

    Olorin : « Pas vraiment. Il est surprit de votre proximité avec Elrond et Thranduil »

    Luinil : « Vraiment ? »

    Olorin : « Par ailleurs… Le roi d’Eryn Lasgalen m’a semblait bien plus… familier que d’habitude. J’espère qu’il n’oublie pas à qui il a à faire »

    Luinil : « Non, Thranduil était juste de bonne humeur. J’ai cru comprendre qu’il avait rencontré l’elfine capable de le déstabilisé »

    Olorin : « Oh je vois »

     

    Il sourit à sa supérieure et détourna le regard vers Eresrian qui semblait tout de suite un peu plus vivant. Ayant comprit que Thranduil serait bientôt fiancé, il se senti plus léger.

     

    Olorin : « Quant est-il de la guerre ? »

    Luinil : « Je ne leur ai demandé. Nous seront suffisant et ils doivent se préparer. Sauron s’agite »

     

    Il hocha de la tête et le reste du chemin se fit en silence.

     

    Une bataille qui devait être vite et facilement régler. Mais l’agitation de Sauron avait fait remonter quelques orques qui furent plus forts qu’attendu. Elle ne s’y était pas rendu avec tous les siens, justes une grande partie pour plier cette affaire rapidement.

     

    Eresrian vit cet orque arriver par derrière l'elfine. Son cœur palpita et la peur grandit en lui, il était bien trop loin. Il la vit pivoter et l’éviter de justesse pour lui trancher la gorge. De justesse. Ou presque.

     

    Il couru vers elle. Le voyant s’agiter de la sorte, Olorin s’inquiéta et le suivit.

     

    Eresrian : « Vous êtes blessé »

     

    Le souffle court, elle fixa cet elfe, d’abord étonné de le voir là, si près puis elle observa son omoplate.

     

    Luinil : « Ce n’est rien »

    Eresrian : « Repliez-vous, nous allons finir »

    Luinil : « Non »

    Eresrian : « Majesté »

    Luinil : « Eresrian ! Retourne à ton poste »

     

    Il sursauta. C’était la première fois qu’elle haussait le ton sur lui. Il voulu répliquer mais elle s’éloigna pour continuer. Olorin lui donna une tape contre le bras pour le ramener à lui et cette journée fut la dernière de la bataille.

     

    Alors assit autour du feu, Eresrian laissa ses amis et parti vers les montures. Son regard se posa sur elle qui s’approcha.

     

    Luinil : « Tu vas bien ? »

    Eresrian : « Et vous ? »

     

    Elle détourna le regard une seconde.

     

    Luinil : « Tu t’es bien battu. Mais ne refait jamais cela »

    Eresrian : « Majesté, je »

    Luinil : « Ne quitte jamais ta position pour moi »

    Eresrian : « Mais »

    Luinil : « Jamais »

     

    Il se raidit à son ton aussi autoritaire et il se pinça les lèvres, hochant d’un mouvement de tête. Mais au fond il le savait, au besoin, il le referait. Jamais il ne pourrait tenir une telle promesse.

     

    Eresrian : « Votre plaie… ? »

    Luinil : « Elle n’est pas profonde »

     

    Il hocha timidement de la tête et ne se senti que soulagé que lorsqu’elle posa sa main contre son bras. Il l’observa passer à côté de lui et aller s’assoir avec les soldats pour la soirée.


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  • Le lendemain, la route pour rentrer sembla des plus calme. Trop calme. Luinil stoppa sa monture et observa autour d’eux. Les soldats se mirent sur la défensive et observèrent à leur tour mais ne voyant rien, ils se remirent en route. Malheureusement son mauvais pressentiment fut juste. Dés flèches se mirent à pleuvoir puis des grognements se firent entendre.

     

    Tout alla si vite. Trop vite.

     

    A genoux, elle observait le corps de son capitaine au sol. Éteint. Un silence pesant avait prit place dans la plaine. Elle vient poser sa main sur son bras et le serra. La gorge noué, Eresrian se tenait en retrait l’observant faire. Mais un elfe s’approcha et lui chuchota que c’était prêt. Il du se résigner à approcher et posa sa main sur son épaule. L’elfine attrapa la lame de son capitaine et referma son autre main dessus, laissant le fils lui trancher la chaire et faire couler son sang. Un frisson d’effroi venait de saisir Eresrian qui la vit glisser cette main en sang dans celle du capitaine.

     

    Un soupire et elle remit la lame dans le carcan pour qu’il soit enterré avec.

     

    Leurs compagnons vinrent porter le corps et l’installèrent dans ce trou qu’il avait fait avant de le recouvrir de pierre. Eresrian quitta cette tombe des yeux pour voir la main de l’elfine saigner encore. Il sorti de sa tunique un tissu propre et vient lui prendre la main pour la bander.

     

    Elle sursauta en sentant la chaleur de ses mains autour de la sienne.

     

    Eresrian : « Pourquoi avez-vous fait cela ? »

    Luinil : « Pour l’accompagner et qu’il ne soit seul face à Namo »

     

    Le bandage finit, il ne voulu lui lâcher la main. Elle non plus. Baissant les yeux, elle posa sa main libre sur la sienne.

     

    Eresrian : « Je ne pourrais jamais le remplacer mais j’apprendrais. Je ferais tout pour être à la hauteur et vous protéger »

    Luinil : « Merci, Eresrian »

     

    Chuchota-t-elle avant de bien vouloir le lâcher et retrouver les montures.

     

    A leur retour, voyant la monture d’Olorin sans son cavalier, chacun comprit que ce soir là, il y aurait un banquet et des champs en sa mémoire. Luinil s’occupa elle-même de desceller sa monture et celle d’Olorin et les amena toute deux dans le près. Eresrian l’y retrouva après avoir amené son cheval et resta à ses côtés, observant les animaux se rouler dans l’herbe, jouer et brouter jusqu’à ce que la nuit tombe.

     

    Il tourna son attention vers elle qui avait les yeux brillant de tristesse. Jamais il ne l’avait vu ainsi. Les derniers rayons chauds du soleil vinrent lui caresser le visage comme il aurait aimé le faire. Éclairant ses cheveux acajou et réchauffant son teint pâli par la peine.

     

    Il ne savait quoi lui dire, quel mot employer. Cet ami allait manquer à tout le monde et son absence allait créer un vide. Mais plus que tout, il voulait faire disparaitre cette peine dans ce regard cuivré.

     

    Des bruits de pas attirèrent son attention et il vit Finra approcher et se stopper.

     

    Finra : « C’est prêt »

     

    Eresrian lui fit signe et elle reparti. Il se tourna vers Luinil et manqua de sursauter en croisant ses iris.

     

    Luinil : « Tu l’as assez peu connu, mais Olorin était fier de toi et c’est beaucoup attaché »

     

    Elle posa sa main contre son bras. C’était à lui de la consoler et c’est finalement l’inverse qui se produisait. Il lui prit le bras avant qu’elle ne parte et la fixa sans hésitation.

     

    Eresrian : « Un jour il m’a dit que si il ne vous avait pas rencontré, il aurait erré »

     

    Il lui avait aussi dit qu’elle était une étoile qu’ils pouvaient suivre sans crainte et qu’ils se devaient de protéger. Qu’il lui donnerait sa vie et se réincarnerait pour recommencer. Et puis il l’avait fixé, lui disant qu’il avait comprit ce qu’il l’animait et qu’il savait qu’il la protégerait. Eresrian n’avait pas bien comprit. Qu’est ce qui l’animait de si particulier ? Olorin lui avait juste sourit comme réponse, le laissant dans le flou.

     

    L’elfine hocha de la tête et ils partirent vers le palais. Retrouvant le clan au complet dans cette pièce. Une coupe remplit reposait sagement à la place où il avait l’habitude de s’assoir. Ce soir là, les festivités ne voulurent pas s’arrêter. Les chants raisonnaient, arrachant frissons à certains, larmes aux plus sensibles. Mais lorsque l’aube perça chacun devait retrouver contenance. Il était là, un peu dans chacun d’entre eux.

     

    Le temps passa, calmant leur peine et cette grande réunion arriva à grand pas.

     

    Eresrian sortait de l’écurie quand il vit cet aigle qui glati, dessinant un cercle avant de foncer vers l’ouverture qui donnait dans le bureau de l’elfine. Inquiet, Eresrian pressa le pas vers la pièce. Il n’hésita que brièvement avant de toquer. Mais face à ce silence, il poussa la porte. Elle était là, le courrier ouvert, tenu du bout des doigts le long de son corps. Son autre main se tenant sur le rebord en bois.

     

    Inquiet, il s’approcha et murmura un « majesté ? » qui la fit sursauter. Elle se redressa et replia le courrier.

     

    Luinil : « Je t’ai déjà dis de ne pas m’appeler ainsi »

    Eresrian : « C’est pourtant votre titre »

    Luinil : « Pas vraiment… »

     

    Elle soupira et parti vers son bureau.

