• Chapitre 18

     

    Voilà plus d’une semaine qu’il aurait du avoir des nouvelles d’Elrond si Hina avait bien finit par rejoindre son royaume comme il le songeait à la direction qu’elle avait prit. Mais rien. Les jours passant, Legolas sentit son inquiétude par rapport à elle être remplacer par celle de son père. La veille, voulant aller le trouver dans son bureau, il a entendu des bruits, lourds, violents. Il savait ce qu’il était en train de se passer et n’avait pas daigné entrer, il ne voulait pas le voir furieux au point d’en avoir fait valser son bureau. Voilà que depuis plusieurs jours, un peu plus à chaque matin, il devenait sombre.

     

    Il l’a vu devenir de plus en plus silencieux, à s’isoler, à reprendre cette habitude de s’enivrer le soir, à ne presque plus manger. Il ne comprenait pas pourquoi cette soudaine mélancolie. Il ne savait pas comment l’aider. Et ça lui faisait mal de le voir ainsi.

     

    Thranduil se passa les mains sur le visage, tentant de retrouver son calme. Mais voilà deux jours qu’il ne pouvait plus empêcher son esprit de lui repasser en boucle le regard d’Hina, sa satisfaction de l’avoir vu jeter ce verre de vin au visage de Griel, cette nostalgie de l’avoir vu assise devant le canapé de la bibliothèque. Il ne pouvait plus s’empêcher d’entendre Orleth lui dire qu’elle s’était faite insulté, que les siens avait gardé des distances. Il ne pouvait pas s’empêcher de s’entendre lui hurler dessus qu’il la haïssait. L’entendre lui dire qu’elle le répugnait.

     

    Le souffle court, la gorge nouée, il tenta de prendre plusieurs grandes inspirations pour se reprendre. Debout devant l’ouverture de sa pièce, il retrouva un peu de calme et se tourna vers son bureau qu’il venait de saccager. Soupirant lourdement, il s’en approcha et redressa le meuble avant de ramasser ses feuilles et se rassoir dans son fauteuil.

     

    Thranduil : « Eresrian »

     

    Souffla-t-il. Le capitaine échangea un regard vers son collègue avant d’entrer. Il referma doucement la porte et s’approcha du bureau.

     

    Thranduil : « Allez chez Elrond voir si cette personne y ait. Peut-être a-t-il oublié de me faire parvenir un courrier. Ca rassurera Legolas »

    Eresrian : « Est-ce juste pour Legolas ? »

     

    Le corps du roi se crispa aussitôt et il leva un regard des plus menaçants vers cet elfe qui avait osé. Mais Eresrian n’avait pas peur de lui.

     

    Eresrian : « Elle n’a pas que ses yeux et ses traits »

    Thranduil : « Eresrian »

    Eresrian : « J’ai envie d’y croire »

    Thranduil : « Ce n’est pas possible, et vous savez aussi bien que moi que si nous nous enfonçons dans cette idée, nous ne pourrons en revenir »

    Eresrian : « Et si ce n’était pas qu’une idée ? »

     

    Le roi sentit son souffle se faire tremblant alors que le capitaine s’approcha de lui.

     

    Eresrian : « J’ai douté, dès le premier jour, comme vous. J’ai reconnu son regard, son sourire. J’ai voulus songé à un hasard quand elle m’a dit qu’elle aimait tulipe pour exactement les même raison qu’elle, quand j’ai appris que c’était elle qui avait fait ses biscuits que vous aviez si vivement rejeté. Mais plus les jours passait et plus jamais la sensation qu’elle avait aussi sa présence, sa prestance. J’ai vu Lyrath, le descendant de sa monture, venir près d’elle et lui demander plus d’attention qu’il ne l’a fait pour Legolas. »

     

    A mesure qu’il énumérait ce qu’il avait remarqué, ressentit, le regard de Thranduil se mit à s’arrondir et briller de peine.

