• II Chapitre 5

     

    La rentrée avait sonné et le rythme des cours reprit. Après sa séance d’étude des runes, Emilie retrouva ses camarades pour le cours de sortilèges avec le professeur Flitwick visiblement heureux de retrouver sa classe puisqu’il s’égara un bon moment pour savoir si les vacances de chacun s’étaient bien passées. L’heure passa si rapidement, qu’il eut juste le temps de les informer qu’après avoir étudié l’aguamenti et le sortilège d’amnésie, ils allaient désormais voir les sortilèges informulés.

     

    Un cours qui resta tout de même plus agréable que celui d’histoire qui suivit, ou encore le cours de DCFM le lendemain où la professeur passa les deux heures et demi de cours à parler des inféris et expliquer que leur faiblesse était le feu. Une information qu’elle avait déjà donnée au premier trimestre. Mais cette fois-ci, elle annonça que pour le cours suivant, ils commenceraient à voir comment créer du feu.

     

    Contrairement à ce qu’ils pouvaient s’attendre, ce ne fut guère des plus palpitant, ne les autorisant qu’à tenter de mettre le feu sur une boule de papier en lévitation afin d’éviter toutes propagations. Bien que ça puisse paraitre attentionné, Emilie se demandait surtout si leur professeur était capable d’arrêter un feu. Un doute qu’elle partagea avec ses camarades dont David se décida au bout de quelques cours à lancer une flammèche sur le bas de sa cape. Rien de bien méchant, mais la professeure se mit à paniquer, tourner dans tout les sens attisant le feu.

     

    La classe eut alors plusieurs réactions, entre inquiétude, surprise et amusement. Emilie finit par saisir sa baguette et faire étouffer le feu. L’enseignante se reprit et fusilla la jeune femme des yeux.

     

    Rusha : « Jones ! Chez le directeur, maintenant ! »

    Naska : « Mais madame »

    Rusha : « Le cours est finit ! »

     

    Elle s’approcha de l’élève et lui saisit la cape pour la tirer à sa suite. Un fois hors de la salle de classe elle la poussa et marcha d’un pas rapide.

     

    Rusha : « Le directeur va vous faire passer votre insolence »

     

    Elles ne mirent pas longtemps à arriver dans le bureau du directeur qui sembla surprit de les voir débarquer de la sorte.

     

    Rusha : « Monsieur le directeur, cette élève s’amuse à me faire bruler ! »

     

    La surprise se lut sur le visage du magicien dont la bouche s’entrouvrit et le regard rond se posa sur la concernée.

     

    Emilie : « J’ai arrêté le feu qui prenait votre cape »

    Rusha : « Vous allez dire que c’est pas vous peut-être ?! »

    Emilie : « Oui ! Monsieur le directeur, je vous assure que »

    Rusha, la coupant : « Alors qui, hein ?! »

     

    Mais la jeune femme se refusa à répondre à cette question et serra les dents.

     

    Rusha : « Voyez monsieur le directeur ! »

    Albus : « Professeur, avez-vous clairement vu cette élève vous viser ? »

     

    Elle savait, elle ne pouvait pas lui mentir aussi clairement, alors elle soupira que non.

     

    Albus : « Que travaillez-vous en ce moment ? »

    Rusha : « La création de feu contre les Inferis »

    Albus : « Alors peut-être n’est-ce qu’une maladresse. Vous savez que cela arrive »

     

    La sorcière fusilla du regard l’élève qui gardait le visage détourné.

     

    Rusha : « Bien, alors la punition sera en conséquence »

     

    Elle tourna les talons et s’apprêta à partir, Emilie regarda le directeur comme pour lui dire qu’elle avait rien fait et il se pinça les lèvres comme réponse. Soupirant lourdement, Wersol pesta son nom et elle la suivit. Arrivée au milieu de la cour, elle lui demanda d’ôter sa cape et de joindre ses mains derrière la tête.

     

    Rusha : « Deux heures »

     

    Un sablier apparu devant la sorcière qui soupira lourdement. Des pas précipités se firent entendre, Emilie voulut se tourner mais son accompagnatrice lui jura que si elle bougeait elle la pétrifiait. La sorcière se remit donc sagement en position.