     

    Eresrian : « Est-ce une mauvaise nouvelle ? »

    Luinil : « J’aimerais être seule un moment »

    Eresrian : « Madame… »

    Luinil : « S’il te plait »

     

    Il observa ce papier et sorti pour faire le piqué devant la porte. Elle lui avait paru tant troublée que cela l’inquiéta. Restant en garde jusqu’à ce qu’elle sorte, le lendemain, elle fut quelque peu surprit de le voir là.

     

    Luinil : « Que se passe-t-il ? »

    Eresrian : « Je suis inquiet »

    Luinil : « De quoi ? »

    Eresrian : « Pour vous. Voilà quatre jours que vous n’avez mangé, et depuis ce courrier… »

     

    Il expira brièvement.

     

    Eresrian : « Si quelque chose vous trouble, je peux vous aider. Vous pouvez m’en parler »

     

    Elle voulu s’attendrir mais ne s’y autorisa pas.

     

    Luinil : « Tu sauras bien assez tôt ce qui se passe »

     

    Mais les jours passant, son inquiétude ne diminua pas. Il l’accompagna avec Ohtar à cette réunion. Il senti tant de tension dans les lieux. Lorsqu’ils arrivèrent, les salutations avec les seigneurs se firent déjà plus solennelles. Laissant Ohtar rejoindre les écuries, il se tenait dans un coin de ce salon où prenaient le thé plusieurs seigneurs. Mais certains étaient retardés sur la route et la réunion ne pouvait commencer de suite.

     

    Thranduil en profita pour prendre l’elfine à part, Eresrian les suivit et le roi la fit entrer dans un bureau. Puis il se tourna et, fermant la porte, il sourit à l’elfe lui chuchotant qu’il serait « très délicat avec elle ». Eresrian fit les yeux ronds et se figea d’effrois. Le bruit de la clenche, de la porte qui se ferme, le fit sursauter mais il ne bougea pas. Fixant la porte, le rouge aux oreilles et les poings serrés avec force.

     

    Luinil : « Que lui as-tu dis ? »

    Thranduil : « Que je ne voulais pas que l’on soit dérangé »

    Luinil : « Hm. »

     

    Connaissant le personnage, elle se doutait que ce n’était pas exactement ces mots là.

     

    Luinil : « Fait attention, il a encore un peu de mal avec le second degré, en particulier avec ceux qu’il ne connait pas. »

    Thranduil : « J’ai cru comprendre, oui, qu’il était très sérieux. Peut-être trop, non ? »

    Luinil : « Il a encore besoin de temps »

    Thranduil : « Ah, si il est comme Lindir… »

     

    L’elfine eut un sourire amusé en songeant au bras droit d’Elrond. Un sourire qu’elle perdu progressivement en voyant la coupe de vin se poser sous son regard. Elle remonta le bras qui la tenait et observa l’elfe.

     

    Thranduil : « J’ai l’impression que tu en as besoin »

    Luinil : « Merci, mais pas aujourd’hui »

     

    Il se tourna pour la reposer sagement.

     

    Luinil : « Tu m’as dis que tu avais à me parler »

    Thranduil : « J’aimerais te présenter ma fiancé »

    Luinil : « Te serais-tu enfin décidé ? »

     

    L’elfe se racla la gorge, mal à l’aise. Elle, comme Elrond, avait bien vu ce qui animé cet elfe depuis leur première rencontre.

     

    Luinil : « C’est une belle personne, je suis heureux pour vous deux »

    Thranduil : « Je te remercie, j’espère qu’elle sera aussi enjoué que toi »

     

    Tiquant à sa remarque, elle le fixa fuir vers l’ouverture et elle vient vers lui, croisant les bras.

     

    Luinil : « Tu ne lui as encore demandé ? »

    Thranduil : « J’attends le bon moment »

    Luinil : « Te voir ainsi, stressé, te rend plus… doux. Voir mignon »

     

    Il lui lança alors son regard de glace, soupirant lourdement. Mais elle vient poser sa main contre son bras.

     

    Luinil : « Je suis sûr que tu trouveras les mots »

    Thranduil : « J’aimerais que tu sois là, pour notre union »

     

    Cette annonce la toucha, mais elle ne s’en réjouit pas. Se redressant, elle se tourna vers l’ouverture, recroisant les bras et appuyant son épaule contre le mur.

     

    Luinil : « Je ne pourrais pas »

    Thranduil : « Pourquoi cela ? »

    Luinil : « On me demande de retourner en Aman »

    Thranduil : « Quoi ? Pourquoi ?! Surtout maintenant, avec cette guerre qui approche »

     

    Elle serra les dents et respira profondément. Thranduil essaya de ne pas s’emporter, l’observant déjà bien blessé de la nouvelle.

     

    Thranduil : « Quand  pars-tu ? »

    Luinil : « Je dois être parti avant la fin de la semaine prochaine »

     

    Le roi trouva cela bien précipité et se retient de lui demander ce qui les agitait de la sorte.

     

    Thranduil : « Qui est au courant ? »

    Luinil : « Toi »

    Thranduil : « Et les tiens ? »

    Luinil : « Je les préviendrais à mon retour »

    Thranduil : « Partent-ils avec toi ? »

    Luinil : « Non »

    Thranduil : « Tu vas faire route seule ?! »

     

    Mais cela ne l’inquiétait pas et elle n’y répondit pas.

     

    Luinil : « Je sais déjà que je te confierais Ladir et Tylan.

    Thranduil : « Luinil… »

    Luinil : « Ladir est un excellent archet, il sera très bien dans ta garde arrière, et Tylan est agile à cheval »

     

    Un silence prit place et elle leva son regard vers lui.

     

    Luinil : « Ne t’inquiète pas, ils te seront loyale »

    Thranduil : « Je ne m’inquiètes pas de cela »

     

    Il soupira et ils retournèrent leur regard vers le paysage. Dès le soleil couché, ils se remirent à parler de choses et d’autres. Elrond ne tarda pas à venir les rejoindre, échangeant un peu avec eux avant de les mener vers le salon pour que la réunion commence. Eresrian lança un regard assassin à Thranduil qui lui répondit par un fin sourire.

     

    Se remettant en position, Eresrian se fit discret, écoutant d’une oreille attentive ce qui ce disait en particulier lorsque des questions s’adressaient à l’elfine. Elle était éloquente, ne laissant aucun émettre un doute sur ses propos. Sauf un, qui lui demanda où elle sera poster avec les siens, lorsqu’il fut question de l’organisation. 

     

    Elle fit un silence un peu plus long qui le raidit. Sentant un regard, il croisa ces yeux bleu claire brièvement. Reposant les siens sur l’elfine.

     

    Luinil : « Je n’aurais pas de position précise. Les miens seront répartis parmi vos clans »

    Elrond : « Réparti ? »

    Luinil : « Dès mon retour, je les enverrais vers vous. Je vous demanderais de veiller sur eux comme ils veilleront sur vous »

    Celeborn : « Vous ont-ils demandé ? »

    Luinil : « Je prends route la semaine prochaine »

     

    Un froid prit place, et Thranduil tourna son regard vers Eresrian dont il pouvait voir le thorax se soulever avec vitesse et ses poings se serrer avec rage. Mais il tient bon et ne fit de remarque. La réunion dura la nuit et au matin, le groupe se dissipa. Alors que la plus part restait une journée de plus pour peaufiner quelques points, Luinil se dirigea vers la sortie avec Oropher et Elrond.

     

    Oropher : « Vous pouvez compter sur nous. Ils seront chez nous comme chez eux »

    Luinil : « Je vous remercie. Je ne me fais d’inquiétudes, même si certains ont un caractères un peu fort, ils seront vous protéger »

    Oropher : « Je n’en doute pas. Ce sont de grand soldat »

    Elrond : « Faites attention à vous »

    Luinil : « Nous nous reverrons là bas »

     

    Ils se saluèrent et elle parti vers sa monture, mais Eresrian se mit sur son chemin, elle lui chuchota un « là bas » qui le fit se pousser. Ils montèrent sur les cheveux et le trajets se fit en silence. Mais à peine arrivé, Eresrian lui colla les talons jusqu’au bureau. Il ferma la porte assez sèchement.

     

    Eresrian : « Partir ? C’était ça cette nouvelle que je n’allais tarder à apprendre ? »

    Luinil : « Si je t’en avais fait part avant, tu aurais été agité »

    Eresrian : « Oui ! Comment je n’aurais pas pu l’être ! Vous partez ? Et je dois l’apprendre lors d’une réunion ? Pourquoi ?! »

    Luinil : « Je n’ai pas le choix »

    Eresrian : « Pas le choix ? Alors vous nous répartissez dans des clans qu’on ne connait pas ! Vous vous débarrassez de nous, pourquoi ?! Pourquoi vous nous abandonnez ?! »

    Luinil : « Je n’ai pas le choix !! »

     

    Il se figea, réalisant les larmes qui parlaient aux coins de ses yeux. Son cœur se serra avec rage et il parti du bureau, claquant la porte. D’un pas pressé, bousculant deux amis qui l’observèrent sans comprendre. Mais rapidement, le visage de l’elfine sembla vouloir lui réapparaitre devant les yeux.

