Elle a marché, longuement, sans trop savoir où elle allait, ni vers où elle pourrait aller. La présence des siens qui devaient lui être importante s’éloignait à chacun de ses pas. Et à chaque avancée, elle se sentait de plus en plus vide et absente. Pourtant son esprit ne cessait de lui repasser en boucle, inlassablement : Thranduil qui détournait son attention d’elle ; Eresrian qui l’ignorait ; Legolas qui lui souriait tendrement ; les mots, les remarques, les insultes ; cette voix, la sienne, qui lui disait qu’ils étaient morts par sa faute ; Griel qui faisait les yeux doux et se pavanait près du roi ; ses bières avec Gimli.

 

Et se regard azurin qui se détourne d’elle.

 

Elle était tombé sur les genoux, aussi soudainement et silencieusement que ses larmes coulaient sur ses joues. Sa poitrine lui faisait mal, l’enserrant, se nouant. Gardant le visage bas un instant, elle est restée ainsi de longues minutes avant de se relever. Essuyant ses joues d’un revers de manche, elle a prit une profonde inspiration et s’est remise à marcher.

 

Epuisée, elle arriva à l’entrée d’un royaume. Apercevant un peu plus loin quelques elfes, elle hésita à faire un pas de plus.

 

Elle se sentait gênée, même honteuse, de venir se montrer de la sorte, sans connaitre personne, sans savoir où elle était et finalement, qui elle était. Elle avait tant envie de s’isoler, de retrouver cette montagne en resongeant à son escapade avant que Gimli ne la retrouve. Elle n’y était pas si mal. Elle y retournerait. Mais avant, elle devait savoir. Elle devait comprendre.

 

Alors elle approcha, saluant une elfine qui se trouvait non loin de l’entrée, elle demanda en sindarin et quelque peu timidement.

 

Hina : « Qui est le seigneur de ses lieux ? »

Finra : « D’Elrond »

 

Elrond… Elle se souvenait de son fin sourire et son regard bienveillant. Même si le reste du souvenir était bien moins agréable.

 

Hina : « Puis-je le vois ? »

Finra : « Je peux demander à Lindir, c’est de la part de ? »

Hina : « Hina »

Elrohir : « Hina ? »

 

L’elfine du royaume sursauta légèrement et recula d’un pas alors que la nouvelle venue se tourna vers cet elfe qui ressemblait à Elrond et qui semblait connaitre son nom.

 

Hina : « Nous nous connaissons ? »

Elrohir : « Pas encore. Je suis Elrohir »

 

Dit-il en s’inclinant avant de lui sourire de plus belle.

 

Elrohir : « Fils du seigneur Elrond. Il nous a parlé de vous et ses compliments n’étaient pas exagérés »

 

Troublée et n’étant pas sur de comprendre, elle préféra ne rien dire.

 

Elrohir : « Suivez moi, il sera enchanté de vous voir. Finra, faites lui préparer une chambre »

Finra : « Oui mon seigneur »

 

Il se mit à marcher et Hina le suivit calmement.

 

Elrohir : « Mais il ne m’avait pas dit que vous maitrisiez le Sindarin, vous avez apprit rapidement »

Hina : « Ma mémoire semble s’être amélioré depuis mon arrivée »

Elrohir : « Comme d’autres choses je suppose ? »

Hina : « Il est vrai »

Elrohir : « Votre âme elfique prend le dessus !

 

Ils approchèrent d’une double porte en bois lourd contre lequel il toqua avant de pousser une des portes sans plus de cérémonie.

 

Elrond et Lindir levèrent leurs attentions vers le jeune elfe qui était bien souriant.

 

Elrond : « Et bien Elrohir ? »

Elrohir : « Père, nous avons de la visite ! »

Lindir : « De la visite ? »

 

La jeune femme se montra alors, quelque peu craintive. Elle croisa d’abord le regard du seigneur Elrond qu’elle connaissait puis tourna son attention vers son intendant. Ce dernier se redressa un peu plus avant de s’incliner. Elle pencha la tête pour les saluer tous deux. Tous deux ou presque, Elrond s’était déjà levé pour venir vers elle.

 

Elrond : « Hina ! Mais quelle surprise ! Que je suis heureux de vous voir ! »

 

Il posa ses mains contre ses épaules avant de se tourner vers son fils.