     

    David : « Madame, le feu, c’était moi »

    Rusha : « Ne cherchez pas à la défendre monsieur Derfis »

    David : « Non, vraiment, je suis désolé. »

    Rusha : « Ca suffit ! Rejoignez les bâtiments »

     

    Emilie observa ses amis du coin de l’œil qui posèrent son sac à côté du banc où était sa cape. Rogue venait de terminer son cours et se dirigeait vers la grande salle quand son regard se tourna vers le groupe qui regagnait le bâtiment. Il apprit autour de la table que Rusha répétait qu’elle avait déclenché un feu contre elle. Son regard sombre se posa sur la bande d’ami qui semblait agitée.

     

    Le repas finit, il les vit repartir assez rapidement, tout comme quelques Serpentards juste avant. Craignant une tension entre les deux groupes, il ne regagna pas ses appartements directement mais partit vers où se trouvait l’élève. Il avait vu juste. Les deux groupes encadraient la demoiselle. Des Serpentards formant des boules de neiges.

     

    Amelia : « Alors ? On met le feu ? »

    Jacob : « T’as peut-être besoin d’être rafraichit ? »

     

    Ils envoyèrent quelques boules avant que les Serdaigle ne répondent.

     

    Naska : « Arrêtez ! »

    Kewil : « Pourquoi ? Vous en voulez aussi ? »

    Ingrid : « Elle n’a même pas le droit de bouger~ »

    David : « Alors ça t’amuses ? T’es qu’une lâche ! »

    Ingrid : « Moi ? Une lâche ? »

    Imar : « Non, vous tous »

    Thomas : « Tu vas voir qui est le lâche ! »

     

    Le sorcier sortit sa baguette et fit léviter son interlocuteur, faisant rire ses amis. Le professeur se raidit à cette vision, qui lui rappela un souvenir pas des plus agréable, et arriva vers eux. Mais Emilie ne l’avait pas vu venir et elle avait pivoté dégainant sa baguette pour le désarmer. Imar se fit rattraper par Leric alors que Thomas fixa son adversaire.

     

    Severus : « Ca suffit »

     

    Les élèves se crispèrent. Il vient se mettre à leur niveau et leur demanda sèchement de regagner leurs dortoirs. Mais une autre enseignante arriva à cet instant.

     

    Rusha : « Professeur Rogue ? Que se passe-t-il ? »

     

    Elle observa brièvement les élèves et son attention se posa durement sur Emilie.

     

    Rusha : « Vous n’avez pas tenu votre position ! »

    Severus : « Que faites vous encore là ? »

     

    Les élèves partirent prestement avant qu’il ne leur colle à tous une retenue.

     

    Rusha : « Je suis désolé professeur si cette élève a encore fait des siennes »

    Severus : « Non, elle n’a rien fait et c’est moi qui vient de lever sa retenue »

    Rusha : « Pardon ? »

    Severus : « Le temps est écoulé. Et bien que c’est là une punition intéressante, je ne pense pas que le directeur apprécierait d’apprendre qu’une élève soit tombée malade en étant obliger de rester dans ce froid »

    Rusha : « Vous avez raison »

    Severus : « Je vais veiller à ce qu’elle regagne son dortoir »

    Rusha : « Je vous remercie »

     

    Sa voix mielleuse et son regard brillant manqua de faire grimacer le sujet de leur conversation. Rusha, trop admirative du professeur, avait pleinement cru qu’il avait dit cela pour lui éviter d’avoir des problèmes avec le directeur alors qu’il n’en était rien. Il avait sciemment choisit chacun de ses mots pour qu’elle croit cela. Une fois la professeure éloignée, il s’approcha du banc pour saisir la cape et venir la passer sur les épaules de la sorcière. Elle semblait gênée de se rapprochement et murmura un remerciement. Il manqua de s’attendrir, cependant la main de la jeune femme cherchant à attraper le tissu épais pour mieux s’enrouler dedans effleura la sienne.

     

    Elle était gelée.

     

    Il posa aussitôt son autre main sur la sienne sans tout de suite réaliser la portée de ce réflexe.

     

    Severus : « Passez par l’infirmerie que Pomfresh vous donne un soin avant de rejoindre votre dortoir »

    Emilie : « D’accord »

     

    Elle le contourna pour attraper son sac et partir comme il le lui avait demandé à l’infirmerie. Pomfresh lui donna un remède et elle rejoignit le quartier des Serdaigle où, dans la salle commune, l’attendaient ses amis.