     

    Olorin : « Tu dois veiller. Elle prend beaucoup sur elle pour nous. Il y a bien des choses que tu ignores mais sache que nous sommes aussi important pour elle, qu’elle l’est pour nous. Elle essaye juste de ne pas le montrer »

     

    Il réalisa qu’il c’était stoppé. Prenant une longue respiration pour se calmer, il fit demi-tour et d’un pas tout aussi pressé il retourna dans le bureau. Entrant sans frapper, il dégluti, la gorge noué à la voir là, assise sur le canapé, une main cachant son visage.

     

    Luinil, marmonnant : « Laisses moi, Eresrian »

     

    Il referma la porte, mais après l’avoir passé. Elle l’entendit approcher et elle inspira, essuyant rapidement ses joues pour pas qu’il la voit ainsi.

     

    Eresrian : « Je suis désolé »

    Luinil : « De quoi ? »

    Eresrian : « De ne pas pouvoir vous en empêcher »

     

    Elle tourna son attention vers lui qui s’agenouilla et l’entoura de ses bras. Il la tira contre lui. Il savait combien ce geste lui était interdit, mais il ne pouvait plus tenir. Il ne saurait trouver les mots qu’il faut mais se refusait de partir sans qu’elle ne puisse ressentir qu’il était là pour elle. Il se senti des plus fort lorsqu’elle vient passer ses bras autour de lui, s’autorisant à se blottir contre lui. Contre lui et lui seul. Il resserra son étreinte. Lui servant à cacher ses larmes qui coulaient en silence.

     

    Elle avait retenu celles pour Olorin, mais ce départ était de trop. Trop. Il y avait trop à évacuer pour les retenir d’avantage. Elle serra ses doigts sur les vêtements.

     

    Un lourd soupire et, les yeux asséchés, elle se détacha à contre cœur de lui.

     

    Luinil : « Merci, Eresrian »

    Eresrian : « Puis-je vous aider ? »

    Luinil : « Ca ira, je vais finir l’organisation ce soir et les prévenir demain. Ne leur dit rien. C’est à moi de le faire »

     

    Il hocha de la tête et voulu la serrer de nouveau contre lui. Mais sa conscience de capitaine le rappela à l’ordre.

     

    Eresrian : « Partirez-vous seule ? »

    Luinil : « Oui. Tu iras chez Celeborn et Galadriel »

    Eresrian : « Quand pourrons nous vous rejoindre ? »

    Luinil : « Je l’ignore Eresrian. Et quand vous reviendrez, vous ne serez probablement pas à mon service »

     

    Il se raidit, ses poings se fermant aussitôt.

     

    Eresrian : « Probablement ? »

    Luinil : « Je ne sais pas encore »

    Eresrian : « D’accord… »

    Luinil : « J’aimerais te montrer quelque chose »

     

    Elle leva les mains pour les passer dans son cou et tirer sur une chainette pour sortir de son pendentif. Elle ôta d’autour de son cou ce collier. Lui prenant la main de sa sienne libre, elle posa le bijou au creux.

     

    Luinil : « Ressens-tu quelques choses ? »

    Eresrian : « Je devrais ? »

    Luinil : « Il s’agit d’un Geym. Un diamant protégé d’une cage d’argent. C’est béni par les Valar. Si tu étais impure, tu serais brûlé en le touchant »

     

    Ses épaules se raidirent et il effleura du bout des doigts de son autre main le bijou qui brillait. Il l’avait déjà vu tenir fermement ce bijou après la guerre. Il comprenait maintenant qu’elle le faisait comme pour se rassurer d’avoir bien agit.

     

    Luinil : « Je n’avais pas besoin d’elle quand je t’ai vu. J’ai su que tu étais une belle personne. Tu en as là la preuve. Ne laisse plus le doute t’habiter. Ne laisses personne essayer de t’en dissuader. La guerre à venir ne sera pas facile, ni les autres. Mais tu seras trouver le bon chemin »

     

    Son regard ne quittait plus le sien, plus touché par ces mots que par l’absence de brûlure de ce bijou. Il hocha de la tête pour montrer qu’il avait comprit et lui rendit le bijou.

     

    Luinil : « J’ai du travail »

    Eresrian : « Dois-je demander à vous faire apporter du thé ? »

    Luinil : « Ca ira »

     

    Il se leva et la salua avant de sortir du bureau. Il referma cette pièce avec plus de délicatesse que plus tôt. Le regard rivé vers le sol, il se sentait étrange. Une sorte de mélancolie, de peine et d’espoir se mélangeaient en lui.

     

    Luinil s’installa derrière son bureau la nuit durant, rédigeant les courriers pour les différents seigneurs chez qui elle envoyer des siens. Leur donnant leurs noms et quelques faits sur eux, leurs points forts notamment.

     

    Détachant sa plume de la dernière lettre, elle leva les yeux devant elle. Les rayons de l’aube venaient noyer la pièce comme le signal d’un départ. Un frisson lui longea la nuque et elle scella cette dernière enveloppe. Elle les confia à un aigle qui vient se poser au bord de la fenêtre et elle sorti de son bureau. Elle vit là, Eresrian, qui avait surement joué les gardes toute la nuit, et c’est tout deux qu’ils allèrent dans la grande pièce à vivre.

     

    Rapidement tous furent réunis et ils écoutèrent en silence l’elfine leur donner les consignes. Qui allait chez qui.

     

    Ladir : « Majesté… Vous allez faire route seule ? Les chemins ne sont pas sûr »

    Luinil : « Si tout va bien pour vous, tout ira bien pour moi. »

     

    Eresrian voyait de l’inquiétude et de la peine se mélanger dans les regards de ses camarades. Ils ne comprenaient pas ce départ mais ne s’y opposa pas. Ils l’auraient suivit jusqu’au cœur du Mordor sans sourciller si elle leur avait demandé.

     

    Luinil : « Prenez la route  maintenant, ils vous attendent »

     

    Ils la saluèrent solennellement et elle fit de même avant de tourner les talons et partir. Eresrian respira profondément pour garder son calme et il parti à sa suite.

     

    Tous préparèrent leurs affaires et se saluèrent à l’entrée de ce royaume avant de prendre route. Luinil les observaient s’éloigner, le cœur lourd avant de tourner son attention vers Eresrian, attendu par ceux qui allaient aussi chez Celeborn. Ils se saluèrent d’un bref mouvement de tête et il prit route.

     

    Un dernier regard autour d’elle et se fut à son tour de prendre le chemin qui l’attendait, flattant l’encolure de sa monture.

     

    Luinil : « Je me demande ce qu’ils attendent de moi… »


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  • Eresrian se souvenait encore de son retour au près de Luinil

     

    A peine avait-il mit à pied à terre avec les derniers du clan qui l’avait accompagné chez Celeborn, qu’Eresrian observait autour de lui. Partout. Il la cherchait du regard, se demandant si il allait la voir, si elle serait ici, pour son arrivé. Enfin, leur arrivé. Mais non, personne.

     

    Il fit silence sur cette attente qui le rongeait et qui dura plusieurs jours. Il découvrait cette capitale, cette sérénité, et c’est alors qu’il était posté sur un balcon que Celeborn vient se poster à côté de lui.

     

    Celeborn : « La nostalgie vous gagne de nouveau »

    Eresrian : « Je suis désolé »

    Celeborn : « Vous ne souhaitez rester, n’est ce pas ? »

     

    L’elfe se tourna vers lui, l’observant sans hésitation.

     

    Eresrian : « Avec le respect que je vous dois… J’aimerais retourner à ses côtés »

    Celeborn : « Hm, je le comprends »

     

    Ces mots là ne le rassurèrent que peu. Il était touché qu’il puisse comprendre, mais ce n’était pas là ce qu’il voulait entendre.

     

    Celeborn : « En quittant la ville par le Nord, suivez le chemin qui va tout droit. Toujours tout droit. Il dévira sur la droite un moment et c’est après un bois. Vous devriez en avoir pour moins d’une dizaine de jour »

    Eresrian : « Je vous remercie »

     

    Il sourit et posa sa main sur son épaule avant de lui tendre un courrier qui était destiné à l’elfine.

     

    Celeborn : « N’en doutais pas. Elle sera dès plus heureuse de vous revoir. Elle a du en passer des nuits blanches en attendant d’apprendre votre retour »

     

    Il fut touché et gêné par ces propos. Il prit doucement le courrier qu’il glissa dans sa tunique avant de d’aller prévenir ces deux collègues et de partir. La route lui avait paru tant plus longue que ce que lui avait indiqué Celeborn. L’impatience le rongeait. Mais lorsqu’il perçu le royaume, c’est l’inquiétude qui prit place.