     

    Eresrian : « J’ai échangé avec Gimli après son départ. Dans cet autre monde, elle a défendu Legolas avec une force qu’il n’a jamais vue chez un homme. Il a dit qu’il a sentit qu’elle pouvait tuer à cet instant. Il m’a aussi conté ce moment où Legolas l’a saisit dans ses bras et la serrer à force. Il lui a dit que sa présence l’apaisé autant de la votre. Et surtout, il y a vous. Sa présence vous rendez nerveux, elle vous agaçait, vous ne supportiez pas son regard, mais pas seulement parce qu’elle lui ressemblait. Mais parce que votre âme était des plus troublé de la retrouver. Depuis son départ, votre regard est aussi terne qu’après sa mort »

     

    Son cœur battait si vite, tiraillant ses tempes, il n’osait y croire.

     

    Thranduil : « Le jardin »

     

    Comme une claque, un souvenir qui est venue le gifler pour le ramener à lui, il s’est levé brusquement et est partit, quittant son bureau d’un pas rapide. Eresrian se mit à sa suite. Thranduil passa les barrières du près, marcha d’un pas si anxieux que les chevaux se poussèrent de son chemin. Il resongeait à la direction qu’elle avait prit, se laissant aussi guidé par son instinct.

     

    Il s’arrêta net en trouvant l’endroit. Des jeunes pousses perçaient la terre ici et là. Mais il n’avait pas besoin de voir tout poussé ou fleurit. Il reconnaissait les plantes, les allées, les dessins. Il se revoyait dans cet endroit, son lieu de recueillement où il l’avait amené. Ce même endroit où il s’était déclaré. Où il avait apprit qu’il serait père. Leur endroit.

     

    Des larmes silencieuses longeaient maintenant ses joues alors que son âme se sentait des plus fébriles.

     

    Thranduil : « C’est elle »

     

    Souffla-t-il, surtout pour lui-même. Par Varda, comment a-t-il fait pour ne pas la reconnaitre ? Pour lui dire ses horreurs ? Il inspira profondément, cherchant à se calmer, ce qui arriva bien vite quand il se souvenu qu’il n’avait eut aucune nouvelle d’Elrond ou de quiconque. Et s’il lui était arrivait malheur en chemin ?! Il pivota rapidement vers son capitaine.

     

    Thranduil : « Préparer des soldats et des montures, nous devons la »

     

    Il s’arrêta dans son élan, voyant Feren arriver.

     

    Feren : « Majesté, le seigneur Elrond et Hina sont là. Ils attendent à l’entrée Ouest votre accord pour entrer »

    Thranduil : « Amenez les dans mon bureau »

     

    Le cœur battant, il se remit à marcher rapidement, en direction du palais tandis que son capitaine repartait vers les invités pour les inviter à entrer. Nerveusement, Thranduil alla dans son bureau pour tourner en rond, réfléchissant. Il attendit de sentir leur présence et de les entendre pour se diriger vers son fauteuil.

     

    Il les observa entrer, elle surtout, qui abaissait le regard pour éviter le sien.

     

    Elrond : « Thranduil »

    Thranduil : « Elrond… »

     

    Il reposa aussitôt son attention vers l’elfine, se demandant comment il pouvait l’appeler, ce que comprit son ami.

     

    Elrond : « C’est moi qui ait demandé à Hina de m’accompagner pour venir ici »

    Thranduil : « Asseyez vous »

     

    Elrond tira une chaise et s’assit après que Thranduil est prit position dans son fauteuil. Elle gardait le visage abaissé. Pourquoi elle avait tant envie de tourner son visage vers lui ?! Elle ne devait pas !

     

    Thranduil : « Je vous écoutes »

    Elrond : « J’ai cru comprendre qu’Hina avait entamé sur ces terres la reconstruction d’un souvenir »

    Thranduil : « En effet »

    Elrond : « Je pense qu’il est important qu’elle le finisse. Puisque sa présence créée ici quelques tensions, je peux rester »

    Thranduil : « Ce n’est pas nécessaire »

     

    Son regard ne voulait pas se détacher de son visage. Il voulait tant s’excuser.

     

    Thranduil : « Je comprends que cela soit important et elle restera le temps qu’il lui faudra »

     

    Il la vit serrer les mâchoires et comprit pourquoi.

     

    Thranduil : « Feren »

     

    Le capitaine entra et il lui demanda de conduire Elrond dans le salon. Il n’avait pas besoin de plus cérémonie, Elrond et lui se connaissaient depuis assez longtemps. L’elfe brun se leva avec un fin sourire satisfait et quitta le bureau, une fois la porte close il tourna son attention vers Eresrian qui semblait impatient.

