• II Chapitre 14

     

    Emilie eu de la peine à cacher son soulagement et sa bonne humeur à son retour de la serre, mais après une bonne nuit de sommeil, elle réussit à remettre les pieds sur terre. Elle devait rester neutre, garder son comportement habituel pour ne pas attirer les soupçons, pour ne pas lui attirer de problème. La semaine qui passa sembla des plus banal avec la sélection et les entrainements pour le Quidditch, la petite équipe passa du temps libre à l’extérieur, en particulier le week-end profitant des dernières journées où l’air n’était pas trop froid.

     

    Le cours du vol du mercredi était remplacé par des cours de transplannage et la préparation au permis. Une nouveauté qui mettait les dernières années de bien bonne humeur.

     

    Une excitation absolument pas partagée et appréciée de leur cher professeur Wersol qui voyait d’un mauvais œil leur agitation.

     

    Rusha : « Mademoiselle Admor, votre jupe a retrouvé une longueur normal, la fraicheur de l’hiver vous aurait-elle refroidit ? »

     

    Des rires étouffés se firent entendre et la concernée se pinça les lèvres. Le cours commença et cette fois elle sembla encline à travailler de façon plus technique. Un pantin était placé au milieu de la salle et à tour de rôle il fallait l’enflammer. La contrariété se lut sur son visage de voir tous les élèves réussirent du premier coup.

     

    Rusha : « Bien, la semaine prochaine, nous verrons où vous en êtes pour la formation de votre patronus »

     

    Alors que ses collègues semblèrent apprécier de la voir être plus dynamique en cours, Emilie restait méfiante. Et elle eut raison. Après un cours théorique des plus rébarbatif sur les patronus, le jeudi, lors du cours pratique elle demanda à ce que chacun le fasse sans formuler à voix haute la formule, laissant coi les élèves.

     

    Naska : « Mais madame, nous ne sommes même pas entraîner en le citant »

    Rusha : « Un sort informulé demande beaucoup de concentration et de savoir faire ! Et un patronus correctement crée aussi. Combiner les deux n’a rien d’illogique, n’est-ce pas ? »

     

    Si. Pour Emilie ça ne l’était pas. Maitriser en amont le sort souhaité permettait de le faire apparaitre et le contrôler plus facilement en informulé. Sentant l’agacement monter et voyant ses camarades se plier à l’exercice alors que la seule impression qu’avait la jeune femme était de voir une professeure vouloir voir ses élèves échouer, elle voulut quitter le cours.

     

    Cependant demander à sortir ne suffirait pas, même en imitant d’être malade, ça ne marcherait pas. Elle avait déjà osé le lui refuser après qu’elle se soit brûlée par sa faute. Baissant le regard sur sa baguette, elle eut une idée et effleura son objet avec délicatesse. Elle avait besoin d’elle.

     

    Un léger sifflement, une vitre brisée et un sursaut général. Wersol fixa d’un œil menaçant l’élève en cause de cette animation.

     

    Emilie : « Désolé, c’est ma baguette »

    Rusha : « Votre baguette ? »

     

    Elle jeta un coup d’œil à ses mains effectivement vide avant de la questionner du regard.

     

    Emilie : « Si je tente un sort un peu trop fort, elle s’enfuit »

    Rusha : « Sûrement estime-t-elle que vous n’êtes guère à la hauteur ?! »

     

    Emilie abaissa le visage comme pour montrer que cela la blessait.

     

    Rusha : « Sortez de mon cours récupérer votre baguette ! Et entrainez vous dans un coin où personne ne verra votre nullité »

     

    Ni une ni deux, elle attrapa ses affaires et partit du cours. Une fois dans les couloirs, un sourire apparu sur son visage et elle se dirigea vers la cour. Elle était là, sagement posée dans l’herbe.

     

    Emilie : « Veni »

     

    La baguette fonça vers sa propriétaire et glissa dans sa manche comme pour se mettre au chaud.