     

    Eresrian : « Quand pourrons nous vous rejoindre ? »

    Luinil : « Je l’ignore Eresrian. Et quand vous reviendrez, vous ne serez probablement pas à mon service »

     

    Il n’avait pas confié cette possibilité à ces deux amis. Ils passèrent les portes et des visages inconnus vinrent vers eux. Il descendit sagement lorsqu’une voix familière l’interpella. Il eut juste le temps d’apercevoir cette silhouette que des bras forts l’entourèrent. Il reconnu Ohtar et esquissa un sourire, l’entourant à son tour. Ils se frappèrent amicalement le dos avant de se séparer. Ohtar accola les deux autres avant de perdre son sourire.

     

    Ohtar : « Il ne reste que vous ? »

    Eresrian : « Pour les autres ? »

    Ohtar : « Au total, nous avons perdu un tiers des nôtres. »

     

    Il expira lourdement avant de sourire.

     

    Ohtar : « Avec toutes ces guerres, je penses que nous nous sommes bien battus. Ca aurait pu être pire »

    Eresrian : « Hm »

     

    La culpabilité de sentir la tristesse d’avoir perdu des leurs le prit en réalisant que la seul question qui lui brulait les lèvres c’était comment elle allait. Et il remercia intérieurement son collègue de se coller à cela.

     

    Riel : « Et sa majesté ? »

    Ohtar : « Elle est en réunion avec le roi Finarfin, elle sera là d’ici peu. Elle sera tant heureuse de vous voir ! Vous êtes les derniers à être arrivé »

     

    Le voir aussi enjoué rassura Eresrian.

     

    Maintenant, il était devant ce bureau à l’observer travailler. Il ne nota pas de suite sa main qui cessa d’écrire, c’est lorsqu’il croisa ses iris qu’ils le sortirent de ses songes.

     

    Luinil : « Autre chose ? »

    Eresrian : « Non. Je vous laisse »

     

    Il la saluât d’un bref mouvement de tête avant de sortir. Il referma la porte et soupira doucement.

     

    Partant dans la bibliothèque, il attrapa un livre et commença à le lire, mais rapidement, son esprit s’envola. Il pouvait la revoir dans cette robe un peu plus officiel, son visage qui c’est illuminé en les voyant. La joie des retrouvailles passés, il du faire fasse à la réalité. Elle était plus distante, plus froide. Fatigué. Finra lui avait avoué qu’elle mangeait peu. Mais depuis, elle semblait avoir reprit des forces. Il grognait quand elle travaillait de trop et il venait s’immiscer dans le bureau. Mais il du aussi apprendre qu’ici, c’était son rôle. Une grande partie des leurs étaient désormais au service de Finarfin. Bien entendu, habitant dans le bâtiment à l’Ouest du palais, ils pouvaient aller et venir à leur guise. Eresrian avait eu l’autorisation de rester à ces côtés, en tant que capitaine. Quelques gardes aussi, dont Ohtar, en tant que garde rapproché, Orea qui s’occuper de leurs montures, ainsi que Finra.

     

    Voilà des années qu’ils avaient trouvé leur nouveau rythme de vie.

     

    Mais le calme ne semblait pas vouloir durer.

     

    Elrond avait fait parvenir un courrier pour annoncer le mariage d’un de ses jumeaux, Elladan, et souhaitait que Luinil soit la maitresse de cérémonie. Ayant eut l’accord pour cela de la part de Finarfin, elle put lui retourner une réponse positive. Malheureusement, cette idée de mariage avait fait germer dans l’esprit de Finarfin l’envie de voir Luinil enfin trouver sa moitié.

     

    Voilà désormais six mois que des elfes venaient la trouver pour apprendre à la connaitre. Mais elle n’en pouvait plus de voir ces inconnus débouler. Essayant de trouver un moyen de la détendre, c’est un soir, alors qu’il la trouva dans la bibliothèque, qu’il eut l’idée.

     

    Eresrian : « Vous êtes encore debout ? »

    Luinil : « Toi aussi »

     

    Elle a soupiré et a refermer le livre.

     

    Luinil : « Je n’arrive même pas à me concentrer pour lire »

    Eresrian : « Je peux lire pour vous »

     

    Avait-il sorti soudainement.

     

    Eresrian : « Comme ça, j’apprendrais aussi »

    Luinil : « Si cela te convient »

     

    Il a alors récupérer le livre et tout deux assis dans le canapé, il l'a lu à voix haute. Ils se retrouvaient ainsi, après que chaque elfe ait finit par partir. Soit toutes les deux ou trois semaines pour une lecture.

     

    Elle soupira lourdement et laissa son front tomber sur son bureau.

     

    Eresrian : « Madame ? »

    Luinil : « Sois gentil Eresrian, laisses moi seule »

     

    Il la salua et quitta alors son bureau et elle soupira de plus belle. Elle était lasse. Tellement lasse. Les propos de son ami Thranduil lui revinrent, il lui avait proposé, si le cœur lui en souhaité, de venir se rendre chez lui.

     

    A ce moment même, cela lui disait parfaitement.

     

    Elle bondit de son fauteuil et sorti de son bureau. Sa brusquerie fit sursauter son capitaine qui la suivit sans comprendre, le brouillard lui paru d’autant plus épais quand elle demanda à ce qu’on prépare sa monture.

     

    Eresrian : « Madame, que ce passe-t-il ? »

    Luinil : « Je prends quelques jours de repos avant d’éventrer le prochain qui se montre à ma porte »

    Eresrian : « Où allons-nous ? »

    Luinil : « J’ai besoin de toi ici Eresrian »

     

    Elle s’arrêta avant d’entrer dans ses appartements.

     

    Luinil : « Rejettes les prochains prétendants »

    Eresrian : « Mais madame, comment pourrais-je ? »

    Luinil : « Je ne sais pas. Dis leur que la place est déjà pourvus »

     

    Elle s’apprêta à entrer dans sa chambre mais elle se tourna finalement une dernière fois vers lui.

     

    Luinil : « Non, mieux. Déclare que je suis morte. Trouve quelque chose de plausible »

     

    Eresrian se mit à perdre toute couleur sur son visage, ses lèvres se mirent à trembler alors qu’aucun son ne sorti. Il revient à lui en la revoyant passer devant lui, besace de voyage dans la main.

     

    Eresrian : « Madame ! Jamais je ne pourrais dire une telle chose »

     

    Tout deux dehors, elle s’impatienta à voir sa monture approcher. Elle saisit les rênes, se tournant.

     

    Luinil : « Tu es parfait Eresrian, tu trouveras »

     

    Avant de grimper sur sa monture et s’éloigner, elle rajouta

     

    Luinil : « Rejoins-moi chez Elrond dans deux semaines »

     

    Sa collègue arriva et lui tapota le bras alors que Luinil était déjà loin.

     

    Finra : « Et bien ? Elle est encore partie ? »

    Eresrian : « Oui »

    Finra : « Vas-tu t’en sortir ? »

     

    Il posa un regard assez sombre sur l’elfine.

     

    Finra : « Je te taquine ! Elle ne te confirait pas cela si elle ne te faisiez confiance »

     

    Il se remit droit, mais les mots suivants de sa collègue lui firent serrer les poings.

     

    Finra : « Tu devrais faire attention tout de même. Parfois ton regard est un peu trop… Appuyé »

    Eresrian : « Que dis-tu là ? »

    Finra : « Notre majesté est épatante. Mais n’est-ce là qu’un regard de capitaine ? »

    Eresrian : « Oses insinuer une telle chose et tu n’auras le temps de regretter tes paroles »

    Finra : « Bien, bien, je comprends. Ce n’est là que de l’admiration »

    Eresrian : « Retournes à tes taches avant d’insinuer n’importe quoi »

     

    Il serra les poings et retourna dans le bâtiment. Il fila vers le bureau et une fois la porte close, il soupira lourdement. Il l’avait toujours connu ainsi. Vive. Trop vive parfois. Difficile à suivre, mais toujours juste et à l’écoute des siens. Mais il lui était déjà arrivé de voir ce qui se cacher derrière ce sourire chaleureux.

     

    Quelque part, il avait espéré que cette idée, certes déplacé, de Finarfin, puisse aider la belle Luinil à rencontrer son âme-sœur. Mais aucun des prétendants envoyé n’était à la hauteur. Rustre. Maladroit. Hautain. Servile. Parfois plusieurs défauts à la fois. Aucun ne pouvait lui arriver à la cheville.

     

    Et pourtant il en était lui aussi convaincu.

     

    Trouver celui qui sera l’aimer et la faire aimer pourra éloigner la noirceur qui guettait son cœur.

     

    Et en même temps, cette idée le tiraillait.

     


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  • C’est ainsi qu’elle arriva à l’entrée du royaume de Thranduil. L’aube venait tout juste de se lever. Espérant ne pas le déranger à cette heure ci, elle descendit de sa monture et deux gardes arrivèrent. Ils la saluèrent et leur confia les reines de sa compagne de route. Des pas se firent entendre et elle posa son attention sur ces deux personnes. Une jeune elfine et un nain, visiblement en discussion. L’elfine la salua brièvement alors que Gimli cligna plusieurs fois des yeux.