 

Elrond : « Tu as demandé à ce qu’une chambre lui soit préparé et sa monture mise à l’écurie ? »

Elrohir : « Pour la chambre oui, mais je n’ai pas vu de monture »

Hina : « Je suis venue à pied »

Elrond : « A pied ? Mais vous êtes seule ? »

 

Craignant comprendre qu’il y avait eu un souci, il leur fit signe de les laisser. Une fois seuls, il l’amena vers un des canapés situés à droit et s’assit à côté d’elle.

 

Elrond : « Je vous écoute, qu’est ce qui vous amènes ? »

Hina : « Le seigneur Cirdan est passé et m’a demandé si j’avais eu des souvenirs de ma vie passée. Et je pense en avoir eut »

Elrond : « Vraiment ? Quels étaient-ils ? »

Hina : « C’est là le problème, c’est que je ne m’en souviens plus. Je me suis réveillé en sursaut avec juste des sensations, quelques voix qui me sont restés. La seule image dont je me souviens est celle d’un jardin »

Elrond : « Je vois. C’est parce que c’est un peu tôt. Ce jardin, comment était-il ? »

Hina : « Je ne serais vous le décrire parfaite, mais il est magnifique. Je m’en souviens parfaitement et j’ai voulu le refaire »

Elrond : « Très bonne idée ! Y êtes-vous parvenu ? »

Hina : « La plus part des plantes sont en terre et devront commencer à sortir d’ici peu »

Elrond : « Mais ? »

Hina : « Je dois avouer que je crains ne pas pouvoir le voir fleuri »

Elrond : « Pourquoi cela ? »

Hina : « Une dispute avec le roi »

Elrond : « Thranduil ? Pourquoi cela, ne vous y a-t-il pas autorisé ? »

Hina : « Nullement, il m’y a autorisé. Mais ma présence leurs est trop difficile »

Elrond : « Je ne suis pas bien sûr de comprendre, expliquez moi sans crainte »

Hina : « Je reste à leurs yeux l’humaine d’un autre monde sans savoir, impotente et inutile. Et quand cette Griel m’a demandé de me joindre à leur table pour m’analyser comme un animal de compagnie, c’était de trop. Ca n’a guère plus au roi. Le ton est monté rapidement et je suis partie »

Elrond : « Que lui avez-vous fait à cette personne ? »

Hina : « A Griel ? Je lui ai vidé la coupe de vin du roi à la figure »

 

Elle vit Elrond cligner des yeux de surprise avant de pincer les lèvres pour ne pas rire.

 

Elrond : « Je dois avouer que je suis là bien surprit. Même si Thranduil est quelqu’un de méfiant et qu’il n’était pas particulièrement à l’aise, vous réprimander pour cela »

Hina : « Que voulez vous, cette personne est à son gout et il l’a défendu, ce n’est pas si anormale »

Elrond : « Bien sûr que si. Il n’a aimé et n’aimera qu’une personne. Et cette Griel croyait moi qu’elle commence réellement à l’énerver. Mais dites-moi, vous avez dit que vous restiez qu’une simple humaine à leurs yeux… Vous parliez des autres elfes du royaume ? »

Hina : « Hm. A part bien sûr Legolas et Gimli qui étaient attentionnés, seul Orleth et Urin m’adresser un minimum la parole. Les autres m’ont dit ou fait comprendre combien ils n’étaient pas prêt à me faire une place »

Elrond : « Je dois avouer que cela me surprend beaucoup et j’en suis désolé que vous ayez eut un tel accueil »

Hina : « Ne le soyez pas »

Elrond : « Soyez ici la bienvenue »

Hina : « Je vous remercie, mais je ne vous ennuierais guère longtemps. Puisque mes souvenirs semblent vouloir revenir, je partirais dès qu’ils me seront revenus »

Elrond : « Ne songez pas encore à partir, je vous en pris »

Hina : « Pourquoi ? »

Elrond : « Vous venez d’arriver, cela m’attriste de vous savoir déjà à songer à partir »

Hina : « Cela vous attriste ? »

 

S’amusa-t-elle.