     

    Mal à l’aise de se retrouver seule avec lui, l’elfine se leva rapidement pour partir vers la porte. Le roi se leva tout aussi soudainement, paniqué.

     

    Thranduil : « Je suis désolé »

     

    Hina se figea aussitôt, se demandant si elle avait bien entendu. Elle l’entendit s’approcher et sentit sa présence, là, juste à côté de lui. Elle ne s’était pas attendu à cela.

     

    Thranduil : « Ce que j’ai dis… Je n’aurais jamais du »

     

    Ayant la sensation qu’il était sincère dans ses excuses, elle pivota et leva timidement son regard  vers lui. Cette fois, il ne le fuyait pas.

     

    Thranduil : « Je suis tant désolé de ne pas t’avoir reconnu »

     

    Dit-il d’une voix basse et tremblante.

     

    Thranduil : « Quand tu reviendras à toi, j’espère que tu comprendras combien c’était difficile pour moi de te ressentir prêt de moi sans pouvoir imaginer que ce puisse être toi »

    Hina : « Vous fait-elle encore souffrir ? »

     

    Il ne vit pas tout de suite que sa main s’était levée. Toutefois il remarqua que son regard était dans le vide. Il sentit ses doigts venir effleurer sa joue, lui arrachant un frisson.

     

    Hina : « Je n’y vois rien qui doit être caché »

     

    Un souvenir ? Elle était plongée dans un souvenir ? Inspirant profondément, il replongea dans se souvenir dont il se souvenait de chaque détail.

     

    Thranduil : « C’est pourtant là »

    Hina : « Même encore à vif, je n’y verrais rien d’honteux qui se doit d’être caché »

     

    Il n’y avait qu’elle pour le faire ressentir ainsi. Il vient délicatement poser sa main sur la sienne. Il burlait d’envie de la serrer dans ses bras. Cependant, lorsqu’elle sentit sa main chaude sur la sienne, elle sursauta, récupérant sa main. Il dut difficilement se rappeler qu’elle n’était encore totalement revenue. Il la vit cligner des yeux puis l’observer de nouveau.

     

    Elle semblait troublée et il prit sur lui.

     

    Thranduil : « Allons rejoindre Elrond dans le salon. Legolas doit aussi être au courant de votre présence, il sera des plus heureux »

     

    Elle le suivit calmement vers le salon où effectivement Legolas et Gimli avaient rejoint Elrond. Orleth était en train de finir de servir le thé et adressa un sourire à l’elfine, au quelle elle eut à peine le temps, sentant soudainement Legolas contre elle qui l’étreignit avec force. Un silence prit place dans la pièce. Elle referma ses bras autour de lui et lui caressa les cheveux, mais le jeune elfe se reprit rapidement et recula. Visiblement troublé.

     

    Legolas : « Je suis désolé, je ne sais pas ce qui m’a prit »

    Hina : « Je t’ai manqué à ce point ? »

    Legolas : « Tu ne m’as même pas salué »

    Hina : « Tu sais que je n’aimes pas ça »

     

    Thranduil se racla la gorge et son fils sursauta. Il partit vers sa place et s’y installa, Hina s’installant à côté d’Elrond et en face de Gimli.

     

    Gimli : « Elrond disait que tu ne reste que quelques jours ? »

    Hina : « Je suis venu finir le jardin »

    Legolas : « Je veillerais à ce qu’on ne te dérange pas »

     

    Siffla-t-il avec autorité en tournant un regard menaçant vers son père. Ce dernier haussa un sourcil, se demandant si son fils était là en train de le défier.

     

    Thranduil : « J’ai déjà donné mon autorisation »

     

    Cette réponse étonna son fils mais il en était ravi.

     

    Elrond : « Bien, alors je repasserais dans deux semaines, j’ai hâte de voir ce jardin »

     

    Le petit groupe raccompagna Elrond qui repartit avec les siens. Thranduil tourna aussitôt son attention vers Hina, mais il n’eut le temps de profiter de l’observer que Legolas lui attrapa le bras, s’éloignant avec elle et Gimli en lui demandant de lui raconter son séjour chez Elrond.