     

    Naska : « Emilie ! »

     

    Ils vinrent l’encercler lorsqu’elle s’approcha d’eux.

     

    David : « Je suis désolé, je n’aurais pas dû »

    Emilie : « T’inquiètes pas. Au contraire… Je sais à qui j’ai à faire maintenant »

    Conni : « Je l’aimais pas spécialement, mais jamais j’aurais cru qu’elle été comme ça »

    Leric : « Pareil »

    Conni : « Et ces Serpentard… »

    Naska : « Je crois qu’il va être temps de les remettre à leur place »

    Emilie : « C’est bon, c’est que des idiots »

    Conni : « En faite… C’est pas la première fois »

     

    Ils s’installèrent et ils lui expliquèrent que ce groupe de Serpentard, soutenu par le reste de leur classe et une partie de l’année au dessus, étaient les pires de l’école. A se croire au dessus, à provoquer, humilier. Ils s’étaient calmés à partir de la fin de la 4ème année, avant qu’ils ne soient mélangés avec les Serdaigle. Au début la cohabitation était tendue mais se passait. Et puis chasser le naturel et il revient au galop. Ils avaient insulté Naska qui était devenu préfète, humilié Imar et Conni, blessé David et Leric lors d’entrainement et match de Quidditch.

     

    Leur 5ème année fut difficile avec eux. Ils semblaient s’être calmés pour ce début d’année, mais voilà qu’ils recommençaient. Ils le savaient, ça n’allait pas se calmer, ça allait empirer.

     

    Ce soir là, une guerre venait de sonner entre les Serdaigle, Serpentard et Rusha Wersol.

     

    Emilie : « Ils veulent jouer ? Ils vont voir qu’on ne doit pas sous estimer les Serdaigle »

    Conni : « Toi, t’as une idée »

    Emilie : « Oui, mais va falloir être patient et supporter quelques attaques de leurs parts »

    David : « Si ça peut les calmer définitivement »

    Emilie : « Ils seront doux comme des agneaux »

     

    Souffla-t-elle en resongeant au regard de Thomas. C’était un provocateur, un dominant. Certainement le plus fort de leur bande et probablement même de leur maison pour que les 7ème années se rangent derrière lui. Elle devait s’en occuper.

     

    Début février venait de sonner. Rogue avait remarqué que quelqu’un s’était amusé à venir fouiller dans son armoire et y piocher des ingrédients. De quoi le rendre furax. Il entreprit de passer le samedi à retourner l’établissement pour retrouver celui ou celle qui osait concocter une potion en fouillant son armoire. Mais il n’arrivait à ressentir aucune magie particulière. Sauf vers les serres.

     

    Severus : « Jones… »

     

    Son pas s’accéléra et son entrée bruyante dans la pièce fit sursauter la jeune femme qui soupira lourdement en le voyant.

     

    Emilie : « Vous voulez me faire un arrêt cardiaque ou quoi ? »

     

    Il examina la table de travail avant de la fixer.

     

    Severus : « Vous avez volé dans mon armoire »

    Emilie : « Votre armoire ? Alors c’est là qu’ils se sont approvisionnés… »

     

    Elle sembla s’en amuser, de quoi attiser son énervement.

     

    Emilie : « Ce n’est pas moi »

     

    Il s’approcha, plaquant ses mains contre la table en l’encadrant.

     

    Severus : « Vous savez qui »

    Emilie : « Qui… Pas exactement. Mais disons que certaines personnes sont en train de s’entrainer »

    Severus : « S’entrainer ? A quoi ? »

    Emilie : « A mon avis si vous avez une liste précise de ce qui vous manque, vous pourrez trouver »

     

    Il fronça les sourcils, son cerveau réfléchissant à toute allure avant de réaliser. Voyant son regard s’arrondir, elle esquissa un sourire.

     

    Emilie : « Si je serais vous, j’éviterais les chocolats la semaine prochaine »

     

    Eviter les chocolats ? Lui ? Qui oserait tenter une telle chose ? Son questionnement s’estompa à mesure qu’il se perdait dans ce regard. Il réalisait maintenant sa proximité mais n’arrivait à bouger, à reculer. L’avoir bloqué, là, devant lui. L’avoir si proche qu’il pouvait presque sentir son corps contre le sien. Que son visage, ses lèvres, n’étaient plus si lointaines. Il se sentait irrésistiblement tenté.