 

Hina : « N’exagérez donc pas, je ne suis pas quelqu’un que vous devriez ménager »

Elrond : « Hina, vous avez encore beaucoup à apprendre sur nous. Les elfes sont plus instinctifs que les Hommes et je suis assez sensible sur l’aura des gens. Vous le découvrirez. Mais je peux rapidement ressentir si je m’entendrais avec elle quelqu’un ou non. Cela va vous paraitre enfantin il est vrai, mais je vous apprécie déjà beaucoup. Et pas seulement parce que vous m’êtes familière »

Hina : « A vous aussi je vous rappel quelqu’un »

 

Soupira-t-elle en abaissant les yeux.

 

Elrond : « A qui d’autre ? Vous avez parlé du seigneur Cirdan, vous a-t-il trouvé de la ressemblance avec quelqu’un ? »

Hina : « Oui, mais il ne s’est souvenue de qui. Il y a Eresrian aussi qui m’a fait cette remarque »

 

Tout signe d’amusement quitta aussitôt le visage du brun.

 

Elrond : « Eresrian ? »

Hina : « Il a dit-il que je ressemblais à quelqu’un qui lui était cher »

 

Avoua-t-elle en relevant les yeux vers son interlocuteur. Fronçant d’abord les sourcils, le regard d’Elrond finit par s’arrondir, lentement. Ses lèvres s’entrouvrirent et il posa lui prit un peu soudainement le visage. Elle sursauta, surprise, mais ne recula pas, plongeant dans ses iris sombres qui se mirent à luire de peine.

 

Elrond : « Par Varda… Puis-je espérer ? »

 

Engourdit par ce regard familier qui semblaient vouloir lui dire tant de chose, elle ne réalisa pas qu’elle amenait sa main vers son visage, effleurant sa joue. Ce n’est qu’au contacte de sa peau qu’elle se reprit, reculant, lui faisant aussi lâcher son visage.

 

Hina : « Excusez-moi »

Elrond : « Oh non… Ne vous excusez pas »

 

Il inspira profondément, ne pouvant s’empêcher de sourire de plus belle.

 

Hina : « Vous savez d’où je viens ? »

Elrond : « J’oses espérer savoir qui vous êtes cher Hina »

Hina : « Qui ? »

Elrond : « Je ne peux malheureusement pas y répondre. Si je fais cela, je pourrais vous créer de faux souvenir et cela sera des plus douloureux pour ceux qui vous connaisses, comme moi, et qui n’espérez plus votre retour »

 

Pensant comprendre, elle n’insista pas et répondit un soupire frustré.

 

Elrond : « Que vous a dit Thranduil avant que vous ne partiez ? »

Hina : « Qu’il me haïssait »

 

Il l’observa détourner le visage, visiblement atteinte par ces mots qui pourtant pour lui furent une preuve de plus. Thranduil et elle avaient un lien si fort que même son aura enfouit par l’amnésie de son âme, il pouvait ressentir que s’était-elle. Voir là, une personne avec des traits proches, un regard similaire et une présence qui devait le troubler a du avoir raison de cette plaie qui ne l’a jamais quitté et n’a jamais cessé de le torturer.

 

Elrond : « Je vois »

Hina : « C’est à se demander comment Legolas peu être aussi gentil »

Elrond : « Il vous manque déjà, n’est-ce pas ? »

Hina : « Je l’avoue. Je me suis vite attaché à lui. Il est attendrissant »

Elrond : « Il l’est. C’est une belle personne et un elfe hors paire, comme ses parents »

Hina : « J’ai cru comprendre qu’il n’a connu sa mère »

Elrond : « Il est vrai. Cela semble vous toucher »

Hina : « Je me sens triste pour lui. J’ai senti que la présence de sa mère lui manquait beaucoup »

Elrond : « Elle a laissé un vide dans chacun qu’elle a connu. En particulier chez Thranduil, ce qui ne l’a pas aidé à oublier son absence »

 

Il lui prit la main et se leva, l’incitant à faire de même.

 

Elrond : « Venez, je vais vous présenter »

 

Elle n’eut réellement le temps de répondre ou réagir qu’il l’amenait déjà à sa suite. Il avait lâché sa main en sortant du bureau et l’amena vers une terrasse où se trouvait une charmante elfine brune en train de lire et boire un thé autour d’une table.

 

Elrond : « Celebrian »

 

L’elfine s’est tourné et a adressé un sourire à la nouvelle venue en s’en approchant.