     

    Eresrian : « Des souvenirs lui sont-ils revenus ? »

    Thranduil : « Oui, mais elle ne s’en souvient guère et il ne faut guère lui parler de son passé »

    Eresrian : « Pour ne pas brusquer son esprit »

     

    Plusieurs jours passèrent où Hina alla s’occuper de ce jardin avec Legolas et Gimli, finissant de planter les plante qui manquait, nettoyant, affinant le tracé des allées par endroit. La voyant esquiver chaque soir le repas avec lui et le roi, mais n’allant pas rejoindre les elfes le midi, Legolas finit par se montrer agacé et l’obligea à venir à leur table le soir.

     

    Hina : « Ce n’est pas ma place »

    Thranduil : « Que se passe-t-il ? »

     

    Dit-il en arrivant dans le salon et sentant cette tension.

     

    Legolas : « J’aimerais qu’elle se joigne à nous pour manger »

    Thranduil : « Pourquoi refusez vous ? »

    Hina : « Je n’ai pas à me trouver à votre table »

    Thranduil : « Vous êtes notre invités »

     

    Elle se tourna vers lui pour lui faire face et le fusiller du regard.

     

    Hina : « Quand je vois qui d’autres sont vos invités, je ne préfère pas »

     

    Le roi qui allait pour s’assoir s’arrêta. Son sang ne fit qu’un tour et il se tourna doucement vers elle. Une partie de lui se mit à jubiler. Sa douce était toujours aussi jalouse qu’à une époque. Mais là, plus que de la jalousie, elle semblait réellement songer qu’il puisse être proche de cette personne.

     

    Thranduil : « Cette personne à qui vous songez n’est certainement pas mon invité »

    Hina : « Alors une personne qui peut se coller à un roi ? Qui peut inviter à une table qui n’est pas la sienne, tout en y parlant comme si elle y était elle-même une dirigeante ? Qu’est ce que c’est ? »

     

    Grogna-t-elle entre les dents. Thranduil se rapprocha, soutenant son regard.

     

    Thranduil : « Cette personne est la cousine du seigneur Cirdan et j’ai essayé de rester courtois à l’égard de son cousin et aucunement d’elle »

    Hina : « Pour quelqu’un qui semble dire ce qu’il pense, je trouve cette excuse bien basse »

     

    Elle avait raison, normalement, il n’était pas aussi courtois quand quelqu’un comme cette Griel lui tapait sur le système.

     

    Hina : « Mais il est vrai que je n’ai pas d’éducation, comment pourrais-je comprendre ? »

     

    Elle voulut tourner les talons pour partir mais il lui saisir aussitôt le bras.

     

    Thranduil : « Vous en avez bien plus qu’elle sans même que vous soyez encore vous. Maintenant, asseyez vous avec nous »

     

    Il la sentit hésiter et la connaissant, il savait qu’il fallait le faire et ne pas lui laisser le choix. Ainsi, il la tira pour l’assoir à une chaise et lui dire que si elle se levait il la ferait attacher à cette chaise et elle s’assoir à son fauteuil. Il se souvenait encore de cette fois où elle disait ne pas avoir froid et qu’il voyait cette peau frissonner alors il lui passait la cape sur les épaules sans lui laisser le choix et elle avait affiché cette même moue qu’était entrain de faire Hina. Mais après il avait eu le droit à un baiser des plus délicieux. Cette fois, il ne l’aurait pas, mais il se complaisait à l’avoir à sa table. Legolas et Gimli s’y assirent.

     

    Thranduil : « Désormais, tant que vous serez dans ce royaume, vous vous joindrez à nous pour le repas »

     

    Elle soupira comme réponse et observa Orleth la servir, la remerciant.

     

    Mais le changement de comportement de Thranduil face à Hina n’avait pas seulement surprit Gimli. Legolas ne supportait plus qu’il ne lui explique pas. Alors, après le repas, il le suivit dans ses appartements.

     

    Legolas : « Merci pour toute à l’heure »

    Thranduil : « Mais ? »

    Legolas : « Expliques moi ce qu’il se passe »

     

    Il l’observa détourner un instant le regard, et croyant qu’il cherchait ses mots, il s’approcha de lui.