     

    Un moineau venait d’entrer dans la serre et ses petits cris lui remirent les pieds sur terre. Il se redressa promptement. Et tourna les talons tout aussi soudainement pour sortir aussi brusquement qu’il était entré.

     

    Elle resta un bon moment dans la même position, à respirer profondément pour se reprendre. Qu’est ce qu’il venait de se passer ? Finissant par se redresser, elle se tourna vers sa préparation en penchant légèrement la tête, essayant de se dire qu’elle ferait mieux de ne pas y songer.

     

    Le lendemain se déroulait un match de Quidditch. Toute l’école était dans les gradins à observer le jeu. Cette fois Serdaigle jouait contre Serpentard et comme attendu, dès le début du jeu le ton était donné. Serpentard n’allait pas la jouer réglo.

     

    Leur jeu était violent, leurs tirs rapides et brutaux. Les spectateurs étaient crispés devant la rencontre. Tandis que Kewil allait envoyer un Cognard vers David qui était dos à lui et tenait le Souafle, son balai se mit à bouger soudainement et le Cognard qui arrivait droit vers lui, qu’il comptait frapper, vient le heurter violement, le faisant tomber au sol. David pu marquer. Pendant que l’élève était amené à l’infirmerie, Rogue observa autour de lui. Il avait comprit que le balai n’avait pas perdu seul son contrôle.

     

    Il vit le groupe de Serdaigle visiblement amusé, en pleine discussion.

     

    Sentant un regard sur elle, Emilie détacha son attention de ses amis et croisa les prunelles sombres du professeur de potion. Venait-elle de rêver ou avait-il eut un sourire satisfait ? Ils venaient de blesser un Serpentard et cela avait l’air de lui convenir ? Kewil s’était montré brutal dès le début et avait blessé un poursuiveur de leur équipe. C’était mérité. A moins que plus que le fait d’avoir toucher à un de ses Serpentards il soit satisfait de voir des élèves capables de faire un sort assez subtilement pour que les autres ne le remarquent pas ?

     

    Quoi qu’il en soit cela réussit à tempérer un peu plus le jeu. Cependant, la victoire de Serdaigle ne plaisait absolument pas à l’équipe adverse qui, une fois tous pied à terre, partirent vers l’autre équipe. Bibine intervenue à temps et les élèves regagnèrent les vestiaires.

     

    La semaine qui en suivit était tendue, mais l’évènement du week-end suivant réussit à maintenir un certain calme et même une bonne ambiance en fin de semaine. Le samedi, la Grande salle était simplement mais joliment décorée. Au petit déjeuner le directeur les informa d’un bal le soir pour cette journée des amoureux. De quoi mettre de l’effervescence parmi les élèves.

     

    Les filles passèrent l’après-midi à se pomponner. Emilie, assise sur le bord de son lit, observait toutes ces demoiselles s’agiter dans tout les sens comme si elle jouait leur année scolaire.

     

    Naska : « Emilie ! Tu ne te prépares pas ? »

    Emilie : « Y a le temps »

    Conni : « Le temps ? Non, non, non ! Va vite te changer »

    Emilie : « Mais »

     

    Mais elles ne lui laissèrent pas le temps de répliquer qu’elles partir dans son armoire, n’y trouvant que cette robe noire qu’elle avait mit pour Halloween.

     

    Conni : « Me dis pas que tu n’as qu’une robe »

    Emilie : « Je te le dis pas alors »

    Naska : « On fait à peu près la même taille ! »

     

    La préfète partit dans son armoire et lui prêta sa robe mauve pastelle, fluide.

     

    Naska : « Et y a pas de mais ! Tu mets ça ! »

    Conni : « Et tu nous feras le plaisir de t’acheter au moins deux nouvelles robes pour la rentrée ! »

     

    Pesta-t-elle en la poussant vers la salle de bain pour qu’elle se change. Emilie enfila la robe sans grande conviction et se montra.