     

    Tauriel : « Vous êtes ? »

    Luinil : « Une amie. Le roi Thranduil est-il éveillé ou dois-je attendre ? »

    Tauriel : « Il prend le thé avec son fils. Qui dois-je annoncé ? »

    Luinil : « Luinil »

     

    Alors que l’elfine tourna les talons pour l’inviter à la suivre, leurs attentions se posèrent vers Gimli qui n’avait pas bougé d’un jota.

     

    Tauriel : « Gimli »

     

    Grogna l’elfine pour qu’il se reprenne, ce qui fonctionna. Il suivit les deux elfines, Tauriel, bien en avant passa les portes du salon.

     

    Tauriel : « Mon seigneur, une certaine Luinil vous demande »

    Thranduil : « C’est princesse Luinil ! »

     

    L’elfine sursauta alors que Thranduil se figea, réalisant soudainement. Luinil ? Ici ? Il tourna son attention et vit l’elfine passer à côté de sa garde.

     

    Luinil : « Ne les embêtez pas avec les titres »

    Thranduil : « C’est le protocole. Vous êtes princesse et ils doivent vous appelez majesté. Leur jeunesse n’excuse pas leur ignorances »

     

    Le roi c’était levé et ils s’accolèrent brièvement. Gimli du se secouer la tête pour se demander si il n’avait pas rêvé.

     

    Thranduil : « Cela fait bien longtemps. Je suis heureux de vous revoir »

    Luinil : « Moi aussi »

     

    Le bruit de la chaise glissant sur le sol lorsque Legolas se releva rappela à son père sa présence.

     

    Thranduil : « Permettez-moi de vous présenter Legolas. Vous n’avez eu l’occasion de vous rencontrer »

    Luinil : « Prince Legolas, je suis enchanté »

     

    Elle se pencha pour le saluer, il fit de même, un peu maladroit, gêné par cette scène soudaine et étrange d’une familiarité de son père avec une elfine qu’il ne connaissait.

     

    Legolas : « Princesse Luinil »

     

    Elle posa son attention vers Gimli qui venait de se poser à côté de son ami et elle le salua à son tour, ce qu’il lui rendit.

     

    Luinil : « Vous devez être Maître Gimli »

    Gimli : « C’est cela ! »

    Thranduil : « Asseyez vous donc »

     

    Elle le remercia par un sourire et s’assit donc à côté de lui, en face de Legolas. Tout le monde sagement assit, Orleth arriva rapidement pour apporter une nouvelle tasse et servit du thé.

     

    Legolas : « Luinil… N’est-ce pas vous que certains de nos gardes sont allé rejoindre ? »

    Thranduil : « Je suis désolé de ne pouvoir vous les ramener tous »

    Luinil : « Je m’étais faites à l’idée de ne plus en voir un… Je suis heureuse de leur retour. Ils m’ont dit combien vous avez prit soin d’eux »

    Gimli : « Vous parlez de Ladir et Ohtar ? »

    Legolas : « Comment vont-ils ? »

    Luinil : « Bien, je vous remercie de vous en inquiéter. Ils vous saluent »

    Gimli : « Mais nous ne vous avons jamais vu en terre du milieu »

    Thranduil : « Elle a du partir au milieu du second âge »

     

    Le roi l’observa du coin de l’œil poser son attention vers le thé et en boire une gorgée pour s’adoucir. 

     

    Legolas : « Oh, comptez vous vous rendre au mariage d’Elladan ? Il s’agit du fils d’Elrond, c’est dans un peu moins de deux semaines maintenant »

     

    Puisque son père la connaissait, elle devait certainement connaitre Elrond.

     

    Luinil : « Oui »

    Thranduil : « C’est elle qui présidera la cérémonie »

     

    Legolas se souvient alors que cette journée où Elrond avait débarqué, grand sourire, pour leur apporter en main propre les invitations pour le mariage. Il avait dit qu’ « elle » avait accepté de présider et lorsque Legolas avait demandé qui, il avait juste eu le droit à un « la nièce du roi Finarfin ». C’était donc elle.

     

    Luinil : « Je ne suis guère habitué à cet exercice, j’espère ne pas faire trop d’erreur »

    Thranduil : « Dans ce cas, je me ferais un plaisir de vous les rappeler chaque fois que vous daignerez vous montrer »

     

    Gimli se crispa. Thranduil était taquin, non, carrément provocateur, mais ceux qui n’était pas habitué pouvait si facilement s’en offusquer que la voir sourire, amusé, le laissa coi.

     

    Legolas : « Alors restez pour que nous fassions route ensemble. Je suis curieux, mon père ne m’a pas parlé de vous »

    Luinil : « Si Thranduil l’accepte, alors nous aurons le temps de faire connaissance »

    Thranduil : « Comment refuser ? »

     

    Legolas cligna des yeux en voyant son père soupirer et mimer un non de la tête. Avait-il fait encore une erreur ? Il tourna son attention vers l’elfine qui lui sourit et lui chuchota.

     

    Luinil : « Ce genre de demande ne peut être ainsi formulé aussi clairement que par le maitre des lieux »

    Legolas : « Oh »

    Thranduil : « Veuillez l’excuser, je ne l’ai pas contraint à apprendre le protocole à la lettre »

    Luinil : « Je ne m’offusquerais pas pour cela »

    Thranduil : « Bien, allons dans mon bureau »

     

    Il se leva et elle fit de même. Elle salua brièvement les deux personnes restantes avant de suivre son ami vers la pièce. Découvrant au passage les lieux, puis laissant son regard observer son bureau.

     

    Thranduil lui fit signe de s’assoir dans le canapé et elle le fit, l’observant s’assoir en face.

     

    Thranduil : « Je suis heureux de vous voir, mais curieux de savoir la raison de ta venue »

    Luinil : « Tu me connais un peu trop cher Thranduil »

    Thranduil : « Je ne doute pas que ce soit aussi pour me voir, mais je pressens qu’il y a autre chose. Depuis mon arrivé, tu n’as pu te montrer, je suppose que tes mouvements sont encore assez limité »

    Luinil : « Ils le sont, effectivement »

    Thranduil : « Et je ne pense pas qu’il t’ai volontairement laissé partir si tôt pour le mariage »

    Luinil : « Là aussi tu as raison, il n’est au courant de mon escapade. Bien que ça ne serait tardé »

    Thranduil : « Ne crains-tu pas ses remontrances ? »

    Luinil : « J’y suis habitué. Et maintenant, il devra attendre mon retour du mariage d’Elladan pour cela »

     

    Le roi soupira lourdement et leur servit du vin. Ils trinquèrent.

     

    Luinil : « Mariage qui lui a donné la douce et bonne idée de me voir passer la bague au doigt »

     

    Thranduil manqua de s’étouffer et il fixa l’elfine. Voyant qu’elle était sérieuse, il s’adossa à son canapé pour essayer de se détendre et bu une nouvelle gorgée.

     

    Thranduil : « Voilà quelque chose de nouveau »

    Luinil : « Je n’aurais peut-être pas du essayer de le rendre moins protocolaire »

    Thranduil : « Cela lui a pourtant fait du bien »

    Luinil : « Pour les autres… »

    Thranduil : « Y a-t-il un elfe à qui tu songe ? »

    Luinil : « Que je songe ou pas, cela lui importe peu »

    Thranduil : « Que veux-tu dire ? »

    Luinil : « Il m’envoie toutes les deux ou trois semaines des amis à lui pour que nous « fassions connaissance » »

     

    Thranduil fit tourner le fond de sa coupe, l’observant boire la sienne.

     

    Thranduil : « Comment se porte ton cher capitaine ? »

    Luinil : « Eresrian ? Bien, pourquoi ? »

    Thranduil : « Disons que comme il est, très, protecteur, j’étais curieux de savoir comment ça le faisait réagir »

    Luinil : « Nous n’en avons parlé… »

     

    Elle détourna le regard, réfléchissant.

     

    Luinil : « Ca l’a surprit au début. Y en a quelques uns qui l’ont contrarié. »

     

    Il sourit, amusé à cette description. Se doutant qu’il avait du se contrôler pour ne pas montrer plus qu’un peu de « contrariété ».

     

    Thranduil : « Je vois… Et cela dure depuis quand ? »

    Luinil : « Hm… Plus de six mois »

    Thranduil : « Lui as-tu parlé que cela ne te plaisait pas ? »

    Luinil : « Depuis quand m’écoute-t-on ? »

     

    Il l’observa soupirer et se pencher pour attraper la carafe et se resservir. Tendant le bras, Thranduil se pencha pour lui approcher sa propre coupe et l’observa le resservir. Ils trinquèrent et se mire à parler de chose et d’autre comme l’installation de Thranduil ici, le retour de son fils, les fiançailles d’Elladan.

     

    Thranduil : « Tu aurais vu le sourire qu’arborait Elrond. Il m’a agité ton courrier sous le nez comme si il avait gagné je ne sais quoi »

    Luinil : « Vraiment ? Pourquoi une telle euphorie ? »

     

    Continuant, la conversation dériva vers ce qui c’est passé en terre du milieu en son absence, l’intégration des hommes qu’elle lui avait envoyé et notamment la mort de  Tylan en sauvant Legolas.