 

Elrond : « Je te présente Hina. Hina, voici ma douce épouse Celebrian »

Hina : « Je suis enchantée »

Celebrian : « C’est moi, Elrond nous a beaucoup parlé de vous »

Hina : « C’est gênant »

 

Cette remarque amusa Elrond qui se rappelait de sa franchise.

 

Celebrian : « Assez, surtout que maintenant je peux constater que vous êtes bien plus charmante qu’il ne le disait~ »

Hina : « N’exagérez donc pas »

Celebrian : « Ce n’est le cas. Vous a-t-il dit aussi que vous avez les yeux du même éclat émeraude que cette cher Ev »

Elrond : « Ma douce »

 

La coupa-t-il précipitamment. L’elfine les observa à tour de rôle et comprit.

 

Celebrian : « Je vois »

Hina : « C’est visiblement vous que j’aurais du rencontrer dès le début. Aucune autre personne n’est capable de mettre un nom sur la personne à qui je leur fais penser »

Celebrian : « Parce que c’est là une telle surprise ! Ils réaliseront bientôt »

 

Ils s’installèrent autour de la table et Lindir fit son apparition. Elrond les présenta avant de lui demander de ramener ses fils pour qu’ils puissent venir se présenter. Elle reconnu cette Finra qui vient apporter plus de thé et la servit. Elle la remercia et eut le droit à un fin sourire de sa part. Ce qui changeait de Vana !

 

Elle fit rapidement la rencontre du second fils d’Elrond qui se montra avec son frère jumeau.

 

Elle ne mit guère longtemps à être familière avec les lieux et les elfes de ce royaume. Passant pas mal de temps avec Celebrian qui lui expliquait le fonctionnement, lui parlait de leur espèce et voulut même l’initier. Un soir, se rendant dans la bibliothèque, elle y croisa Lindir plongé dans un livre qui semblait concentré mais leva tout de même un regard vers elle avant de replonger dans sa lecture.

 

Il n’était pas très bavard et assez froid, mais ça ne la dérangeait pas. Elle alla vers une étagère pour prendre un livre qu’Elrond lui avait conseillé et qu’elle voulait finir. Elle alla s’assoir au pied du canapé comme à son habitude et Lindir haussa un sourcil.

 

Lindir : « Pourquoi vous asseyez-vous ainsi ? »

Hina : « Venez »

 

Hésitant, il finit par s’approcher. Il fronça le nez en voyant qu’elle l’incitait à venir à côté d’elle. Être assit par terre, ce n’était pas correcte. Mais il finit par s’y plier et s’installa à côté d’elle. Se tortillant légèrement, il fit la moue. Ce n’était pas si inconfortable, mais ce n’était pas si agréable que le canapé. Il recula le dos pour l’appuyer contre le meuble.

 

Hina : « Fermez les yeux »

 

Il s’y plia, pas tellement convaincu. Il se raidit en sentant sa main l’effleurer, mais ne bougea pas. Ses gestes étaient léger, il la sentit partir d’entre ses omoplates, remonter lentement jusqu’en au de son crâne puis redescendre vers sa nuque avant de reculer. Il sentit sa tête basculer en arrière un peu brutalement comme s’il s’endormait et il ouvrit soudainement les yeux, la fixant, surprise.

 

Hina : « Vous vous sentez mieux ? »

 

Il ouvrit la bouche pour qu’il ne s’était pas sentit mal, mais il réalisa qu’il se sentait entièrement détendu, comme si quelqu’un l’avait masser d’un peu partout.

 

Lindir : « Oui, merci »

 

Elle lui adressa un sourire et plongea dans sa lecture. Lindir s’y remit aussi et ils restèrent ainsi un temps avant de chacun rejoindre sa chambre.

 

Le lendemain, Lindir se réveilla avec une légèreté qui le laissa perplexe. Il avait si bien dormit. Il retrouva Elrond et Hina, tous deux matinaux, dans un salon à boire du thé.

 

Elrond : « Un soucis Lindir ? »

 

L’intendant avec le regard arrondit, ne comprenant pas.