     

    Legolas : « Tu étais affreux avec elle et voilà que t’es presque attentionné ! Ne viens pas me dire que c’est Elrond ou je ne sais quelles autres fausses excuses. Je veux comprendre ce qu’il t’arrive ! »

     

    De toute manière, il faudrait bien qu’il lui annonce la nouvelle un jour. Alors il s’assit sur le bord de son lit et lui fit signe de le joindre, ce qu’il fit.

     

    Thranduil : « Ce que je vais te dire Legolas, tu ne dois surtout pas lui en parler »

    Legolas : « A Hina ? »

    Thranduil : « Oui. Il peut arriver deux cas de figures avec les personnes réincarnées. On peut se tromper de personne, dans ce cas, on lui crée de faux souvenirs, son âme finit par se perdre et fera mourir le corps. S’il s’agit de la bonne personne et qu’on en vient à bousculer ses souvenirs, le réveil de l’âme est trop brusque et le résultat sera le même »

    Legolas : « Je comprends »

     

    Chuchota-t-il, crispé à l’idée de mettre Hina en danger et comprit qu’il ne lui dirait rien. Son père abaissa un instant le regard, soupirant.

     

    Thranduil : « Lorsque j’ai vu Hina, elle m’a rappelé quelqu’un. Et plus je la croisais, plus ça me rongeait. »

    Legolas : « Qui ? »

    Thranduil : « Ta mère »

     

    Le regard de son fils s’arrondit et il vient poser sa main sur la sienne.

     

    Thranduil : « Sa présence, son regard, son répondant, ses sourires. Elle me faisait tant penser à elle mais comment je pouvais songer que ça puisse être elle ? Il y a longtemps que j’ai perdu espoir que les Valar me la rende un jour »

    Legolas : « C’est pour ça que tu étais si froid ? »

    Thranduil : « Hm »

    Legolas : « Mais… Mais alors est-ce qu’elle ? »

    Thranduil : « J’en ai la conviction maintenant. Oui, Legolas. C’est Evranï, ta mère »

     

    Il vit des larmes perler aux yeux de son fils et un sourire immense prendre place sur son visage.

     

    Legolas : « Père »

     

    Il vient lui prendre les joues, les essuyant de ses pouces avant de le laisser venir dans ses bras.

     

    Thranduil : « Je sais »

     

    Ils restèrent ainsi de longue minute avant que le guerrier se reprenne, inspirant.

     

    Legolas : « Eresrian ? »

    Thranduil : « Il le sait »

    Legolas : « Elrond a comprit aussi ? C’est pour ça qu’il l’a ramené ? »

    Thranduil : « Oui »

     

    Le voir si enjoué attendrit son père, mais un fait lui revient et son visage redevient un peu plus sérieux.

     

    Thranduil : « Je ne sais pas quand ses souvenirs reviendrons tous. Cependant, quand elle réalisera qui tu es pour elle et qu’elle n’a pas pu être à tes côtés… Elle risque d’être froide. »

    Legolas : « J’ai l’habitude avec toi »

     

    Thranduil sursauta de surprise, mais il avait raison. Lui-même, quand il était blessé était des plus distants. Il posa lourdement sa main sur son épaule avant de lui demander d’aller se reposer.

     

    Legolas : « Je crois que le sommeil ne va pas me gagner, je vais aller me promener »

     

    Il l’observa partir. Legolas avait envie de prendre l’air, de profiter de cette soirée. Marchant ses pas l’avaient amené vers le jardin d’Hina. Il voulait l’observer en resongeant ce qu’il avait partagé avec elle, le cœur léger.

     

    Pensant qu’elle était allé se reposer, il fut surprit de la voir debout, à observer le jardin. La lune brillait sur quelques fleures.

     

    Se rappelant de l’avertissement de son père, il ne voulut pas aller vers elle, craignant ne pas pouvoir contrôler cette bonne nouvelle qu’il avait apprit. Songeant à détourner son attention, il la vit porter sa main à sa tête, vaciller avant de tomber lourdement.