     

    Naska : « Ah ouai »

    Conni : « Y a pas photo »

     

    Elle se fit tirer de nouveau par le bras pour finir assise devant le miroir et Conni demanda à une autre Serdaigle, douée pour coiffer, de venir s’occuper de ses cheveux. Naska vient lui poser un peu de maquillage et Emilie, pas habituée à cela finit par lui saisir le poignet lorsqu’elle la vie s’approcher avec un rouge à lèvre.

     

    Emilie : « Pas ça »

    Naska : « Bon d’accord »

     

    L’élève qui venait de finir déclara un « voilà » et Conni se mit à couiner de joie. Emilie se fixa dans le miroir. Elle ne voyait pas beaucoup de différence même si, elle devait l’avouer, la robe et la coiffure la mettaient plus en valeur que l’uniforme.

     

    C’est encadrée par ses deux complices, de peur qu’elle se dérobe, qu’Emilie se montra dans la Grande Salle. Retrouvant rapidement leurs amis, elle ne prêta pas attention à quelques regards qui s’étaient tournés vers elles. Pourtant un attira son attention. Elle leva ses prunelles vers la table de professeur et vit ces iris qui la fixaient.

     

    Dumbledore se leva pour déclarer l’ouverture du bal. Le buffet apparu, la musique fut lancée, quelques couples s’élancèrent au centre de la pièce pour danser et elle se déconcentra de la conversation de ses amis pour porter un regard qu’elle essayait d’être discret, encore, vers lui. Toujours lui. Il la hantait.

     

    Détournant un instant son attention, elle finit par croiser le regard du directeur qui lui fit signe de venir, ce qu’elle fit sagement alors qu’il était avec le professeur de potion.

     

    Albus : « Mademoiselle Jones, vous êtes ravissante. N’est-ce pas professeur Rogue ? »

    Severus : « Hm. Cette robe vous sied »

    Emilie : « Je vous remercie »

     

    Mais elle le voyait si raide, rigide, a essayer de chercher de l’intérêt dans sa coupe ou en balayant la salle du regard. Sa présence le rendait-elle nerveux ?

     

    Albus : « Je suis heureux de voir que vous vous plaisez dans notre école »

    Emilie : « Beaucoup. Et je suis dans une bonne classe »

    Albus : « Et les cours ? »

    Emilie : « Ca va, j’arrive à suivre »

    Albus : « Bien, bien. Je vous laisses retrouver vos amis »

    Emilie : « Passez une bonne soirée, monsieur le directeur, professeur Rogue »

     

    Elle les salua avant de rejoindre ses amis.

     

    Severus : « Vous ne semblez pas douter de son niveau »

    Albus : « Vous aurait-elle déçu ? »

    Severus : « Non il est vrai »

    Albus : « C’est une sorcière prometteuse, croyez moi. Elle a plus de force qu’elle ne laisse paraitre. Comme vous »

     

    Un peu gêné par ce compliment, il but sagement sa coupe. Mais son regard dévia de lui-même vers elle et le directeur tenta de cacher son sourire sous sa barbe et changea de conversation en voyant Hagrid venir vers eux.

     

    Alors que chacun regagnait ses appartements, Severus s’approcha de son bureau. Dessus l’attendait trois petites boites de chocolats anonymes. Il resongea alors à cet échange avec Jones dans les serres où elle lui disait qu’il ferait mieux de ne pas y toucher. Depuis, il avait renforcé la sécurité de ses armoires. Mais il resongeait surtout à leur proximité, son regard pétillant rivé sur lui. Elle lui donnait l’impression de le voir lui, tel qu’il était. Et lorsqu’elle était entrée dans la grande salle, dans cette robe fluide qui mettait un peu plus en avant son charme, qu’elle avait levé les yeux vers lui. Il avait eut la sensation qu’elle le voyait lui. Juste lui.

     

    L’eau chaude de la douche tentait de lui détendre les muscles alors qu’il n’arrivait pas à s’ôter son visage de ses yeux. Il frappa le mur de rage, le souffle court en comprenant ce qui lui arrivait.

     

    Pas lui.

     

    Il n’avait pas le droit à cela. Il la blesserait. Il lui ferait du mal comme il en avait fait à sa meilleure amie. Il n’avait pas le droit de ressentir quelque chose comme cela. Ce n’était pas pour lui.

     

    Epuisé, il s’endormit bien vite au contacte de son lit et sa colère s’était dissipé à son réveil.

     

     

     

     

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