     

    Thranduil : « Je n’oublierais pas ce qu’ils ont fait »

    Luinil : « Ils ont cette faculté de marquer les autres, malgré leur caractères »

    Thranduil : « Hm. Ils sont attachants »

     

    Ils avaient tant à ce dire qu’ils ne virent le temps passer, la luminosité de la pièce changer. Alors que la carafe était vide depuis un long moment déjà. Ils se décidèrent à sortir de la pièce. Mais tout deux manquèrent de sursauter en voyant Legolas se planter devant eux.

     

    Thranduil : « Puisque tu es réveillé, allons prendre le thé ensemble »

    Legolas : « Volontiers… Vous aviez tant à vous dire ? »

    Thranduil : « Avons-nous été long ? »

    Legolas : « Cela va faire deux jours »

     

    Les deux elfes se fixèrent, étonné.

     

    Luinil : « Je suis désolé de vous avoir monopolisé autant de temps »

    Thranduil : « C’est plutôt moi. Vous n’avez pu vous reposer »

    Luinil : « Echanger avec vous me repose »

     

    Ils partirent dans le salon, y retrouvant Gimli. Ils prirent sagement le thé ensemble.

     

    Legolas : « Cela vous direz de visiter ? »

    Luinil : « Avec plaisir »

     

    Elle salua les deux compères et parti avec le fils qui voulait lui montrer les jardins.

     

    Legolas : « Vous connaissez bien mon père ? »

    Luinil : « Assez, oui »

    Legolas : « Le trouvez vous changé ? »

    Luinil : « Quelque chose vous inquiètes ? »

    Legolas : « Je me demandais si avant la mort de ma mère, il était ainsi »

    Luinil : « Thranduil a toujours été quelqu’un de méfiant, provocateur et distant. Mais la perte de son âme sœur lui a été des plus difficiles. Il me semble pourtant des plus sereins »

    Legolas : « Il songe beaucoup à mère depuis son arrivé. Il ne m’en parle pas, mais au fond je sais qu’il espère son retour »

     

    L’elfine se stoppa et observa ce jeune elfe l’observer presque timidement.

     

    Legolas : « Je ne voudrais pas qu’il soit déçu en attendant pour rien »

    Luinil : « Si vous attendez de moi que je lui annonce qu’il ne »

    Legolas, non : « Non, je suis désolé. Ce n’était pas là ce que je voulais »

     

    Il détourna le visage et elle sourit. Faisant un pas vers lui, elle attira son attention et il releva le visage.

     

    Luinil : « Elle vous sera rendu. Soyez encore un peu patient »

    Legolas : « Co… Comment ? Vous voulez dire que »

    Luinil : « Je ne vous ai rien dit »

     

    Il se pinça aussitôt les lèvres pour se taire puis un sourire prit place et ils se remirent en marches.

     

    Legolas : « Vous l’avez connu ? »

    Luinil : « Assez peu malheureusement. Mais c’est une belle et gentille personne. Une des rares fois où je l’ai croisé, nous étions dans la bibliothèque. On s’est égaré à parler médecine et promenade à cheval toute l’après-midi »

    Legolas : « Et mon père ? Comment l’avez-vous connu ? »

    Luinil : « Lors d’une réunion… Cela remonte à si longtemps que s’en est flou… »

    Legolas : « Je comprends. Puis-je vous demandé pourquoi vous avez quitté la terre du milieu ? »

    Luinil : « Finarfin avait besoin de moi ici. Il y a eu beaucoup d’agitation à cause de Melkor et il nous fallait construire vos royaumes pour vos retours »

    Legolas : « Je comprends »

     

    Gimli ne tarda pas à les rejoindre et il prit un malin plaisir de raconter comment il avait rencontré Legolas et leurs péripéties, notamment après la grande guerre. Loin de son oncle, elle réussit a avoir un repos réparateur. Peut-être pas assez pour remplacer ces nuits blanches à tourner encore et encore dans ses draps en repensant à ces elfes venu lui tourner autour.

     

    Alors qu’au petit matin elle songeait passer une nouvelle journée paisible, elle fut assez vite rappeler à la réalité.

     

    Finarfin avait apprit plus tôt que prévu le départ précipité de l’elfine et avait vu rouge. Ordonnant à Eresrian d’aller de ce pas la trouver et la conduire chez Elrond. Il lui ordonna de ne pas la quitter d’une semelle et de la ramener dès la cérémonie terminé.

     

    Eresrian avait grimpé sur sa monture et avait prit route pour le royaume de Thranduil, se doutant qu’elle serait là bas. Mais à peine mit-il pied à terre qu’il du faire face à  un garde qu’il ne connaissait et qui ne semblait des plus chaleureux.

     

    Eresrian : « Je dois voir Dame Luinil »

     

    Il voulu passer à côté de lui, mais le soldat tendit le bras, le bloquant au niveau du thorax. L’elfe longea ce bras du regard jusqu’à le fixer.

     

    Urin : « Vous n’êtes pas autorisé à entrer »

     

    Prenant sur lui, le capitaine recula sagement alors que des pas se faisaient entendre.

     

    Eresrian : « Allez la chercher »

    Urin : « De quel droit ? »

    Eresrian : « Et de quel droit refusez vous ? »

    Urin : « Je vous trouve bien nerveux »

     

    Agacé, il lui saisit le col et le souleva du sol sans une once de difficulté.

     

    Eresrian, grognant : « Vous allez lui signaler que son capitaine est là »

    Legolas : « Que se passe-t-il ici ?! »

     

    L’elfe tourna son regard vers le prince. Sa ressemblance avec son père ne lui fit aucun doute et il comprit de qui il s’agissait. Il l’avait déjà aperçu lors de réunion chez Celeborn.

     

    Urin, avec difficulté : « Il demande… Dame… Luinil »

    Legolas : « Veuillez lâcher mon garde »

     

    Eresrian le repoussa sèchement et l’elfe mit quelques enjambés à se rattraper et ne pas tomber. Il se massa la gorge et le fusilla du regard. Alors qu’ils marchaient en direction des escaliers, ils virent cet elfe ainsi bousculer. Thranduil fronça les sourcils et ils accélèrent le pas pour descendre.

     

    Thranduil : « Que se passe-t-il ici ?! »

     

    Eresrian leva alors son attention et, voyant Luinil aux côtés du roi approcher, il vient vers eux, son épaule heurtant celle de Legolas, il ne s’en soucia pas et vient se planter devant eux, se penchant pour saluer solennellement sa souveraine.

     

    Luinil : « Que fais-tu là ? »

     

    Il sorti un courrier de sa tunique et le lui tendit. Legolas s’approcha et questionna du regard son père qui lui fit comprendre qu’il lui expliquerait plus tard. A peine l’elfine eut-elle finit de parcourir le papier qu’elle détourna le visage, serrant les dents.

     

    Thranduil : « Un soucis ? »

    Luinil : « Aucun… »

     

    Elle replia et rangea le papier dans sa tunique avant de soupirer.

     

    Luinil : « Il est temps pour moi de me rendre chez Elrond pour préparer la cérémonie »

    Thranduil : « Alors nous allons vous accompagner, n’est-ce pas Legolas ? »

    Legolas : « Bien sûr, je vais prévenir Gimli »

     

    Thranduil observa son fils s’éloigner avant de poser son attention sur le capitaine qui détailla discrètement l’elfine comme pour s’assurer qu’elle aille bien. Il vient passer son bras autour de ses épaules et effleura son bras avant de s’approcher de son oreille.

     

    Thranduil : « Retrouvons nous dans l’écurie dans 10 minutes »

     

    Elle hocha de la tête et il s’éloigna, non sans un regard vers Eresrian qui le menacer du sien. Ce dernier se reprit en voyant l’elfine bouger. Il la suivit jusqu’à ses appartements.

     

    Eresrian : « Puis-je vous aider ? »

    Luinil : « Ca ira »

     

    Il l’observa tirer le tiroir de la commande et sortir quelques affaires qu’elle rangea sur la besace en cuire posé au dessus.

     

    Luinil : « T’a-t-il menacé ? »

    Eresrian : « Pardon ? »

     

    Elle saisit sa besace et vient vers lui.

     

    Luinil : « Que t’a-t-il dit pour que tu viennes ? »

    Eresrian : « J’ai eu à faire à son capitaine. Il m’a dit que le roi était en colère, que vous n’aviez pas à vous trouver chez Thranduil. Que je devais venir pour porter ce courrier »

    Luinil : « Est-ce tout ? »

     

    Il détourna aussitôt le visage.

     

    Luinil : « Eresrian, il y a une chose que tu ne sais pas faire, c’est me mentir. Que t’a-t-il dit ? »

    Eresrian : « Qu’on serait divisé si je ne partait pas de suite »

    Luinil : « Je vois »

     

    Il reposa son attention sur elle.

     

    Eresrian : « Madame… Vous n’avez pas l’air plus reposé »

    Luinil : « Je le suis pourtant. Ais-je si mauvaise mine ? »

    Eresrian : « Non ! Vous êtes toujours aussi »

     

    Il se tue en s’apprêtant qu’il allait oser lui dire qu’elle était belle. C’était totalement déplacé de sa part d’exprimer de tel propos.