 

Lindir : « Oui. Hina, puis-je savoir ce que vous avez fait hier ? J’ai si bien dormit »

Hina : « Hier ? »

Lindir : « Après que je me sois assis, vous m’avez demandé de fermer les yeux et… Votre main derrière ma tête… »

Hina : « Moi ? »

 

Elrond les observa à tour de rôle.

 

Elrond : « Je crois que Celebrian connait cette manipulation, elle te l’apprendra si tu le souhaites »

Lindir : « Volontiers »

Elrond : « C’est toujours déroutant la première fois »

Hina : « Mais je ne me souviens pas d’avoir fait quoi que ce soit. Lindir, vous vous êtes assit à côté de moi et on a lut »

Elrond : « C’est normal, votre inconscient à agit pour vous comme si c’était un souvenir. C’est que votre âme reprend le dessus »

Hina : « Alors cela risque de m’arriver de nouveau ? »

Elrond : « Certainement, mais c’est plutôt bon signe »

 

Soit. Mais elle ne pensait pas avoir à réexpérimenter si tôt ce fait. Elladan, ayant à cœur d’enseigner les arts du combats, appréciant jouer les pédagogues, invita dans l’après-midi Hina à s’exercer avec lui. Son fils, curieux de cette séance, se joignit à eux. Elladan confiât une épée à l’elfine et lui montra quelques mouvements qu’elle répéta sans problème. Puis il se mit devant elle.

 

Elladan : « Si je simule une attaque maintenant »

 

Mais il eut juste le temps de s’avancer qu’elle le désarma. Son frère, surprit et craignant pour lui s’était précipiter pour la désarmer mais se retrouva à son tour en un clignement de cil les mains vides.

 

Hina : « Et bien Elladan ? Vous attaquez ? »

Elladan : « Hina… Vous venez de me désarmer »

Elrohir : « De nous, désarmer »

 

Clignant des yeux, elle baissa son attention et vit non seulement leurs bras pendant sans armes mais ses mêmes armes posées au sol.

 

Hina : « Oh »

Elladan : « Père à dit que vous saviez vous battre, j’ignorais que c’était à ce point »

Hina : « Je l’ignorais aussi. Je suis désolé. Je ne vous ai pas blessé ? »

Elrohir : « Aucunement »

 

Elle rendit sagement sa lame et regagna le palais.

 

Les jours passant, elle commença à sentir une certaine lassitude, une forme de nostalgie l’envahir. Assise derrière le piano, songeuse, elle entendit la porte et tourna son attention vers Celebrian.

 

Hina : « Celebrian. J’allais justement m’entrainer à ce que vous m’avez apprit »

Celebrian : « Vraiment ? Mais voilà plusieurs minutes que je vous entends jouer et de façon bien mélodieuse »

 

Réalisant qu’elle n’en avait souvenir, Hina abaissa le visage et ses mains quittèrent le clavier. L’elfine s’approcha pour venir s’assoir à côté de lui.

 

Celebrian : « Que se passe-t-il ? »

Hina : « J’ai de plus en plus d’absence. Mais aucun souvenir. Et je me sens si vide »

Celebrian : « Il y a-t-il quelque chose ou quelqu’un en particulier dans votre esprit ? »

 

A sa question, elle vit se regard claire vif, posé sur elle, puis le visage souriant de Legolas. Elle détourna le visage, serrant les poings.

 

Hina : « Peut-être que je m’en veux de ne pas avoir saluer Legolas »

Celebrian : « Alors pourquoi ne pas y retourner juste quelques jours ? »

Hina : « Je n’y suis pas à ma place et même pour quelques jours »

Celebrian : « Soit. Allez vous reposer »

 

Acquiesçant, elle la remercia et rejoignit ses appartements. Celebrian, elle, retrouva son cher et tendre en rejoignant aussi sa chambre. Il était déjà dans leur couche et elle vient se nicher contre lui, lui expliquant ce qui venait de se passer.

 

Elrond : « Demain je l’amènerais là bas »

Celebrian : « Ca ne risque pas de créer un conflit avec Thranduil ? »

Elrond : « Voilà plus d’une semaine qu’elle est là. Si comme je le pense il est rongé de son absence, ce sera tendu. Mais nécessaire, pour eux deux. Et puis, ce jardin qu’elle a recrée est peut-être le déclic qu’il lui faut »

Celebrian : « Hm. Tu dois avoir raison »