     

    Minerva : « Mademoiselle Jones, que faites vous ici à cette heure ? »

     

    Surprise, la concernée sursauta en pivotant vers celle qui venait de l’interpeller. Elle la vit jeter un regard sur ses livres avant de la fixer.

     

    Emilie : « J’ai été sorti du cours »

    Minerva : « Qu’avez-vous fait ? »

    Emilie : « Ma baguette s’est enfuit »

    Minerva : « Votre baguette ? Puis-je la voir ? »

     

    Emilie la sortie de sa manche et elle vit la main du professeur s’en approcher sans toutefois la toucher, s’arrêtant au dessus avant de la reculer.

     

    Minerva : « Votre baguette me disiez vous ? Puis-je plutôt entendre ce qui se passe pour que vous préfériez quitter le cours de défense ? »

     

    Comprenant qu’elle ne pourrait lui mentir, elle rangea sa baguette en soupirant.

     

    Emilie : « Puis-je être honnête ? »

    Minerva : « Cela vaut mieux »

     

    Mieux ? Pas tellement avec ce qu’elle allait dire.

     

    Emilie : « Madame Wersol est une incompétente doublée d’une mauvaise professeur »

     

    La réaction ne se fit pas priée et la surprise se lut sur le visage de sa vis-à-vis.

     

    Minerva : « Eh bien »

    Emilie : « Madame, nous sommes en 7ème année et ils ne savent toujours pas former un patronus. Nous avons à peine passé deux cours à nous entrainer l’année dernière. Elle s’étale dans de long discourt pour éviter que l’on s’entraine et dès le premier cours de l’année elle dit que nous sommes des sorciers incompétents »

    Minerva : « Il est vrai qu’elle préconise les cours théoriques mais cela est important. Et certainement vous dit-elle que vous êtes incompétents pour vous pousser à progresser »

     

    Emilie était dépitée de l’entendre parler ainsi alors qu’elle voyait qu’elle-même ne croyait pas en un mot de ce qu’elle débitait.

     

    Emilie : « Elle nous a comparé à des moldus qui se disent sorcier avec quelques tours de passe-passe… »

     

    Soupira-t-elle lourdement avant de rajouter.

     

    Emilie : « Elle est en train de demander à mes camarades de créer un patronus en informulé. Aucun ne pourra espérer O, au mieux, ceux qu’elle apprécie s’en sortirons avec un A aux ASPICS»

     

    La directrice adjointe sembla mal à l’aise, les promotions précédentes n’avaient déjà pas eu de résultat très brillant.

     

    Emilie : « Elle est en train de faire, consciemment, baisser le niveau de l’école. Elle nuit à Poudlard »

    Minerva : « Je comprends votre agacement, mais je vous demanderais de mesurer vos propos. »

     

    Soupirant doucement, elle croisa les bras autour de son livre.

     

    Minerva : « Puisque vous avez été sortie du cours, veuillez rejoindre la Grande Salle et travailler »

     

    Acquiesçant d’un mouvement de tête, elle se plia à sa demande et partit rejoindre la Grande Salle. Y faisant ses devoirs, elle ne tarda pas à voir ses amis venir l’entourer, soupirant et jurant.

     

    Emilie : « Alors ? »

    Imar : « Personne à réussi »

    Leric : « Et elle a osé dire que c’était la preuve que nous manquions de talent en plus de travail »

    Naska : « Et dis moi, depuis quand ta baguette se fait la male ? »

    Emilie : « Depuis que ça me sert d’excuse pour quitter son cours ? »

    Conni : « Franchement, t’en a d’autres des comme ça ? »

    Emilie : « Des tas »

     

    Rit-elle doucement. Sentant un regard, elle tourna son attention et aperçu Minverva échanger avec Dumbledore, tous deux semblaient soucieux. Elle détourna son attention à peine plus à droite et vit son cher professeur l’observer du coin de l’œil. Voilà deux semaines qu’ils avaient eut leur petite discussion et ses bras lui manquaient déjà. Il reposa son attention sur la discussion du directeur et elle, elle reposa son attention sur son repas.