     

    Eresrian : « Aussi rayonnante »

     

    Se reprit-il. Elle le remercia et ils partirent vers l’écurie. Sa jument préparé par des gardes de Thranduil, elle retrouva se dernier avec son fils, Gimli et Tauriel. Tout ce petit groupe prit donc la direction de chez Elrond.

     

    Le chemin se fit dans le silence.


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  • A peine arrivé, ils laissèrent leurs montures aux mains des gardes d’Elrond et se firent accueillir par lui. Voilà des millénaires qu’il n’avait vu l’elfine et il fila d’abord vers elle pour une accolade amicale.

     

    Elrond : « Cher Luinil ! Que je suis heureux de vous revoir enfin ! »

    Luinil : « Le plaisir est partagé »

     

    Une silhouette ne tarda pas à se montrer, familière pour les deux hauts elfes, moins pour les autres.

     

    Luinil : « Celebrian, vous n’avez guère changé »

    Celebrian : « Vous non plus »

     

    Une brève accolade et tout le monde parti vers le salon. Tauriel et Eresrian se tenant à l’extérieur, l’elfine essaya d’engager la conversation avec lui.

     

    Tauriel : « Il me semble vous avoir aperçu à la Lorien »

    Eresrian : « Hm »

    Tauriel : « J’ignoriez que vous serviez Luinil »

     

    Mais il ne semblait très intéressé. Elle se pinça les lèvres et observa à son tour devant elle.

     

    Tauriel : « Dame Luinil est plus rayonnante que Galadriel, j’étais surprise la première fois que je l’ai vu »

    Eresrian : « Elle est bien plus belle et lumineuse »

     

    L’elfine esquissa un sourire, amusé que pour Luinil, il accepte de faire une phrase.

     

    Tauriel : « Avez-vous toujours été à son service ? »

     

    Mais de nouveau elle n’eut de réponse et elle soupira. Bientôt deux silhouettes ressemblante se montrèrent et l’elfine fut étonnait de voir ce capitaine prêt à sortir son épée.

     

    Tauriel : « Il s’agit des fils d’Elrond »

     

    Eresrian les fixa alors un peu plus en détail avant de se remettre en position. Le groupe échangea longuement avant que Luinil et les jumeaux n’aillent voir cette terrasse ou aurait lieux la cérémonie. Eresrian observait de loin alors qu’elle lui expliquait comment ça allait se passer. Des jeunes enfants arrivèrent en courant, jouant entre eux. Eresrian fronça les sourcils et débarqua, les empêchant de venir prêt de l’elfine.

     

    Le trio l’observa les éloigner sans oser les toucher. Luinil se pinça les lèvres pour ne pas rire. Il bougeait les mains comme si il chassait des mouches au niveau de ses genoux.

     

    Eresrian : « Oust ! »

     

    Une fois les petits monstres partis, le trio se remit à parler.

     

    Vana : « Ah, vous avez pas vu trois petits ? »

    Eresrian : « Par là »

    Vana : « Merci, gardez moi celui là »

     

    Elle lui colla dans les bras un si jeune elfe qu’il faisait à peine la moitié de son bras en hauteur. Luinil leva les yeux pour l’observer. Il était clairement mal à l’aise et ne savait comment le tenir. Le nourrisson, voulant jouer et s’agitant, lui attrapa une mèche de cheveux pour se hisser, le faisant grogner. Elladan et Elrohir se retinrent de rire et, ayant eut les informations dont ils avaient besoin, ils quittèrent la terrasse par l’entrée près du pupitre. Luinil s’approcha de son capitaine qui, excédé avait saisit l’enfant par le vêtement dans le dos et le tenait loin de lui, le bras tendu.

     

    Elrond et Thranduil qui se dirigeait vers le bureau du premier, aperçurent la scène et se stoppèrent, à la fois amusé, surpris et quelque peu inquiet pour l’être vivant qui pendait au bout de son bras. Se demandant combien de temps il allait le garder en vie. Mais rapidement une autre silhouette se montra.

     

    Luinil : « Comme ça »

     

    Elle lui prit l’enfant des mains qui n’allait tarder à pleurer et le mit de dos sur son avant bras gauche. De sa main droite, elle fit plier le bras gauche de son garde et posa le nourrisson. L’elfe se raidit. Luinil vient lui prendre l’autre main et la posa contre le petit bras de l’asticot. Ce dernier cessa de s’agiter et lui saisit l’index avant de s’assoupir.

     

    Les deux espions purent voir les épaules du capitaine se détendre doucement avant qu’il ne lève son attention vers elle. Cette dernière, un fin sourire sur les lèvres leva son regard vers lui.

     

    Thranduil : « Quand est-ce qu’ils le réaliseront ? »

    Elrond : « Je ne crains que Luinil a des doutes… Mais jamais elle ne dira quoi que ce soit de ses sentiments »

    Thranduil : « Avec un idiot comme ça, si elle ne parle pas de ce qu’elle ressent, jamais rien ne se passera »

    Elrond : « Eresrian est encore naïfs sur certaines choses, mais je pense qu’un déclic lui suffira pour comprendre. »

     

    L’elfine était revenu pour reprendre l’enfant. Ils sentirent un regard sur eux et sursautèrent en croisa les prunelles cuivrés de l’elfine, comme des enfants prit le fait d’un vol. Luinil vient vers eux et aucun n’osa parler, se demandant si elle avait pu les entendre. Mais non, ils étaient trop loin.

     

    Luinil : « Elladan est stressé, mais je pense qu’il a bien comprit »

     

    Ils retinrent de justesse un soupire de soulagement.

     

    Elrond : « Je te remercie de le guider… Nous allions à mon bureau, joins-toi à nous »

     

    Elle hocha de la tête et fit signe à Eresrian qu’il pouvait disposer avant de les suivre. Mais, à peine la porte fermé, elle les observa à tour de rôle.

     

    Luinil : « Quelque chose semblait vous amuser toute à l’heure… »

     

    Les deux elfes échangèrent un regard complice. Tout deux savaient qu’il était inutile de lui mentir.

     

    Elrond : « C’est de voir Eresrian avec cet enfant. On aurait dit qu’il avait entre les mains la tête d’une orque »

     

    Elle sourit, amusé, resongeant à la scène.

     

    Thranduil : « Avez-vous déjà parlé de sentiment ? »

     

    La surprise ne se cacha pas sur le visage de l’elfine, mais elle fit le lien avec l’enfant et comprit qu’ils avaient put essayer de l’imaginer en avoir un.

     

    Luinil : « Non, il est vrai. J’ai déjà songé à le faire, mais me suis dis que ce n’était mon rôle »

    Elrond : « Pourquoi cela ne le serait-il pas ? »

    Luinil : « Depuis qu’il est revenu il est presque aussi à cheval sur le protocole pour Finarfin, je crois qu’il ne veut le décevoir pour être sûr de rester avec nous »

     

    Les deux elfes échangèrent de nouveau un regard. Si en plus de sa naïveté, sa froideur, le protocole venait s’en mêler, cet elfe n’admettrait jamais ce qu’il ressentait.

     

    Elrond : « Je crois comprendre »

    Thranduil : « Toutefois, il a confiance en toi. C’est toi qui l’a sorti d’où il était, qui lui réapprit à vivre. Qui d’autre pourrait ? »

    Luinil : « Hm… Je songeais soit à Ohtar, ils sont aussi proche que des frères… Ou alors à Finra »

    Elrond : « Finra ? L’elfine que tu m’avais envoyé ? »

    Thranduil : « Pourquoi elle ? »

    Luinil : « Je pense qu’Eresrian a des sentiments pour elle »

     

    Les deux complices se figèrent. La surprise de cette nouvelle mettait ce qu’ils croyaient en doute. Ce n’était pas possible.

     

    Thranduil : « Tu penses ? »

    Luinil : « Je n’ai eu le temps d’en parler avec l’un ou l’autre. Mais je réalise qu’il est temps. Eresrian est prêt maintenant à s’ouvrir à cela. Je dois questionner Finra pour savoir ce qu’elle ressent pour lui »

     

    Elrond qui s’apprêta à croire à cette possibilité vit une brève lueur traverser le regard de l’elfine qui détournait le visage vers l’extérieur. Il tourna son regard sombre vers son ami pour savoir si il avait vu la même chose et à son air perplexe, il comprit que oui.

     

    Elrond : « Il serait effectivement plus sage de savoir ce que cette elfine ressente avant tout »

     

    Elle hocha d’un mouvement de tête avant qu’ils ne changent de sujet de conversation. De son côté Eresrian erré dans les couloirs, il ne savait pas trop quoi faire, à par visiter. Il tomba alors sur Legolas et Gimli qui lui firent signes et il alla les trouver. Legolas ne put s’empêcher de repenser à son comportement la première fois qu’il l’avait vu puis aux propos de son père lui expliquant son passé. Puis à Tauriel qui ruminait que ce rustre ne lui avait pas décroché un mot.