     

    Legolas : « Hina ! »

     

    Il se précipita vers elle, s’agenouilla près de son visage pour venir percevoir son souffle et son pouls. Sentant qu’elle était encore en vie, il la souleva et partit rapidement vers le palais. Croisant Eresrian qui allait se reposer et se pétrifier à la vue, Legolas lui demanda d’aller prévenir son père. Le capitaine ne fit pas dans la dentelle, il ouvrit la porte de la chambre du roi avec fracas, le faisant bondir dans sa salle d’eau et se montrer en tenue de nuit.

     

    Eresrian : « C’est sa majesté »

     

    Thranduil attrapa sa tunique sur le bord de son lit et l’enfila rapidement, la nouant tout quittant sa chambre et suivant son capitaine vers la chambre de la jeune femme où venait de l’amener Legolas.

     

    Thranduil : « Qu’est ce qu’il s’est passé ?! »

    Legolas : « Je ne sais pas. Je l’ai aperçu près du jardin et elle s’est écroulé soudainement »

     

    Le roi passa ses mains au dessus de son buste mais ne sentit aucune blessure.

     

    Legolas : « Père ? »

    Thranduil : « Je ne peux rien… C’est son esprit, pas son corps »

     

    Les trois elfes observèrent l’elfine, inconsciente. Thranduil vient glisser sa main dans la sienne. La serrant doucement pendant que Legolas tenait l’autre.

     

    Thranduil : « Je vais rester à ses côtés, sortez »

    Legolas : « je »

    Thranduil : « Sortez ! »

     

    Eresrian comprit que le roi avait peur qu’elle les quitte de nouveau. Mais il lui avait confiance en la force de la reine et il fit signe à Legolas de sortir. Il referma la porte et observa le prince s’agiter.

     

    Legolas : « Pourquoi ne veut-il pas que l’on reste ? »

    Eresrian : « Il a peur qu’elle ne survive pas »

     

    Cette franchise fit frissonner d’effroi l’elfe qui cessa de faire les cents pas. Après un lourd silence de plusieurs longues secondes, il l’observa.

     

    Legolas : « Pas vous ? »

    Eresrian : « Nous avons un lien particulier dans notre clan. Si elle mourait, je le sentirais, comme chacun des nôtres »

    Legolas : « Ils ont ressentis sa présence ? »

    Eresrian : « Oui, mais nous avions aussi peur que ce ne soit réel »

    Legolas : « Je comprends »

     

    Il soupira longuement pour tenter de se détendre et croyant entendre des pas, il tourna son attention vers la porte.

     

    Hina était revenu à elle, troublé, elle s’était excusé et il lui avait grogné de ne pas s’excuser avant de lui demander de se reposer et il est sortit.

     

    Refermant la porte, il observa les deux elfes attentifs.

     

    Thranduil : « Elle est revenu à elle et se repose maintenant »

     

    Lui-même alla regagner sa chambre pour rejoindre sa couche. Le sommeil peina à l’emporter, son esprit ne cessant de lui repasser cette frayeur qu’il venait de connaitre. Mais il réussit tout de même à l’endormir.

     

    Détendu, il sentit une douce source de chaleur dans ses bras et il les resserra pour la serrer un peu plus. Puis, il sentit un pied se glisser entre ses chevilles pour entremêler leur jambe et se bras passer autour de son buste.

     

    Thranduil : « Evranï… Il est trop tôt pour se lever, rendors-toi »

     

    Soupira-t-il ainsi pour en faite, lui quémander de rester un peu plus contre lui. Cherchant à se rendormir, il réalisa soudainement que c’était bien plus réelle que ses vagues hallucinations qu’il pouvait avoir ivre.

     

    Ouvrant soudainement les yeux en reculant, il vit cette bouille se lever vers lui.

     

    Evranï : « Pardon, je t’ai réveillé ? »

     

    Le cœur battant à toute rompe, il approcha une main de son visage pour lui effleurer la joue. Les lèvres tremblantes, il chuchota.

     

    Thranduil : « Evranï ? »

    Evranï : « Si tu savais comme tu m’as manqué »

     

    La peine connue se fit happer par le soulagement des retrouvailles, des larmes longèrent leurs jours et un sourire apparu sur les lèvres. Thranduil se pencha pour venir l’embrasser, timidement, mais le contacte, prometteur d’un avenir plus doux, les fit frémir de joie et ils s’embrassèrent longuement avant qu’il ne puisse la serrer contre lui.

     

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