     

    Le vendredi sembla vouloir faire oublier cette mauvaise journée. Travaux pratique à l’appui, concentrée elle entendit Imar grogner. Ils avaient pour mission de faire la potion sans notes, sans fiches.

     

    Sans recette, qu’ils étaient censés avoir appris par cœur pour le cours.

     

    Mais voilà qu’il avait oublié ce qu’il venait après. L’ayant vu inquiet depuis le début elle avait surveillé ce qu’il faisait et croisa son regard emplit d’appel au secourt. Alors discrètement elle montra du doigt un ingrédient et il en approcha la main, observant son index lui donner les directives. Jusqu’à ce que sa main se pose sur le bon et qu’elle ferme la sienne pour seulement tendre le pouce.

     

    Reprenant confiance, il enchaina mais se trompa non seulement d’ingrédient mais surtout de quantité, vidant le pot, une explosion suivit d’une odeur acide se fit sentir, faisant tousser les élèves.

     

    Severus : « Bravo, monsieur Pin, ce chaudron là semble avoir tenu le choc »

     

    Il ponctua sa phrase d’un mouvement de baguette pour faire disparaitre la fumée et le contenu.

     

    Severus : « Comme quoi tricher ne suffit pas toujours »

     

    Lançant un regard accusateur vers Emilie qui se pinça les lèvres, coupable. Il soupira et reposa rapidement son attention vers celui qui avait abaissé le visage.

     

    Severus : « Vous allez sortir votre manuel, recopier la recette et vous allez repasser demain, à 15h, ici avec votre camarade pour refaire cette potion. Si toutefois votre maladresse ne vous fait pas perdre un bras d’ici là »

     

    Il balaya la classe de son regard sombre et tout le monde se remit au travail. A la fin du cours, marchant dans les couloirs, Imar vient au niveau d’Emilie pour s’excuser.

     

    Imar : « A cause de moi t’as une retenue »

    Emilie : « T’inquiète pas. Ce n’est pas grave »

     

    Bien au contraire, elle voyait là que son professeur en avait profité de l’occasion et en aurait la confirmation le lendemain quand, après qu’ils durent refaire tous deux la potion sans recette, il laissa Imar sortir. Seul.

     

    Severus : « Vous restez Jones, je n’aime pas beaucoup ceux qui triches, mais encore moins ceux qui les aides »

     

    Le Serdaigle envoya un regard désolé à son amie avant de sortir. La jeune femme observa son professeur envoyer un sort pour verrouiller la porte puis donner un autre mouvement de baguette sans rien prononcer.

     

    Emilie : « Qu’est ce ? »

    Severus : « Insonorisation. Pour qu’on n’entende pas ce que l’on dit si jamais une oreille indiscrète traine »

     

    Esquissant un sourire, elle le suivit du regard s’approcher d’elle et se planter là, droit.

     

    Emilie : « Tu m’en veux vraiment de l’avoir aidé ? »

    Severus : « Pas tant. Mais Dumbledore et McGonagall m’ont mentionné un problème avec Wersol ? »

     

    Faisant la moue, elle partie vers une fenêtre et croisa les bras.

     

    Emilie : « Hm. Ca va te paraitre stupide mais… J’ai l’impression qu’elle essaye de nous rendre mauvais volontairement, comme si elle ne voulait pas qu’on soit plus fort qu’elle »

    Severus : « Effectivement, c’est stupide »

     

    Siffla-t-il avant de s’approcher d’elle.

     

    Severus : « Les 4ème années sont déjà plus fort qu’elle »

     

    Elle s’amusa de sa remarque et tourna le visage. Timidement il s’approcha un peu plus avant de l’entourer de ses bras.

     

    Severus : « Est-ce tout ? »

    Emilie : « Son incompétence c’est déjà pas mal, non ? »

    Severus : « J’ai l’impression qu’il y a autre chose »

     

    Sa main droite longea son avant bras et se posa sur sa main droite. Il la lui prit pour la lever et observer la paume cicatrisée depuis bien longtemps. Mais il n’avait pas pu oublier.