     

    Legolas : « Nous allions aider pour les décorations, joignez vous à nous »

     

    Il accepta d’un mouvement de tête et les suivis sagement. Les aidant dans cette terrasse à placer les voiles, les fleures, les bancs et autres chaises avant de partir vers le salon.

     

    Legolas : « Avez-vous déjà participé à ce genre de cérémonie ? »

    Eresrian : « Jamais »

    Gimli : « Vous allez pas rester dans cette tenue »

    Eresrian : « Je ne suis un invité, je resterais à l’écart »

    Legolas : « Certainement pas. Venez avec nous »

     

    Ils partirent vers les appartements qui étaient prêté à Legolas et il lui donna une tenue.

     

    Eresrian : « Je ne peux »

    Legolas : « Et pourquoi ? Nous faisons à peu près la même taille, elle vous ira très bien et ça ne me dérange pas »

    Eresrian : « Je ne serais pas à ma place. »

    Legolas : « Cela fera très plaisir à Dame Luinil de vous voir autrement que dans une tenue aussi simple »

     

    Il le vit alors hésiter et réfléchir à toute vitesse avant de se décider à prendre le tissu dans sa main. Legolas lui tapota le bras et ils partirent.

     

    Eresrian ne put croiser Luinil et n’eut le temps de lui demander s’il avait le droit. Alors, au matin, assit sur le bord de son lit, nu puisqu’il venait de se rafraichir, il observait les vêtements que lui avait prêté Legolas. « Ca lui fera plaisir » l’entendit-il encore. Il inspira et se décida à l’enfiler. Puis, une fois sorti, il longea les couloirs, stressé comme un imposteur. Tirant sans cesse sur le tissu, au bout des manches, rajustant le col, la ceinture.

     

    Thranduil : « Eresrian ? »

     

    Il sursauta et fixa cet haut elfe qui prenait plaisir à le provoquer. Allait-il lui fait remontrance ?

     

    Thranduil : « Cette tenue vous va très bien »

     

    Il se raidit, quelque peu gêné par cela et le remercia d’un hochement de tête.

     

    Thranduil : « La cérémonie va débuter, allez chercher Luinil »

     

    Eresrian l’observa parti avant de se diriger vers la chambre de l’elfine. Hésitant, il toqua puis passa la porte.

     

    Eresrian : « Madame ? »

     

    Elle était là, assise sur le bord du lit à lire un papier. Une robe fluide, bleu, avec des broderies sur les bords. Quand elle releva son visage, il eut un hoquet. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait, mais c’était de plus en plus souvent. Il se racla la gorge pour se reprendre et entra, alors qu’elle se leva.

     

    Luinil : « C’est l’heure ? Je relisais le texte »

     

    Il l’observa replier le papier et l’apporter vers la commode pour le ranger.

     

    Luinil : « Allons-y »

     

    Il hocha de la tête, se sentant timide à ces côtés. Mais alors qu’elle s’approcha de lui, elle arbora un sourire et approcha ses mains pour lui rajuster le col.

     

    Luinil : « Tu devrais t’habiller ainsi plus souvent »

     

    Son cœur battait déjà vite par leur proximité, il ne se calma pas après avoir entendu ces propos. Eresrian la suivit des yeux et du de mettre une claque, imaginaire, derrière la tête comme l’aurait fait Olorin pour se reprendre. Il referma la porte et la suivit.

     

    La cérémonie se passait pour le mieux, l’émotion, la joie était présente. Thranduil donna un léger coup de coude à son complice pour lui montrer le capitaine, un peu plus loin, qui observait l’elfine avec un regard bien plus pétillant que celui d’un garde.

     

    Les échanges des vœux fait, tous les invités partir vers l’autre terrasse pour profiter du buffet mais surtout échanger. Alors que Luinil s’apprêta à se diriger comme eux vers l’autre pièce, Eresrian s’approcha pour être à ces côtés. Il n’avait oublié qu’il devait la ramener au royaume, mais ne voulu en parler de suite, ils n’étaient tout de même pas à quelques minutes près. Mais un jeune elfe vint vers elle. Il voulait se présenter, Eresrian vit les choses autrement, en particulier quand il voulu lui prendre le bras pour l’accompagner vers l’autre pièce comme le ferait un galant.

     

    Son capitaine lui saisit le poignet et commença à lui tordre. Les deux elfes se fixèrent de manière menaçante jusqu’à ce qu’Eresrian se mette à grogner.

     

    Eresrian : « Vous êtes prié de faire attention à vos gestes »

     

    Il le lâcha et l’elfe reprit son bras avant de saluer l’elfine et de partir. Luinil fixa son capitaine qui se senti obligé de se justifier.

     

    Eresrian : « Ce geste était déplacé »

     

    Elle préféra s’abstenir de répondre et parti avec lui vers le salon. Retrouvant ces amis, ils échangèrent une coupe. Eresrian se mit un peu à l’écart et vit une coupe apparaitre sous son nez.

     

    Gimli : « Trinquons »

     

    Hésitant, il finit par l’accepter et trinquèrent. Legolas arriva après avoir félicité son camarade.

     

    Legolas : « Belle cérémonie, n’est-ce pas ? »

    Eresrian : « Hm »

    Gimli : « Combien de temps restez-vous ? Trois ? Quatre jours ? »

    Eresrian : « Nous repartons aujourd’hui »

    Legolas : « Si tôt ? Pourquoi ? »

     

    Comme réponse Eresrian porta de nouveau sa coupe à ses lèvres pour la finir.

     

    Eresrian : « Je vais vous rendre votre tenue »

    Legolas : « Vous pouvez la garder. Elle vous sied mieux qu’à moi. »

    Eresrian : « Je ne peux accepter »

    Legolas : « Dites vous que c’est là un cadeau de ma part »

     

    Il pencha la tête pour le saluer et ainsi le remercier. Il savait qu’ils n’allaient tarder à partir, alors il alla à ses appartements et remit son autre tenue, bien plus confortable pour la route. A son retour, son attention se reposa sur l’elfine. Un mage qu’il avait déjà aperçu s’approchait d’elle et vient poser une main amicale sur son épaule. Ses cheveux s’hérissèrent et il posa sa coupe à moitié vide sur la table, partant vers elle.

     

    Eresrian : « Madame, il est temps »

     

    L’elfine acquiesça d’un mouvement de tête et salua ses amis avant de partir vers la chambre qui lui était prêté. Eresrian la suivit, sa besace à lui était déjà prête. Sans s’en rendre compte, il passa la porte de la chambre pour l’attendre. Il n’avait réalisé qu’elle comptait aussi se changer. C’est en la voyant le fixer qu’il comprit et sursauta.

     

    Eresrian : « Pardon, je vous laisse vous changer »

    Luinil : « Avant que tu ne file, aide-moi. J’ai serré trop fort le nœud, je ne voudrais pas l’abimer en le défaisant »

     

    Lui montrant son dos, elle poussa ses cheveux et il posa son attention sur la ficelle qui tenait le dos de la robe comme un corset. Il s’approcha et porta ses doigts vers le nœud pour le défaire. Effectivement, il était bien serré. Il n’avait besoin de lui demander pourquoi avoir fait cela, le stresse de présider la cérémonie avait du prendre le dessus lorsqu’elle c’est préparé.

     

    Mais alors qu’il senti le nœud lui céder et se défaire, ses doigts effleurèrent accidentellement sa peau. Il se figea une seconde et ses prunelles vertes se posèrent sur cette chaire claire et douce. Il commença à se sentir absent, son souffle voulant s’accélérer, il essaya de se contenir, serrant les dents, reposant son regard sur le nœud. Sans cesse, il dévié sur sa ligne d’épaule, remontant lentement vers son cou. Son rythme cardiaque s’accéléra alors sur ses doigts s’étendirent pour venir effleurer cette peau comme si il s’agissait d’une pétale.

     

    Un frisson, léger la prit et elle fixa devant elle. Son propre cœur bondissait à cause de cette proximité et il ne se calma pas à ce contact pourtant léger.

     

    Eresrian se figea, se demandant quelle bêtise il avait encore oser faire.

     

    Eresrian : « Voilà… C’est défait »

     

    Lâcha-t-il un peu sèchement avant de partir rapidement. Il ferma la porte et vit sa main trembler. Il la ferma en poings et la cacha dans la paume de sa voisine. Qu’est ce qui lui avait prit d’oser la toucher ? De fuir comme un voleur sans s’excuser ? Il avait honte d’avoir eu ce geste sans contrôle et prié pour qu’elle est songé à ce que ce contacte ne soit dû qu’à son action sur le dénouement de la ficelle. Son cœur battait si vite qu’il devait se calmer et il respira profondément.

     

    De son côté Luinil continuait de fixer droit devant elle essayant de calmer son palpitant avant de daigner se changer et prendre la route. Une route qui se fit silencieuse. Eresrian avait finit par mettre ce moment de côté et l’inquiétude grandit en lui à l’approche du royaume, se demandant si Finarfin ne serait pas trop brusque.


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