     

    Emilie : « Elle a pas aimé que je prenne des notes de son cours, elle a mis le feu à mon cahier et dans un réflexe idiot j’ai plaqué mes mains dessus pour le stopper »

     

    Elle le sentit se raidir et s’abstenu de rajouter qu’elle avait refusé qu’elle aille à l’infirmerie. En profitant pour entremêler ses doigts aux siens, ce geste l’adoucit et il abaissa son regard pour observer son visage. Deux semaines sans la prendre dans ses bras étaient longues, il aurait du mal à se tenir plus longtemps éloigné d’elle.

     

    Severus : « Pour les vacances à venir, que fais tu ? »

    Emilie : « Je reste, pourquoi ? »

    Severus : « Comme ça »

     

    Il voulut grogner en la sentant bouger, mais puisqu’elle lui fit face et croisa ses bras autour de son cou, il n’en fit rien et passa à son tour ses bras autour de sa taille. Ainsi, il pouvait l’embrasser, ce qu’il ne se priva pas de faire sans trop de timidité. Il laissa une main voguer dans son dos, remontant pour s’installer entre ses omoplates et y exercer une pression pour la serrer contre lui.

     

    Oubliant où ils se trouvaient, tout risque, se laissant emporter, il profita d’un mouvement de ses lèvres pour approfondir ce baiser, le rendant langoureux. Un baiser qui à lui seul le rendit plus fiévreux que n’importe quelle caresse qu’il avait pu expérimenter. Il la sentit se cambrer sous ses doigts et répondre à ce baiser avec une insolence qui le fit avancer pour la plaquer contre le mur et grogner contre ses lèvres.

     

    Le souffle court, elle abaissa légèrement le visage pour couper l’échange. Il vient sagement poser son front contre le sien et sa main quitta son dos pour venir lui caresser la joue.

     

    Il le savait. Si elle réussissait à lui faire perdre autant ses moyens, à troubler son esprit, c’était parce que c’était elle. Elle et elle seulement.

     

    Severus : « Je »

     

    Mais ses lèvres se mirent à trembler et il détourna le visage, mal à l’aise, gêné. Ces mots n’étaient pas si difficiles à prononcer, il avait juste peur de les dire. Il sentit sa douce main venir sur sa joue pour lui tourner le visage et elle vient lui voler un baiser, plus tendre avant de se nicher dans ses bras.

     

    Il abaissa les yeux et un sourire s’étendit sur ses lèvres avant qu’il ne l’enferme dans son emprise, l’enfermant dans sa cape et la serre tendrement.

     

    Severus : « Tu devrais y aller, où ils vont s’inquiéter »

     

    Elle releva le visage et lui sourit.

     

    Emilie : « Hm. Je vais leur dire que tu as passé tout ce temps à me torturer »

    Severus : « Ca me va »

     

    Un dernier tendre baiser échangé et elle du se résigner à se séparer de lui.

     

    Severus : « Emilie »

     

    Elle s’arrêta alors qu’elle venait d’attraper ses livres, touchée de l’entendre l’appeler par son prénom. Serrant les ouvrages contre elle, elle se tourna vers lui.

     

    Emilie : « Oui, Severus ? »

     

    Cette réponse le fit brièvement hésiter.

     

    Severus : « On ne pourra pas se voir de façon régulière »

    Emilie : « J’en ai conscience, surtout qu’Imar ne fait pas assez souvent de bêtises »

     

    Il ravala son sourire amusé de justesse et s’éclaircit la voix.

     

    Severus : « Effectivement »

     

    Il voulut lui demander si s’éclipser de ses amis quelques minutes ici et là la dérangerait, si ça ne serait pas trop difficile à justifier, mais demander à la voir le mettait mal à l’aise.

     

    Severus : « Tu peux y aller… Emilie »

     

    Il la vit lui adresser un dernier sourire avant de filer. 

     

     

     

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